À Nantes, le laxisme judiciaire fait le bonheur des délinquants

Articles : Aout 2021 – Juil.2021 – Juin 2021Mai 2021Avr. 2021Mar.2021

Le laxisme judiciaire ne s’exprime pas que pour de grandes affaires – c’est aussi une suite de petites démissions quotidiennes, d’abandons banaux, de lâchetés généralisées, qui conduisent à faire de Nantes une ville très accueillante pour les délinquants. 

Dans la nuit du 13 au 14 août, six voitures ont brûlé – ou plutôt ont été incendiées – en divers points du quartier des Dervallières. Les pompiers venus les éteindre ainsi que les policiers présents pour les protéger, ont reçu des projectiles. Ces six voitures étaient situées rue Auguste Renoir (trois), rue Nicolas Poussin, rue Watteau. Les incendiaires courent toujours.

Par ailleurs le 14 août encore vers 1h40, un homme a été arrêté après qu’il ait crevé les quatre pneus d’une voiture de police à l’Hôtel-Dieu, pile sous les caméras. Il était en état d’ivresse. Après son passage en salle de dégrisement, il a été libéré et convoqué devant l’association départementale d’accompagnement éducatif et social.

Le 13 août vers 13 heures, après qu’un vol de sacoche ait été signalé à la gare, les policiers interpellent le voleur non loin, avec ladite sacoche, ainsi qu’un comparse sans masque qui a donné un coup de pied aux policiers qui le lui ont remarqué. Le voleur a été libéré sans poursuite, car le vol – bien que le butin ait été retrouvé sur lui – a été classé sans suite.

Louis Moulin, Breizh-info.com

Afghanistan : il est impératif de revoir tout le corpus juridique européen sur l’immigration

Articles : Aout 2021 – Juil.2021 – Juin 2021Mai 2021Avr. 2021Mar.2021

Emmanuel Macron ne pourra pas empêcher la vague d’immigration afghane vers l’Europe attendue après la chute de Kaboul et l’arrivée au pouvoir des talibans. Chercher à faire croire le contraire aux Français et promettre une riposte « robuste » de l’Europe en coopération avec les pays de transit et d’accueil est une haute tromperie de plus de sa part. Par exemple, la loi 2018 « pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie » qui avait vocation à essayer de réduire les délais d’attente et davantage reconduire à la frontière n’a absolument pas débouché sur une plus grande reconduite à la frontière des déboutés du droit d’asile. Notre Président fait semblant d’ignorer que les lois européennes immigrationnistes ne permettront pas d’empêcher ce flux migratoire supplémentaire mais vont, au contraire, le favoriser. Seule une révision d’urgence des traités et directives européens pourrait répondre à la situation.

Petit retour en arrière. Quand on pense à la protection internationale des réfugiés, on pense immédiatement à la convention de Genève de 1951 qui demeure l’instrument privilégié en ce domaine et concerne les personnes persécutées du fait de leur race, leur religion, leur nationalité, leur appartenance à un certain groupe social ou leurs opinions politiques. Toutefois, la convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH), signée par les États membres du Conseil de l’Europe en 1950, précède et élargit le dispositif en ce qu’elle vise aussi à protéger quiconque, et donc les « migrants », de la torture, des peines et traitements inhumains et à ne pas les expulser vers un pays où ils courent le risque d’être victimes d’un tel traitement. Cette convention proclame aussi, dans son article 8, le droit au respect de la vie privée et familiale, ce qui recouvre le regroupement familial.

Pour sa part, le traité sur l’Union européenne, dans sa version consolidée après le traité de Lisbonne de 2009, dispose, à son article 6, que l’Union adhère à la CEDH et que celle-ci fait partie du droit et des principes généraux de l’Union. Rappelons, tout de même, que les Français avaient dit « non » au projet de Constitution européenne en 2005, dont est issu le traité de Lisbonne.

En décembre 2011, l’Union européenne va plus loin et adopte la directive 2011/95/UE, qui fait elle-même référence à la convention de Genève et qui consacre une « protection subsidiaire » à côté de celle du statut de réfugié traditionnel, véritable perversion et dévoiement du droit d’asile. Cette protection subsidiaire est attribuée à l’étranger qui ne remplit pas les conditions d’obtention du statut de réfugié et qui prouve qu’il est exposé dans son pays à la peine de mort, la torture, les traitements inhumains ou dégradants, mais aussi – et c’est là que le bât blesse – à une « menace grave et individuelle contre sa vie ou sa personne en raison d’une violence qui peut s’étendre à des personnes sans considération de leur situation personnelle et résultant d’une situation de conflit armé interne ou international ». C’est évidemment le cas en Afghanistan et la porte ouverte à une immigration massive incontrôlée mais légale. On voit donc bien comment l’étau s’est petit à petit resserré et a fini par nous étrangler.

Pour aggraver la situation, la loi française n° 2012-1560 du 31 décembre 2012 poussa le raisonnement jusqu’au bout en supprimant le délit de séjour irrégulier sur notre territoire, suite à plusieurs arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne allant dans le sens de ce qui précède. La seule initiative utile et efficace serait d’entraîner l’Allemagne avec le groupe de Visegrád afin de renégocier d’urgence le traité de Lisbonne et les convention et directives en matière d’immigration. Il nous faut revenir strictement aux conditions individuelles de droit d’asile de la convention de Genève de 1951. Alors, attendons avec impatience le résultat des initiatives de notre Président.

Boulevard Voltaire

Joe Biden décrédibilisé : Kamala Harris en embuscade

Articles : Aout 2021 – Juil.2021 – Juin 2021Mai 2021Avr. 2021Mar.2021

Suite au retrait chaotique et assez embarrassant des forces américaines hors d’Afghanistan, Joe Biden, sous le feu des critiques, a une fois de plus brillé par son absence. Par absence, il ne faut nullement entendre un énième épisode d’incohérence ou d’hésitation au cours d’une conférence de presse, où à un discours hésitant, parfois même brumeux, se mêlent phrases inintelligibles, contradictoires, et réponses évasives, et parfois même des épisodes d’absence totale ; l’ensemble étant un sujet récurrent d’interrogation outre-Atlantique sur les capacités cognitives de l’actuel président. D’ailleurs, la propagande bidenophile s’est bien gardée, jusque-là, d’en relater l’existence ; pour bien moins que cela, Trump aura déjà été diagnostiqué par nos experts patentés de pathologie neurodégénérative au stade avancé.

De nombreuses voix se sont donc élevées, dénonçant la passivité de Biden. Au cours de cette crise, le président de la première puissance militaire mondiale a évité de s’adresser au public américain, se terrant au sous-sol du lieu de villégiature officiel de Camp David. Son prédécesseur, en toute logique, et beaucoup d’autres appellent à la démission ; d’autres invoquent le 25e amendement, procédure de destitution lancée contre un président jugé inapte à exercer ses fonctions, et remplacé par son vice-président. Parmi ces derniers, Ronny Jackson, élu à la Chambre des représentants et, surtout, ancien médecin de la Maison-Blanche sous les deux dernières administrations, Obama et Trump. Jackson a déclaré qu’il était temps de destituer Joe Biden en raison de sa gestion du retrait programmé des troupes américaines, arguant que celui-ci était de toute évidence « incapable mentalement » de gérer la crise et devrait démissionner immédiatement. « Pourquoi a-t-il fallu si longtemps à Biden pour adresser un message à la population ? Qu’a-t-il fait le week-end dernier ? La crise afghane s’aggrave de minute en minute, et le “leader” du monde libre se cachait au sous-sol. C’est une honte ! », dénonçait-il sur Twitter.

Biden hiberne en cas de crise, puis monologue un discours de circonstance, et Jackson enfonce le clou : « Pourquoi n’a-t-il pas répondu aux questions après ? Oh, parce qu’il est à peine capable de lire un prompteur et il repart en vacances. Restez à la Maison-Blanche et faites votre travail ! »

Et pendant ce temps, la vice-présidente, Kamala Harris, fait profil bas. Pire : lanterne rouge des primaires démocrates, elle se vantait déjà, en avril 2021, d’être la « dernière personne dans la pièce » (the last person in the room) quand Joe Biden a dû prendre de « grandes décisions », y compris celle de retirer les troupes américaines d’Afghanistan avant le 11 septembre. Last person in the room se dit de quelqu’un à qui l’on n’a pas demandé son avis pour une situation particulière. En d’autres termes, Harris se désolidarise de Biden, Kamala lâche Joe le gaga.

Il ne fait aucun doute, moins d’un an après l’investiture de Sleepy Joe, que Kamala Harris se tient en embuscade, une peau de banane à la main, pour la lancer au moment opportun sous les pieds de Biden. Harris, qui a émis des accusations de racisme à l’égard de Biden lors des débats des primaires démocrates, est elle-même accusée, en tant que procureur général, d’avoir bloqué des preuves qui auraient libéré un innocent du couloir de la mort jusqu’à ce que les tribunaux l’y forcent, gardé les gens en prison au-delà de leur peine pour les utiliser comme main-d’œuvre bon marché pour l’État de Californie et, en activiste pro-avortement, a ciblé juridiquement des centres pro-vie gérés par des catholiques. Et j’en passe et des meilleures. Ça en dit long sur les représentants du camp du bien adoubés par nos âmes bien-pensantes. Mais chut ! Kamala est racisée, femme et woke.

Pour imaginer un peu ce que serait la première femme présidente des USA, fermez les yeux et pensez à la verve d’Anne Hidalgo, la sagacité de Marlène Schiappa et le progressisme des deux. Ça laisse rêveur, n’est-ce pas ?

Pierre Mylestin, Boulevard Voltaire

La Turquie construit un mur de près de 300 km de long pour se protéger des migrants afghans

Articles : Aout 2021 – Juil.2021 – Juin 2021Mai 2021Avr. 2021Mar.2021

18/08/2021

07/08/2021

La Turquie construit un mur le long de la frontière iranienne pour empêcher l’afflux de migrants afghans.

Un mur de béton de trois mètres de haut est en cours de construction. À terme, il sera long de 295 kilomètres. Le mur sera doublé de barbelés et d’une large tranchée – dont 110 kilomètres ont déjà été creusés – et jalonné d’une centaine de tours d’observation.

02/08/2021

« La Turquie ne sera ni le garde-frontière, ni le camp de réfugiés de l’Union européenne »

Avec l’accélération du retrait des troupes américaines et les combats avec les Taliban, de plus en plus d’Afghans tentent de fuir leur pays. La Turquie n’est pas un pays voisin de l’Afghanistan, mais elle est une étape via le territoire iranien, et de plus en plus souvent, la destination de ces exilés afghans. Les autorités d’Ankara renforcent donc leur frontière avec l’Iran dans la crainte d’un afflux.[…]

« Les avions au départ de Kaboul sont pleins », raconte la chercheuse et co-fondatrice du centre de recherches Samuel Hall basé à Kaboul, Nassim Majidi. « La classe moyenne part par voie aérienne, et ceux qui n’ont pas les moyens prennent la route vers le Pakistan ou l’Iran », passage obligé pour se rendre en Turquie avant d’espérer, peut-être, rejoindre l’Europe.

L’Iran a longtemps accueilli les exilés afghans, leur octroyant le statut de réfugié. Mais là encore, la situation s’est dégradée ces dernières années sous le coup des sanctions américaines. « On observe de plus en plus de familles afghanes quitter l’Iran où elles ont vécu et grandi pour aller en Turquie, et quand elles se font arrêter à la frontière turque on leur enlève leurs papiers de réfugiés avant de les expulser vers l’Afghanistan », déplore Nassim Majidi.

La Turquie, qui accueille déjà 4 millions de Syriens et des centaines de milliers d’Afghans, fait aussi savoir à l’Europe qu’elle n’est pas en mesure de gérer un nouvel afflux. “La Turquie ne sera ni le garde-frontière, ni le camp de réfugiés de l’Union européenne”, a affirmé cette semaine le ministère des Affaires étrangères. Une mise en garde en réponse au chancelier autrichien Sebastian Kurz, qui avait estimé que la Turquie était l’une des mieux placées pour accueillir les réfugiés afghans.

RFi / La Croix