. Chaos migratoire à Mayotte : retour sur une annexion ubuesque

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°° WEBTUBE : Ce qui devait arriver arriva : Mayotte est devenue la Lampedusa de l’océan Indien. Ce n’est une surprise pour personne puisque, rappelons-le, l’île africaine n’avait pas d’état-civil lors de son annexion à la France en 2011, ce qui ne pouvait qu’inciter d’autres Africains à y pénétrer pour atteindre l’El Dorado français. Aujourd’hui, il y a plus d’étrangers à Mayotte que de Mahorais. Pour mettre fin à ce chaos migratoire, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la fin du « droit du sol » dans ce qui est devenu le 101e département de l’hexagone.

Une situation qu’avaient prévue tous les observateurs du phénomène migratoire. Mais qui n’avait pas empêché le gouvernement de l’époque – sous la présidence de Nicolas Sarkosy – de procéder à une annexion du protectorat par une simple loi organique :  le 31 mars 2011, Mayotte devenait un département de la République française, le cinquième Département d’Outre Mer. Un statut non reconnu par les Comores et l’Union Africaine, et qui va à l’encontre de plusieurs résolutions de l’ONU. Cette disposition faisait suite à un référendum de 2009 sur la départementalisation approuvée à une large majorité par la population locale (95 % des votants en faveur, 39 % d’abstention). Les citoyens français, eux, n’avaient pas été consultés et devaient apprendre le rattachement d’un territoire africain et musulman dans la presse. Le droit de choisir ceux avec qui ils désirent partager leur destin ne leur avait pas été concédé. Peut-être parce que la réponse à un éventuel plébiscite aurait été “Non, Mayotte n’est pas française” ?

L’île était alors peuplée de 150.000 à 200.000 habitants (qui peut le dire ?)  d’origine africaine, de confession musulmane, dont moins de la moitié était francophone, et où la polygamie, la répudiation des femmes, les mariages adolescents et la justice islamique rappelaient davantage la Sh’aria que notre droit romain. Sans parler d’une économie dévastée, d’un taux de chômage abyssal et d’une architecture de favellas.

Une terre où l’état-civil était inconnu, où les noms patronymiques transmissibles n’existaient pas (pas de noms de famille !), où les naissances n’étaient enregistrées nulle part. Il était donc évident qu’en établissant une porte d’entrée pour la métropole jusque dans l’océan Indien on allait créer un appel d’air irrésistible pour les populations limitrophes. Mais qu’est-ce que le droit des peuples, face à 63 000 kilomètres carrés de zone économique exclusive ?

Quelques années plus tard, en 2014, Mamoudzou, la capitale de l’île, devenait la plus grande maternité de France. 70 % des naissances étaient le fait de Comoriennes, qui, droit du sol oblige, devenaient de parfaits petits bébés français ! Et regroupement familial oblige, maman et papa aussi ! Une situation aussi lunaire que prévisible, et qui perdure : aujourd’hui, 90% des naissances sont de parents étrangers.

L’île est actuellement dans une situation sociale et sécuritaire explosive, les autochtones ne cessent de solliciter l’intervention des autorités de la métropole pour d’endiguer le phénomène. Lancée au printemps 2023, l’opération Wuambushu visant à réduire la délinquance et à expulser les immigrés comoriens jugés responsables de la flambée de l’insécurité, n’avait pas porté ses fruits. Au comble de l’exaspération, des collectifs citoyens mahorais ont installé depuis plusieurs semaines, des barrages routiers paralysant la circulation et bloquant la vie économique déjà faible de l’archipel, déclenchant la visite de Gérald Darmanin. Dès sa descente de l’avion, il a déclaré :

“Nous allons prendre une décision radicale, qui est l’inscription de la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République. Il ne sera plus possible de devenir français si on n’est pas soi-même enfant de parent français.”

Et de promettre un durcissement du regroupement familial pour mettre fin aux titres de séjour territorialisés.

On notera donc qu’il est donc possible de remettre en question les dispositifs qui sanctifient l’invasion de notre territoire. Y’a plus qu’à.

Audrey D’Aguanno
[cc] Breizh-info.com

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