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++ WEBTUBE : Avec Borne et Macrons nous sommes sauvés ! Comme depuis des dizaines d’années on va dépenser un maximum d’argent pour faire exactement la même chose que les gouvernements précédents : appliquer une politique de la ville qui ne marche pas, qui n’a jamais marché et qui ne marchera jamais. Avec Borne et Macron on est au top de la bêtise et de l’immobilisme. Aucune innovation, aucune prise de risque, du copier collé technocratique à tous les étages. On atteint le vide sidéral !
L’article dans BV :
Élisabeth Borne a réuni, le 27 octobre, un Comité interministériel des villes supposé être une réponse aux émeutes qui ont enflammé nos banlieues. La politique de la ville existe depuis 1977 (programme Habitat et Vie sociale), et le moins que l’on puisse dire est que la situation ne s’est pas améliorée. Plans et lois de programmation se sont succédé sans progrès notable. En 1981, Claude Bartolone avait lancé le Programme national de renouvellement urbain et de solidarité. Jacques Chirac, durant sa campagne de 1995, avait annoncé un plan Marshall pour les banlieues. En février 2004, Jean-Louis Borloo fit voter sa fameuse loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine. Dix ans plus tard, en février 2014, c’est le tour de François Lamy de faire voter une loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine. Or, les banlieues restent le lieu privilégié de la délinquance liée au trafic de drogue et de la violence habituelle.
Or, cette violence enkystée dans ces quartiers explose parfois en émeute : été chaud des Minguettes en 1981 (les premières émeutes de ce type), émeutes de 2005, un an après le vote de la loi Borloo, émeutes de 2023.
Jargon technocratique.
La réponse gouvernementale est-elle à la hauteur de la dérive de certains quartiers de nos banlieues ? Le communiqué de presse de Matignon laisse un peu rêveur. Il s’agirait d’« une nouvelle étape dans la politique de la ville en définissant des leviers d’émancipation supplémentaires pour les quartiers prioritaires ». Comprenne qui pourra ce jargon technocratique. En matière d’émancipation desdits quartiers, les Français ont surtout compris qu’il s’agissait de s’émanciper de la France. Sont concernées 5,4 millions de personnes, soit 8 % de la population.
Que propose le gouvernement ? Des mesures pour la transition écologique, ce qui évidemment est de nature à régler le problème des banlieues. Mais rassurons-nous, la secrétaire d’État chargée de la Citoyenneté, Mme Sabrina Agresti-Roubache, affirme que « la transition écologique est un facteur de cohésion pour les quartiers » et que celle-ci « doit être inclusive » ! Des mesures pour le plein-emploi, car la désindustrialisation est une des causes de la misère sociale. Mais qui donc, depuis 1974, a opté, avec l’Union européenne et dans le mouvement de la mondialisation, pour la désindustrialisation de la France et de l’Europe ? Des mesures pour les services publics. Là encore, qui a dégradé les services publics de proximité et de compétences régaliennes au profit d’une hypertrophie de la bureaucratie et d’une générosité sociale à crédit ? Des mesures pour une politique de la ville renouvelée. La politique de la ville a coûté 117 milliards depuis 2010 (Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques, septembre 2023). Beaucoup d’argent pour de maigres résultats. Repeindre les cages d’escalier et les halls, isoler les logements, détruire des barres ne sont pas inutiles, mais le problème réside plus dans le comportement de certains habitants que dans les bâtiments. Bien entendu, il a été ajouté l’habituel plaidoyer pour la mixité sociale, qui est un leurre car certaines minorités se replient sur elles-mêmes d’elles-mêmes, et la lutte contre les pratiques discriminatoires.
Élisabeth Borne conclut banalement que la clé du problème réside dans l’école et l’emploi. Depuis que Victor Hugo a déclaré qu’« ouvrir une école, c’est fermer une prison » s’est développée une sorte de mythologie autour de « l’école de la République » qui serait la solution à toutes les difficultés sociales. Profonde illusion. Tous les émeutiers sont passés sur les bancs de la fameuse école de la République. Avec le succès que l’on constate. Quant à l’emploi c’est évidemment une des clés du problème. Mais l’emploi salarié légal est en concurrence avec les activités illégales plus lucratives ou encore le travail informel conjugué aux allocations sociales.
De vieilles recettes éculées.
En fait, le gouvernement balbutie de vieilles recettes aussi éculées qu’inefficaces. Force est de constater que l’on est passé des quartiers en difficulté à des quartiers « de reconquête républicaine », puis à des quartiers en sécession. Nulle surprise, car personne n’a voulu s’attaquer à la cause du problème : le flux continu d’une immigration souvent peu qualifiée, ne maîtrisant pas ou mal la langue française, généralement de culture musulmane en conflit ou contradiction avec la culture d’un Occident fatigué. Ce qui rend encore plus difficile l’intégration des nouveaux venus, mais encore de ceux déjà présents sur notre sol et souvent de nationalité française qui pourtant se qualifient eux-mêmes de « Français de papiers ». Partout dans le monde, nous constatons que les sociétés multiculturelles sont aussi multi-conflictuelles. Combien de temps durera l’aveuglement idéologique de notre nomenklatura sans vigueur et sans valeurs de civilisation fortes ?
Stéphane Buffetaut, Boulevard Voltaire