. Assemblée : le RN exclu, la gauche LFI impose sa loi

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°° WEBTUBE : Les journées historiques se suivent et se ressemblent dans la République finissante d’Emmanuel Macron : après l’entourloupe des désistements qui a privé le RN, largement majoritaire en voix, d’une majorité en sièges, le 7 juillet, après la réélection de Mme Braun-Pivet à la faveur d’un accord Macronie-LR ce jeudi, l’élection du bureau de l’Assemblée nationale vendredi, qui aurait pu être l’occasion d’un rééquilibrage démocratique, a au contraire accouché d’un nouvel avatar du « barragisme » anti-RN promu par LFI et adopté par la Macronie et LR. Ainsi, après deux tours de scrutin, les six vice-présidents de l’Assemblée nationale sont Naïma Moutchou (Horizons), Clémence Guetté (LFI-NFP), Nadège Abomangoli (LFI-NFP), Xavier Breton (Droite républicaine), Annie Genevard (Droite Républicaine) et Roland Lescure (Ensemble pour la République, ex-Renaissance). Pire : aucun rattrapage démocratique pour les trois postes de questeurs et les douze secrétaires : rien, rien pour le RN ! C’est la gauche qui a fait main basse sur le bureau de l’Assemblée nationale en raflant douze postes sur vingt-deux, dont deux vice-présidences pour LFI !

Au mépris du règlement intérieur de l’Assemblée, de toute la tradition républicaine et de la démocratie la plus élémentaire. Il y a deux ans, la Macronie et la même présidente avaient pourtant soutenu l’élection de deux vice-présidents RN. Avec des millions de voix et quelque cinquante députés supplémentaires, le RN n’en a plus un ! Allez, ensuite, comme LFI et les macronistes, plaider pour l’introduction de la proportionnelle !

Le RN, soucieux de montrer son attachement à la tradition républicaine, avait annoncé qu’il voterait pour les candidats LFI. Il n’a pu que constater qu’aucune réciprocité, improbable chez LFI, plus envisageable chez LR et l’aile droite de la Macronie, n’est venue répondre à cette ouverture. Les mauvaises manières des députés LFI qui refusent de serrer la main d’un député RN font tache d’huile. Le RN et ses 11 millions d’électeurs sont mis au ban de l’Assemblée nationale : c’est bien dans la logique totalitaire de LFI, mais cela pose problème que les neuf autres groupes (dont aucun n’égale le poids du groupe RN), qui se prétendent plus démocrates, sombrent dans ce sectarisme.

Du côté du RN, et au-delà, l’indignation est grande. Des constitutionnalistes s’élèvent contre ce détournement des institutions.

Les députés nationaux multiplient les messages d’écoeurement :

Le Groupe RN a publié un communiqué dénonçant un « scandale démocratique ».

À ce sujet — Assemblée nationale : on a échappé au communiste… Revoilou Braun-Pivet !

Mais même chez certains LR, on dénonce le coup de force antidémocratique, comme David Lisnard.

C’est, en fait, le péché originel de cette élection, faussée, et de cette Assemblée, peu représentative, qui se répercute sur le début de la législature dont on peine à saisir comment elle pourrait échapper à la confusion et à une nouvelle dissolution. C’est le sens de la réaction d’Éric Ciotti :

Pourtant, les promoteurs de cet ostracisme du RN (et du chaos démocratique qui vient) devraient méditer plusieurs conséquences de leur aveuglement antidémocratique : ces législatives où gauche et Macronie se sont mutuellement sauvées n’ont pourtant débouché sur aucune majorité ; la gauche, grande inquisitrice qui se croyait majoritaire, s’est retrouvée très rapidement, avec la défaite de son candidat au perchoir, battue. Ce fut là un premier effet boomerang. Elle n’en est ressortie que plus arrogante. Nul doute que le spectacle affligeant donné aux Français depuis maintenant quinze jours par la gauche, la Macronie mais aussi le groupe LR de Laurent Wauquiez, qui s’imagine survivre en béquille de la majorité sortante en échange de postes disproportionnés par rapport à son poids résiduel, en produira d’autr ; le peuple, si.

Frédéric Sirgant, BV

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