Articles : Oct 2024 – Sept 2024 – Aout 2024 – Juil. 2024 – Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews Music 24/24 : http://DJMUSIC.fr
°° WEBTUBE : À ce jour, il est impossible de faire un pronostic sur le résultat de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre. D’abord, parce que les sondages sont dans une marge d’erreur de plus en plus étroite, en raison d’une infime perte d’intentions pour Mme Harris et une anecdotique évolution à la hausse de M. Trump. Ensuite, parce que le système électoral indirect avec des grands électeurs est tributaire des résultats dans cinq ou six États où la bascule se joue sur quelques milliers de voix : 32.000 en 2020 !
Un programme économique de rupture
La campagne électorale permet de parler et de mentir sur Trump, l’homme, et évite d’avoir à évoquer son programme économique passé sous silence. Les us et coutumes politiques américains nous paraissent certes étranges. Mais ce qui devrait exclusivement nous intéresser c’est le cap économique que suivront Trump ou Harris s’ils sont élus, et les conséquences qui en découleraient pour le monde, l’Europe et la France. Personne ne semble s’y intéresser alors que Trump a un programme économique, élaboré par de grands économistes, qui bouleverserait la planète. Un programme original, de rupture, alors que Harris propose un programme classique de gauche, inverse de celui de son rival : des aides à l’industrie, des prestations sociales et des impôts.
Trump revient, lui, aux mesures protectionnistes qui avaient si bien réussi en 2017, à coups de décrets présidentiels. Et moins d’impôts et une amélioration des salaires… C’est ce projet de taxer les importations (pour relancer la production et l’emploi américains) qui est de loin le plus révolutionnaire. Il s’agira d’une taxe de 10 % à 25 % sur la totalité des produits importés ! La fin programmée du mondialisme, du multilatéralisme, à l’heure où Volkswagen, qui fit longtemps son miel aux USA, annonce mettre fin à son contrat de garantie de l’emploi, préparer des milliers de licenciements et la fermeture de trois usines en Allemagne… L’Europe sera fortement impactée et Bruxelles, sous la pression des États membres, devra reconsidérer l’ouverture béate et béante des frontières au mondialisme. Il faudra en revenir à l’idée saine et simple de l’économie politique nationale.
Idem pour la politique étrangère
En outre – et même s’il lui faudra sans doute en rabattre un peu –, les plans de Trump en matière de politique étrangère bousculeraient, là aussi, le statu quo européen. Moins d’OTAN et moins de soutien à l’Ukraine pour la forcer à accepter une paix rapide – et donc humiliante – avec abandon du Donbass. La cible de Trump, ce sera la Chine, et si les exportations de cette dernière s’écroulent, on peut s’attendre à des spasmes sociaux, puis politiques, considérables dans l’empire du Milieu. En Europe, l’Allemagne, sans gaz russe, sans énergie atomique, sans force de frappe nucléaire et avec la chute de ses exportations mécaniques vers les États-Unis et vers la Chine, serait la grande perdante. La France d’après Macron (dès 2025 ?) aura, en revanche, une belle carte à jouer en Europe, en Afrique et dans le Pacifique. Saura-t-elle le faire ? En particulier, saura-t-elle imposer une profonde révision des traités, l’abrogation du traité illégitime et pernicieux de Lisbonne, le retour à une architecture confédérale de l’Europe, le retour de bon sens aux souverainetés nationales, gage de démocratie retrouvée et d’efficacité ? Enfin, au plan sociétal, Trump reprendra sa lutte contre l’immigration et contre le wokisme, ce qui sera un puissant encouragement en Europe.
Jamais, en temps de paix, le monde n’avait connu une échéance aussi importante que le scrutin américain du 5 novembre 2024.
Henri Temple, Boulevard Voltaire