Le PS prêt à rallier Mélenchon : le droit de mourir sans dignité

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Mélenchon l’affirmait dimanche devant les journalistes dans la manifestation du 1er Mai : « Nous sommes à quelques millimètres de nous entendre tous. » Ces quelques millimètres ont été franchis avec les Verts durant la nuit. Ce n’est pas encore l’union de la gauche, mais on s’en rapproche.

Ces négociations express ont de quoi étonner les électeurs… LFI, le PS et les Verts ont expliqué pendant des mois de campagne leurs différences, ils ont attaqué, souligné les erreurs de leurs adversaires dans chaque intervention médiatique, dans chaque débat, dans chaque meeting. Résultat : le Conseil constitutionnel a proclamé les résultats voilà cinq jours et abracadabra ! tout est oublié, embrassons-nous, Folleville ! Les divergences très lourdes sur l’Europe, sur l’âge de la retraite, sur la loi El Khomri, sur le SMIC, tout cela est balayé, rayé d’un trait de plume. Il faut faire cause commune. La gauche enlève le décor du théâtre de l’affrontement alors que les spectateurs sont encore dans la salle. On a rallongé le nom du mouvement : vive la nouvelle Union populaire écologique et sociale ! Mais quelle que soit l’issue des négociations, ce brouillage idéologique sur fond de réalisme alimentaire va embarrasser une partie des électeurs de gauche. Le PS, cette poutre maîtresse de la gauche française depuis des décennies, survivra-t-il à une alliance avec La France insoumise, s’il y parvient ?

La question est brutale, mais c’est la vraie, la seule question. L’échec d’Anne Hidalgo n’est pas seulement lié à sa personne. Le PS n’est plus qu’une enveloppe vide d’idées – quelles sont les idées forces du Parti socialiste ? -, vide de cadres – qui, pour mener les prochaines batailles ? -, une enveloppe surtout vide de différences vis-à-vis du macronisme. En témoignent les transfuges du PS devenus ministres de Macron, sans parler de ceux qui s’interrogent aujourd’hui et sont tentés de le rejoindre demain. C’est peut-être Jacques Attali, l’ancien conseiller de Mitterrand, qui en parle le mieux : « Les socialistes payent le prix de leur paresse et de leur médiocrité », a-t-il dit sur Public Sénat.

Quel peut être le sort d’un parti qui avait peu de piliers idéologiques et qui est contraint de les renier pour gagner quelques places à l’Assemblée ? Côté PS, ce qui pousse à l’union, c’est une tactique électorale, une tentative de sauvetage en mer. Pas de programme, pas de leader. Or, les partis sont mortels, ce qui reste du PS peut se dissoudre dans le mélenchonisme et le macronisme, deux puissants acides. Ni fleurs ni couronnes : les Français laisseront mourir sans dignité un parti qui a fait tant de mal à la France, par souci électoraliste. Les éléphants du PS, Attali et Le Foll, accusent le parti d’Olivier Faure de vendre ses idéaux, notamment son attachement à l’Europe, pour un plat de lentilles. Au fond, ce qui panique les caciques du PS, c’est que l’hostilité à l’Europe dans sa forme actuelle devienne le trait d’union de toutes les oppositions à Macron…

Abattre le PS, la droite nationale en a rêvé, le PS l’a fait tout seul. Avant de mourir, ce parti a fait le lit de la boboïtude verte et du mélenchonisme de banlieue. Il a défendu toutes les mesures qui ont abouti à la déliquescence de la France, immigration et abandon de l’éducation en tête, avant de rallier le mélenchonisme. Les dégradations de ce week-end, l’insécurité galopante, l’incivilité, l’Europe autoritaire, tracassière, ingérante et déconnectée, tout cela est d’abord l’œuvre du PS, aidé d’une droite qui a vécu si longtemps sous son influence. Ces signes de l’effondrement d’une société trouvent leur racine dans les idées qui ont inspiré le PS. Comme quoi, à quoi bon s’inquiéter ? « Il faut laisser les choses viles mourir de leur propre poison », dit l’adage.

Marc Baudriller, dans BV

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