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Riposte Laïque
Le chaos racial en Amérique, c’est un avant-goût de la France de demain.
La mort de George Floyd, un Noir de 46 ans décédé suite à une interpellation musclée à Minneapolis, donne lieu à des manifestations violentes à travers tous les États-Unis.
Atlanta, New York, Detroit, Dallas, Memphis, Houston, Las Vegas, Denver, Portland, Los Angeles, Philadelphie, Miami, Chicago s’embrasent.
Les quatre policiers mis en cause ont été limogés par le maire de la ville de Minneapolis et le policier responsable du drame a été arrêté et inculpé d’homicide involontaire.
Mais rien n’y fait, les violences redoublent. Couvre-feu et déploiement de la Garde nationale ne suffisent pas. La police militaire est mise en alerte dans l’État du Minnesota.
Tout en dénonçant la mort tragique de George Floyd, Donald Trump a déclaré à juste titre :
« Nous ne devons pas laisser un petit groupe de criminels et de vandales détruire nos villes », attribuant les violences et les pillages aux groupes d’extrême-gauche et aux Antifas.
Ces émeutes raciales aux États-Unis, dénonçant les violences policières à l’égard de la communauté noire, n’ont rien de bien nouveau. Et ce n’est pas demain que l’Amérique entrera dans l’ère post-raciale. Des tueries, il y en a chaque année.
À Charleston, c’est Dylan Roof, un jeune suprémaciste blanc, qui massacre neuf fidèles dans une église noire, en juin 2015.
À Dallas, c’est Micah Xavier Johnson, un vétéran noir d’Afghanistan, qui tue cinq policiers blancs, en juillet 2016.
Toute bavure policière embrase le pays, mais il convient de relativiser car la réalité des chiffres est sans appel. Il y a 30 000 meurtres par arme à feu chaque année.
Sur 100 victimes noires, 2 % sont tuées par des Blancs, 1 % par la police et 97 % par des Noirs.
Sur 100 victimes blanches, 81 % sont tuées par des Noirs, 3 % par la police et 16 % par des Blancs.
Un Noir a donc 97 fois plus de chances de tomber sous les balles d’un Noir que d’être tué par un policier. La guerre des gangs fait des ravages.
Les bavures policières sont inexcusables, certes, mais ce ne sont pas les policiers qui sont responsables de l’hécatombe parmi les Noirs victimes de mort violente. La désinformation est totale.
Pour ce qui est des crimes interraciaux, le constat est éloquent :
La question raciale et ses drames sont ancrés dans ce pays depuis quatre siècles et font partie de son Histoire.
1776 Déclaration d’indépendance
1861-1865 Guerre de Sécession et abolition de l’esclavage
1865 Naissance du Ku Klux Klan
1896 Élaboration des lois de ségrégation raciale
1914 Naissance du Mouvement nationaliste noir
1960 Fin de la ségrégation dans les écoles et les transports
1961 Instauration de la discrimination positive (affirmative action)
1963 Discours historique de Martin Luther King à Washington, et son célèbre « I have a dream » pour l’égalité entre Blancs et Noirs
1964 Civil Rights Act qui abolit toutes les lois ségrégationnistes
1965 Voting Rights Act qui accorde le droit de vote aux Noirs
1968 Assassinat de Martin Luther King
2008 Obama devient le 44e président des États-Unis.
La route fut longue pour en arriver là. Mais ceux qui ont vu dans l’élection d’Obama l’avènement de l’ère post-raciale en sont pour leurs frais.
Car ce fut avant tout un vote racial puisque tous les Noirs ont voté démocrate. Ils n’ont pas voté pour un programme mais pour leur frère de race.
Ensuite, le poids de l’Histoire ne s’est pas allégé pour autant, le contentieux entre Noirs et Blancs reste un fardeau écrasant…
Malgré toutes les avancées de ces dernières années en faveur de la minorité noire, la société américaine vit avec un racisme permanent plus ou moins avoué.
Complexe de supériorité chez les uns, complexe d’infériorité chez les autres, on n’efface pas quatre siècles d’esclavage et de ségrégation raciale avec quelques lois humanitaires.
Quand on regarde les chiffres, il est clair que la minorité noire peine toujours à s’intégrer et que l’élite intellectuelle reste très majoritairement blanche. Ce sont deux communautés qui vivent côté à côte, sans la moindre mixité sociale et où les mariages mixtes sont l’exception.
Quand les Noirs sont jugés trop nombreux dans certaines villes, les Blancs fuient à la périphérie, où ils vivent entre eux. Les Noirs ont les mêmes droits mais c’est le règne du chacun chez soi.
Chez les 48 millions de Noirs, il y a proportionnellement trois fois plus de pauvres que dans la population blanche.
Les Noirs représentent 14 % de la population totale, mais 40 % de la population carcérale.
Les Noirs dénoncent un système judiciaire raciste, les Blancs y voient une prédisposition à la délinquance chez les Noirs.
88 % des Afro-Américains estiment que le racisme reste le problème majeur de la société et 84 % estiment que l’esclavage a encore une incidence sur leur vie quotidienne.
Bref, l’Amérique, c’est la vitrine de l’échec absolu du « vivre ensemble », bien que ces deux communautés partagent la même religion.
Par conséquent, en France, les doux rêveurs qui nous vendent une société multiculturelle et multiconfessionnelle paradisiaque ne sont que les fossoyeurs de la nation.
Il suffit de parcourir le Coran pour voir que ce n’est pas le « vivre ensemble » qu’on y prêche à longueur de sourates !
De même qu’il n’y aura jamais de société post-raciale aux États-Unis, il n’y aura jamais de « vivre-ensemble » idyllique en France.
En ouvrant les frontières à tout-va, nous importons le chaos racial de demain.
Tout autre discours n’est que douce illusion.