. Monte-Cristo ou le renouveau du cinéma français

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°° WEBTUBE : Le Comte de Monte-Cristo est non seulement l’un des grands classiques du roman français, mais aussi une opportunité de réfléchir aux notions de vengeance et de pardon. La récente adaptation de ce roman au cinéma* avec l’excellent Pierre Niney nous apporte une fraîcheur de fond et de forme qui avait disparu des productions françaises depuis bien longtemps. L’acteur principal, Pierre Niney, est une sorte de Jean-Paul Belmondo du XXIe siècle, il pratique les arts et disciplines nécessaires à l’intégralité de son rôle. Ainsi s’entraîne-t-il à la plongée en apnée, à l’équitation, à l’escrime afin d’être l’acteur accompli se passant de doublures pour les scènes risquées qui impressionnent le spectateur. Patient au maquillage, il est à l’aise dans des situations variées où l’expression du visage et du corps, celle des yeux et des postures, requièrent la meilleure et la plus expressive concentration. Un réalisme de personnage saisissant dans lequel Pierre Niney s’investit totalement, il habite littéralement le héros du film. Cet acteur devrait voir s’ouvrir devant lui l’une des plus belles carrières cinématographiques, comme en ont vécues ses merveilleux prédécesseurs que furent Lino Ventura, Philippe Noiret et bien d’autres.

Mais il y a plus encore dans ce film d’aujourd’hui, une particularité qu’on aurait pu croire définitivement abandonnée alors qu’elle avait fait la beauté du grand écran durant plus d’un siècle : la normalité en référence à la décence, aux lois de la nature, à l’harmonie des choses même perturbée par les travers humains dénoncés dans le roman. Ainsi sont absentes de ce film, pour le plus grand bonheur du cinéphile, toutes les horreurs et perfidies semblant devenues indispensables dans le cinéma de notre époque : on ne voit pas l’ombre d’un sein, d’une fesse, du détail d’un baiser approfondi ; il n’y a pas d’investissement massif de la diversité migrante, pas non plus d’hommes ou de femmes doutant de leur sexe ou affichant une originalité provocante ; on n’entend pas le premier mot d’un message subliminal ou moralisateur à la mode gauchiste, pas de personnage connu attaqué par des propos introduits dans des dialogues écrits dans ce but (comme dans le film sur l’Abbé Pierre). Scènes de fesses et morale à deux sous sont donc absents non manquants dans ce film qui signe, espérons-le, le renouveau du cinéma de grande classe avec des acteurs formidables.

Daniel Pollett, Riposte Laïque

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