. Il y a 40 ans, Jean-Marie Le Pen s’exprimait pour la première fois à “L’heure de Vérité”

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++ WEBTUBE : C’était le 13 février 1984, il y a 40 ans. Jean-Marie Le Pen, pour la première fois, était invité à une émission grand public, “L’heure de vérité”, animée par François-Henri de Virieu. Après que ce dernier se soit senti obligé de justifier cette première, le président du FN devait faire face, pendant 1/4 d’heure chacun, aux questions de trois journalistes : Alain Duhamel, Jean-Louis Servan-Schreiber et Albert du Roy. On connaît depuis les raisons de cette invitation. Un calcul sournois de Mitterrand, qui, pour faire oublier sa politique de rigueur et donc son échec économique, transforma le socialisme en combat antiraciste, qui devait se substituer au combat social. D’où la création de SOS Racisme, avec derrière toute l’intelligentsia de gauche et Julien Dray aux manettes. Et pour garder le pouvoir, la stratégie de diviser la droite, en faisant monter le FN, et en le diabolisant toujours davantage, empêchant, par la lâcheté des leaders de l’époque, tout accord électoral. D’où l’invitation de Jean-Marie.

Il dut, pendant de longues minutes, s’expliquer à propos des accusations de racisme, d’antisémitisme. “Je ne suis ni raciste, ni fasciste, ni extrémiste”. Il se dit scandalisé de voir son nom ou sa photo associés aux défilés de l’armée allemande ou à la photo d’Hitler. Sur le plan politique, Jean-Marie Le Pen se considère comme un “démocrate churchillien”. Il répond aux journalistes sur la violence “qu’il n’aime pas, car il en est la victime”, sur les réactions de l’épiscopat français, sur les problèmes relatifs à l’immigration, sur les régimes instaurés en Espagne et au Chili par Franco et Pinochet, sur ses activités militaires en Algérie et les accusations en 57 de tortures. “J’ai servi en Algérie et j’en suis fier. J’ai été décoré de la croix de la Valeur militaire”, sur les interventions de la France au Tchad et au Liban, sur l’URSS, sur la politique économique et sociale.

Il y avait donc déjà Alain Duhamel, tout jeune, avec sa tête de premier de la classe et toute son hypocrisie ! Signalons d’ailleurs que, 40 ans plus tard, Marion, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen, répondait aux questions du neveu de Duhamel, Benjamin…

Le Jean-Louis Servan-Schreiber, qu’on attendait sur l’économie, joua le rôle d’un sinistre procureur de l’antiraciste. Il se contenta d’énumérer des citations reprises sur des publications diverses, et somma Jean-Marie de se justifier sur des déclarations qui n’étaient pas toujours de lui. Ce grand bourgeois se fit ridiculiser à plusieurs reprises par le Menhir.

Albert Du Roy essaya d’embrouiller le président du FN sur les travailleurs immigrés, mélangeant l’Africain qui travaille et l’Américain qui est au chômage. Il permit au président du FN d’expliquer que la socialisation de l’économie tuait les industries françaises.

Tout au long de cet entretien, le président du FN rendit coup pour coup, avec une faconde et une confiance en lui qui eut d’énormes répercussions chez des millions de téléspectateurs, étonnés qu’un homme ose dire sans le moindre complexe le contraire de ce qu’on lui assénait à longueur de temps. C’était l’époque où la tyrannie du politiquement correct interdisait de contester les bienfaits de l’immigration, même en période de chômage de masse.

Deux choses à remarquer. D’abord, le fait que Jean-Marie Le Pen ponctue souvent ses interventions par l’expression “C’est un détail”, ou “C’est un détail de l’Histoire”, sans qu’il ne soit besoin que cette formule ne soit associée aux 6 millions de Juifs tués pendant la guerre. Et d’autre part, à l’époque (nous étions en 1984), il justifiait, lors d’un deuxième tour, le vote à droite contre la gauche, estimant, malgré les trahisons de ses dirigeants, que la droite était plus près de ses valeurs que la gauche. C’était avant l’UMPS, et l’aventure Macron, qui a clarifié les choses.

Tout au long de l’émission Jean-Marie Le Pen est grandiose, il crève l’écran et désarçonne par son absence de complexes les journalistes-procureurs et le bon sens populaire de ses réponses.

Il se révèle surtout, et sur d’autres sujets que la simple immigration, notamment sur la dette, l’économie française, la vision géo-politique du monde, comme le visionnaire exceptionnel qu’il a toujours été. Et chose étonnante, quand on écoute l’émission, les journalistes savaient se tenir, et n’interrompaient pas sans arrêt leur invité. Voilà qui a dû faire rêver Éric Zemmour et Marine Le Pen…

C’était il y a quarante ans.

Jeanne Bourdillon, Riposte Laïque

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