Le chiffre paraît démesuré : 650.000 personnes attendent sur les côtes libyennes de pouvoir rejoindre l’Europe. Essentiellement des gens venus d’Afrique sub-saharienne et qui se retrouvent coincés dans ce pays, entassés dans des camps dans des conditions souvent effroyables, parfois réduits même à l’esclavage.
Juste en face de la Libye, la première côte européenne, c’est Malte. Et Evarist Bartolo, son ministre des Affaires étrangères, est très inquiet. Il voit s’accumuler les migrants et les dangers qui les guettent Händel à la guerre civile et le coronavirus.
Ils sont en effet des centaines de milliers à voir la mer Méditerranée et l’Europe comme leur unique issue de secours. Il y a là, selon le ministre maltais, « tous les ingrédients d’un désastre humanitaire majeur ». Un tsunami dans lequel peuvent être emportés des hommes, des femmes enceintes parfois victimes de viol et des enfants.
La seule solution réaliste pour éviter cette crise humanitaire et pour sauver ces vies, selon lui, c’est que l’Europe lance une mission immédiate en Libye pour apporter de la nourriture, des médicaments et des équipements de soin.
Macron doit partir parce qu’il est inapte à la fonction de chef d’État. Sa prestation du 13 avril en est l’ultime preuve.
Que nous dit-il ?
« Les masques sont commandés » : fort bien, mais quand arrivent-ils ? Alors que les masques sont le préalable au « déconfinement », obligatoires en Asie et disponibles chez beaucoup de nos voisins, nul ne sait quand ils seront en libre accès en France, malgré l’effort – en dépit des obstacles mis par les administrations – des entreprises et des collectivités territoriales.
Macron nous dit : « Il y aura des tests pour ceux qui présentent des symptômes », alors que ce sont les possibles cas asymptomatiques qu’il faut détecter, notamment pour pouvoir déconfiner, reprendre l’activité économique et rouvrir les écoles. Nos voisins y parviennent, pourquoi pas la France ?
Dans un semblant d’autocritique, Macron affirme : « COMME VOUS j’ai vu des ratés, des lenteurs, des procédures inutiles. » Vous avez bien lu : « comme vous ». Il parle ici en observateur, en commentateur, pas en chef qui doit assumer les décisions qu’il prend ou qui sont prises en son nom.
« Les lenteurs, les procédures inutiles » sont les règles administratives de temps de paix. Macron nous a dit que nous étions « en guerre ». La métaphore guerrière est peut-être excessive. Reste que le chef politique est celui qui décide lors des circonstances exceptionnelles. En bousculant les règles juridiques et en s’affranchissant, s’il le faut, des procédures de passation des marchés. Si cela n’a pas été fait, c’est une faute. Mais c’est une faute dont Macron est responsable. Lui et les ministres qu’il a choisis.
Quand Macron parle, il parle dans le vide. Il oublie qu’il est à la tête d’un État et d’un gouvernement. Ses ministres ont découvert en même temps que les Français ses annonces. Macron cause, les ministres trinquent. D’où la gueule de bois du lendemain matin.
Et la cacophonie qui suit : Édouard Philippe, bien absent ces derniers temps, nuance la parole présidentielle. Blanquer ne sait pas comment rouvrir – avec ou sans masques – les écoles, le 11 mai. Castaner émet des doutes sur la fin du confinement le 11 mai.
Ce qui est en cause c’est la méthode de gouvernement de Macron. Un garçonnet qui joue avec ses panoplies – de médecin, de pompier, de pilote de chasse – mais qui ne commande pas un exécutif, n’anime pas une équipe de ministres, ne délègue pas de responsabilités.
Macron est à la tête d’un appareil d’État, de puissants ministères, de puissants offices. Mais il ne les consulte pas, ni ne les dirige davantage. Il s’entoure de comités Théodule : « un conseil scientifique » fait de bric et de broc, un « CARE » (Comité analyse recherche et expertise) qui s’occupe « des protocoles cliniques » qui relèvent de la liberté de prescription et de la Haute Autorité de santé, sans oublier un « groupe de déconfinemenent ». Quelle pagaille démoralisatrice pour les acteurs aux manettes !
Sur tous les sujets – contrôle des frontières, commandes de matériels, fermeture des écoles, confinement -, beaucoup de pays ont réagi dès le premier mort. La France, plus tard que tous les autres, avec de 15 à 30 jours de décalage.
Pourquoi ? Parce que tout le pouvoir est concentré à l’Élysée et que, de facto, ce pouvoir est déconnecté de l’appareil d’État. Comme si gouverner se résumait à parler…
Le prix est élevé, pour les Français : catastrophe sanitaire, catastrophe économique, catastrophe pour les libertés. Ce n’était pas une fatalité. C’est la responsabilité de Macron. Il faut qu’il parte.
Un artiste que l’on adore ici, Alain Bashung. Totalement hors du temps et des modes… un artiste un vrai. Sans concession et souvent ça paie ! Merci Alain on t’écoute toujours avec plaisir.
Pour Marc Fiorentino, l’éventuelle prolongation du confinement que devrait annoncer Emmanuel Macron ce lundi soir, portera un coup sévère à l’économie du pays : « Chaque mois supplémentaire d’arrêt de l’économie, c’est environ 6 à 8 mois de décalage d’une reprise de l’économie« .
« Pour l’instant, on a deux mois d’arrêt total de l’économie. C’est compensable par les banques centrales, parce que l’Etat injecte de l’argent directement ou indirectement. Mais si on va au-delà du 4 mai, on va passer d’un problème qui était un problème conjoncturel qu’on pourrait régler, à un problème structurel », estime-t-il.
« L’Allemagne va redémarrer plus tôt »
Le spécialiste estime que la France n’a pas su anticiper la crise :
« En économie, on a un modèle, c’est l’Allemagne. Elle est rentrée plus tard que nous dans la crise, le nombre de morts est plus faible que le nôtre et le pays va redémarrer plus tôt que nous car ils pratiquent le dépistage massif et ils disposent de suffisamment de masques pour redémarrer l’économie. Nous restons en confinement car nous sommes incapables de fournir des tests et des masques. On est en train de flinguer l’économie uniquement parce qu’on est incapables de dépister et de fournir des masques alors que ça fait un mois qu’on nous explique qu’on en a commandé des milliards« .
Porte-parole du gouvernement, star de la pandémie, icône de la boulette, reine du masque posé de travers, Sibeth Ndiaye croule sous les titres honorifiques. Dès lors qu’un tintamarre de casseroles retentit, tous de s’écrier : « Tiens, voilà Sibeth ! » Pour se distraire, le Français confiné revisionne ses interventions. « Louis de Funès anti-dépresseur en temps de confinement », titrait France Info, en référence aux films diffusés à la télé… halte-là ! Louis de Funès ET Sibeth Ndiaye. Parité, parité !
Soyons juste et reconnaissons à Emmanuel Macron ce sens de l’anticipation qui lui fit choisir une porte-parole en parfaite conformité avec l’amateurisme de toute l’équipe aux commandes de la crise. Du cousu main. Apparition dans une tenue empruntée à un enfant de douze ans, coiffure à l’explosif, propos à côté de la plaque débités sur le ton d’une lycéenne en pleine crise existentielle. La Macronie ne pouvait rêver personnage plus croquignolesque. Plus « aux limites du réel ». Plus inadapté à la fonction.
Ingratitude du public pour ses amuseurs, plaisanteries qui n’ont que trop duré. Force est de constater qu’à ce stade de son épopée médiatique, et malgré la sortie prochaine de ses déclarations dans la collection « Rire et Chansons », Sibeth Ndiaye n’a plus la cote. Du tout. Nulle part. Les journalistes les plus soumis sont à cran, les macroniens changent de trottoir, ses voisins déménagent. Qui pour sauver la soldatesque Sibeth ? Qu’en faire après la pandémie ? Situation délicate qui pourrait voir la seule citoyenne française entrer en confinement à compter du jour où il se termine pour l’ensemble de la population. Un chassé-croisé du type juillettistes-aoûtiens. Les uns reviennent, l’autre s’en va. Les vacances sont terminées. Un phénomène appelé « mise au placard », en jargon scientifique.
En attendant cette issue fatale, l’intermittente du spectacle politique assure le show. Son dernier sketch sur le thème des masques obligatoires pour tous, intitulé « Nous prendrons une décision quand il y aura un consensus scientifique », déclenche déjà les rires du public. Ces propos traduits du français normal « Nous prendrons cette décision lorsque nous aurons des masques » dénotent, une fois de plus, le sens de l’humour inné de ce prodige du divertissement. L’Académie de médecine s’est prononcée favorablement pour le port généralisé du masque, cette mesure a donné des résultats spectaculaires dans quelques pays d’Asie mais… oh là là, ne nous emballons pas. Il n’y a pas consensus franc et massif. Un médecin du Nord renâcle et un autre de la région Auvergne-Rhône-Alpes n’est pas d’accord. Comment faire, dans ces conditions ? Ne faudrait-il pas organiser une COP21 du masque, mettons… début septembre ?
Les prochaines apparitions de la porte-parole sont, désormais, attendues avec impatience. Après le costume, la coiffure et les propos, une prestation visuelle serait la bienvenue. Les décisions du gouvernement expliquées en direct d’une patinoire. Le tout commenté par Philippe Candeloro et Nelson Monfort. Enfin de la communication juste et belle. Et un avenir prometteur.
Dans la nuit du samedi 11 avril au 12 avril, un hélicoptère des forces de l’ordre, venu en renfort et en appui de policiers au sol, a été pris pour cible par des « tirs de mortiers ». Ces projectiles sont en fait des feux d’artifice particulièrement dangereux qui sont maintenant régulièrement utilisés contre les forces de l’ordre. L’hélicoptère ne pouvant faire face à la violence de l’attaque et n’étant pas autorisé à riposter a dû se replier et a abandonné les policiers présents au sol. Cela ne se produit pas sur un théâtre d’opérations militaires au Mali ou au Sahel, mais dans le département de l’Essonne, à Grigny 2.
Grigny est une des innombrables enclaves étrangères se développant dans notre beau pays, les célèbres territoires français perdus par la République.
L’enclave étrangère de Grigny s’est soulevée dès le vendredi 10 avril. Des groupes de Maghrébins ont à leur habitude organisé un guet-apens en enflammant des conteneurs poubelles. Il ne leur reste plus qu’à attendre les pompiers, à les prendre pour cible par des jets de pierre et des « tirs de mortiers » et ainsi les obliger à réclamer le renfort des forces de l’ordre, ce qui est le but ultime. Une fois la police sur les lieux, le festival commence ; les tirs de mortiers d’artifice redoublent ainsi que les jets de pierres, la chute d’objets depuis les immeubles. Les policiers se retrouvent rapidement encerclés par une foule hostile qui veut du sang. Ils doivent user de gaz lacrymogènes et de tirs de LSB à plusieurs reprises pour lever l’encerclement et tenter de se replier. Le but est clairement de tuer des policiers.
Par chance, aucun policier n’a été tué cette fois. Ils ont dû, par contre, se replier et abandonner la zone aux émeutiers maghrébins. La police est contrainte par un code de procédure complexe et castrateur, une administration tatillonne et une justice hostile. Il n’est donc pas surprenant de les voir reculer. Le lendemain, de nouveau, la vie de policiers a été menacée lors des mêmes scènes de guérilla urbaine, mais une chose est nouvelle : la prise pour cible d’un hélicoptère de la police. L’hélicoptère, venu en soutien des policiers au sol volait à basse altitude et a été la cible de plusieurs tirs de mortier d’artifice. Il a été précisé par un pilote militaire qu’un tel projectile est de nature à entraîner des dommages suffisant pour abattre un hélicoptère. En droit pénal, cela semble caractériser une tentative de meurtre sur personne dépositaire de l’autorité publique…
Faut-il être surpris qu’aucune interpellation n’ait eu lieu ?
Faut-il être surpris que la police n’ait toujours pas la possibilité de riposter avec des armes létales ?
Faut-il être surpris qu’une police dédiée, militarisée et adaptée à la gestion des enclaves étrangères ne soit toujours pas à l’ordre du jour ?
Ces épisodes ne sont pas uniquement le fait d’une « minorité de vendeur de produits stupéfiants » comme l’affirment le gouvernement et ses nombreux relais médiatiques. Mais ils incarnent l’hostilité réelle d’une population étrangère islamique vivant dans la haine de la France et des Français.
D’autres guets-apens suivront dans l’indifférence générale ; des sapeurs-pompiers, des policiers finiront par en mourir et on expliquera sur les plateaux de la télévision officielle qu’après tout, quand on fait ce métier, cela fait partie des risques « normaux »…
Les guets-apens deviendront des émeutes, les émeutes des guerres intérieures et les guerres urbaines porteront les printemps arabes européens. La prochaine révolution que connaîtra la France ne sera pas française.
London Grammar, bien sûr vous connaissez, il y a tellement de bon morceaux dans ce groupe qu’il a été difficile d’en choisir un. A mon avis “Night call” s’impose en ces temps difficiles Allez on reste confiant, on regarde les étoiles et on écoute Night Call…..comme c’est beau !
On a le droit de ne pas aimer les Allemands, puisque durant des générations ils furent nos ennemis héréditaires. On a encore le droit de les appeler les « boches », les « casques à pointe », les « fridolins » ou les « teutons », comme le faisaient nos pères, nos grands-pères ou nos arrière-grands-pères, même si l’UE voudrait aujourd’hui faire de Paris et Berlin des amis inséparables.
Après que de Gaulle eut tendu la main à Adenauer, pour sceller l’amitié franco-allemande naissante, alors que l’Allemagne était encore détestée par toute la planète, un lien solide s’est créé, mettant fin à des décennies de tueries aussi absurdes que dévastatrices.
En 1980, la France était plus riche que l’Allemagne, se trouvant au sommet de sa forme à l’issue des Trente Glorieuses. Il n’y avait pas encore ce complexe d’infériorité que tous nos Présidents, surtout depuis Sarkozy, éprouvent devant notre riche et puissant voisin.
C’est cette paix entre la France et l’Allemagne qui a permis la construction de l’Europe, et non pas l’Europe qui a amené la paix, comme le prétendent à tort les européistes.
La lune de miel a duré quelques décennies. Mais la réunification et l’Union européenne ont fini par semer la discorde, même si les dirigeants tentent de faire bonne figure et de masquer les désaccords.
L’euro a enrichi l’Allemagne et a appauvri la France, de moins en moins compétitive et ne pouvant dévaluer comme au bon vieux temps.
Surendetté, notre pays a rejoint les pays du « Club Med », tandis que l’Allemagne se rapprochait des pays nordiques, intègres et rigoureux.
Car dans les faits, tout nous oppose. Culture, mentalité, état d’esprit et conception de l’UE. Une incompréhension totale entre la cigale et la fourmi.
La France ruinée n’a plus que son arme nucléaire et son siège permanent au Conseil de sécurité de l’Onu pour se consoler et se donner l’illusion d’être encore une grande puissance.
Évidemment, pour un Gaulois, il est logique de dénoncer cette insupportable arrogance de Berlin depuis la réunification et de désapprouver sa mainmise sur l’UE.
On a en effet le droit de ne pas supporter Angela Merkel, qui impose ses diktats à Bruxelles et fait avancer l’Europe à la schlague, sans jamais consulter ses partenaires.
Comme en 2015, quand elle décida, seule, d’ouvrir les frontières de l’Europe à toute la misère du Moyen-Orient et de l’Afrique. Une folie qui dépasse l’entendement et qui finira par détruire l’Europe.
Il est vrai que l’ivresse du pouvoir a souvent des effets dévastateurs. La chancelière, devenue la « reine d’Europe », s’est finalement crue à la tête du quatrième Reich, les Panzer-divisions en moins.
Bref, on peut ne pas supporter cette domination économique et politique au sein de l’UE, mais reconnaissons aux Allemands une efficacité redoutable quand il s’agit d’affronter une crise.
Et la façon dont l’Allemagne relève le défi du Coronavirus ne peut que susciter l’admiration. Quand on compare avec la France, on se sent petit.
Les chiffres sont implacables. (source Figaro)
Population : Allemagne 83 millions d’habitants. France 67 millions.
Part du PIB accordée à la santé : 11,2 % pour les deux pays. Donc un effort financier proportionnellement équivalent
Nombre de morts : Allemagne 2 700 et France 13 200
Nombre de médecins pour 1 000 habitants : Allemagne 4,3 et France 3,4
Nombre de lits de réanimation en début de crise : Allemagne 28 000 et France 5 000
Nombre de lits de réanimation actuellement : Allemagne 40 000 et France 14 000 en ligne de mire
Nombre de lits pour 1 000 habitants : Allemagne 8,2 et France 6
Nombre de tests par jour : Allemagne 70 000 et France 12 000
Personnel hospitalier affecté aux charges administratives : Allemagne 24,3 % et France 35,2 %
Salaires : Allemagne 20 % de plus qu’en France pour 40 heures par semaine.
On le voit, l’organisation allemande fait encore ses preuves comparée au foutoir français.
En Allemagne, pas de pénurie de masques, de blouses, de gants, de tests, de respirateurs.
Le tissu industriel allemand, encore intact, s’adapte comme en temps de guerre. Les respirateurs sont fabriqués par dizaines de milliers.
L’Allemagne n’a pas subi le désastre des 35 heures payées 39. Elle ne subit pas les RTT.
Elle n’a pas vu ses effectifs fondre avec le numerus clausus. La France en est à faire appel à des médecins étrangers avec des diplômes au rabais. On ne compte plus les erreurs médicales et les accidents graves survenus avec des professionnels de santé qui n’ont pas le niveau.
Moyennant quoi l’Allemagne, qui n’a pas connu un confinement aussi sévère que le nôtre, envisage déjà le déconfinement, ce qui lui permettra de sauver son économie.
C’est donc une évidence, quelle que soit l’opinion qu’on puisse avoir des Allemands, reconnaissons leur incontestable supériorité dans la gestion de crise.
Et pour conclure, remercions-les grandement pour ces très nombreux patients qu’ils ont recueillis chez eux et guéris, afin de soulager nos hôpitaux du Grand Est. Remercions aussi la Suisse et le Luxembourg qui ont soigné nos patients.
Nul ne peut prédire quelle sera l’Europe de demain. Verrons-nous un retour des frontières, un retour des nations jalouses de recouvrer leur souveraineté ? C’est à souhaiter.
Ce qui est certain, c’est que l’Europe impérialiste que nous avons connue a vécu.
Mais ce qui est certain, également, c’est que le fossé va encore se creuser entre l’Allemagne et la France.
Le confinement généralisé, faute de tests et de moyens hospitaliers pour traiter les patients positifs, est en train de détruire notre économie déjà très mal en point.
Il faut s’attendre à un appauvrissement généralisé du pays, dans des proportions gigantesques, aggravé par le fardeau démentiel de l’immigration.
La dette française, qui est déjà à 100 % du PIB, risque de grimper à 116 % en 2024, si on en croit Le Figaro. Et que dire de l’Italie, où on envisage d’atteindre 180 % du PIB ? Les États qui en arriveront à de tels taux seront asphyxiés et auront du mal à emprunter sur les marchés. Les pays du sud de l’Union européenne proposent bien qu’elle emprunte à leur place, en fait que les États du nord payent à leur place, mais ces derniers, qui ont mieux géré leurs finances, refusent et refuseront catégoriquement cette solution.
Dans ce contexte, une vieille proposition du FMI, datant de 2013, a été évoquée à l’antenne de BFM TV par M. Emmanuel Lechypre : confisquer 10 % des économies de tous les particuliers. À se demander si le pouvoir ne lancerait pas des ballons d’essai.
En se limitant aux dépôts bancaires et aux assurances-vie, la mesure rapporterait 700 milliards, soit 30 % du PIB, ce qui rendrait la dette soutenable. Si, en outre, on taxe l’immobilier (prétendument pour des raisons d’équité), on frôlerait une collecte totale de 1.000 milliards.
Cette mesure a déjà été appliquée en Europe. En Italie, en 1992, le gouvernement confronté à une dette de 120 % du PIB avait appliqué une taxe de 0,6 % à tous les dépôts bancaires. Cette mesure très impopulaire avait rapporté 15 milliards. L’Espagne, en 2013, imposa une taxe de 0,2 % sur les dépôts bancaires, payée par les établissements. Cette mesure fut applaudie (enfin un gouvernement qui s’attaque aux banques !) mais, en réalité, cette dépense a été répercutée sur les Espagnols par l’intermédiaire des frais de tenue de comptes, qui ont explosé. Enfin, toujours en 2013, le gouvernement chypriote, confronté à la faillite de nombreuses banques et incapable de les renflouer du fait de l’hypertrophie du secteur bancaire, imposa un remède de cheval : saisie de 47,5 % des dépôts au-dessus de 100.000 euros. Une taxe complémentaire de 6,5 % pour la part entre 0 et 100.000 euros fut abandonnée devant les réactions des Chypriotes. Cette mesure ne suscita que peu d’oppositions, car la grande majorité des possesseurs des comptes qui furent spoliés étaient russes et flirtaient avec la mafia.
Une taxe de 10 à 20 %, si elle est appliquée, devra l’être dans le secret le plus absolu pour éviter les fuites de capitaux et, surtout, ne pourra être mise en œuvre qu’une seule fois. Dans le même temps, l’obligation de l’équilibre budgétaire devrait être inscrite dans la Constitution et… respectée !
Il existe une alternative, déjà appliquée dans le passé : l’hyperinflation. Notre pays avait, en 1944, une dette qui dépassait les 200 % du PIB. Une inflation de 170 %, entre janvier 1944 et décembre 1946, ramena, en 1950, la dette à 40 % du PIB, en dépit de la guerre d’Indochine. Je crains qu’il ne faille administrer à notre pays l’un ou l’autre de ces remèdes de cheval. Lequel préférez-vous ?