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°° WEBTUBE : Un rapport publié par le Centre Européen pour le Droit et la Justice (ECLJ) révèle une réalité méconnue : les ex-musulmans devenus chrétiens en France et en Europe font face à des persécutions multiples, allant du rejet familial aux violences physiques. Basé sur une vingtaine d’entretiens avec des convertis et des responsables associatifs, ce document met en lumière des situations précaires pour ces nouveaux chrétiens qui subissent une pression sociale intense pour revenir à leur foi d’origine.
Une conversion coûteuse : entre isolement et violence
Le rapport de l’ECLJ estime qu’entre 4 000 et 30 000 personnes en France seraient concernées par cette persécution, bien que beaucoup gardent leur conversion secrète. La majorité des convertis sont obligés de vivre dans l’ombre pour éviter les représailles de leur famille ou de la communauté. Amaria, une convertie interviewée, témoigne ainsi : « 28 ans après, je n’ai toujours aucun contact avec ma famille. Chez les musulmans, on ne quitte pas le cercle ».
Les violences physiques ne sont pas rares. Un ex-musulman salafiste converti explique que certains islamistes tendent des guet-apens aux convertis pour les agresser, parfois en public. Les attaques vont des coups de poing aux agressions avec des armes blanches, poussant les convertis à déménager ou à vivre sous une autre identité pour leur sécurité.
Les femmes converties : victimes d’une pression extrême
Les femmes sont particulièrement exposées, considérées comme apportant « déshonneur » à leur famille. Elles subissent parfois des agressions physiques, des menaces de mariage forcé, voire des séquestrations. « Toutes les jeunes filles converties nous ont dit craindre ou avoir subi les coups d’au moins un de leurs frères ou d’un membre de la famille », explique le rapport. Face à cette pression, la fuite devient souvent leur seule issue, les laissant démunies, sans ressources et sans réseau de soutien
L’ECLJ souligne également le rôle des réseaux sociaux dans cette persécution. Certains islamistes y diffusent les informations personnelles des convertis, pratique appelée « doxing », exposant ces derniers à des menaces de mort et à des harcèlements. Cette intimidation en ligne conduit de nombreux convertis à supprimer leurs comptes pour protéger leur identité.
Les convertis se heurtent souvent à un manque de soutien institutionnel. Les autorités françaises, bien que conscientes de ces violences, ne leur fournissent pas toujours une protection adéquate. Un converti vivant en région parisienne confie : « Tout va très bien maintenant, mais en réalité, j’ai dû déménager très loin et couper tout contact avec ma famille ». Cette situation d’isolement est courante, la plupart des convertis n’ayant d’autre choix que de s’éloigner pour assurer leur sécurité.
Les associations chrétiennes elles-mêmes, parfois réticentes à aborder le sujet par crainte de tensions interreligieuses, ne sont pas toujours en mesure d’offrir un accueil adéquat aux convertis. Ceux-ci se retrouvent souvent sans véritable communauté pour les soutenir dans leur parcours de foi.
Face à ces constats, l’ECLJ appelle à des mesures concrètes pour protéger les droits de ces nouveaux chrétiens. Parmi les solutions proposées figurent la création de centres d’accueil spécifiques pour les convertis, en particulier pour les jeunes femmes en situation de précarité, et une sensibilisation accrue des autorités et de la société sur cette persécution silencieuse mais réelle. La lutte contre la divulgation de données personnelles et un renforcement des sanctions contre les auteurs de violences sont également recommandés.
Une problématique européenne
Ce phénomène ne se limite pas à la France. En Allemagne, au Royaume-Uni et en Belgique, des convertis témoignent de persécutions similaires. L’Angleterre, par exemple, a vu des figures comme Hatun Tash, une évangéliste convertie, violemment agressée en public. Le rapport souligne la nécessité d’une prise de conscience européenne et d’un engagement des autorités nationales pour assurer la liberté religieuse des ex-musulmans convertis au christianisme.
Ce rapport de l’ECLJ expose une réalité alarmante : en France et en Europe, de nombreux ex-musulmans convertis au christianisme vivent sous la menace d’intimidations et de violences. Le silence autour de ces persécutions invite à une mobilisation collective pour garantir à chacun le droit fondamental de choisir et de vivre librement sa foi. Pour les autorités, les organisations religieuses et la société dans son ensemble, le défi est de taille, mais les droits humains en dépendent.