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°° WEBTUBE : Les Français sont les premiers consommateurs de drogue en Europe, un bien triste record. Mais le pouvoir semble enfin se réveiller, la situation étant devenue éminemment critique. Retailleau retrousse les manches, mais il a 20 ans de retard.Le problème majeur de notre société est d’avoir tué la liberté d’expression. Tous les maux qui détruisent notre société sont systématiquement mis sous le tapis au nom du politiquement correct, jusqu’au jour où la situation devient incontrôlable. Nous traitons le cancer quand il est en phase finale.
En diabolisant ceux qui sonnent le tocsin, en défendant l’indéfendable et en niant la sinistre réalité, les ayatollahs du politiquement correct, qui sont légion dans les médias et chez nos élites, ont laissé le pays sombrer dans tous les domaines. Leur arme ? Le terrorisme intellectuel qui cloue au pilori tout contradicteur de la dictature bien-pensante.
C’est ainsi que l’immigration clandestine, l’islamisme conquérant, le terrorisme sanglant, le communautarisme, l’insécurité exponentielle, l’endettement suicidaire, l’illettrisme gravissime, la corruption généralisée, la fraude sociale et fiscale, tout cela a été nié ou minoré pendant des décennies.
Il en est de même pour la lutte contre le narcotrafic. C’est une fois que la France est devenue le premier consommateur d’Europe et que le marché de la drogue dépasse les 4 milliards, gagnant les campagnes et toutes les couches sociales, que la classe politique se décide enfin à réagir. 4 milliards, c’est la somme que dépensent les Français en cannabis, cocaïne, héroïne, crack et autres produits stupéfiants.
Il est vrai que quand une partie de la classe politique et des élites se droguent et assument leur comportement au nom de la « culture récréative » et du droit à la « consommation festive », il est clair que l’exemple vient d’en haut.
Mais il est temps de reconnaître que les consommateurs de drogue, douces ou dures, sont les complices involontaires des criminels et des marchands de mort, aux mains rouges de sang. L’impunité n’a que trop duré.
Car le fléau s’étend partout. Les points de deal, qui peuvent rapporter jusqu’à 100 000 euros par jour, poussent comme des champignons. Ils sont gérés comme une petite entreprise, qui ne connait ni crise ni chômage. Il y en aurait 3 000 dans le pays, employant plus de 20 000 personnes.
Mais la vente à domicile via les réseaux sociaux se développe aussi, pour échapper à la traque policière. Les gangs s’adaptent, éternel combat entre le glaive et le bouclier.
Le plan de bataille contre les narcotrafiquants, établi par Bruno Retailleau et Didier Migaud, semble avoir le soutien de la classe politique, hormis LFI, toujours hostile à tout ordre moral. Mais ce plan de bataille est bien tardif.
Car la situation est devenue tragique, avec 182 règlements de comptes en six mois, faisant 42 morts et 171 blessés. Quand Retailleau parle de « mexicanisation » du pays, il dit vrai. De même quand il déclare qu’un caïd du narcotrafic est aussi dangereux qu’un barbu qui tisse sa toile islamiste.
Nous verrons donc sans doute la naissance d’un parquet spécialisé, comme pour la lutte antiterroriste, car la tâche est titanesque et s’étend bien au delà de nos frontières.
Les peines seront alourdies, les biens des dealers saisis, le blanchiment davantage traqué, les consommateurs frappés au portefeuille plus efficacement. Car sur près de 600 amendes infligées chaque jour, seulement 35 % sont recouvrées.
Mais rien ne sera possible sans combattre la corruption
Car les narcotrafiquants ont réussi à infiltrer des secteurs entiers de la société et de l’administration. On trouve des policiers, des douaniers, des dockers et même des magistrats corrompus qui sont soit tombés dans le piège de l’argent facile, soit achetés sous les menaces physiques, visant aussi leur famille. C’est gravissime. Un magistrat déclare :
« Quand nous faisons l’autopsie d’un trafic de stupéfiants, nous tombons sur des réseaux qui soudoient des agents publics. Demain, rien n’empêche une montée en puissance telle que les narcotrafiquants soient capables de porter des élus jusqu’aux mairies ou à la députation. »
De même qu’il y a des mini-califats dans nos banlieues, on voit des narco-enclaves s’installer, affirme Bruno Retailleau.
Souhaitons à notre dynamique et volontaire ministre de l’Intérieur de gagner son combat contre le crime.
Car quand on voit les ravages que font les drogues de synthèse en Amérique, qui transforment des rues entières de San-Francisco ou de Los Angeles en mouroirs et où déambulent des zombies, on imagine aisément qu’une société même très avancée peut très facilement s’autodétruire en s’empoisonnant. Le combat contre le narcotrafic est donc un combat existentiel qu’il faut impérativement gagner, sans s’encombrer d’états d’âme superflus à propos des droits des criminels, si chers aux adeptes d’une société permissive « no limit ».
Jacques Guillemain, Riposte LaÏque