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°° WEBTUBE : Il ne se passe pas un jour où un enseignant, un policier, un gendarme, voire un citoyen lambda ne soit menacé. Il faut souligner que les très rares fois où ces individus sont repérés et comparaissent devant la justice, les condamnations sont la plupart du temps bien peu sévères, voire insignifiantes, quand ils ne sont pas purement et simplement relaxés.
L’une des dernières affaires en date s’est produite dans la paisible ville de Saint-Claude, dans le Jura, ville réputée pour ses pipes en bois, tant vénérées par Georges Brassens. Une enseignante du lycée Pré Saint-Sauveur, qui avait fait visiter à ses élèves de seconde une exposition de dessins de presse, a reçu des menaces et a dû être placée sous protection fonctionnelle avec accompagnement juridique, psychologique et administratif et a été mise en arrêt de travail.
L’exposition se tenait au Centre de Documentations et d’Informations (CDI) de l’établissement, et on apprend qu’un élève aurait été choqué par un dessin de presse caricaturant le chef turc, ami des islamistes et pourfendeur des Kurdes, Recep Tayyip Erdogan, qui a applaudi à la nouvelle donne en Syrie.
L’élève en question s’en serait plaint à sa famille, et c’est à la suite de cela que les menaces auraient été mises en œuvre. Cela a été confirmé par le rectorat de la région académique de Bourgogne-Franche-Comté et par l’académie de Besançon auprès de La Voix du Jura, selon un article du site The Epoch Times du 6 décembre 2024.
Une plainte a été déposée, tant à titre individuel par l’enseignante, qu’au nom de l’institution par la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale. Selon une autre source (TF1 info du 6 décembre), c’est un élève de seconde qui aurait pris en photo cette caricature et ce serait la mère de cet élève qui aurait appelé le lycée en tenant « des propos outrageants, politiques et vindicatifs ». L’enseignante aurait aussi été agressée par un personnel de l’établissement scolaire, selon cette même source. On s’empresse de souligner du côté de l’administration tout absence de lien avec la religion, et on met en exergue de vieux litiges entre cette enseignante et cette famille, une sorte de contexte explicatif. N’empêche, menacer une enseignante pour la vision d’une simple caricature d’Erdogan, au milieu de plusieurs autres, est particulièrement significatif d’une volonté de terroriser et d’une régression culturelle abyssale qui prouve la non-intégration d’une frange très importante de la population à nos libertés, nos traditions, nos mœurs, notre histoire.
Il n’échappera à personne que ce grave incident intervient dans le climat du procès de l’assassinat et la décapitation de Samuel Paty, enseignant supplicié par un islamiste qui s’était acharné contre ce malheureux qui avait montré à ses élèves diverses caricatures dont une de Mahomet. On vient d’ailleurs d’apprendre que l’assassin de Samuel Paty, Abdoullahk Anzorov, aurait eu des contacts avec le groupe islamiste HTS, selon une note de 2020 de la sous-direction antiterroriste de Paris.
Répandre la terreur par les menaces est l’une des tactiques des islamistes. Aujourd’hui, tous les naïfs veulent absolument nous faire accroire que Mohammed al-Joulani, le patron des groupes islamistes qui ont investi la Syrie, serait devenu un agneau. Il fut pourtant le fondateur du Front al-Nosra, affilié à al-Qaïda, ex-compagnon de route d’al-Baghdadi, l’un des chefs les plus sanguinaires de l’État islamique. Le journal Le Parisien avait dans un article d’octobre 2020 établi les liens avec Anzorov et cette organisation islamiste, par échanges sur Instagram, comme le relate Le Figaro dans un article du 9 décembre. Toujours selon les éléments fournis par Le Parisien, relayés par Le Figaro, Anzorov aurait aussi été en contact avec un autre djihadiste syrien qui évoluait au sein du HTS.
Il n’aura pas non plus échappé aux lecteurs que les Talibans afghans ont immédiatement félicité les nouveaux maîtres de Damas, comme le Hamas d’ailleurs. La fable d’islamistes modérés nous est de nouveau resservie, comme après l’entrée des Talibans à Kaboul en août 2021. Il faut prendre très au sérieux chaque menace qui se produit partout en France et se montrer d’une sévérité totale, ce qui est très loin d’être le cas. En tout cas, les Israéliens, eux, ne se sont pas laissé berner par l’arrivée des islamistes en Syrie. Gideon Saar, le chef de la diplomatie israélienne, vient de déclarer : « Ceux qui contrôlent Damas aujourd’hui sont animés par une idéologie extrême de l’islam radical et c’est pourquoi nous avons attaqué des systèmes d’armes stratégiques en Syrie ». L’Autriche, quant à elle, a eu une réaction des plus saines en annonçant suspendre les demandes d’asile des réfugiés syriens et préparer « un programme d’expulsion ». Les pays européens, dont la France, feraient bien de s’en inspirer. L’Allemagne suspend aussi ses décisions sur les demandes d’asile. En effet, les réfugiés syriens n’ont désormais plus aucune raison de rester en Europe, le régime qu’ils maudissaient ayant disparu.
Michel Festivi, Riposte Laïque