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Dans l’émission « Face à l’info », lors du débat sur les violences raciales et policières aux États-Unis, Éric Zemmour remet les pendules à l’heure avec sa logique imparable et son bon sens habituel.
Soulignons d’abord la maîtrise avec laquelle la sublime Christine Kelly anime cette émission. Intelligence de ses interventions, douceur de la voix, délicatesse pour manifester son désaccord, il est clair que cette animatrice devrait être la référence absolue du journalisme audio-visuel en France.
Elle enterre bien des journalistes qui se comportent davantage en chiens de garde de la Macronie, plus ou moins agressifs, qu’en professionnels d’une information impartiale et objective. Elle redore le blason d’une profession ravagée par la dictature du politiquement correct.
Cette parenthèse étant faite, revenons à Éric Zemmour, éternel gladiateur ferraillant chaque jour dans l’arène, pour la défense de l’identité française.
Face à l’émotion qui envahit la planète et fausse le débat, Zemmour se veut le plus rationnel possible.
Il nous rappelle avant tout que George Floyd n’est pas un perdreau de l’année et que c’est un toxicomane qui a fait cinq années de prison. Ce à quoi Christine Kelly lui rappelle gentiment que le policier auteur de la bavure n’est pas non plus un saint, puisqu’il a fait l’objet de 18 plaintes en 19 ans de service !
George Floyd est mort des suites de son interpellation musclée, certes, mais il souffrait de problèmes cardiaques et se droguait, fragilisant ainsi son état de santé.
Zemmour en vient aux statistiques ethniques, tout à fait légales aux États-Unis. En France, la pensée dominante est que les policiers blancs tuent les Noirs, ce qui est totalement faux.
97 % des victimes noires sont tuées par des Noirs et 1 % sont tuées par des policiers.
Les Noirs disent avoir peur des policiers blancs alors qu’ils sont de très loin victimes des attaques de leurs congénères.
Les Noirs représentent 14 % de la population totale mais 40 % des détenus. Assez de ce comportement émotionnel accusant systématiquement les Blancs !
Zemmour développe ensuite le contexte historique et racialiste qui domine aux États-Unis.
Depuis la période de l’esclavage, toutes les lois d’émancipation en faveur des Noirs, jusqu’à l’élection d’Obama, n’ont guère changé les mentalités et n’ont pas réduit la fracture raciale toujours béante.
99 % des Noirs ont voté Obama, ce qui est bien un vote racial et non un choix politique.
En 2050, les Blancs seront en minorité, une hantise pour les classes populaires blanches, qui refusent le déclassement économique et la domination par les minorités qu’ils ont accueillies.
En ce sens, Trump est l’incarnation de cette Amérique profonde blanche, qui réclame protection. Un abîme sépare cet électorat populaire des élites de la côte Est.
Ce qui se passe en Amérique est dramatique, tant le jeu politique s’est racialisé. La « guerre » politique est devenue une guerre des races.
80 % des Noirs et des Latinos votent démocrate.
80 % des Blancs votent républicain.
Si les Noirs se sentent exclus, ce n’est pas à cause du regard méchant du Blanc, mais parce qu’ils se sont exclus eux-mêmes. La preuve ? Les Asiatiques caracolent en tête des classements scolaires et ne se sentent pas rejetés.
D’ailleurs, Obama avait parfaitement intégré les codes de la classe bourgeoise blanche.
La véritable assimilation, c’est l’acceptation du « vivre-ensemble », ce qui n’est pas le cas dans la société américaine. Et en France, on observe le même refus de s’assimiler, de plus en plus flagrant.
Sur les violences policières, Zemmour parle franc.
Si le policier américain a le coup de feu facile, en France le policier est avant tout victime de guets-apens. Il n’y a pas de violences policières en France comme aux États-Unis.
En Amérique, les policiers tuent 1 000 personnes par an et comptent 50 morts dans leurs rangs.
En France, policiers et gendarmes tuent 20 personnes par an et comptent 15 tués en mission.
Il y a donc chez nous presque autant de policiers morts en mission que de délinquants tués. Mais pour les médias, passer en boucle une bavure policière est plus porteur que commenter la mort d’un policier en mission.
Proportionnellement, les policiers français font dix fois moins de victimes que les policiers américains. Il faut donc cesser de délirer et de monter en épingle une violence policière qui n’existe pas.
Quand Camélia Jordana dit que les jeunes de banlieue se font massacrer pour leur couleur de peau, elle ment. Elle a surtout besoin de faire parler d’elle et sait très bien que le sujet de la victimisation des minorités est porteur.
En Afrique ou au Maghreb, aucun jeune ne se permettrait le centième des agressions contre les forces de l’ordre qu’on voit quotidiennement en France.
La violence policière est marginale, mais tout incident est savamment instrumentalisé par l’extrême-gauche française, pour dresser les communautés les unes contre les autres.
L’affaire Adama Traoré, mort à la suite de son interpellation, en est la parfaite illustration. Pourtant, trois expertises médicales innocentent les gendarmes.
Mais si les violences policières sont l’exception en France, les tensions raciales sont de plus en plus présentes, au point que nos policiers limitent au maximum les incursions dans les cités pour éviter les émeutes.
La situation aux États-Unis et en France n’est pas comparable, car ces deux pays n’ont pas la même Histoire. La France n’a jamais eu d’esclaves sur son sol. Elle en a eu dans ses colonies, mais pas en métropole.
Il y a un modèle français d’assimilation où la race ne compte pas, mais ce modèle qui a fait merveille au fil des siècles ne fonctionne plus avec les minorités extra-européennes.
Dans les années soixante, il n’y avait aucun problème. Mais aujourd’hui, ce sont les militants antiracistes et décoloniaux qui racialisent le débat, en important l’imaginaire noir américain dans nos banlieues.
Le combat de la mouvance d’extrême gauche, c’est celui du séparatisme, à 180° de l’assimilation.
Séparatisme des décoloniaux entre Blancs et Noirs.
Séparatisme des islamistes entre musulmans et infidèles.
Séparatisme des féministes entre hommes et femmes.
Il s’agit de victimiser les minorités pour mieux opposer les communautés. L’assimilation est devenue synonyme de néocolonialisme.
Le modèle culturel français, ouvert à tous, est violemment rejeté par les mêmes qui se disent ensuite discriminés. Chez de plus en plus d’immigrés, manipulés par des militants qui propagent la haine antifrançaise, il n’y a aucune volonté de s’intégrer.
Et bien entendu, la gauche fait porter le chapeau au Blanc, éternel coupable.
Noirs et Arabes qui se disent discriminés s’enferment eux-mêmes dans leurs cités. Mais ce n’est pas avec des ateliers interdits aux Blancs qu’ils vont réussir leur intégration !
Et les immigrés qui veulent s’en sortir sont malheureusement les victimes de cette extrême-gauche antirépublicaine.
Le risque de contagion existe-t-il ? Le chaos racial des États-Unis peut-il gagner la France ?
Zemmour n’est pas devin.
Mais il conclut en soulignant que l’extrême-gauche fait tout pour importer la guerre raciale, afin de montrer que la France est raciste.