Pour Mucchielli, ce n’est pas leur faute si les El Habib ont égorgé Adrien Pérez

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Publié le 9 août 2018 – par Caroline Artus

Cher Adrien,

Permets-moi de t’appeler par le beau prénom que tes parents t’ont donné et de te tutoyer : tu pourrais être mon fils. Figure-toi que c’est en regardant, ce matin, un avion larguer des parachutistes au dessus de la forêt que le désir de t’écrire, mais aussi d’écrire à ta famille dévastée me prend aux tripes. Même si imaginer leur chagrin reste, j’en ai bien conscience, en deçà de leur réalité. Je suis sûre que c’est ainsi qu’ils me répondraient.

En revanche, la colère que ton papa et ta maman ont exprimée, je la ressens de plein fouet. Et encore davantage après avoir lu l’interview immonde de Laurent Muchielli par francetvinfo. Un sociologue. Et une interview de sociologue chercheur au CNRS après ton assassinat par les frères Younès et Yanis El Habib l’est forcément, immonde.

Non Adrien, n’en déplaise à ce Muchielli qui enfonce chaque jour son derrière dans son confortable siège non éjectable du CNRS, ta mort ne relève pas d’un « fait divers » mais de la haine savamment entretenue à l’égard du peuple autochtone par « toujours les mêmes », a même dit fort courageusement ta mère à une station de radio. Toujours les mêmes, donc des racailles, car ce n’est pas toi, jeune salarié sans histoire, qui te serais jamais trimbalé avec un couteau en poche comme elles semblent en avoir pris la funeste habitude.

Des racailles et non de pauvres choux en « manque d’aides psychosociales » dans une France où rien ne permet de dire qu’il y aurait « une flambée de violence particulière », continue pourtant de pontifier le monsieur « je sais tout ». Selon lequel il y a même moins de violences… qu’au Moyen-Age, comme il l’affirmait, toujours docte, il n’y a pas si longtemps. Mieux : cet histrion a pondu un bouquin intitulé : « L’invention de la violence ». De qui donner des envies de meurtres ainsi que le dit cette expression populaire…!

Une recrudescence des crimes perpétrés dans la région grenobloise ? Accroche-toi, Adrien : môssieur « je sais tout » n’en sait, en fait, « absolument rien ». D’ailleurs, pardon de te l’apprendre maintenant que tu n’es plus là, il paraît que tu vivais dans un des pays « les plus tranquilles du monde ». Et donc dans une région non proverbialement connue pour être gangrenée par les violences en tout genre. Imagine le ressenti de ta famille en écoutant ces mensonges éhontés ! L’art de comparer tout et n’importe quoi : fortiche, le chercheur Muchielli !

Et tu sais quoi ? Ce n’est pas de leur faute, aux frères El Habib s’ils t’ont poignardé. C’est la faute « à un cumul de facteurs de fragilités ». Ce n’est pas toi, le fragilisé sans couteau à portée de main pour aller fêter banalement tes 26 ans en discothèque, ce sont eux. Eh oui !

Parce que leur familles étaient violentes, parce qu’ils n’ont pas bien travaillé à l’école ; parce que, contrairement à toi qui te levais chaque matin pour aller au travail, eux n’avaient pas cette chance. Alors, évidemment, ils n’avaient d’autre choix que « de participer aux économies parallèles comme le trafic ». Bon, ce bon Mucchielli ne parle pas précisément de tes assassins, tu vois comme l’idée est là. C’est toujours la même rengaine, usée jusqu’à la corde, je te l’assure. Les pourfendeurs d’un certain déterminisme (biologique) sont les premiers à le revendiquer quand il s’agit de social. Il faut dire, et tu t’en doutes, que c’est leur gagne-pain toute cette misère dite sociale…

Alors, je voudrais que tu saches que si, face au deuil terrible que vit ta famille, nous ne pouvons qu’être impuissants, dans le combat qu’ils mènent à présent pour que cessent toutes ces marches blanches, nous, les Français que le bon sens n’a pas désertés, à leurs côtés nous nous tenons vent debout. Pour éradiquer du paysage médiatique tous ces sociologues insensibles et hypocrites, tous ces politiques qui ne pensent qu’à leur prochaine (ré) élection, tous ces pédants et ces traîtres à leur pays qui vivent sur notre dos depuis trop longtemps. Et qui se complaisent de façon malsaine dans un relativisme tueur et une culture de l’excuse dévastatrice.

Alors voilà, en observant les paras se déployer et recouvrir une partie de la forêt, je pensais que nous, les honnêtes gens, pauvres ou non, allions redoubler d’efforts pour déployer nos armes à nous pour en finir avec cette idéologie qui t’a tué. Qui a déjà beaucoup tué et qui, comme dit ta maman, tuera encore. A cause de tous ces Mucchielli de France et de Navarre qui ont transformé les bourreaux en victimes.

Mais la fête est bientôt finie, la France humiliée et martyrisée en a assez de voir ses enfants assassinés par des populations venues d’ailleurs, qui lui vouent une haine sans merci et sans fin. Et quand c’est assez, c’est assez.

Comme tes parents à qui nous exprimons toute notre compassion, cher Adrien, nous ne pardonnerons jamais aux El Habib d’hier, d’aujourd’hui et de demain mais nous allons redoubler d’efforts pour que n’existe pas d’après-demain. Nous ne pardonnerons jamais à tous ceux qui excusent sans scrupule la raclure (celle qui est même réconfortée à l’hôpital quand elle s’est prétendument pris une matraque dans l’arrière-train) et sans même daigner le moindre mot à ton égard ni à celui des tiens.

Cher Adrien, repose désormais en paix. Chers Monsieur et Madame Pérez, vous êtes entendus. De tout cœur avec vous.

Caroline Artus (source Riposte Laïque)




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