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°° WEBTUBE : Soit Trump adopte le plan de Poutine, soit il laisse l’Europe s’embraser et plonger dans l’inconnu. Mais le plan de Zelensky ne verra jamais le jour. Il est clair que les deux plans de paix proposés, celui de Trump et celui des Européens, sont aussi compatibles que l’eau et le feu. On voit donc mal quel compromis pourrait émerger de ces discussions sans fin. Quand tout le monde aura compris que Poutine ne remisera sa panoplie de missiles et de bombes que lorsqu’il aura atteint tous ses objectifs, on pourra réellement envisager la paix.
Ce que veut Poutine est connu et n’a pas changé :
– Reconnaissance comme territoires russes de la Crimée et des quatre oblasts de Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporijjia, qui sont inscrits dans la Constitution
– Neutralité de l’Ukraine avec impossibilité d’intégrer l’Otan
– Démilitarisation de l’Ukraine
– Dénazification du régime de Kiev
– Pas de troupes Otan déployées en Ukraine
– Garanties de sécurité pour l’Europe
– Annulation des sanctions économiques
– Récupération des avoirs de la Banque de Russie volés par les Occidentaux (300 milliards de dollars).
Celui de Zelensky et des Européens se situe à 180°
– Aucune concession territoriale, ni sur la Crimée ni sur le Donbass
– Réarmement de l’Ukraine pour prévenir toute nouvelle guerre
– Négation de la nazification du régime de Kiev
– Déploiement de soldats européens pour garantir la paix, sous protection américaine
– Financement de la reconstruction de l’Ukraine avec les avoirs russes
– Intégration de l’Ukraine dans l’UE
– Espoir de voir Kiev intégrer l’Otan après le mandat de Trump.
Mais c’est mal connaître l’âme russe et l’histoire de ce grand pays que d’envisager un tel scénario après trois ans de guerre, alors que Moscou domine sur le terrain et tient tête à une coalition de 50 nations pro-Ukraine.
Trump semble pencher du côté de Poutine, ayant bien compris que le Tsar ne lâchera rien et que cette guerre risque de s’éterniser aussi longtemps que l’Otan soutient Zelensky.
Mais l’hôte de la Maison-Blanche souffle le chaud et le froid. Il veut la paix mais continue d’armer l’Ukraine, même si la cadence des livraisons d’armes s’est ralentie.
Il maintient les sanctions et veut faire main basse sur les terres rares que possède Kiev. Veut-il réellement faire la paix pour en finir avec l’hécatombe ou veut-il la paix pour mieux dépecer l’Ukraine ? Ses déclarations ambiguës interrogent.
La propagande antirusse n’a pas désarmé. Plus le mensonge est gros, plus il passe.
– Les mêmes qui accusent Poutine d’être l’agresseur oublient l’agression de Kiev contre les populations russes du Donbass, une guerre lancée depuis 2014
– Les mêmes qui ont fomenté le coup d’État de 2014 à Kiev prétendent défendre la démocratie !
– Les mêmes qui engagent la France aux côtés de l’Ukraine, sans consulter le peuple ni le Parlement, violent la démocratie en prétendant la défendre
– Les mêmes qui ont refusé d’appliquer les accords de Minsk, Allemands et Français, accusent Poutine de les avoir violés !
– Les mêmes qui se gargarisent avec l’intégrité territoriale de l’Ukraine oublient qu’ils ont dépecé la Serbie en l’amputant de sa province historique du Kosovo
– Les mêmes qui réclament aujourd’hui des garanties de sécurité pour l’Ukraine oublient que Poutine a demandé maintes fois des garanties de sécurité pour toute l’Europe, mais sans aucun succès
– Les mêmes qui dénoncent le soutien militaire de Pyongyang à Moscou jugent normal que 50 nations soutiennent l’Ukraine et y envoient leurs « conseillers » sur le terrain.
Voici quelques remarques de l’ambassadeur de Russie en France, Alexeï Mechkov, au cours d’un entretien accordé au JDD :
» Les Russes ont annoncé une trêve pour Pâques. Mais en une journée, les Ukrainiens ont effectué 4 900 frappes sur les infrastructures russes «
» Le régime au pouvoir à Kiev est un régime nazi «
» Il suffit d’observer les décisions prises pour se faire sa propre opinion : oppression raciale, interdiction de l’usage de la langue russe, manipulation des esprits, glorification des criminels nazi… la politique menée par l’État ukrainien est problématique «
» La France ne nous a invités à aucun événement consacré à la victoire sur le nazisme «
» Mais cela m’évite de côtoyer les descendants de ceux qui ont tué 27 millions de Soviétiques, dont mes ancêtres «
» L’envoi de troupes européennes en Ukraine, s’il s’agit de forces de maintien de la paix, c’est une décision du ressort du Conseil de sécurité de l’ONU et des deux parties du conflit. Ces forces doivent venir de pays neutres et pas de ceux qui livrent des armes et envoient des mercenaires en Ukraine «
» Nous savons bien que les militaires ukrainiens ne savent pas opérer des systèmes de missiles longue portée. Il faut donc que soient présents les experts des experts des pays qui livrent ce type d’armements «
» Nous gardons espoir d’une normalisation des relations entre la France et la Russie, dans l’intérêt de nos peuples « .
Mais Macron a choisi le camp des perdants, tournant le dos à un pays ami, vainqueur de la Seconde Guerre mondiale et éternel ennemi du nazisme.
En 2017, recevant Poutine à Versailles, avant d’accueillir Trump l’année suivante, la politique étrangère de Macron s’annonçait très prometteuse. Mais c’était sans compter avec l’esprit torturé et la pensée alambiquée de l’hôte de l’Élysée, incapable de garder le cap de façon logique. Un esprit perturbé ne peut que mener une politique aussi néfaste et indécise qu’incompréhensible.
Le général de Gaulle, grand admirateur de la Russie, doit se retourner dans sa tombe. Macron semble bien décidé à poursuivre une guerre qui était évitable en respectant simplement les accords de Minsk. C’est devenu son obsession.
Il a tort, comme toujours, car jamais l’Ours russe ne reculera. L’Europe sera la grande perdante de cette aventure, après l’Ukraine. Il fallait jouer la carte de la paix, elle a choisi l’escalade. Mauvaise pioche.
Jacques Guillemain, Riposte Laïque