++ WEBTUBE : Nos politiques sont colères !….. Mais personne ne fait rien face à l’insécurité. Allez les pleureuses on continue de constater, de dénoncer de se révolter devant la délinquance…. mais on ne fait rien à part parler parler et parler…..Qui aura un peu de courage ?
Entre colère et tristesse, Yoann Gillet, député (RN) du Gard, réagit à la mort du petit garçon de dix ans, pris dans une fusillade à Nîmes, dans la nuit de lundi à mardi. Si ce drame ne le « surprend pas », il fustige Gérald Darmanin, qu’il accuse d’inaction. Selon lui, le ministre de l’Intérieur « ne fait que de la communication » et repousse depuis un an sa venue dans la ville.
Marc Eynaud. Une fusillade a éclaté à Nîmes, un enfant de 10 ans a été tué. Un tel fait est-il exceptionnel à Nîmes ?
Yoann Gillet. Malheureusement, ce n’est pas exceptionnel et cela ne me surprend pas. J’ai beaucoup de tristesse pour ce petit garçon de 10 ans qui est une victime collatérale de la situation sécuritaire à Nîmes. Cela m’inspire surtout beaucoup de colère car la situation est telle dans ce quartier, mais également dans d’autres quartiers de Nîmes, que cela était prévisible. Je suis en colère, car le ministre de l’Intérieur est au courant de la situation depuis bien longtemps. Il y a presque un an jour pour jour, il m’avait promis de se rendre sur place avec moi pour parler de la situation sécuritaire à Nîmes. Depuis, un an, il repousse sans arrêt cette visite.
M.E. On pourrait croire que Nîmes était une ville relativement préservée…
Y.G. C’est une ville de 150.000 habitants, plaque tournante de la drogue, car elle est située pas très loin de Marseille, à 1h30. Un certain nombre de trafiquants marseillais ont leur filiale à Nîmes. Ce n’est pas une ville préservée, il y a quelques mois, la mairie a délocalisé une école car il y avait des tirs dans les environs. Dans le quartier où l’enfant est mort hier, une médiathèque a été fermée il y a quelques semaines, car les agents municipaux n’étaient pas en sécurité, ils étaient fouillés par les dealers avant de rentrer dans la médiathèque. Il y avait du deal dans la médiathèque. Il y a eu un nombre incalculable de morts à Nîmes. Il y a deux jours, un garçon de 14 ans a été blessé par arme dans un quartier voisin. La ville de Nîmes est gangrenée, il y a des zones de non-droit, de non France. Il y a 10 ans, dans ce quartier, lorsque j’étais conseiller municipal de la ville de Nîmes, j’alertais déjà sur cette situation qui ne cesse d’empirer. Je rencontre des habitants de ce quartier, qui est dans ma circonscription. Ils me disent avoir la boule au ventre de sortir de chez eux, même pour accompagner leurs enfants à l’école, ou aller à la poste et à la boulangerie. Il y a quelques jours, une mamie me disait qu’elle n’en pouvait plus de ce quartier et voulait le quitter en vendant son appartement.
M.E. Que peut-on faire face à cette situation qui est récurrente dans d’autres villes de France également ?
Y.G. Il y a des solutions ! Tout d’abord, il faut davantage d’effectifs de police sur le terrain. A Nîmes comme ailleurs, il n’y en a pas assez. Gérald Darmanin est un ministre de l’Intérieur qui ne fait que de la communication. Il y a quelques semaines, il avait annoncé l’arrivée de sept nouveaux policiers, mais il avait oublié de préciser que, dans le même temps, il y avait neuf départs (mutations,départs à la retraite ou démissions). De plus, il faut que la Justice soit plus ferme, plus rapide, il faut plus de moyens. Les personnes qui commettent de tels actes, même le plus petit, doivent être convoquées devant un juge rapidement. Elles doivent être ensuite condamnées, même pour des petits faits. Il faut rétablir les peines planchers. Les personnes qui « foutent le bordel » dans ces quartiers et qui terrorisent la population doivent être en prison.
M.E. Il y a un an, Gérald Darmanin, vous a proposé de l’accompagner dans ses quartiers. Effectivement, il ne peut ignorer cette situation. L’accusez-vous d’inaction ?
Y.G. Il ne peut pas ignorer la situation car j’ai eu des échanges très réguliers avec lui à l’Assemblée nationale sur le sujet. Presque toutes les semaines, j’ai son cabinet au téléphone sur ce sujet. On a besoin d’actes, on a besoin d’un ministre qui agit et non d’un ministre impuissant. Gérald Darmanin est un ministre impuissant.
La sociologie est-elle la science de ceux qui ne foutent pas les pieds dehors ? Ce serait un commencement d’explication à certains phénomènes de mépris social assez répugnants, qui commencent à se montrer avec de moins en moins de complexes parmi les « élites » urbaines et diplômées. Vous savez, ces jeunes CSP+ qui élisent des maires écolos dans les grandes villes, trouvent que les migrants ont toute leur place dans les campagnes mais n’en veulent pas chez eux, veulent du circuit court mais détestent les agriculteurs, aiment les pauvres mais pas quand ils sont français… Beaucoup d’entre eux (tous ?) votent à gauche : LFI, EELV ou même pour le Parti socialiste.
Le PS, en état de mort cérébrale, a pourtant fait 1,75 % aux élections présidentielles. La faute, disent les méchantes langues, au choix de la ligne Terra Nova, du nom du think tank situé à son aile gauche et qui avait théorisé le choix des minorités et des immigrés comme nouveaux damnés de la Terre, en négligeant l’historique lutte pour les ouvriers.
Cet embourgeoisement n’est pas sans conséquences : parti d’intellectuels depuis toujours, le PS s’est dernièrement (depuis 2007, disons) coupé de sa base électorale (et n’en a donc plus). Au même titre que les écolos qui ne savent pas reconnaître une vache, les socialistes ne savent donc plus reconnaître un électeur populaire. Les ouvriers et les employés de la France périphérique, vous savez, celle qui écoute Sardou, vote massivement RN. On se moque d’eux depuis quarante ans, depuis que les émissions urbaines et branchées font la pluie et le beau temps à la télévision. Ce sont des « beaufs », des « ploucs ». Ils ont honte d’être ce qu’ils sont, français, vulgaires, pas à la mode, alors qu’on leur montre en exemple des trafiquants de drogue extra-européens et des influenceuses prostituées à Dubaï.
Avec une louable mansuétude, afin de se pencher sur les marginaux, le PS, sur son « campus d’été » (là non plus, comme chez EELV, on ne parle pas d’université, bien sûr, « la république n’a pas besoin de savants », disait-on sous la Terreur), a prévu une table ronde au titre symbolique : « La France périurbaine est-elle la France des beaufs ? »
On est quasiment tous le beauf de quelqu’un
Mépris de classe difficile à supporter, mais surtout flou conceptuel. C’est quoi, au juste, un beauf ? Le beauf de Cabu, c’était un nouveau riche en catogan. Les beaufs de la télé, ce sont les Français quinquagénaires qui n’aiment pas les immigrés. Les gens de droite trouvent que les cheffaillons de mairie et les retraités anticléricaux sont de gros beaufs. Les gens de gauche trouvent que les porte-drapeaux du 11 novembre et les piliers de bistrot sont d’immondes ploucs. On est quasiment tous le beauf de quelqu’un.
Deux questions viennent à l’esprit du lecteur : d’abord, cette table ronde sera-t-elle un cours d’entomologie (« Comment reconnaître ces vilains cafards incultes ? ») ou un salutaire rappel à la réalité (« sans 2000 ans de beaufs, pas de petits cons qui mangent des graines ») ? On a une vague et triste idée de la tournure que va prendre ce petit groupe de parole. Mais surtout, la réponse sera-t-elle objectivement « oui » ? Pas sûr. Pas sûr du tout.
La France des blessés
La France périurbaine, c’est celle des églises oubliées, des pavillons sur lesquels la cité en béton mord chaque année du terrain ; c’est celle dont on ne peut pas partir, faute d’argent ; c’est celle qui subit les conséquences de toutes les politiques publiques de gauche. Ce n’est pas la France des beaufs : c’est la France des blessés. Les beaufs, ce sont ceux qui, dans leurs certitudes, continuent de se croire malins parce qu’ils ont fait quelques études de sciences molles et détiennent deux ou trois peaux d’âne universitaires. Les beaufs, ce sont ceux qui font des blagues grasses sur la France éternelle, sur la grandeur et le sacré. Ce sont les derniers hommes dont parlait Nietzsche, ceux qui pensent avoir inventé le bonheur et qui clignent de l’œil, unis dans le culte de la dérision, ce dernier dieu qui salit tout. Et des beaufs comme ça, on en trouve davantage dans les centres urbains que dans les pavillons déshérités.
Le RN ou Reconquête n’organiseront pas de tables rondes sur le thème « La France hors-sol des grandes métropoles est-elle celle des cons ? » Leurs électeurs, quoique « beaufs », sont assez intelligents pour trouver la réponse tout seuls.
++ WEBTUBE : Malheureusement en Europe, il va falloir s’habituer à ce type de fait divers. En fait ça devient presque banal de relayer ce type d’information.
La bonne nouvelle avec l’immigration massive, c’est qu’il n’y a plus d’autochtones pour subir les conséquences de l’immigration massive.
Un jeune homme de nationalité polonaise est venu à Munich en tant qu’invité, il y fréquentait une école de langues. Ce week-end, il a été victime d’un viol à la station de métro Max-Weber-Platz.
Munich – Un acte répugnant sur un quai de métro à Munich ! Un jeunehomme de 18 ans a été violé pendant des heures. La police a arrêté l’agresseur âgé de 20 ans le lendemain.
Ce samedi-là (19 août vers 1 heure), le jeune homme de 18 ans, fortement alcoolisé, se trouvait seul sur le quai de la station de métro Max-Weber-Platz en rentrant d’une fête. C’est là qu’il a rencontré le futur agresseur, qui a profité du fait que la victime était trop ivre pour se défendre. Pendant plusieurs heures, l’agresseur s’est livré à des « actes sexuels sur lui », selon la police.
Le futur de l’Allemagne sans Allemands s’annonce enfin débarrassé du racisme !
Ce n’est qu’au petit matin que l’agresseur a lâché le jeune homme de 18 ans et lui a encore volé son téléphone portable. L’inconnu s’est enfui – son acte répugnant a été enregistré par des caméras de surveillance.
Le jeune homme de 18 ans est ensuite rentré chez lui par ses propres moyens. Ce n’est que le lendemain qu’il a informé la police et déposé plainte. Grâce à la localisation de son téléphone portable, les policiers ont pu déterminer l’endroit où se trouvait l’auteur des faits et l’ont arrêté.
Le suspect, un Afghan de 20 ans résidant à Munich, est désormais en détention provisoire.
La suite de l’enquête est menée par le commissariat 15 (délits sexuels) de la préfecture de police de Munich. Les agents devront également déterminer pourquoi le viol n’a pas été découvert pendant plusieurs heures.
Les Polonais ont intérêt à faire attention, car beaucoup d’autres afghans arrivent.
La Riviera définitivement défigurée par la diversité bling bling d’IDF
Hier une bagarre a éclaté à Cannes au Palme ( boîte de nuit) Ahmed Thai, Ad Laurent et leur copains ce sont embrouillé avec l’équipe de Yomi Denzel. Beaucoup de filles blessées l’établissement a fermé suite à ça ! pic.twitter.com/lpBE0wMz1X
C’est toute la France qui devient progressivement une vaste zone de basanés au QI de 82 et c’est encore plus vrai des endroits jadis réservés à l’ancienne haute société.
L’été, la transhumance a lieu et la diversité déboule en force dans les lieux réputés d’antan.
Trop de blancs, trop de villages, trop de terrasses de cafés paisibles… Le clip de présentation des joueurs sélectionnés pour figurer dans l’équipe de France de rugby a fort déplu à ce qu’il est convenu d’appeler “des internautes”. Non, décidément, la nébuleuse “internaute” n’a pas apprécié ce défilé de supporters blancs annonçant le nom de chaque joueur dans le cadre bucolique de diverses bourgades françaises. Toutes ces places fleuries, ces fontaines, ces joueurs de pétanque, ces jeunes sans kalachnikov… Pouah ! Clip pétainiste ! Peu de mixité ! Une France bien blanche, raciste, RN… Les sentences s’abattent sur ces images pleines de charme. L’un des membres du jury “internaute” résume l’affaire simplement : «….sa pue le fn ». Le militant renifleur spécialisé dans les avalanches d’extrême droite a détecté ce qui se cache sous ces décombres du “Vivre ensemble”. Inracontable.
Les amateurs de rugby jugeront de la propagande insidieuse de ce clip stigmatisant : le 3ème ligne Sékou Makalou est présenté par deux jeunes filles d’un blanc immaculé (Pétainistes assidues). Un homme en short et une dame blonde annoncent le “première ligne” Sipili Falatéa, puis viennent le tour de Uini Atonio, Romain Taofifénua, Cameron Woki, Yoram Moefana, Peato Mauvaka dont les photos s’affichent avec à leurs côtés, les insupportables personnages pâlots, sans aucun signe de diversité.
Comble de pétainisme, des joueurs comme Julien Marchand, Antoine Dupont et Thibaud Flament sont parvenus à s’immiscer dans l’équipe ! Par quel subterfuge sont-ils arrivés à déjouer la vigilance des internautes renifleurs ? Le mystère reste entier. L’un des fins limiers de la planète X (ex-Twitter) a repéré un plan furtif d’une possible charcutaille dans l’assiette d’un client de restaurant devant lequel se déroule l’annonce du premier sélectionné. Le détecteur d’ultra droite a réalisé une capture d’écran pour preuve de ce racisme rampant. Il y a des tranches de saucisson qui ne trompent pas. Des analyses sont en cours.
Parmi les nombreux commentaires élogieux, la congrégation des rabougris se désole. Il s’agit d’une France fantasmée par l’extrême-droite. Villages en carton, décors factices installés par Marine le Pen et Eric Zemmour. Les gardiens de la mixité ne sont pas dupes. Les cités où il fait bon vivre ont été dissimulées sous des bâches peintes et des fausses pierres. Pas un mot sur les zones commerciales et les Mc Do ! Rien pour les petites épiceries des halls d’immeuble ! Diantre et diable ! Mais tout fout le camp ! Indigné, le réputé internaute se drape dans sa toge d’humaniste et retourne allumer son téléviseur. Son essai de faire passer la Fédération française de rugby pour des racistes ne fait l’objet d’aucune retransmission. Il est vrai qu’il n’a pas réussi à le transformer.
Quelques tâches éparses de rouge noyées dans un océan de blanc, telle a longtemps été la physionomie du vignoble nantais, voué quasi exclusivement au muscadet et à quelques cépages accessoires majoritairement blancs (folle blanche, chardonnay).
Pour autant un mouvement de diversification entamé depuis 20 ans, tend de plus en plus à teinter le règne sans partage des vins blancs, d’un rouge aux multiples nuances.
Longtemps mise sous le boisseau, la plantation des cépages à peau noire s’est maintenue en marge du muscadet, principalement représentée par le merlot et le cabernet sauvignon dans leur version la plus rudimentaire…
Face à l’omnipotence d’une culture de la vinification tournée vers le blanc, certains vins rouges ont pu ainsi entretenir un caractère confidentiel, voire folklorique au travers de d’un petit nombre de cépages autochtones qui ont fait souche au fil de l’histoire.
Et puis il y a eu le jeu des mutations génétiques qui a fait naître par le hasard de la pollinisation de nouvelles variantes de cépages qui perdurent encore aujourd’hui, grâce au le travail des pépiniéristes et de vignerons désireux de perpétuer ces nouveaux plants.
Peut-on y voir une amorce de tournant pour le vignoble nantais ? C’est peut-être aller vite en besogne, mais toujours est-il que des vins rouges de solide stature émergent d’années en années.
Au premier chef le fameux pinot noir (Statera) de Jérôme Bretaudeau qui perfore les prix habituels à près de 50 euros la bouteille, vendu avec parcimonie aux professionnels par allocation.
Quant aux rouges d’inspiration « nature » de Fred Niger du domaine de L’Ecu, parfois déroutants et à l’évolution hasardeuse, ils revendiquent aussi des tarifs allègrement supérieurs aux standards de la région.
Aux côtés de cette production élitaire émergeante, prospère une poignée de cépages rouges quasi endémiques, à l’origine de propositions inédites.
Berligou, abouriou, egiodola… les réussites sont diverses selon les cépages et le soin apporté par les vignerons, ayant en charge de défendre cette facette méconnue du patrimoine ampélographique nantais.
Cet article découle de dégustations personnelles et s’appuie sur l’excellent compte-rendu de Jocelyn Gombault de Vertivin lors d’une séance de dégustation dédiée aux cépages rouges du pays nantais.
Le berligou, le plus insolite et le plus prometteur d’entre tous
Ce plant descendant du pinot noir doit sa notoriété récente au travail d’un groupe de 4 vignerons investis dans sa résurrection. Dès le Moyen Âge, il est fait mention de ce clone local du pinot noir qui tire son nom d’une parcelle de vigne située sur la commune de Couëron. Comme toujours avec le vin, il traîne avec lui sa part de légende, en grande partie apocryphe. La grande histoire raconte que son implantation en Bretagne résulte d’un cadeau du duc de Bourgogne à François II duc de Bretagne.
La réalité est sans doute plus prosaïque et son arrivée en terre nantaise dérive en toute vraisemblance du jeu du commerce… De fait, réduit à quelques ares pendant la crise du phylloxera, le cépage a bien failli disparaître.
C’est sans compter sur l’abnégation de quelques vignerons qui vont s’employer à vouloir le faire subsister au milieu des vins blancs.
Comme le souligne justement Jocelyn Gombault de l’association Vertivin, les plantations sont récentes et par conséquent, il faudra attendre une bonne décennie pour prendre la mesure du potentiel de ce cépage.
Reste que dans le berligou de certains vignerons, les marqueurs du pinot noir dont la filiation est avérée, sont bien apparents. En particulier chez celui de Jean Luc Viaud, ce vigneron discret arrive à sortir sur le délicat millésime 2021 un berligou centré sur un bel équilibre et paré d’un fruit noir juteux et fin. Le petit élevage lui confère une légère préciosité sans attenter à l’authenticité, avec un joli retour sur un tanin au grain léger en fin de bouche. Le millésime 2022 est à l’avenant et augure d’une belle continuité pour les années à venir, compte tenu du fait que le vin semble affirmer sa surprenante finesse et une franche personnalité de millésime en millésime, prometteur !
En revanche celui du domaine Poiron Dabin se perd dans les effluves vanillés du bois. Très bon communicants, les frères Dabin ont eu tendance à s’ériger en seuls représentants bruyants du cépage disparu, mais dans le vin comme ailleurs, ce n’est pas ceux qui en parlent le plus qui obtiennent forcément les meilleurs résultats …
L’abouriou : résolument rustique, mais son profil pourrait changer à la faveur du réchauffement climatique
L’abouriou compte aussi parmi les vieux cépages témoins d’une tentative de diversification du vignoble nantais vers les vins rouges. Ce descendant de la magdeleine noire qui signe l’identité gustative des Côtes du Marmandais a été planté de façon résiduelle et expérimentale dans les années 80.
Le moins que l’on puisse dire, est que jusqu’à présent, les résultats ne se sont pas révélés concluants, car ce « gros producteur » au jus fortement coloré grâce à sa forte teneur en anthocyanes peut pâtir d’une franche rugosité lorsque les maturités (physiologique et phénolique) ne sont pas abouties.
Or sous le climat des fins d’été pluvieuses des années 90, l’abouriou a souvent été pénalisé par une verdeur désagréable que venait renchérir un tanin saillant et rêche… Quelques vignerons s’obstinent encore à vouloir en tirer le meilleur parti avec plus ou moins de réussite.
Beaucoup se révèlent assez râpeux, d’autres sont affectés par des réductions assez désagréables (même si la disgrâce est passagère et peut se dissiper sous l’effet du carafage).
Encore une fois, notre satisfecit va à l’abouriou de Jean Luc Viaud au tanin remarquablement adouci par un petit passage sous bois (élevage en barrique) salutaire, la profondeur de fruit est notable, le vin arbore une franche noirceur et ses arômes de fruits noirs dérivent sur le végétal noble en finale.
Celui de Christian Gautier sur le millésime 2015 recueille aussi les suffrages lors de la dégustation de Vertivin (non dégusté).
Malgré quelques progrès, il semble que l’avenir de l’abouriou en terres nantaise demeure anecdotique et incertain car contrairement au berligou, son acclimatation paraît moins évidente. Peut-être que le changement climatique à l’œuvre ces dernières années, changera le profil de ce vin encore foncièrement rustique dans l’âme.
L’egiodola , des résultats probants en rosé
Il est issu du croisement entre un cépage très répandu sur l’île de madère : le tinta negra mole avec l’abouriou. Si les vinifications en rouge donnent des vins assez communs, souvent pénalisés par une faiblesse structurelle assez récurrente, sans doute aussi en raison d’un manque d’ambition des vignerons, a contrario, le cépage révèle de vraies qualités gustatives sur les rosés.
Pas franchement aligné sur la mode des rosés pâles et transparents voire délavés, l’egiodola apporte des teintes assez marquées sur des saignées courtes en durée par sa richesse en matière colorantes (antiocyanes). Surtout, son potentiel aromatique lègue aux rosés un caractère fortement expressif sur le registre de la fraise, ainsi celui du domaine Drouard au prix ridiculement bas (vers les 5 euros) affiche une personnalité aguicheuse par l’entremise de ses francs arômes de fraises des bois.
D’autres cépages rouges s’intercalent subrepticement entre les vignes de muscadet à l’instar du côt du domaine de la Pépière, qui s’est érigé en une cuvée phare pour toute la restauration nantaise.
Si le processus de réhabilitation est encore en gestation et se cantonne encore aux marges de la production de vins en pays nantais, il contribue toutefois à instaurer lentement une culture du vin rouge en terre de muscadet.
Outre une progression notable de leur qualité, les cépages rouges du pays nantais ont aussi le mérite de tempérer leur niveau d’alcool associé à des maturités phénoliques* de plus en plus satisfaisantes, un atout de taille pour un marché de plus en plus réfractaire aux vins trop alcoolisés.
Raphno
Maturité phénolique : Une maturité cruciale pour la qualité d’un vin rouge bien plus déterminante la sacro-saint critère de la richesse en sucre gage d’un titre alcoométrique élevé. Elle traduit avant tout la maturité des composantes phénolique du raisin : anthocyanes (pigment), tanins [cc] Breizh-info.com
Alors que les services de la Mairie de Paris sondent la Seine pour savoir si elle sera enfin baignable l’été prochain et que s’approche la grande fête du rugby (le 8 septembre), voilà trois semaines qu’un nouveau camp de migrants s’est installé place de l’Hôtel de ville. Exactement entre la rue de Rivoli et l’avenue Victoria.
Ils sont une cinquantaine, à la sortie du métro, couchés sur des cartons au milieu de leurs détritus. Le temps est clément, la chaleur étouffante. Alors, l’association qui les cornaque n’a pas jugé utile, cette fois, de les mettre sous tente. Le Parisien s’écarte, passe au large… il s’est habitué à l’inhumanité engendrée par la lâcheté de ceux qui nous gouvernent.
Le Figaro est allé voir ce campement qui ne semble perturber que les riverains et les touristes. Il y a là essentiellement des femmes et des enfants arrivés d’Afrique par la Méditerranée. Ainsi Mme Koulibaly, débarquée de Côte d’Ivoire, comme sa voisine de carton Mme Kone. « On n’a pas de logement, dit la première au Figaro. Quand on appelle le 115, ils disent qu’il n’y a pas de place. Alors on reste là, ou parfois on va à la gare du Nord. Quand il pleut on va en bas, dans le métro, sinon on reste là ». La seconde, arrivée voilà quinze jours via la Tunisie, est plus directe : « On n’était pas au courant que c’était compliqué (sic). On a vu la réalité. On est venu en France parce que ça va pas en Afrique. Si ça allait, pourquoi on aurait traversé la mer et risqué notre vie comme ça ? Je ne regrette pas d’être venue. Mais on veut un logement ».
Bien sûr. Et les allocations qui vont avec, et la sécu, et les soins pour la famille, et l’école pour les enfants, les transports gratuits et la retraite au soleil… C’est l’association Utopia56 qui les a installés là, une « association humanitaire, de mobilisation citoyenne et de défense des droits des personnes en situation d’exil et de migration ». Depuis le temps qu’elle installe les camps de migrants, on les voit se rapprocher du périphérique nord vers le cœur de la capitale.
On ne recense même plus les évacuations, aussi nombreuses qu’inopérantes. Qu’on en juge par ce petit retour en arrière :
17 décembre 2018 : 200 migrants tentent d’entrer à la Comédie française, place Colette. 31 janvier 2019 : 300 migrants sont évacués d’un camp Porte de la Chapelle. 28 août 2019 : 157 migrants sont évacués du parc de la Villette. 28 novembre 2019 : plus de 500 migrants sont évacués d’un camp dans le nord-est de la capitale. 28 janvier 2020 : plus de 1.400 personnes sont évacuées d’un camp Porte d’Aubervilliers. 24 novembre 2020 : plusieurs centaines de migrants sont installées sous tente place de la République. 24 juin 2021 : plus de 250 tentes sont installées sur le parvis de l’Hôtel de ville. 28 septembre 2022 : évacuation d’un campement occupé par 354 migrants près du canal de l’Ourcq. C’est « le quinzième démantèlement de l’année » dit la Préfecture de police.Un mois plus tard, en octobre 2022, le collectif « La Chapelle Debout » organise l’invasion de l’Hôtel de ville de Paris.
17 novembre 2022, on recommence : 956 personnes sont évacuées d’un camp installé entre les stations de métro La Chapelle et Barbès à Paris.
16 décembre 2022 : plus de 700 réfugiés de nouveau évacués d’un campement de La Chapelle à Paris.
Dans la nuit du 20 au 21 juin 2023, la police évacue les “mineurs isolés“ installés dans un camp de fortune devant le Conseil d’État.
On le voit, les camps s’approchent toujours un peu plus du cœur du pouvoir et de ses institutions. Jusqu’où ?