. Pearl Harbor russe ? En réalité 5 TU-95 touchés, soit 4 % de la flotte stratégique

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Articles : Juin 2025Mai 2025 – Avril 2025Mar 2025
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#WEBTUBE : Pearl Harbor russe ? La presse occidentale exulte, mais elle ment. Seulement 5 bombardiers ont été touchés, soit 4 % de la flotte stratégique. Je préfère les chiffres d’un historien militaire que la fable de Zelensky ou des médias. Et ne prenez pas pour argent comptant certaines vidéos montrant un parc à ferraille d’avions réformés, véritable cimetière d’appareils abandonnés. C’est un pur montage vidéo.

Il va de soi que les médias occidentaux se font un malin plaisir de relayer la propagande kiévienne, annonçant la destruction de 41 appareils dont une majorité de bombardiers lourds TU-95 et TU-22, soit le tiers de l’aviation stratégique russe.

Pure propagande habituelle. Tout cela n’est qu’une fable comme je le disais il y a deux jours. Zelensky tente de surfer sur ce coup d’éclat en voulant nous faire croire que c’est un coup fatal. Mais l’aviation russe n’est pas encore à genoux et les forces nucléaires ne sont pas encore aux abois.

Cela n’enlève rien au mérite des Ukrainiens qui ont réussi, avec leurs soutiens anglo-saxons, une opération redoutablement efficace et humiliante pour Moscou. Mais restons crédibles sur le bilan et ne relayons pas des fake news faisant le jeu des va-t-en-guerre occidentaux qui poursuivent leur escalade suicidaire depuis trois ans.

À ce sujet, je doute fort que Zelensky ait lancé cette opération majeure sans l’aval de Washington. Ce qui prouverait que Trump, le soi-disant faiseur de paix, pratiquerait un dangereux double jeu. À suivre…

Au-delà des destructions occasionnées avec cette spectaculaire opération, ce qui est grave pour les Russes, c’est la défaillance de leurs services de renseignement qui n’ont rien vu venir, ni en Ukraine où ils ont de nombreux agents, ni en Russie. Pendant les longs mois de préparation, ces services sont restés sourds et aveugles. Assez consternant !

Le deuxième point important est que les Ukrainiens viennent de démontrer qu’il n’existe plus aucun sanctuaire pour les forces russes. La profondeur du territoire, qui a si souvent sauvé la Russie au cours de l’histoire, a trouvé ses limites. La menace est dorénavant partout.

Même en ayant éloigné la flotte de la mer Noire du port de Sébastopol jugé trop vulnérable, les navires russes  peuvent être attaqués par des drones navals partant directement de Crimée.

Et en ce qui concerne les avions, ils ne bénéficient ni de hangars de protection ni de filets anti-drones, ce qui en temps de guerre laisse perplexe. Or, de simples filets peuvent protéger un navire dans un port ou un avion sur un parking, en stoppant un drone kamikaze comme une mouche qui se prend dans une toile d’araignée. Les dégâts causés seraient largement atténués.

Mais revenons au bilan de cette opération

L’historien militaire Marc Legrand annonce 7 appareils touchés, bombardiers et cargos, selon ses sources. Sur son blog, on note les chiffres suivants, après que toutes les vidéos ukrainiennes circulant sur le net ont été visionnées :

L’aviation russe alignait au jour de l’attaque 58 bombardiers TU-95, 19 TU-160 et 55 TU-22, soit 132 appareils.

2 TU-95 ont été détruits et 3 endommagés. Ces 3 appareils sont-ils réparables ? Mystère.

Par conséquent, les raids ukrainiens ont touché 4 % de la flotte stratégique russe. 5 appareils sur 132 ont été endommagés ou détruits.

On est loin des 34 % annoncés par Zelensky.

Sur les 5 bases aériennes ciblées, seules deux attaques ont réussi. Ce qui relativise le succès de l’opération et le battage médiatique qui l’accompagne.

Tout cela montre que le potentiel de l’armée de l’air reste intact. Entendre les médias déclarer que les frappes sur l’Ukraine vont mécaniquement chuter est franchement risible.

La seule inconnue reste la réponse de Poutine, car politiquement le coup est sévère et l’humiliation totale. Le placide Ours russe va-t-il enfin réagir et laver l’affront ?

La mollesse de Poutine, qui a laissé l’Occident franchir toutes les lignes rouges sans réagir, exaspère de plus en plus le camp des durs en Russie, lesquels trépignent en voyant le conflit s’enliser faute de déclarer l’état de guerre avec l’Ukraine, avec une forte mobilisation à la clé.

Malgré l’attaque des bases, le Tsar a maintenu la rencontre avec les Ukrainiens à Istanbul.

Qu’en est-il ressorti ? Rien, à part un bénéfique échange de prisonniers qui fera chaud au cœur des familles.

Pour le reste, chacun reste sur ses positions.

Ce qui prouve si besoin est que cette guerre ne pourra se régler que sur le champ de bataille et certainement pas sur le terrain diplomatique.

Aussi spectaculaire que soit l’opération ukrainienne au cœur de la Russie, rien n’est changé. Ce sont les Occidentaux qui ont provoqué cette guerre depuis la chute de l’URSS. Les causes en sont connues et la paix ne reviendra que lorsqu’elles seront éliminées. Accabler Poutine ne mène à rien.

Que les journalistes sans éthique écoutent Pierre de Gaulle. Ils s’instruiront sur un sujet qu’ils méconnaissent totalement, se contentant de gober le discours otanien mensonger.

Cela dit, tant que Poutine ne frappera pas les centres décisionnels à Kiev, la guerre continuera avec le soutien des têtes brûlées occidentales. 

Jacques Guillemain, Riposte Laïque