. À Moulins, la gauche vent debout contre un spectacle jugé « identitaire »

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Articles : Juin 2025Mai 2025 – Avril 2025Mar 2025
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°° WEBTUBE : À Moulins, préfecture de l’Allier, la CGT appelle à manifester, samedi 14 juin, devant le Centre national du costume de scène. En ligne de mire : l’autoproclamé « plus grand spectacle immersif et historique d’Auvergne », actuellement en répétition dans les lieux. Depuis plusieurs mois, ce projet dont les représentations se tiendront les 11, 12 et 13 juillet fait l’objet d’un acharnement forcené de la part d’élus et d’associations de gauche, déterminés à obtenir le retrait des subventions publiques qui le soutiennent. Ce spectacle sur l’Histoire de France est pourtant porté par une association apolitique et aconfessionnelle.

Le motif invoqué : une supposée « stratégie d’implantation d’idées radicales et identitaires en milieu rural ». En réalité, ce que ses détracteurs lui reprochent surtout, c’est d’être partiellement financé par le Fonds du bien commun et dirigé par un président engagé dans une association « chrétienne et enracinée ».

Histoire de France sous suspicion idéologique

Pourtant, « Les Murmures de la Cité », porté par une association apolitique et aconfessionnelle du même nom, se veut un projet de rassemblement, selon son fondateur et président Guillaume Senet. Pensé comme un « voyage dans le temps », le spectacle mobilise plus de 350 figurants et 200 familles bénévoles pour faire revivre aux spectateurs 2.000 ans d’une Histoire de France grandiose. De Vercingétorix à la Libération en passant par Clovis, Jeanne d’Arc, Anne de Beaujeu, Louis XIII ou Napoléon, le récit incarné et populaire est un appel au rêve et à la quête de sens, dans un pays « en mal d’unité », nous explique Guillaume Senet, qui défend un projet « positif », réalisé dans une ambiance « familiale » et « bon enfant ».

L’idée d’un spectacle neutre sur le plan politique, célébrant simplement l’Histoire de France et son patrimoine, ne semble pas convaincre le « Collectif laïque et républicain », créé spécialement pour « dénoncer les visées antirépublicaines et antilaïques » prêtées au projet. Le collectif martèle qu’une structure bénéficiant du soutien du Fonds du bien commun, fondé par le milliardaire conservateur Pierre-Édouard Stérin, pourtant aujourd’hui en retrait, ne saurait recevoir d’argent public. Il cible aussi personnellement Guillaume Senet pour son appartenance à Sophia Polis, une autre association à dimension « chrétienne » et « enracinée ».

Une campagne de pression locale

Le « Collectif laïque et républicain » a donc multiplié les pressions auprès des partenaires publics et privés en mettant en avant les engagements personnels de certains membres de l’association pour discréditer le projet ou en rendant visite à des commerçants pour les inciter à retirer les affiches du spectacle. Ce harcèlement ciblé porte ses fruits, puisque l’office de tourisme de Moulins et sa région a retiré la programmation du spectacle de son site Internet, nous informe le président de l’association. Jusqu’ici, la municipalité de Moulins était restée silencieuse face à ces attaques et n’avait pas réagi aux accusations portées par la gauche.

Malgré le climat délétère, les organisateurs ne comptent pas baisser les bras et Guillaume Senet affirme que l’équipe reste déterminée à porter le projet jusqu’au bout, en dépit des attaques extérieures qui visent à décourager et semer les doutes jusque chez les bénévoles. En attendant, les répétitions continuent, portées par l’énergie de centaines de familles convaincues que l’Histoire de France mérite mieux qu’un procès en sorcellerie.