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La sénatrice (Les Républicains) Jacqueline Eustache-Brinio, également conseillère municipale de Saint-Gratien (Val-d’Oise), a dénoncé mercredi «l’impunité permanente» de certains jeunes dont elle subit les intimidations, après la décision de la municipalité de supprimer un terrain de foot accueillant des matchs sauvages. Les tensions se sont cristallisées après l’annonce, le 29 mai, du réaménagement d’un terrain de sport synthétique installé au pied des immeubles d’un « quartier populaire ». Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a condamné des faits «insupportables, inacceptables.»
Objectif selon la ville : éviter la tenue de «tournois clandestins» avec des «centaines» de joueurs qui «s’approprient l’espace public». Des matchs sauvages qui rassemblent des jeunes de différents quartiers rivaux, à l’image de celui qui s’est déroulé à Grigny (Essonne) le 26 mai, auquel ont participé entre 300 et 500 personnes.
L’annonce de la suppression de ce terrain, qui deviendra en partie, un espace de jeux pour enfants, a suscité la colère de quelques dizaines de jeunes adultes. «Ils bloquent des ronds-points, ils ont lancé des pierres sur la mairie», a dénoncé Jacqueline Eustache-Brinio, qui fut maire de la commune pendant 16 ans. «Lundi soir, ils ont débarqué à 40 devant chez moi, à faire le bazar, à m’insulter, en disant à mon fils ‘on sait où ta grand-mère habite’», a-t-elle expliqué à l’AFP. Le groupe est revenu le lendemain. […]