Mélanie Lemée, Philippe Monguillot : chronique d’une semaine ordinaire…

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Articles : juillet 2020juin 2020mai 2020avril 2020

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Riposte Laïque

Agression d’un chauffeur de bus à Bayonne, Philippe Monguillot, par quatre racailles. Le pauvre homme avait demandé aux jeunes de porter le masque, il a accompli sa mission consciencieusement, au final il est aujourd’hui en état de mort cérébrale après avoir été jeté à terre et roué de coups. Mélanie Lemée, gendarme vingtenaire, est, elle, morte, renversée par un chauffard multirécidiviste. Il s’appelait Yacine. Comment s’appelaient les agresseurs de Bayonne ?

La presse ne le dit pas. Dans ce genre de cas, cela signifie probablement que leurs prénoms indique l’appartenance à un groupe « ‘stigmatisé », « racisé », « discriminé ». Nous sommes nombreux à le penser très fort, en tout cas, et ce n’est pas pour rien, hélas… La mort d’Adama Traoré fait le buzz depuis quatre ans en France. Pas celle de Cédric Chouviat, décédé dans des circonstances identiques. Sauf que le second n’était pas, lui, un délinquant de la pire espèce comme Traoré. C’est pourtant pour le premier que l’on manifeste en France, pour lui qu’un ministre de l’Intérieur laissait se dérouler des manifs interdites par ses services, sous prétexte d’émotion insoutenable : la mort de Chouviat ne l’a donc pas ému à ce point, semblerait-il… Philippe et Mélanie non plus, d’ailleurs. Mélanie et Philippe ont, eux, croisé l’extrême violence dans l’exercice de leur mission.

Une extrême violence désormais ordinaire en France, du fait d’une racaille nombreuse et décomplexée, qui se permet d’agir en toute impunité, se sent défendue par les médias et même les autorités comme victime de l’histoire et du système. Des Mélanie, des Philippe, il y en a beaucoup, dans notre pays. Tous n’ont pas forcément leur destin tragique, mais vivent dans l’angoisse, la soumission, la peur de sortir de chez eux. Mélanie et Philippe sont en fait des victimes de cet antiracisme totalement fou et aveugle, qui accorde aux uns un permis tacite d’agresser, de casser, de semer le désordre voire la terreur, quand les autres sont caressés et cajolés comme de pauvres enfants perdus et mal aimés. Si l’on considère que l’injustice, le déséquilibre des droits et des traitements des uns et des autres en fonction de leur appartenance à tel ou tel groupe est une cause majeure de guerre civile, comme en Afrique du Sud durant l’apartheid ou dans l’Amérique ségrégationniste, alors la France de 2020 n’en est plus très loin : seule la couleur des opprimés d’aujourd’hui change…

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