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°° WEBTUBE : Voilà des mois que Trump promet de mettre fin à la guerre « en 24 heures » s’il est élu. On attend donc son fameux plan, qui reste plus ou moins secret pour l’instant.
On peut penser que tout va se discuter entre Trump et Poutine, Zelensky n’ayant plus aucun poids dans ce dossier, compte tenu du quasi effondrement de son armée sur l’ensemble du front. La grande illusion de l’incursion de Koursk, n’a duré que le temps d’un mirage dans le désert. C’est un fiasco de plus, où Kiev a perdu 25 000 hommes de ses meilleures troupes, dont 12 000 tués.
Lassé par le coût démentiel d’une aventure qui tourne au désastre militaire et humain pour l’Ukraine, Trump entend mettre un terme au carnage et à cette gabegie sans issue. Ce n’est un secret pour personne, le milliardaire a toujours préféré les affaires à la guerre. Et s’il y a une guerre à faire, elle sera à l’évidence avant tout commerciale.
Selon le Wall Street Journal, les équipes de Trump planchent sur ce dossier et nul ne sait vraiment ce qui se trame. Mais quelques fuites circulent dans la presse :
– La ligne de front serait gelée dans sa situation actuelle
– Une zone démilitarisée serait créée sur 1 200 km de frontière
– Une mission de paix serait assurée par les armées européennes
– Aucun soldat américain n’y participerait
– L’Ukraine ne pourrait pas intégrer l’Otan avant 20 ans
Tout cela n’a rien d’officiel et reste à l’état de supposition. Sans l’aval de Poutine, tout projet n’a pas grande valeur. Mais il est clair que si Trump veut la paix, il veut avant tout se dégager du bourbier et refiler le fardeau aux Européens, pour lesquels il n’a jamais eu une grande estime. Trump est très clair.
« Nous n’enverrons pas d’Américains pour maintenir la paix en Ukraine. Et nous ne paierons pas pour cela. Demandez aux Polonais, aux Allemands, aux Britanniques et aux Français de le faire. »
Evidemment, l’ébauche de plan ci-dessus ne ferait pas l’affaire de Zelensky, qui devrait concéder un perte de 20% du territoire ukrainien, soit 120 000 km2. Pour celui qui pavoisait après avoir occupé 1 000 km2 du territoire russe à Koursk, la pilule est dure à avaler. On est à des années lumière du « plan de victoire » du saltimbanque de Kiev, qui réclame toujours plus d’armes, plus de dollars et surtout des missiles longue portée pour frapper Moscou. Sans oublier une rapide intégration de l’Otan pour assurer sa survie.
Mais tout cela s’annonce plus complexe que prévu. D’abord, plusieurs visions de la situation divisent le camp Trump, entre ceux qui ne veulent pas paraitre capituler devant Poutine et ceux qui sont prêts à brader l’Ukraine pour en finir au plus vite.
Des négociations secrètes se déroulent en Suisse, où des émissaires préparent une rencontre entre Russes, Ukrainiens, Américains et Européens. Je cite :
« Dans ce huis clos haletant, il est question des lignes rouges des deux camps, des modalités d’un éventuel cessez-le-feu, des garanties de sécurité pour l’Ukraine et des relations futures avec Moscou. « Ces rencontres ont le mérite de donner aux parties une idée de ce que l’autre est prêt à accepter. Il est donc crucial de les poursuivre, même si rien ne s’y décide », indique l’un des participants. Ces derniers mois, les initiatives de ce type se multiplient. »
Nul ne sait ce qui ressortira finalement du plan de paix en gestation. Mais il est permis d’avancer quelques remarques :
– Il y a fort à parier que ce sera l’Europe qui supportera l’essentiel du fardeau, d’autant plus que plusieurs pays, dont la France, ont eu l’imprudence de signer des accords de défense bilatéraux avec l’Ukraine. Trump aura beau jeu de nous dire : « Assumez vos engagements ! »
– Fermer la porte de l’Otan pour une courte durée de 20 ans n’est pas sérieux. Dès qu’elle bénéficiera du parapluie de l’article 5, l’Ukraine engagera les hostilités pour récupérer les territoires perdus
– La démilitarisation de l’Ukraine est un objectif de Poutine. Quid de l’armée ukrainienne, ou du moins ce qu’il en restera ?
– Le verrouillage du front sur la ligne actuelle serait un danger pour la Russie. Comment assurer la sécurité de la Crimée si Poutine ne s’empare pas d’Odessa jusqu’à la Transnistrie, alors que le contrôle de la mer Noire est vital pour les Russes ?
– Il serait intéressant de savoir qui va payer la reconstruction de l’Ukraine et qui va bénéficier des juteux contrats, convoités depuis longtemps par les Américains ?
– Enfin, quid des 300 milliards d’avoirs russes spoliés par les Occidentaux ? Je suppose que la restitution de ce magot sera une priorité de Poutine dans les négociations futures.
Bref, on ne sait rien de ce qui se trame, mais je pense que le grand perdant sera Zelensky, qui s’est pris naïvement pour Churchill et que le gros dindon de la farce sera l’UE, qui s’est impliquée stupidement dans une guerre qui n’est pas la sienne.
Trump doit bien rigoler ! Et Poutine vient de le féliciter pour sa réélection.
Jacques Guillemain, Riposte Laïque