. L’entreprise, nouveau terrain de la montée de l’intégrisme islamique

Spread the love


Articles    : Mar 2025Fev 2025Jan 2025Dec 2024 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews Music 24/24 : http://DJMUSIC.fr

°° WEBTUBE : Après les universités et le monde du sport, c’est désormais en entreprise que la tolérance envers le « fait religieux » s’impose comme une tendance grandissante. Port de signes distinctifs, demandes d’aménagements pour les fêtes religieuses, exigences alimentaires spécifiques : ces pratiques trouvent de plus en plus d’approbation et de soutien dans le monde du travail, selon un sondage publié ce 24 mars par le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et l’Institut supérieur du travail (IST). Un phénomène particulièrement marqué chez les jeunes, notamment les 18-24 ans, alors que les pratiques religieuses en entreprise connaissent une très légère progression depuis 2021.

La jeunesse plus réceptive aux revendications religieuses

L’étude s’appuie sur les réponses de 1.155 salariés du secteur public ou d’entreprises privées de 100 employés et plus, dont l’âge varie entre 18 et 65 ans, soit environ 70 % des salariés français. Un chiffre édifiant, mais qui n’a pas de quoi surprendre en soi, juge Joseph Thouvenel, ancien syndicaliste à la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC). « Notre société occidentale a toujours pris en compte le “fait religieux” », explique-t-il auprès de BV, rappelant que la plupart des Bourses internationales demeurent fermées le Vendredi saint. Des réminiscences d’une société qui n’a pas toujours honni les démonstrations de foi sur le lieu de travail. Pour lui, cette tolérance accrue démontre avant tout « l’échec de la société matérialiste et consumériste ». Les jeunes expriment ainsi un respect grandissant pour les valeurs transcendantes de la religion, ce qu’il considère comme un « excellent signe de santé de notre jeunesse, en soi… » Si, toutefois, la variété des pratiques tolérées n’entrait pas en contradiction totale avec notre société et nos valeurs occidentales.

À ce sujet — Profils radicalisés à l’université de Lorraine : témoignages d’étudiants

Plus l’intégrisme monte, plus on le tolère…

En effet, le phénomène auquel font face aujourd’hui les entreprises est tout autre que la tolérance qu’ont pu connaître les années 80. Si aucune religion n’est particulièrement mentionnée dans l’enquête, la réalité apparaît assez claire. Ainsi, chez les jeunes salariés de 18-24 ans, 46 % jugent acceptable qu’une personne refuse de s’asseoir là où une personne de l’autre sexe s’est précédemment assise. Ce taux redescend à 21 % toutes générations confondues, mais grimpe à 28 % lorsqu’il s’agit de refuser de serrer la main d’une personne du sexe opposé. Une pratique, encore une fois, bien plus tolérée chez les 18-24 ans, qui l’acceptent à 58 %, tout comme le fait qu’un prestataire de service refuse d’entrer en contact avec certains clients selon leur sexe, ce que 42 % approuvent, contre 20 % tous salariés confondus. Quant au port du voile au travail, il est plébiscité par 70 % des 18-24 ans et 36 % sur l’ensemble des participants. Autant de signes plutôt évidents qu’il s’agit, ici, d’une tolérance grandissante envers un extrémisme islamique, lui aussi croissant, alors que l’Institut Montaigne signalait déjà, en novembre dernier, une hausse historique du fait religieux en entreprise depuis ses premiers baromètres en 2012, avec une surreprésentation de l’islam dans ces revendications.

Un échec collectif face à l’islamisme

Si le phénomène est inquiétant à cause de l’intégrisme qui transparaît dans ces actes tolérés, il révèle surtout un manque de connaissance des jeunes générations sur l’islamisme, juge Joseph Thouvenel. « Ni l’Éducation nationale ni les grands médias ne font leur travail d’information sur la réalité des religions et de l’Histoire, empêchant ainsi une réflexion éclairée », déplore-t-il. Il cite l’exemple de l’Iran : « Sans connaissance de notre Histoire, on ne peut rien comprendre et on finit par tout tolérer, même l’intolérable. » Pour lui, cette situation résulte d’« une lâcheté face à la montée de l’islamisme ». Un phénomène qui, selon lui, ne relève pas du hasard mais d’« un agenda politique qui instrumentalise le fait religieux », rappelant que « l’islamisme est indissociable d’une démarche politique ».

Alienor de Pompignan, dans BV