La police surveillera bientôt l’intégralité de votre historique de navigation sur internet

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Vous avez déjà entendu parler d’un VPN ? Ou de Tor ?

BFMTV :

Le gouvernement dépose ce mercredi un projet de loi antiterroriste, qui concerne notamment la surveillance en ligne et qui devrait prendre la forme d’une mise à jour de la loi renseignement de 2015.

Le gouvernement veut muscler son jeu face au terrorisme, notamment sur le Web. Dans un projet de loi prévu pour ce mercredi 28 avril et révélé par le site Next INpact, l’exécutif annonce la mise à jour de plusieurs articles majeurs de la loi sur le renseignement de 2015. L’une des principales nouveautés concerne la possibilité pour les services de renseignement d’analyser massivement l’adresse URL des sites internet consultés par les Français.

En 2015, le gouvernement Valls avait imaginé un cadre juridique permettant aux services de renseignement de placer des “boîtes noires” chez les opérateurs téléphoniques ou chez les hébergeurs français, afin de récolter les “métadonnées” des internautes français, et, grâce à des algorithmes, de créer une alerte en cas d’activité pouvant être jugée suspecte.

Jusque-là, ces métadonnées ne concernent que des informations techniques, comme l’heure de la connexion à un site Web ou l’adresse IP d’un internaute. Selon le nouveau projet de loi, les URL (adresses des sites Web) pourront désormais être analysées, comme le préconisait un rapport d’information publié en juin 2020 et présenté par le député LR Guillaume Larrivé.

Concrètement, des algorithmes pourront passer au crible l’intégralité des adresses URL des sites Web consultés par les Français, afin notamment de détecter la connexion – et l’intérêt – d’un individu vers des sites liés au terrorisme.

L’URL d’un site Web a en effet un statut particulier: il s’agit à la fois d’une donnée technique, permettant à un navigateur d’afficher le site en question, mais également d’une donnée personnelle, le nom du site pouvant refléter une part de la vie privée de l’internaute. Ainsi d’un site consacré à une maladie spécifique, ou à un parti politique.

Auprès du JDD, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin évoquait ce dimanche l’utilisation d’algorithmes pour analyser les données récoltées et identifier des menaces comme la connexion récurrente d’un internaute à un site extrémiste. Des algorithmes déjà en place depuis 2017, mais dont aucune mesure d’efficacité n’a été communiquée.

Il est bien clair que l’objectif du système n’est pas de lutter contre « le terrorisme ».

Pour lutter « contre le terrorisme », il suffit de rétablir les frontières, de fermer les lieux de radicalisation (comme les mosquées par exemple) et de renvoyer les émigrés illégaux qui occupent le territoire français dans leurs pays d’origine. Vous avez dû remarquer que l’Etat fait exactement l’inverse.

Le but de cette loi est au contraire de surveiller plus étroitement les Français historiques qui sont désignés comme l’ennemi principal par le système. Cette loi s’inscrit dans le projet plus large de mettre à mort socialement toute personne qui refuse de se conformer à l’idéologie globaliste dominante.

Tout votre historique sera donc conservé et classé, en intégralité. A terme, l’historique internet d’une personne pourrait être suffisante pour la sanctionner socialement et politiquement. A suive de près pour voir si on se ditige vers un tel scénario.

D.P.

Face aux risques de «guerre civile», l’armée songe-t-elle vraiment à un «coup d’État»? – vidéo

Articles : Avr. 2021 – Mar.2021 – Fev.2021 – Jan.2021

La tribune publiée dans «Valeurs actuelles» par plusieurs militaires a provoqué une levée de boucliers. Certains leaders de gauche accusent les signataires de menacer la République. Jean-Pierre Fabre-Bernadac, à l’origine de cet appel, répond à ces accusations dans «Sputnik donne la parole».

Ils voulaient éviter la guerre civile, ils ont déclenché une bataille médiatique! «Il n’est plus temps de tergiverser, sinon, demain la guerre civile mettra un terme à ce chaos croissant.» C’est par ces mots que plusieurs militaires, dont une vingtaine de généraux, ont interpellé le Président de la République dans une tribune publiée par Valeurs actuelles ce mercredi 21 avril. Ces anciens militaires appellent face à une «France en péril» à «défendre le patriotisme» et à lutter contre le «délitement de la patrie».

Un appel vivement critiqué. Pour de mauvaises raisons, estime Jean-Pierre Fabre-Bernadac l’initiateur de la tribune. «Moi, je veux éviter une guerre civile, ce que je fais est l’inverse de ce qu’on me reproche», précise au micro de Sputnik le principal intéressé.

Le texte en question a fait bondir une partie de la gauche, comme Jean-Luc Mélenchon ou Benoît Hamon, dénonçant des «apprentis factieux» et des tentations de «coup d’État». Notamment en raison de l’invitation lancée par Marine Le Pen à ces militaires en les incitant à se «joindre» à l’action du Rassemblement national en vue des présidentielles. Pour cet officier de carrière, auteur des Damnés de la France (éd. de Paris-Max Chaleil), «on accuse les pompiers d’être des pyromanes». Et le militaire de clarifier son propos: «L’armée est une force qui appartient au politique. Moi, je ne suis pas là pour aller prendre le pouvoir!»

Sputnik : https://fr.sputniknews.com/france/202104261045525263-face-aux-risques-de-guerre-civile-larmee-songe-t-elle-vraiment-a-un-coup-detat—video/