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40 années de renoncement permanent ont ouvert un boulevard aux islamistes
Rien de bien nouveau en ce jour de rentrée scolaire. Une fois de plus, avec l’abaya, la République subit les assauts d’un islam conquérant qui sait très bien que la France est le ventre mou de l’Europe pour de multiples raisons :
– Le nombre de musulmans y est de très loin, le plus important du continent. Autour de 10 millions
– Toutes les lois liberticides ont paralysé les élites dirigeantes, qui ont peur d’être taxées d’islamophobie en défendant la laïcité
– Les associations subventionnées multiplient les plaintes abusives pour islamophobie ou racisme et interdisent tout débat
– Les partis politiques se révèlent incapables d’afficher une union sacrée pour défendre cette laïcité
– La gauche bichonne son électorat musulman après avoir abandonné l’électorat ouvrier
– La droite a lâchement renié ses convictions identitaires de 1990 à Villepinte, pour se plier aux diktats immigrationnistes de Bruxelles
– Le RN est rentré dans le rang et a enfin obtenu son label de virginité. C’est un parti embourgeoisé, au discours aseptisé
– Les sages du Conseil d’État ou du Conseil constitutionnel ont confisqué le pouvoir au Parlement, donc au peuple soi-disant souverain
Bref, depuis 40 ans la République a reculé devant toutes les provocations, foulard à l’école, prières de rue, horaires séparés dans les piscines, burkini sur nos plages, prosélytisme dans les mosquées salafistes, écoles coraniques, contestation de certains cours à l’école, extension du halal, etc., se limitant à condamner ceux qui tentaient de s’opposer à la lente islamisation du pays et combattant uniquement le racisme à sens unique.
Et on ne peut pas accuser les islamistes d’avoir caché leurs intentions en pratiquant une quelconque taqîya. Ils ont toujours annoncé la couleur. D’ailleurs, si les 3/4 des jeunes musulmans placent leur religion avant la République, c’est que les barbus font un efficace travail de sape antirépublicain. Ils auraient tort de se gêner. Au nom de la tolérance à sens unique et de l’acceptation de l’Autre, la République ferme les yeux, au cri de “pas de vagues”. Voici ce qu’annonçait Youssef al-Qaradawi, le maître à penser des Frères musulmans, disparu en 2022 :
“L’islam va retourner en Europe, comme un conquérant et un vainqueur, après en avoir été expulsé à deux reprises. Cette fois-ci, la conquête ne se fera pas par l’épée, mais par le prosélytisme et l’idéologie. Nous voulons qu’une armée de prédicateurs et d’enseignants présentent l’islam dans toutes les langues et tous les dialectes.”
“Avec vos lois démocratiques, nous vous coloniserons; avec nos lois coraniques, nous vous dominerons.”
Voilà qui a le mérite d’être clair. Nul ne peut accuser les islamistes d’hypocrisie. Depuis Sarkozy, qui a cru naïvement pouvoir prendre le contrôle de l’islam en France, la République a déroulé le tapis rouge aux Frères musulmans, qui tissent leur toile à travers toute l’Europe.
Si nous sommes le pays le plus islamisé d’Europe, et ce n’est qu’un début, c’est parce que tous les partis qui ont gouverné ont été les complices des islamistes en clamant “pas d’amalgame”. Taxée d’islamophobie et de racisme à la moindre mesure défendant la laïcité, la République finit toujours par se coucher. On a supprimé les saints de nos calendriers, on parle vacances d’hiver ou de printemps pour ne pas choquer les oreilles musulmanes avec Noël et Pâques. À Creil, en 1989, puis à Montfermeil en 1992, les sages du Conseil d’État ont capitulé sur la question du foulard à l’école. Nous verrons si Macron est capable de faire respecter la loi de 2004 en cette rentrée 2023, où les Belphégors entendent imposer leur tenue.
Qu’il est loin le temps où les étudiantes des universités du Caire, de Kaboul ou de Téhéran, étaient vêtues à l’occidentale, arborant jupes et décolletés sans que quiconque y trouve à redire. Aujourd’hui, braver les interdits décrétés par les islamistes peut coûter cher. Étudiantes iraniennes, années 60 :
La République, depuis Mitterrand jusqu’à Macron, a toujours nié le danger islamiste, malgré l’explosion du nombre de “territoires perdus de la République”, abandonnés aux caïds et aux barbus par lâcheté. Même les attentats de 2015 et les suivants n’ont pas remis en cause notre politique d’immigration et notre combat contre l’islam intégriste. Pire : Macron a ouvert les vannes comme jamais, décrétant que l’immigration était une fatalité à laquelle il fallait se résigner.
Nous en sommes donc au combat entre partisans et adversaires de l’abaya, comme si la loi de 2004 interdisant les signes d’appartenance religieuse à l’école n’existait pas. C’est dire combien la loi républicaine passe après la religion musulmane !
Rien n’a changé depuis Creil et Montfermeil. On dénonce l’acharnement islamophobe et raciste, on défend ces femmes qui veulent se protéger du regard lubrique et salace des hommes rêvant de les dénuder, on invoque la liberté de la femme musulmane qu’on ne saurait stigmatiser pour sa tenue. Bref, en trente ans, les islamistes ont imposé leur propre loi en contournant celles de la République.
Les monarchies du Golfe, nos bon amis fournisseurs de pétrole, se réjouissent. Au delà des polémique sans fin, on apprend que le marché mondial des abayas et des hidjabs pèsera 320 milliards d’euros en 2023. “La mode pudique”, qui protège bien évidemment des regards lubriques masculins et de tout harcèlement sexuel dans le métro, a donc de beaux jours devant elle.
Mais l’abaya reste bien un marqueur religieux, même si son côté pudique mis en avant par les musulmans est réel.
Selon les hadiths, le prophète aurait déclaré :
“La pudeur et la foi sont liées ensemble, si l’une des deux est enlevée, l’autre est enlevée”.
On pourra toujours imposer l’uniforme à l’école pour clore la polémique. Mais cela n’empêchera pas les abayas et les kamis de fleurir dans nos rues si nos frontières restent ouvertes à toute la planète. Le retour d’un islam rigoriste est mondial, y compris en Indonésie. Et au delà de l’aspect religieux, c’est un marché colossal que veulent se partager les grandes marques de la mode.
Gabriel Attal est plein de bonnes intentions, mais la République semble se réveiller avec 40 ans de retard. Sauf à fermer les frontières, personne n’arrêtera l’islam en marche… sous l’œil vigilant des islamistes.
Jacques Guillemain, Riposte Laïque