La mairie de Paris se fiche de la biodiversité du bois de Vincennes : place aux soirées clandestines

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Boulevard Voltaire

Ces écologistes-là n’ont rien à voir avec ceux qui se préoccupent et s’occupent avec foi de la préservation de la nature. La preuve par la mairie de Paris.

Dépassée, la mairie, face à la multiplication des free parties (comprendre rave-parties, ou fêtes clandestines) depuis la fin de confinement. Ne pouvant aller en boîte de nuit, puisqu’elles sont toujours fermées pour cause de Covid-19, des milliers de « teufeurs » qui n’attendent qu’elles toute l’année s’arrogent donc, sans vergogne, l’occupation de terrains privés, souvent des pâtures sur lesquelles les bêtes n’auront plus rien à brouter, ou celle d’espaces publics.

Public, c’est le bois de Vincennes, depuis 1860 propriété de la ville de Paris. Laquelle le qualifie, sur son site, de « réservoir de la biodiversité parisienne ». Un bois de 995 hectares « abritant des espèces patrimoniales présentes depuis des millénaires ». Une diversité forestière avec ses milliers d’arbres différents qui représentent le gîte et le couvert indispensables pour des milliers d’oiseaux ou un lieu de passage pour ceux, migrateurs ; ses prairies, ses plans d’eau, ses cinq cents espèces de plantes sauvages, ses animaux de la forêt avec ses mammifères, ses reptiles, ses insectes.

Bref, un merveilleux poumon vert en ville, un paradis pour amoureux de la nature. Mais pour l’adjoint d’Anne Hidalgo« si on peut rassembler 12.000 personnes au Puy du Fou, pourquoi ne pourrait-on pas rassembler 2.000 personnes dans le bois de Vincennes ? » Sauf qu’au Puy du Fou, pas besoin de sectionner des barbelés pour y entrer, et d’un, et de deux, on doute fort, eu égard au profil des visiteurs, qu’alcool et drogues y circulent à flots… Passons.

Que faire, alors, face à ce bois pris d’assaut par des milliers de raveurs ? Les faire décamper sans autre forme de procès ? Vous n’y pensez pas ! Car « une politique de répression pure et simple n’aurait pas de sens et pourrait même empirer (sic) la situation », explique, benoîtement, l’adjoint vert Frédéric Hocquard. Sûr que quelques policiers face à des milliers d’indélicats peut-être prêts à en découdre, ça se discute pas… Et puis, de quoi auraient-ils l’air, je vous le demande, ces élus écolos, s’ils se mettaient à réprimer de jeunes fêtards, souvent autoproclamés écolos, souvent adeptes de la fumette ? D’ailleurs, d’après cet élu, une free-party, c’est l’endroit idéal pour faire… de la prévention, rapporte BFM TV ! Sur l’alcool, les drogues, les MST, tout ça, tout ça…

Donc, répression, pas question. Autre raison, à donner l’autorisation de ces free-parties en ce territoire à protéger, riche en biodiversité ? Paraît que c’est une question de droit. « Il est impératif de faire respecter l’égalité des citoyens devant le droit. » Du droit à « permettre aux gens de s’amuser malgré tout (en dépit du virus), en s’adaptant à chaque situation et en aidant les collectifs organisateurs ».

Autrement dit, raveurs des champs ou raveurs des villes = égalité des droits ! Ce qu’on laisse faire en Lozère, on doit le permettre à Vincennes ! De toute façon, « la police a autre chose à faire que de courir après des jeunes » en plein milieu du bois, argumente, encore, l’adjoint Hocquard. Le rôle de la police, c’est bien connu, n’est pas de traquer les illégalités.

Mais alors, les prairies du bois de Vincennes ravagées, jonchées de canettes, de papiers gras, de mégots et autres délicieux déchets, des dommages sans intérêt pour la mairie de Paris ? Et les petits oisillons blottis dans leur nid, ils n’ont qu’à mettre des boules Quies, peut-être ? Décidément, les écologistes et ceux de la mairie de Paris ont une drôle de conception de la cause qu’ils prétendent défendre ! Avec l’exemple du bois de Vincennes devenu repaire de rave-parties, paris.fr devrait vraiment corriger son site : Bois de Vincennes, réservoir riche de fêtards parisiens !

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