Ce n’est pas aux criminels de décider qui peut entrer en Europe : alors qui ?

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Articles     : Juin 2023Mai 2023Avr. 2023  –  Mar. 2023-Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100069673161887 Twitter : https://twitter.com/OrtfNews

Charles Michel, vous connaissez ? Pas vraiment, pour ne pas dire pas du tout. Vous êtes tout excusés, d’autant qu’Ursula von der Leyen capte toute la lumière pour elle. Charles Michel, ancien premier ministre de Belgique de 2014 à 2019, préside le Conseil européen depuis le 1er décembre 2019. Là, vous allez me dire : « Mais qu’est-ce que le Conseil européen ? ». C’est l’instance qui regroupe les vingt-sept chefs d’Etat ou de gouvernement de l’Union européenne ainsi que le président de la Commission européenne, en l’occurrence Mme von der Leyen, elle aussi en poste depuis le 1er décembre 2019. Le rôle de cette instance est de « définir les orientations et les priorités politiques générales de l’UE, généralement en adoptant des conclusions. Il n’intervient pas dans la négociation ou l’adoption des textes législatifs de l’UE ». Il ne faut surtout pas le confondre avec le Conseil de l’Union européenne, composé des ministres nationaux de chaque pays membre, en fonction des domaines politiques traités. Compliqué l’UE ! Très compliqué.

On va écourter votre supplice en résumant ainsi la chose : Charles Michel fait partie de ces personnages-clé de l’UE, dont on peine à discerner la légitimité. Légitimité cependant jugée suffisante pour s’exprimer sur les plateaux télé. Comme cela a été le cas pour M. Michel, jeudi 22 juin, interrogé par Apolline de Malherbe, sur le terrible naufrage d’un bateau de migrants, le 14 juin dernier, qui a fait plus de 80 victimes et plusieurs centaines de disparus au large du Péloponnèse.

Charles Michel, il faut bien l’avouer, a la tête de l’emploi pour assurer le service après-vente compassionnel dans lequel l’UE excelle. Que nous dit le président du Conseil européen ? Que « l’honneur de l’Europe, c’est de ne pas tolérer que ce soit les groupes criminels qui décident qui a le droit ou qui n’a pas le droit de risquer sa vie pour venir en Europe ». Une lecture rapide de cette phrase nous laisserait entendre que ça y est, le temps de la fermeté est enfin arrivé, que c’en est fini de l’Europe passoire, qu’on ne va plus entrer comme ça chez nous. Ce n’est pas du tout ce que dit Charles Michel. Bien évidemment, on ne peut qu’être d’accord avec lui : ce n’est pas aux criminels de faire la loi. Mais là, Charles Michel enfonce les portes ouvertes. Un peu comme Gérald Darmanin, lorsqu’il nous dit que nous allons voir ce que nous allons voir. Il n’y a que le ton qui change. Le Français s’inspire de Matamore, le Belge d’un curé prêchant le vivre ensemble dans une église comptant plus de statues que de fidèles. Non, Charles Michel nous livre son credo : le pacte migratoire : « Un pas en avant pour plus de coordination, pour plus de solidarité ». Pour plus de migration, sans doute aussi, puisque le principe de répartition des migrant dans les pays de l’UE risque d’être perçu pour les candidats à la migration comme un appel d’air. Marine Le Pen ne disait pas autre chose, le 15 juin, sur franceinfo : « Si on n’arrête pas cette politique » qui « incite à la prise d’un risque considérable », on aura d’autres drames. Elle allait même plus loin en déclarant que « ce sont les ONG qui détermineront la politique d’immigration sous la coupe de l’Union européenne » et que « les nations n’auront plus leur mot à dire ».

Ce qui frappe en écoutant un personnage comme Charles Michel, c’est que l’immigration, au fond, semble être une fatalité. Il faut l’accompagner pour qu’elle soit « régulière », « ordonnée », en essayant d’éviter les drames comme celui qui s’est produit le 14 juin. A aucun moment, n’est abordée la question d’un autre drame, qu’on pourrait qualifier d’« à bas bruit » : celui de l’identité de l’Europe et des nations européennes, menacée par cette immigration devenue systémique, pour prendre un qualificatif qu’ils aiment tant employer. Au fait, si ce n’est pas aux criminels de décider qui a le droit de venir en Europe, on pourrait aller un peu plus loin dans la réflexion : ne serait-ce pas aux peuples eux-mêmes que devrait revenir ce privilège ?

Georges Michel, Boulevard Voltaire

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