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L’humiliation des Américains à Kaboul n’est en rien une surprise. Ils n’ont rien voulu apprendre ni comprendre de ce « pays des Cavaliers » (Kessel), ni des expériences passées. Les flux et reflux de l’histoire permettent pourtant d’y voir plus clair dans la situation présente. Récit et explication.
« Combattre en Afghanistan est très dur pour des raisons géographiques, nationales et religieuses. Avant de lancer une opération militaire, il faut tenir compte de nombreux éléments et prendre une décision mûrement réfléchie, la tête froide. » Auteur de ces lignes, le général Boris Gromov commandait, en février 1989, le retrait soviétique d’Afghanistan. En 2001, au moment où, en réponse aux attentats du 11 septembre, l’Amérique chassait le pouvoir taliban de Kaboul, il avertissait les responsables américains des difficultés qu’ils allaient rencontrer face au régime islamiste installé depuis 1996.
Ces hautes terres enclavées forment une région difficile que les envahisseurs successifs n’ont jamais pu maîtriser totalement. Voie d’invasion en direction du subcontinent indien et carrefour placé aux périphéries de plusieurs grands espaces de civilisation – l’Inde au sud-est, le monde des steppes d’Asie centrale au nord, le plateau iranien à l’ouest – l’Afghanistan a été convoité par tous les grands empires qui tentèrent de contrôler l’Asie centrale et méridionale.
Le pays ne fut généralement conquis que de manière éphémère. Les puissances mondiales qu’étaient l’Angleterre au XIXe siècle, l’URSS au XXe et les États-Unis au XXIe y ont même subi de sanglants échecs.
Une voie de passage et d’invasions depuis la nuit des temps
Quinze siècles avant notre ère, les Aryens ouvrent la voie. Ils seront suivis par les Perses, les Macédoniens d’Alexandre, les Saces, les Huns hephtalites, les Arabes, les Mongols de Gengis Khan, les Turco-mongols de Tamerlan puis de Bâbur…
L’Himalaya et les jungles de Birmanie barrant au nord et à l’est l’accès terrestre à l’Inde, c’est par l’ouest que les envahisseurs, les marchands ou les pèlerins bouddhistes chinois se dirigeaient vers les grandes et riches cités du bassin indo-gangétique. À certaines époques, la région – où se développera, au IVe siècle, le royaume d’Avagana (qui donnera leur nom aux Afghans) – apparaît même comme le centre de gravité de la puissance dominante du moment.
Voie de passage, le pays sera aussi une base de départ pour les envahisseurs qui constitueront, à partir d’elle, des empires plus ou moins durables. Le sultan Mahmoud fait ainsi de Ghazni, au début du XIe siècle, une capitale musulmane rivale de Bagdad. Il peut ainsi lancer depuis l’Afghanistan des razzias répétées et dévastatrices vers l’Inde toute proche.
Après lui, Bâbur se prétend l’héritier de Gengis Khan et de Tamerlan : il s’empare de Kaboul en 1504 avant de se lancer sur l’Inde pour y anéantir le royaume de Delhi. Repliés un temps sur leur refuge afghan, ses descendants bâtissent le brillant empire moghol. Au XVIIIe siècle, quand s’effondre la puissance de la Perse safavide, c’est Ahmed Shah qui construit le « grand Afghanistan » étendu de l’Iran à l’Inde.
Vaincre par la terreur et le massacre
Ce monde difficile fut le théâtre de l’un des épisodes les plus remarquables de l’épopée d’Alexandre. Parvenu dans la région de Kaboul, le conquérant macédonien fait remonter à son armée la haute vallée du Panshir jusqu’au col de Khawak (3548 m). Il le franchit en taillant son chemin dans la glace. En Transoxiane, six jours sont nécessaires pour traverser l’Oxus (l’actuel Amou Daria) en crue. Lors de la marche vers Maracanda (Samarcande), la capitale de la Sogdiane, Alexandre réussit la « pacification » par le massacre systématique des populations rebelles. Faute de pouvoir livrer des batailles rangées, les Macédoniens s’organisent en colonnes mobiles qui traquent et affament l’adversaire pour éradiquer la guérilla. Quand Alexandre marche vers l’Indus en juillet 327, il « nettoie » tout ce qui peut constituer une menace pour ses arrières.
Seize siècles plus tard, Gengis Khan établit sa domination avec les mêmes méthodes. Balkh, Bamyan, Ghazni et Hérat sont alors rasées. Toute leur population est méthodiquement massacrée. Isolées, les formidables forteresses qui se dressent à proximité de Bamyan sont finalement prises en 1222. Elles étaient pourtant jugées inexpugnables. Un siècle et demi plus tard, Tamerlan sera le digne successeur du conquérant des steppes. Envahi en 1380, l’Afghanistan sort exsangue de ce nouveau cataclysme.
Échec anglais puis russe aux XIXe et XXe siècles
Solidement installés aux Indes au XVIIIe siècle, les Britanniques entendent protéger l’ensemble du subcontinent de toute menace venant du nord-ouest et doivent pour cela contrôler la passe de Khaïber (Khyber). Inquiets des visées russes sur la région et soucieux d’interdire aux tsars l’accès aux mers chaudes, les Anglais installent l’un de leurs protégés à Kaboul en 1839, mais une grande révolte éclate deux ans plus tard et le général Elphinstone doit négocier une humiliante retraite.
L’Armée anglaise va connaître, une semaine durant, un véritable calvaire. Dans l’impossibilité de manœuvrer, elle subit le feu d’adversaires embusqués sur les hauteurs des points de passage obligés. Les pertes sont terribles : sur les seize mille cinq cents hommes (dont douze mille auxiliaires indigènes indiens) partis de Kaboul le 4 janvier 1842, un seul, le chirurgien Brydon, arrivera à Djalalabad une semaine plus tard ! La lenteur de la progression dans la neige épaisse, le froid terrible et les embuscades à répétition des Afghans ont eu raison de l’armée anglaise d’Afghanistan. Les Britanniques reviendront à Kaboul à la fin de la même année mais l’échec reste cuisant. Ils n’en ont pas fini avec les Afghans. Deux autres guerres les opposeront en 1878-1892 et en 1919.
En décembre 1979, l’intervention soviétique a pour objectif la liquidation d’une fraction du parti communiste local au profit d’une autre, jugée plus apte à maîtriser l’insurrection islamiste qui gagnait de nombreuses régions. L’opération « Bourrasque 333 » va en réalité déboucher sur un terrible enlisement, annonciateur de l’effondrement de l’empire soviétique.
L’Armée rouge avait choisi de ne contrôler que l’Afghanistan « utile » soit 20% du territoire correspondant aux zones les plus riches et les plus peuplées : les régions du nord frontalières de l’URSS (qui exploitait le gaz naturel local pour financer « l’aide » fournie aux Afghans), le tunnel de Salang, la région de Kaboul et les principales autres villes de la route contournant la masse d l’Hindou Kouch et conduisant de Kandahar à Hérat. Des régions entières furent donc abandonnées à l’ennemi. Ce choix facilita la vie et les déplacements de la résistance. Les occupants russes commirent aussi l’erreur de vouloir occuper le terrain avec un contingent permanent de cent vingt mille hommes (environ six cent mille furent ainsi, au fil des années, engagés en Afghanistan). Après dix ans d’occupation, ils auront perdu quatorze mille hommes et compteront trente cinq mille blessés.
Plusieurs offensives lancées dans la vallée du Panshir contre les troupes du commandant Massoud échouèrent, les unités blindées et mécanisées soviétiques se révélant mal adaptées au combat en montagne. L’emploi des hélicoptères pour contrôler les hauteurs et y déposer des unités d’élite et pour appuyer les colonnes blindées dans les vallées ne connut pas plus de succès. Les bombes à effet de souffle, le napalm, les munitions chimiques, la dispersion massive de mines antipersonnel ne vinrent pas davantage à bout des moudjahidines. La répression mise en œuvre par le Khad (la police politique du régime de Kaboul) dressa encore davantage la population contre les envahisseurs et leurs collaborateurs locaux. L’aide américaine (quinze milliards de dollars d’armements) acheva l’Armée rouge, grâce notamment aux redoutables missiles sol-air Stinger.
Et les Américains pour finir…
L’échec subi à l’époque par les Soviétiques aurait dû donner à réfléchir aux responsables américains quand ils décidèrent d’intervenir au sol en 2001 pour favoriser l’émergence locale d’un système démocratique des plus hypothétiques.
Pour parvenir à leurs fins, ils auraient dû se garder de s’installer au sol pour une longue durée. Ils savaient qu’ils avaient intérêt à faire combattre les Afghans par d’autres Afghans et à tenter de rallier certains chefs de tribus pachtounes pour s’opposer au pouvoir taliban, largement perçu comme étranger par certaines populations.
Une connaissance insuffisante du terrain et des réalités afghanes, tout comme les illusions entretenues par le projet de nation building auront eu raison des plans concoctés par les officines néo-conservatrices de Washington. Dès 2001, le colonel russe Franz Klintsevitch – qui avait combattu en Afghanistan de 1986 à 1988 – prévenait : « En cas d’intervention des troupes terrestres, qu’il faut retarder le plus longtemps possible, les États-Unis doivent s’attendre à une guerre de plusieurs décennies, sauf à supprimer toute la population… »
N’ayant rien voulu comprendre ni apprendre, comme toujours, les États-Unis subissent aujourd’hui une humiliation majeure.
Vae victis.
Philippe Conrad
Nota : Ce texte est une version actualisée de l’article « Afghanistan – Comment combattre dans ce pays ? » publié dans Valeurs actuelles le 9 novembre 2001.
Breizh-Info
BAC Nord : un film plébiscité par les Français
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Après une semaine d’exploitation, BAC Nord est déjà l’un des films préférés des Français, caracolant dans les premières places du box-office. Un succès mérité pour ce western urbain percutant comme un direct à la face de ceux qui débinent la police. C’est l’histoire de trois visages pâles, des hommes de la brigade anticriminalité, qui luttent contre les trafics de drogue en territoire ennemi, les cités Nord de Marseille, où les Indiens ne disent pas « Hugh » mais « nique ta m… » et « fils de p… » – ce qui a facilité la tâche du dialoguiste.
Pour obtenir des résultats, que le ministère de l’Intérieur réclame aux policiers sans jamais leur en donner les moyens, les trois flics emploient en terre musulmane des méthodes pas très orthodoxes ; ils font leur la religion voulant que pour faire tomber des voyous, on ne joue pas les enfants de chœur. Mais lâchés par leur hiérarchie, ils finissent à la prison des Baumettes… Bref, un film à voir, que la presse bobo-bobards, qui n’a jamais mis les pieds dans une cité, estime à revoir : elle dénonce la caricature qui serait faite des racailles de banlieue qui interprètent la loi comme ils lisent le Coran – de droite à gauche. Au festival de Cannes, où le film a été présenté, un critique irlandais, confondant sans doute la Croisette avec la promenade des Anglais, s’est montré perfide comme l’Albion, en avançant que la mauvaise image donnée des caïds des cités ferait le jeu de l’extrême droite : « On est dans une année d’élection. Moi, j’ai vu ça avec l’œil d’un étranger et je me dis : peut-être que je vais voter Le Pen après ça. » Rigolo, quand on se rappelle que l’acteur Gilles Lellouche, qui incarne avec conviction l’un des trois flics de BAC Nord, avait, en 2017, lors de l’élection présidentielle, insulté Nicolas Dupont-Aignan lorsque ce dernier avait annoncé son ralliement à Marine Le Pen. Pour sa prestation à l’écran, Gilles mérite cependant des compliments à la louche.
Pour revenir au film, il est efficace, car très documenté. De fait, le réalisateur, Cédric Jimenez, un Marseillais pur jus, s’appuie sur une histoire vraie. En 2012 éclatait le scandale des « pourris » de la BAC Nord de Marseille. La presse et le ministre de l’Intérieur, à l’époque le Catalan Manuel Valls, n’avaient pas eu de mots assez durs pour condamner les agissements de ces policiers, alors mis en examen, certains obtenant bac plus prison préventive.
Le 22 avril dernier, après neuf ans d’instruction, le tribunal correctionnel de Marseille a relaxé 7 des 18 policiers poursuivis, condamnant les autres à des peines de prison avec sursis, allant de deux mois à un an, sans inscription au casier. Ils sont sortis du tribunal sous les applaudissements d’une centaine de collègues et du sénateur RN Stéphane Ravier. Une satisfaction de courte durée. Le parquet, placé sous l’autorité du garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, a estimé le verdict trop clément et fait appel : 12 policiers seront donc rejugés. Lors de cette seconde séance, il serait pertinent de projeter dans la salle d’audience BAC Nord. La Justice comprendrait enfin que, dans certains quartiers, on ne fait pas la police avec le Code de procédure pénale sous le bras.
Olivier Annichini, Boulevard Voltaire
Les Hongrois intéressés par “Macron, le pire fossoyeur de la France”
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Un journal conservateur hongrois, “Magyar Nemzet”, m’a récemment sollicité pour une interview à propos de mon livre “Macron le pire fossoyeur de la France”.
En voici l’intégralité, ainsi que le lien de l’article en hongrois.
https://magyarnemzet.hu/kulfold/2021/08/franciaorszag-sajat-kisebbsegeinek-a-tusza-lett
“La France est devenue otage de ses minorités”
1). Vous étiez en uniforme comme pilote de l’armée de l’air, vous avez combattu pour la République, mais vous avez maintenant publié un livre très critique sur le président de la République. Est-ce une révolte de ceux en uniforme ? Ou quelque chose d’autre ?
Tout d’abord je vous remercie de m’accorder cette interview.
Non, ce n’est pas une révolte de ceux en uniforme, mais un “coup de gueule” personnel pour dénoncer la politique d’Emmanuel Macron qui nous mène au naufrage identitaire et au chaos racial, en faisant de la France le déversoir de toute la misère du monde. Quand on a servi son pays pendant 25 ans et qu’on voit l’état de délabrement dans lequel il se trouve, on ne peut que s’insurger contre ceux qui détruisent notre nation millénaire. En Hongrie, vous avez la chance d’avoir un leader lucide qui sait parfaitement où peut mener une immigration de masse, totalement étrangère à notre culture et à nos racines judéo-chrétiennes.
Cela dit, votre question met le doigt sur un problème bien réel. J’ai écrit ce livre en avril 2021, “un coup de gueule” qui s’est révélé prémonitoire, puisque quelques jours plus tard, une “tribune de généraux” interpellait le gouvernement sur le désastre immigrationniste que connaît le pays et qui nous mène vers l’abîme si rien ne change. Cette magnifique tribune signée par 60 généraux et des milliers de militaires, retraités, fit grand bruit et indisposa profondément le pouvoir. Oui, l’armée s’inquiète et le dit haut et fort, aussi bien par la voix des militaires retraités que par celle de nombreux cadres d’active, s’exprimant anonymement.
2) Quels sont les plus grands problèmes de la France aujourd’hui et qui en sont responsables ? Vous appelez Macron le pire fossoyeur. Qui sont les autres ? Et quelles solutions conseillez-vous pour la France ?
Notre problème majeur, qui menace la survie même de la France, c’est cette immigration extra-européenne ininterrompue depuis des décennies, qui se traduit par une fracture identitaire béante et par une islamisation conquérante conduisant peu à peu à une partition du pays. Des quartiers entiers sont devenus des mini-califats, comme le disent certains policiers. Cette immigration démentielle nous ruine et nivelle le pays par le bas. Le niveau scolaire s’effondre. Un bon nombre de musulmans ne veulent plus s’intégrer et entendent nous imposer leur mode vie. Sachez que les 3/4 de nos jeunes musulmans placent la religion au-dessus de la République. Donc la charia au-dessus de la Constitution ! Il n’existe pas de pire danger pour la France.
Quant à l’insécurité, elle a quintuplé en un demi-siècle, faisant de la France, havre de paix en 1960, un des pays les plus dangereux d’Europe. Nous subissons 1000 agressions gratuites par jour, 120 attaques au couteau quotidiennes et vivons sous la menace terroriste permanente.
Les responsables sont les dirigeants et les élites, de droite comme de gauche, qui ont ouvert les vannes de l’immigration au point de perdre le contrôle de la situation. Tous les présidents qui ont succédé au général de Gaulle sont coupables d’avoir bradé notre pays. Il sont tous les fossoyeurs de la France, mais c’est Macron qui a ouvert les vannes comme jamais. Tous les chiffres de l’immigration ont explosé et ce sont 500 000 immigrés qui arrivent chaque année, réguliers et clandestins. Les déboutés de l’asile ne sont jamais reconduits. Le solde naturel des naissances étant inférieur à 200 000 enfants par an, nous subissons bien un changement de population. Le Grand Remplacement n’est pas un fantasme d’extrême droite mais une réalité incontestable.
Les solutions ? Expulser les clandestins, fermer les frontières, supprimer le regroupement familial, le droit du sol, la double nationalité et réserver les prestations sociales aux seuls Français. Il faut en finir avec la préférence étrangère et la discrimination positive. Quant à l’islam, il faut le reconduire dans la sphère privée et être intraitable avec le discours islamiste anti-républicain. Enfin, il est vital de redonner aux policiers l’autorité qui leur a été retirée et mettre au pas les rebelles de la société qui font la loi dans les cités. Ce n’est ni aux caïds, ni aux imams d’imposer leur propre loi, avec la complicité d’un pouvoir qui a capitulé. Une tâche colossale qui exige courage et volonté.
3) “Si nous avions écouté Jean-Marie Le Pen il y a 40 ans, au lieu de le diaboliser, la France ne serait pas au bord de l’abîme”, vous le dîtes récemment à un journal français. Qu’est-ce que vous entendez vraiment par là ?
Jean-Marie Le Pen tirait la sonnette d’alarme dès les années 80. Il a eu raison avant tout le monde mais les élites en place refusent de le reconnaître. Son cri du cœur ? “La Patrie en danger” et “Les Français d’abord”. Vous, amis Hongrois, êtes pleinement conscients du bien-fondé de ces messages. Ne cédez jamais aux diktats immigrationnistes de Bruxelles.
Mais en France, le terrorisme intellectuel est tel que c’est une mécanique totalitaire qui s’est mise en place pour le diaboliser au nom du vivre-ensemble et de l’antiracisme. Le résultat est devant nous. 40 ans plus tard, la France est en état de décomposition avancée et elle est devenue otage de ses minorités.
Comme je viens de le souligner, la France s’effondre peu à peu sous le poids des communautarismes. Partout, la République recule. Nos policiers ont ordre de ne pas intervenir dans certains quartiers par peur des émeutes. Un simple contrôle d’identité peut conduire à un embrasement du quartier, avec voitures brûlées et saccage du mobilier urbain. Nos immigrés ne craignent aucunement la police, totalement paralysée par un pouvoir lâche et poltron. Un ex-ministre de l’Intérieur, en quittant son poste il y a deux ans, déclarait à propos des minorités des quartiers : “Nous vivons côte à côte, avant le face-à-face”. Et nos élites osent nous vanter une intégration réussie !
4) Une introduction à votre livre explique que vous vous décrivez comme un “lépreux populiste”. Qu’est-ce que cela signifie exactement dans le contexte politique actuel en France ?
C’est une référence au discours d’Emmanuel Macron qui dénonce la lèpre populiste comme étant le cancer du pays. Pour lui, la Nation, la Patrie, ne sont que valeurs ringardes vouées à la disparition au nom du mondialisme et du multiculturalisme. Macron est européen avant d’être français. La France d’abord, cela lui est odieux.
Donc, pour Macron, en tant que patriote défendant mes racines judéo-chrétiennes et ma culture gréco-latine, je ne suis qu’un lépreux populiste qu’il faut combattre. Macron n’a rien d’un patriote. D’ailleurs il se dit patriote français et européen ! Comme si le patriotisme pouvait se partager entre 27 nations !
5) Qui va gagner les élections présidentielles ? Mme Le Pen a-t-elle une chance ? Qui soutenez-vous ? Pourquoi ?
Question difficile, mais gardons espoir. Nous avons à relever un immense défi civilisationnel et peu de candidats en sont conscients. 40 années de lavage de cerveau au nom du politiquement correct ont fait des dégâts irréversibles chez nos élites. Les candidats se bousculent, à droite comme à gauche, presque tous issus de la même clique au pouvoir depuis 45 ans. Ce sont eux qui ont détruit le pays et qui l’ont livré aux diktats de l’UE. Ils sont tous disqualifiés.
Marine Le Pen a fait illusion durant la campagne présidentielle de 2017. Hélas, elle s’est effondrée lors du débat face à Macron, dévoilant au grand jour ses dramatiques insuffisances. Ce fut un désastre, à mon avis irréparable. Nul n’est devin, mais face à Macron je pense qu’elle sera à nouveau laminée. De plus, elle s’est largement recentrée, oubliant les fondamentaux historiques du RN, à savoir l’immigration et l’insécurité. À force de dédiaboliser son parti, elle est rentrée dans le moule bien-pensant. Alors qui d’autre ?
Mon champion devrait se déclarer bientôt et s’il gagne, je peux vous affirmer que vous ne reconnaîtrez plus la France dans quelques années. C’est un homme brillant, courageux, volontaire, qui connaît à la perfection les problèmes du pays et qui sait ce qu’il faut faire. Avec lui, la France sera sauvée, j’en suis persuadé. Il est le parfait contre-modèle de Macron. Son nom ? Éric Zemmour, brillant journaliste, fin connaisseur de la géopolitique et des problèmes de ce monde, grand amoureux de la France. Or, pour sauver notre pays, il faut avant tout l’aimer profondément. Macron en est bien incapable. Zemmour, il est l’âme et le cœur de la France à lui tout seul !
C’est un combat existentiel que notre pays va devoir mener. Le berceau de notre civilisation ce n’est pas la Mecque, c’est Rome et la Grèce antique. Les peuples qui refusent de voir la menace de l’islam s’exposent à des lendemains tragiques.
Jacques Guillemain, Riposte Laïque