Articles : Nov 2024 – Oct 2024 – Sept 2024 – Aout 2024 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews Music 24/24 : http://DJMUSIC.fr
°° WEBTUBE : À l’approche de l’élection présidentielle de 2024, un changement notable se dessine parmi les jeunes électeurs masculins aux États-Unis. Traditionnellement, cette tranche d’âge est partagée entre les deux partis, mais cette année, de plus en plus de jeunes hommes semblent pencher en faveur de Donald Trump. Ce soutien pourrait poser des difficultés pour la vice-présidente Kamala Harris, engagée dans une course serrée contre l’ancien président.
Une stratégie ciblée pour séduire les jeunes hommes
Donald Trump, bien conscient de cette opportunité, a multiplié les efforts pour atteindre cette démographie. Sa récente apparition de trois heures sur le podcast de Joe Rogan, un programme très populaire auprès des jeunes hommes, en est un exemple frappant. Avec une audience masculine à 71 % et un âge moyen de 24 ans, ce podcast représente une plateforme idéale pour Trump, qui sait que les jeunes votants masculins se sentent souvent en décalage avec le discours dominant des démocrates.
Historiquement, les candidats républicains n’ont pas cherché à courtiser la jeunesse, qui tend à être plus libérale. En 2020, par exemple, Joe Biden avait récolté 60 % des votes des 18-29 ans, selon les sondages de sortie d’urnes. Cependant, cette donnée masque une division notable : alors que les jeunes femmes restent majoritairement démocrates, les jeunes hommes sont de plus en plus attirés par le parti républicain, notamment sous l’impulsion de Trump.
Le poids de l’économie dans la décision des jeunes hommes
Pour de nombreux jeunes hommes, l’économie est un enjeu crucial dans cette élection. En discutant avec des électeurs, les préoccupations récurrentes sont le logement, les impôts et l’inflation, des sujets qui, selon eux, étaient mieux gérés sous Trump. Nombre d’entre eux estiment que le gouvernement actuel n’a pas su enrayer la hausse des prix et la crise de l’immobilier. Pour beaucoup de jeunes hommes Trump semble être le candidat le mieux placé pour lui offrir une stabilité économique à long terme, que ce soit pour entrer dans le monde du travail ou pour épargner.
Cette préoccupation économique s’explique aussi par des raisons sociétales : malgré l’évolution des normes sociales, beaucoup de jeunes hommes ressentent encore une pression pour être le principal soutien de famille. Contrairement à leurs homologues féminines, davantage orientées vers des études universitaires, ils sont nombreux à se retrouver en difficulté dans un marché du travail marqué par le déclin des emplois industriels bien rémunérés.
L’attrait d’un leadership « masculin »
Au-delà de l’économie, Trump attire également par son style « viril » et son image d’homme fort, un aspect qui séduit une partie de la jeunesse masculine. En juillet, lors d’un rassemblement en Pennsylvanie où Trump a été blessé par un tir dans l’oreille, il est resté stoïque, le poing levé, entouré de ses agents de sécurité. Cette image a fait le tour des réseaux sociaux, devenant un symbole de sa résilience. Cette attitude rappelle, pour beaucoup, celle du président Theodore Roosevelt, connu pour son charisme et son courage. De jeunes partisans de Trump voient en lui une figure emblématique de la masculinité et de la résistance, un contraste marqué avec l’image de Kamala Harris, qui attire beaucoup moins cette tranche d’électeurs.
Une réaction au discours « woke »
Les jeunes hommes qui se tournent vers Trump disent souvent se sentir exclus, voire diabolisés par la rhétorique progressiste de la gauche américaine. Ils estiment que les démocrates, sous l’influence de mouvements « woke », sont davantage concentrés sur des enjeux comme l’avortement, qui les concernent moins directement. Brian Seitchik, stratège républicain, souligne que le parti démocrate perd de l’influence auprès des jeunes hommes en se focalisant sur des sujets perçus comme éloignés de leurs préoccupations quotidiennes, à savoir l’économie, l’immigration et la criminalité.
Nazir Mbami, un jeune Afro-Américain de 18 ans, partage cette opinion. Pour lui, la crise des frontières et le marché de l’emploi sont des enjeux essentiels. Il explique que l’afflux de travailleurs non documentés sous l’administration actuelle crée une pression sur le marché de l’emploi, rendant encore plus difficile l’accès à un logement abordable pour des jeunes comme lui.
Le défi des démocrates pour reconquérir cet électorat
Face à ce changement, les démocrates tentent d’adapter leur stratégie pour reconquérir les jeunes hommes. Kamala Harris a notamment choisi Tim Walz, un ancien coach de football, comme colistier pour attirer les électeurs masculins. Des initiatives comme une session de jeu en ligne sur Twitch avec Alexandria Ocasio-Cortez visent également à capturer cette audience. Cependant, ces tentatives peinent à convaincre, beaucoup percevant ces gestes comme artificiels.
Pour certains observateurs, ces signaux d’alarme devraient pousser les démocrates à recentrer leur campagne autour des préoccupations économiques, sans quoi ils risquent de perdre une partie de cet électorat au profit de Trump. La récente campagne publicitaire du groupe pro-Harris « Vote Save America », visant à attirer les hommes en vantant des attributs masculins comme la consommation de viande et de bourbon, a même été tournée en dérision sur les réseaux sociaux, soulignant le décalage entre les attentes de cet électorat et les tentatives de séduction de la campagne.
En 2024, Donald Trump pourrait bien bénéficier d’un soutien accru des jeunes hommes, attirés par son discours sur l’économie et son style de leadership. Il semblerait que d’ici une semaine, une vraie grosse surprise soit possible Outre-Atlantique.
Breizh-info.com