La basilique Sainte-Sophie d’Istanbul, joyau de la chrétienté, redevient mosquée

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Articles : juillet 2020juin 2020mai 2020avril 2020

Riposte Laïque

Depuis ce matin, la majestueuse basilique byzantine Sainte-Sophie, datant du IVe siècle et construite au cœur d’Istanbul (Constantinople), est redevenue mosquée.

Tour à tour église, basilique, mosquée puis musée, Sainte-Sophie devient la énième mosquée d’Istanbul, surnommée « la ville aux 3 000 mosquées ».

Une décision symbolique qui en dit long sur l’intolérance de l’islam, qu’il soit  arabe, perse, turc, africain, pakistanais ou autre.

Il y aura toujours des fanatiques comme Erdogan, qui ont la haine de l’Occident,  pour interdire le « vivre-ensemble » entre le monde musulman et le monde chrétien.

Depuis le 11 septembre 2001, la fracture entre ces deux mondes n’a fait  que s’élargir et toute immigration musulmane de masse ne peut que conduire l’Europe au désastre.

Ce nostalgique de l’Empire ottoman, qui se rêve en Soliman le Magnifique et ne cesse d’humilier les Occidentaux, aurait tort de se gêner, tant l’Europe comme les États-Unis restent passifs devant ses incessantes provocations.

Peu de voix se sont élevées pour protester contre ce nouveau coup de force. « Décision regrettable, initiative triste ». Bref, c’est le profil bas généralisé devant le sultan.

L’Unesco a beau rappeler que Sainte-Sophie est classée au patrimoine mondial de l’humanité en tant que musée, et que ce statut entraîne des obligations juridiques, le brutal dirigeant d’Ankara, qui n’a que mépris pour le monde civilisé, se réjouit  de cet acte symbolique, qui fait oublier au peuple turc ses misères quotidiennes.

44 % des Turcs interrogés estiment que cette transformation de l’ex-basilique en mosquée évite de parler de la crise socio-économique qui perdure.

Que fait la Turquie dans l’Otan ? Pourquoi l’UE, ce « club chrétien » dénoncé par Erdogan, ne ferme-t-elle pas la porte à Ankara ? On se le demande.

Incapable de sortir son pays de la crise économique, le dictateur d’Ankara fait diversion en menant son jihad personnel contre la chrétienté. À défaut de pain, on donne au peuple des jeux ou des victoires. Rien de bien nouveau dans les dictatures.

Car aux yeux des Turcs les plus radicaux, cette décision de transformer en mosquée l’ex-basilique devenue musée n’est qu’une légitime reconquête sur le monde chrétien. Une petite revanche sur la dissolution de l’Empire ottoman en 1923, après six siècles de domination.

C’est au Ve siècle que la basilique Sainte-Sophie a pris ses dimensions actuelles. Ce joyau de la chrétienté et de l’art byzantin est resté une église pendant 9 siècles, jusqu’à la conquête de Constantinople par le sultan Mehmet II, en 1453, qui en fit une mosquée.

Il faudra attendre 1934 pour que Mustafa Kemal  transforme Sainte-Sophie en musée et en fasse don à l’humanité.

C’est donc un nouveau coup que porte Erdogan à l’héritage kémaliste, qui avait propulsé la Turquie dans le monde moderne.

Animé par la haine de l’Occident, le dirigeant turc coupe un peu plus son pays du monde occidental, en se comportant en despote brutal qui ne respecte ni le patrimoine de l’Unesco, ni l’Europe.

Depuis la tentative de coup d’État ratée de 2016, et la féroce répression qui a suivi, les détentions arbitraires se poursuivent.

C’est aussi la fuite en avant dans la folie des grandeurs néo-ottomanes du dictateur turc, qui mène son pays au chaos.

Erdogan est un dangereux islamiste qu’il faut mettre au ban de l’UE et du monde civilisé. En Syrie, en Libye, en Méditerranée, il mène une politique agressive qui isole la Turquie et  en fait une dictature infréquentable.

Refusant de reconnaître les génocides arménien et assyrien, et en poursuivant une politique de persécution envers les minorités, notamment les  Kurdes, Erdogan n’a pas sa place en Europe.

Et ce despote belliqueux se permet de condamner la « persécution des Ouïgours » par la Chine ! Il ose tout.

On imagine ce que deviendrait l’UE avec 80 millions de musulmans supplémentaires. La Turquie aurait le même poids législatif que l’Allemagne au sein du parlement de Strasbourg !

Ce serait un chantage permanent bien pire que l’actuel chantage aux migrants, qui nous coûte déjà plusieurs milliards, sans le moindre résultat.

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