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°° WEBTUBE : Le SBU et le GRU ukrainiens sont comme des poissons dans l’eau en Russie, multipliant les attentats par supplétifs interposés, auxquels Kiev tente souvent de faire porter le chapeau. Mais dans cas présent, Kiev reconnait sa responsabilité et s’en félicite.
Le problème n’est pas que les services secrets ukrainiens sèment la peur en Russie par des attentats terroristes, l’arme des faibles, le vrai problème qui interpelle est qu’un haut responsable militaire, le général Igor Kirillov qui est à la tête des forces de défense nucléaires, chimiques et biologiques, sorte de chez lui comme n’importe quel quidam anonyme, sans la moindre protection.
Si le FSB est incapable de protéger les grands chefs militaires, la haute hiérarchie étoilée a du souci à se faire car ça va tomber comme à Stalingrad. Cette défaillance de l’Etat est consternante.
Résultat : A 6 heures du matin, une bombe placée sur un engin à deux roues et déclenchée à distance, a explosé devant le domicile du général, tuant également son chauffeur.
J’avoue ne pas comprendre. Cette guerre n’en finit pas pour deux raisons :
Primo, parce que Poutine a laissé franchir toutes les lignes rouges depuis trois ans, sans la moindre réaction, au-delà de quelques timides réprobations qui amusent les faucons otaniens. Un encouragement à l’escalade unique dans l’histoire. Plus personne ne croit aux lignes rouges du Tsar. Le missile Oreshnik n’a eu aucun effet sur les Occidentaux, qui continuent leur surenchère belliqueuse.
Secundo, parce que Poutine s’est toujours refusé à frapper au sommet, alors que Kiev n’hésite pas à cibler Moscou avec des drones, en attendant les missiles longue portée. Je ne crois pas que Zelensky hésiterait une seule seconde à frapper le Kremlin pour éliminer Poutine s’il en avait les moyens. A quoi bon posséder des missiles hypersoniques capables de pulvériser des bunkers à 150 mètres de profondeur, pour éliminer un centre décisionnel, si on ne s’en sert pas ? Depuis trois ans, les Russes font la guerre une main dans le dos, alors que leur supériorité numérique et technologique est écrasante.
On sait que cette guerre était évitable si Kiev avait respecté les accords de Minsk.
Mais une fois déclenchée, cette guerre n’aurait jamais dû s’éterniser. C’est la faiblesse de Poutine qui a encouragé l’escalade. En 2022, il n’était pas question pour Washington de prendre le moindre risque. On en restait aux équipements défensifs fournis à Kiev. Trois ans plus tard, Zelensky rêve d’un engagement total de l’Otan, y compris nucléaire. Chars, avions, missiles logue portée, tout y est passé, sauf le nucléaire. Mais si la guerre dure, nul doute que les armes tactiques viendront irradier le champ de bataille.
On ne peut que souhaiter que Trump et Poutine tombent d’accord avant l’irréparable.
Situation actuelle
Les Russes progressent sur l’ensemble du front. Pokrovsk et Kurakhovo vont tomber incessamment.
L’armée ukrainienne fait face à des désertions massives de plusieurs dizaines de milliers de soldats, tandis que Moscou voit 30 à 40 000 volontaires venir s’enrôler chaque mois dans l’armée russe.
Voici ce que rapporte le général Delawarde :
« Ce qui devient très inquiétant pour Kiev, c’est la croissance impressionnante du taux de désertion. Le reporter de guerre ukrainien Vladimir Boyko indique que 18.984 actions judiciaires pour désertion ont été ouvertes pour le seul mois de novembre, contre 3.448 en janvier et 9.487 en Octobre.
Il nous dit aussi que ces chiffres ne représentent que la moitié du nombre réel de désertions et que sur 90 soldats de réserve envoyés de Kherson vers Kurakhovo pour défendre la ville, seul 3 sont arrivés, le reste s’étant «évaporé» en route.
Ces chiffres de source ukrainienne semblent indiquer que la résilience des forces armées otano-kiéviennes approche de sa limite avec son inévitable conséquence: l’effondrement du front. »
« En 2024 seulement, les pertes des forces armées ukrainiennes ont dépassé 560.000 soldats tués et blessés. Le total des pertes ukrainiennes s’élèverait à près de 1.000.000 d’hommes. L’armée ukrainienne a perdu plus de 40.000 soldats dans la seule région de Koursk. »
Sur le plan économique, les sanctions n’ont fait que moderniser l’économie russe, qui s’est adaptée au nouvel environnement à une vitesse impressionnante, qui a bluffé Xi Jinping.
En 2024, la croissance russe devrait dépasser les 4%. A titre de comparaison l’Allemagne est en récession et la France surendettée et en pleine crise institutionnelle vient d’être dégradée par Moody’s.
Négociations
On attend le plan Trump pour en finir avec ce carnage inutile. Mais si Poutine ne capitule pas devant le président américain, les objectifs russes restent inchangés : les 4 oblasts du Donbass sont dorénavant russes, comme la Crimée. Démilitarisation dénazification et neutralité de l’Ukraine sont toujours au menu.
On peut supposer que Poutine exigera la levée des sanctions et la restitution des 300 milliards de dollars volés à la Banque de Russie par les va-t-en-guerre occidentaux.
Dans ces négociations, l’Ukraine et l’Europe ne devraient faire que de la figuration. Affaiblies comme jamais, elles sont les gros dindons de la farce. Et si par malheur Trump et Poutine ne parviennent pas à se mettre d’accord, seul un devin pourra nous dire de quoi 2025 sera fait.
Voilà où mènent les délires des leaders européens, acharnés à mener une guerre qui n’est pas la nôtre, en agitant le mensonge d’une invasion programmée de l’Europe par l’Ours russe. La France ne se relèvera jamais de cette guerre qui nous a appauvris tout en faisant la fortune des oligarques ukrainiens.
Quant au peuple ukrainien, grand sacrifié aux seuls intérêts américains, il pleurera ses morts jusqu’à la fin du siècle. Beau bilan, sans doute le pire dans le long chapelet des fiascos otaniens de ces trente dernières années.
Jacques Guillemain, Riposte Laïque