. « Quatre jours pour sauver Fdesouche » : un appel face à la censure

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Articles    : Dec 2024Nov 2024Oct 2024Sept 2024 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews Music 24/24 : http://DJMUSIC.fr

°° WEBTUBE : « Nous avons quatre jours pour sauver Fdesouche ». Depuis le 2 décembre, les appels aux dons se multiplient et mobilisent la sphère patriote, sur X, pour tenter de sauver celui qui pourrait bientôt être rayé de la carte des « médias citoyens ». Des obstacles de plus en plus lourds, depuis près de vingt ans, Fdesouche s’efforce de rester l’informateur « du bas vers le haut » par la mise en lumière de certaines réalités vécues par les Français, là où la plupart des médias préfèrent détourner le regard. Plusieurs fois inquiété par des obstacles légaux ou administratifs, le site, initialement conçu comme un blog personnel réunissant des milliers de lecteurs, avait jusque-là résisté. Pourtant, cette fois, Fdesouche pourrait bien disparaître des radars.

Il y a quelques jours, en effet, son fondateur a appris qu’à partir du 6 décembre, le site serait expulsé de la plate-forme de paiement utilisée pour ses financements. Une décision perçue par le fondateur, qui s’est confié à Boulevard Voltaire, comme une tentative d’asphyxie économique et un coup porté à la liberté d’expression.

Et si ce n’est pas la première fois que Fdesouche se heurte à des obstacles, l’équipe semble aujourd’hui à court de solutions. Entre les procès intentés par des figures comme Jean-Luc Mélenchon, Danièle Obono, Taha Bouhafs ou Edwy Plenel, et les blocages récurrents des plates-formes de financement comme PayPal, le site subit ce que son fondateur décrit comme une « véritable persécution qui empêche tout développement ». À cela s’ajoute l’impossibilité de trouver des sponsors ou des partenariats publicitaires, systématiquement refusés. « Nous sommes obligés d’évoluer en semi-clandestinité », déplore-t-il. Aspirant pourtant à devenir un média pleinement reconnu, Fdesouche est maintenu dans un format limité par ce qu’il perçoit comme une censure omniprésente.

L’information alternative menacée

Pourtant, Fdesouche repose sur une équipe d’une vingtaine de bénévoles qui, malgré leurs emplois respectifs, se relaient chaque jour pour alimenter le site en contenu. Leur travail s’appuie sur un vaste réseau d’informateurs répartis à travers la France, véritable colonne vertébrale du projet, qui transmettent témoignages et faits divers au cœur de sa ligne éditoriale. Si ces contributions sont réalisées à titre gratuit, la survie et le développement du site dépendent entièrement des dons, seule source de financement pour maintenir ses activités et envisager une éventuelle évolution.

Lancé en 2005, avant l’avènement des réseaux sociaux, Fdesouche a rapidement trouvé son public en relayant des informations souvent passées sous silence par les médias traditionnels. Dès ses débuts, son espace « commentaires » a servi de plate-forme d’échanges et de débats et a attiré une grande communauté d’utilisateurs. Ce « rôle social » de relais d’opinion et de mise en lumière de faits souvent négligés a forgé son identité et assuré, jusque-là, sa longévité. Mais aujourd’hui, sans financements, l’équipe ne peut espérer résister.

C’est pour le faire subsister et, avec lui, la liberté d’expression que de nombreuses personnalités se sont mobilisées pour le site. Parmi elles, Damien Rieu, Marguerite Stern, Juliette Briens, Stéphane Ravier ou encore Alain Destexhe, et bien d’autres qui invitent à mener le combat « dans la bataille du Web pour faire avancer nos opinions et faire avancer notre cause ».

Alienor de Pompignan, BV