. Vague de « submersion » en Bretagne : contre son gré, France 2 confirme

Spread the love


Articles    : Avril 2025Mar 2025Fev 2025Jan 2025 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews Music 24/24 : http://DJMUSIC.fr

°° WEBTUBE : Le jeudi 17 avril, France 2 diffusait un nouvel épisode de son émission Envoyé spécial. Au programme, divers reportages, dont un sur la submersion migratoire intitulé Vague de « submersion » chez les Bretons. Pour lancer le sujet, Élise Lucet, la présentatrice de l’émission, indique que son équipe s’est rendue dans la ville de La Guerche-de-Bretagne car, « selon une étude controversée [publiée par Marianne, NDLR], le nombre d’étrangers y aurait augmenté de 725 %, entre 2006 et 2021 ». Le reportage doit faire la lumière sur l’étude. Pas n’importe quelle lumière…

Il a vocation à prouver qu’elle est fausse. Les premiers instants de la séquence le démontrent. Une habitante de la commune donne le ton en affirmant ne pas s’être rendue compte que la part de la population immigrée de sa ville avait fortement augmenté. Le journaliste qui interroge la passante boit du petit-lait. La voix off poursuit : « L’hebdomadaire Marianne s’appuie sur une étude réalisée par l’Observatoire de l’immigration et de la démographie. C’est un groupe de réflexion pas franchement pro-immigration. » Le commentaire est savoureux et un brin orienté. Il est aussi quelque peu moqueur vis-à-vis de « la France des églises et du biniou »« menacée par un sentiment de submersion migratoire ».

Une étude à démonter

Une submersion migratoire que le journaliste de France Télévisions va pourtant mettre lui-même en avant. Dans les rues de La Guerche-de-Bretagne, il croise successivement un Angolais, un Marocain, des Bulgares et des Roumains mais pas le moindre Français. Il met cela sur le compte du hasard et non sur celui du nombre : « Apparemment, les étrangers de La Guerche sont les seuls à se promener, cet après-midi. »

Le reportage continue avec un focus sur un Roumain arrivé en France en 2010. Il a été recruté par une agence d’intérim dans son pays pour travailler dans un abattoir local. Cinq ans plus tard, « il a pu faire venir sa compagne ». Les deux tourtereaux se sont mariés et ont eu deux enfants. La famille est intégrée, elle n’en demeure pas moins étrangère. Le journaliste semble perdre de vue le sujet de son reportage en faisant l’éloge de l’immigration sans jamais parler de nombre, alors même que ce foyer roumain est passé d’une à quatre personnes en l’espace de dix ans.

À ce sujet — La submersion migratoire, c’est ça !

Après les Roumains, les Roms. Les images montrent que cette communauté est très importante, à La Guerche-de-Bretagne. Les locaux interrogés le confirment et racontent que cette population n’est ni avenante, ni civilisée. Une jeune femme relate : « Ils ont arraché le parquet d’un appartement en location à La Guerche. Ils n’avaient pas de chauffage, ils ont fait un feu avec le parquet. » Un élu local abonde : « On a une population un peu plus compliquée qui ne veut pas rentrer dans les clous. » L’occasion, une nouvelle fois, pour le journaliste, de dévier du sujet et de parler de « sentiment d’insécurité » plutôt que de submersion migratoire.

France 2 continue le reportage dans le cabinet du maire de la ville, Élisabeth Guiheneux, en précisant que « l’élue ne conteste pas les chiffres de l’étude mais ce qu’ils suggèrent ». Les chiffres, pointés du doigt au départ, sont finalement jugés corrects. Le journaliste précisera par la suite que la population de La Guerche continue d’augmenter légèrement, « +4 % en six ans, alors que d’autres villages ruraux perdent des habitants ». Ceci, grâce à l’immigration.

Une réalité démontrée

Enfin, la séquence se termine dans la salle d’un centre social où une quinzaine de « nouveaux arrivants » reçoivent des cours de français car ils doivent parler la langue pour obtenir des papiers. Parmi eux, un Angolais qui « est arrivé illégalement en France », avec sa femme (enceinte) et sa fille, « est hébergé par l’État » et « touche 400 euros par mois pour vivre ». Un clandestin qui, d’après France 2« se mettra tout le monde dans la poche » s’il trouve un travail.

Encore une fois, la question n’est pas là ! L’étude publiée par Marianne ne s’intéresse pas à la capacité des étrangers à s’intégrer ou aux bienfaits de l’immigration, mais à ses chiffres. Des chiffres que les images diffusées sur la chaîne du service public ne parviennent pas à contredire. Tout au long du reportage, la présence massive d’étrangers dans la commune d’Ille-et-Vilaine est mise en évidence. Dans les rues, dans les entreprises, dans les centres sociaux, partout, les immigrés sont présents en nombre. Preuve que la submersion migratoire n’est peut-être pas qu’un sentiment…

Sarah-Louise Guille, dans BV