. Macron mise-t-il sur une guerre longue qui lui permettrait de s’incruster en 2027 ?

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°° WEBTUBE : On se le demande, vu son acharnement à intensifier la guerre après avoir déclaré qu’il ne fallait pas humilier la Russie. Que cache cette volte-face brutale ? Nous connaissons l’artiste depuis l’affaire Benalla, rien ne l’arrête. La perspective de ne pas pouvoir se représenter en 2027 est insupportable à Macron. Il l’a dit et répété, la limitation à deux mandats consécutifs est une stupidité qui n’a aucune justification. Notre fossoyeur de la nation, qui feint de réformer le pays alors qu’il le laisse s’effondrer dans tous les domaines, se verrait bien au pouvoir pendant des décennies, comme Poutine, bien parti pour régner jusqu’en 2036.

Dans cette perspective, si la guerre en Ukraine devait durer et s’intensifier, nul doute que Macron prétexterait la raison d’État pour reporter les élections comme l’a fait Zelensky cette année. C’est ma conviction.

Chacun sait que l’esprit de Macron est d’une complexité telle que lui-même s’en retrouve extrêmement perturbé dans ses prises de décision quotidiennes. Disant tout et son contraire, retournant sa veste en permanence et niant l’évidence pour se dédouaner en toutes circonstances, il gouverne seul, sachant très bien que plus personne ne le comprend. Mais peu lui importe qu’on lui prête une pensée alambiquée souvent indéchiffrable. Le pouvoir est sa drogue et  il fera tout pour le conserver.

Mais cela dit, il serait excessif de dire qu’il est fou. Il a au contraire toute sa tête quand il s’agit de défendre ses propres intérêts. Il est le contre-modèle absolu du patriote protégeant son pays.

Quand la plupart des chefs d’État défendent les intérêts de leur peuple, Macron ne prend une décision que si elle lui est bénéfique à titre personnel. Machiavélique et calculateur, il est capable de tout transformer en champ de ruines autour de lui si cela peut le servir.

Et c’est là tout le danger. Attiser les braises du conflit, en envoyant nos soldats se faire massacrer en Ukraine, pourrait bien résulter d’un calcul machiavélique pour que le conflit s’éternise. L’Occident refusant de capituler et d’endosser la responsabilité de la défaite,  refusant d’assumer les 400 ou 500 000 morts ukrainiens, sacrifiés en pure perte, tout laisse penser que le conflit pourrait durer.

Il est vrai que la démilitarisation de l’Ukraine et la dénazification du pays ne s’obtiendront pas en huit jours. Et même en installant un gouvernement pro-russe à Kiev, il faudra des années pour qu’une Ukraine pacifiée accepte d’être amputée de 20 ou 30 % de son territoire et pour que les nostalgiques de Bandera renoncent à leur idéologie nazie.

Nul ne sait si la guerre va durer ou si 2024 verra la fin du conflit. Malgré une Ukraine épuisée, nul ne sait si l’Europe va s’obstiner à tenir à bouts de bras un pays qui va entraîner tout le continent par le fond, mais il est clair qu’une aggravation de la guerre sera exploitée par Macron pour justifier son maintien au pouvoir. Vous me direz que 2027, c’est encore loin. Mais qui aurait dit que la guerre en Afghanistan contre 50 000 va-nu-pieds sans aucun équipement durerait 20 ans ?

Personne ne connait la pensée profonde de Poutine ni ses objectifs réels. Mais les seules certitudes qui se dégagent sont les suivantes :

– Le Tsar ne perdra jamais cette guerre car la Russie mène un combat existentiel et possède tous les atouts de la victoire.

– La Russie, qui s’est remarquablement adaptée aux sanctions occidentales, dont l’effet boomerang est dévastateur sur l’Europe, a les moyens de tenir des années, aussi bien sur le plan militaire qu’économique. Sa puissance n’a cessé de se renforcer depuis deux ans.

– Sur le plan militaire, l’industrie de l’armement russe produit davantage que l’ensemble des pays de l’Otan réunis. Quant à la supériorité technologique russe, elle est écrasante avec les missiles hypersoniques imparables. Ce n’est pas un hasard si Biden a peur d’envoyer ses légions en Ukraine.

– Sur le plan économique, les immenses ressources naturelles de la Russie sont indispensables au fonctionnement de l’économie mondiale, donc impossibles à boycotter sans créer le chaos.

– Le temps joue en faveur de Moscou. La Russie se renforce tandis que les économies européennes s’effondrent. La Russie vise la 4e place au classement mondial des PIB en PPA.

– Le Sud global, Chine, Inde, Iran, Turquie, Corée du Nord, ont tous compris que le grand perdant est l’Occident, y compris Washington, en passe d’être détrôné par Pékin.

Par conséquent, même si Kiev est en difficulté sur l’ensemble du front et perd toujours 2 000 soldats par jour, tués et blessés, la guerre peut très bien s’éterniser. 

Est-ce ce calcul que fait Macron quand il envoie nos légionnaires en Ukraine ? Possible. On connait son machiavélisme.

Que pèse la vie de nos soldats si cela peut servir ses intérêts ?

Le pire dans tout cela, c’est que l’opposition se tait et qu’aucun de nos généraux ne pose casquette ou képi, alors que nos intérêts vitaux ne sont pas menacés. Humilié par Poutine, Macron a dorénavant la haine et se pose en virulent va-t-en-guerre.

Il devient de plus en plus dangereux pour la sécurité de la France.

Pour ma part, aux européennes, je ne voterai pour aucune liste qui souhaite la victoire de Kiev, car c’est semer les germes d’un embrasement planétaire. Je voterai pour la paix. L’Ukraine, ce n’est pas notre guerre et y envoyer nos soldats est un crime.

La guerre étant toujours la pire des solutions, ne votez jamais pour les fous furieux qui attisent les braises. La France a tout à y perdre.

Jacques Guillemain, Riposte Laïque

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