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°° WEBTUBE : Ce sont deux informations que l’on s’attendrait à lire dans la presse alternative. Mais c’est Le Monde qui en a fait ses unes de fin d’année et, curieusement, elles n’ont pas été relayées comme elles doivent l’être. Elles disent, à elles seules, l’ampleur des errances politiques de ces quinze dernières années qui ont conduit à un recul volontaire de l’État là où il aurait dû être offensif.Le scandale des immatriculations de véhicules : merci, François Hollande !
C’est d’abord une enquête des célèbres « Décodeurs » du Monde qui révèle qu’« une faille béante dans la législation française encourage depuis près de huit ans ces fraudes, devenues massives et systématiques ». Le journal établit, exemples à l’appui, que « le système d’immatriculation français est miné par des milliers de fraudeurs qui, tous les ans, réalisent des dizaines de milliers d’opérations fictives ». Que s’est-il donc passé « à la fin de la présidence de François Hollande (2012-2017) » ? L’État a décidé, « au nom de la simplification et de la modernisation », de retirer aux préfectures le contrôle des nouvelles immatriculations et de le confier aux entreprises – les garages – pourvues d’un agrément. Ils sont ainsi aujourd’hui 34.000 professionnels habilités environ, mais, à côté de votre garagiste de confiance, au moins 10 % du total seraient des microentreprises « qui, tous les ans, réalisent des dizaines de milliers d’opérations fictives ». Ils vendent leurs services frauduleux sur Internet et les réseaux sociaux : opérations « antidatées », changements de carte grise « sans recherche » du précédent propriétaire, usurpations d’identités, multiplication des déclarations d’achat (DA), un statut provisoire normalement réservé aux véhicules nouvellement acquis. Toute une panoplie qui permet aux « bénéficiaires » d’échapper aux amendes. Mais les dommages de cette fraude généralisée pour la collectivité ne représentent pas seulement un enjeu d’équité entre les automobilistes qui n’en peuvent plus des radars et du flicage et qui ne comprennent pas pourquoi d’autres peuvent tout se permettre sur la route. Elle a aussi, poursuit Le Monde, « des conséquences sérieuses sur la sécurité routière, les finances publiques et même la lutte contre la criminalité organisée ». En effet, le trafic de voitures volées (et parfois accidentées) et le blanchiment de l’argent de la drogue ont trouvé dans cette « libéralisation » une véritable aubaine !
Narcotrafic : ils savaient et n’ont rien fait !
À ce sujet — Ministère de la Ville : Juliette Méadel, nouveau visage pour ancien monde
S’il semble que le narcotrafic soit devenu, ces derniers mois, à la suite du rapport choc du Sénat, une priorité de Bruno Retailleau, malgré les vicissitudes politiques, les rapports à la disposition des gouvernants disaient déjà tout depuis quinze ans, toujours selon une enquête du Monde publiée vendredi sous le titre : « Emprise du narcotrafic en France : chronique de quinze années d’un aveuglement collectif ». Le journal s’appuie sur « des dizaines de documents émanant du service d’information, de renseignement et d’analyse stratégique sur la criminalité organisée (SIRASCO), de la gendarmerie, de l’Office antistupéfiants (OFAST), des centaines de pages le plus souvent confidentielles qui mettent en perspective, depuis 2009, les menaces mafieuses qui pèsent sur la société ». Le journal pointe la prise de conscience tardive, malgré les nombreuses alertes, les nombreuses démissions de la puissance publique, notamment dans le contrôle des zones portuaires : « Au Havre, “porte d’entrée ciblée pour l’introduction de cocaïne”, selon une note de l’OFAST de l’été 2024, il a fallu attendre 2020 pour que la délivrance des badges d’accès soit soumise à enquête administrative » !
Le troisième scandale : l’immigration de masse
Ces deux enquêtes d’un journal mainstream s’il en est se gardent bien d’évoquer explicitement, si ce n’est par des allusions inévitables, le troisième scandale à la base de ces deux-là : l’immigration massive et le sans-frontiérisme qui permettent à de tels réseaux de prospérer et d’édifier, en France et en Europe, une contre-société dont les places fortes sont… les banlieues. Le nouveau ministre de la Ville, Juliette Méadel, ne pourra pas très longtemps raconter n’importe quoi et faire, elle aussi, comme si elle ne savait pas…
Finalement, ces nouvelles révélations du Monde apportent, à son corps défendant, de l’eau – et beaucoup d’eau – au moulin de la droite : elles dévoilent l’ampleur de la responsabilité des gouvernements passés, socialo-macronistes, et confortent les aspirations du peuple à un État libéral et autoritaire à la fois. L’État des années Macron-Hollande fut bien un oppresseur idéologique et fiscal pour les uns, mais une aubaine pour les délinquants. Il s’agit simplement d’inverser les choses. Une révolution.
Frédéric Sirgant, BV