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« Je ne supporte plus le terrain » : un policier blessé à plusieurs reprises clamait son ras-le-bol du métier au micro de Pascal Praud, sur Europe 1, vendredi dernier. Et pour cause. D’après un sondage CNews, 84 % des Français sont favorables à ce que les policiers et gendarmes fassent usage de leurs armes s’ils sont menacés, mais nos forces de police sont bien souvent sur le banc des accusés. Les cortèges de gauche qui se sont élancés dans les rues, vendredi soir, à Nantes, et ce samedi 23 septembre, dans plusieurs villes dont Paris, vont rappeler leur défiance envers cette institution. Pourtant, les policiers sont en première ligne face à la violence qui se déchaîne dans nos rues. Revue des dernières 48 heures…
Des policiers blessés
À Sochaux, dans le Doubs, un refus d’obtempérer manque de virer au drame lorsqu’un policier a été happé par la voiture d’un délinquant voulant se soustraire à un contrôle. Le conducteur est également blessé. À Nîmes, dans le désormais tristement célèbre quartier Pissevin, un policier est blessé lors d’une opération de neutralisation de « barrage filtrant » mis en place par les trafiquants de drogue pour surveiller les entrées et sorties. « Il faut une extrême sévérité en cas de refus d’obtempérer », a martelé, sur Europe 1, le criminologue Alain Bauer. Une sévérité attendue de la part des juges, même si le Syndicat de la magistrature a manifesté, samedi, contre le « racisme systémique » et les violences policières. Jeudi matin, ce sont quatre policiers de Montauban qui ont été blessés durant une course-poursuite, laquelle, heureusement, n’a pas fait de victimes civiles. On se souvient, par exemple, de cet homme mortellement fauché, à Paris, par un conducteur en délit de fuite. Un drame de ce genre a été évité à Nantes, un peu plus tôt dans la semaine : « Dans la nuit de lundi à mardi, dans le quartier Bellevue, deux jeunes hommes qui roulaient sans casque et sans plaque d’immatriculation sur un scooter volé ont tenté d’échapper à la BAC. » Finalement interpellés, ces deux Algériens en situation irrégulière (déjà connus de la police et visés par des OQTF) ont été interrogés par les policiers. Samedi 17, un policier de Stains avait dû tirer en l’air pour dégager son collègue violemment agressé par des voyous. Le bal tragique se poursuit.
Le lien qu’il faut taire
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« 48 % des gens interpellés pour des actes de délinquance à Paris, 55 % à Marseille et 39 % à Lyon sont des étrangers, avait notamment déclaré, au JDD, Gérald Darmanin, l’année dernière. En France, les étrangers représentent 7,4 % de la population et 19 % des actes de délinquance. Bien sûr que l’étranger n’est pas par nature un délinquant. Mais il est évident que nous avons un problème de délinquance étrangère. » Encore jeudi, c’est un homme de 73 ans qui s’est fait poignarder, à Montpellier, alors qu’il rentrait chez lui. Son agresseur, un Sénégalais, a tenté de le frapper à nouveau, mais la victime a eu le bon réflexe de se protéger avec son parapluie. Ses jours ne sont pas en danger. Une soirée normale dans la métropole de l’Hérault, classée 17e dans le palmarès international des villes les plus dangereuses.
Toulouse rattrape Marseille ?
Encore et toujours jeudi 21 septembre, la nuit a été rouge, dans la ville rose : deux heures après la fusillade mortelle survenue dans le quartier Empalot, et avant qu’un accident mortel ne se produise près de la gare, un jeune homme de 30 ans a été grièvement blessé à l’arme blanche. Il a été transféré à l’hôpital en état d’urgence absolue.
Les policiers sont toujours en première ligne, face à la vague d’insécurité qui ne faiblit pas. « La police nationale est très contrôlée, répète le numéro 2 du syndicat VIGI et conseiller régional Cyril Hemardinquer. Sur tropis millions d’interventions, l’IGPN reçoit 9.000 signalements et seulement 1.000 jugements en défaveur des policiers… Nous sommes exemplaires. »
Marc Eynaud, Boulevard Voltaire