Le Conseil d’État a ordonné à la mairie de Clichy (Hauts-de-Seine) de reloger en urgence des familles en situation irrégulière qui avaient été évacuées en 2020 d’un immeuble suite à un arrêté de péril imminent, selon sa décision que l’AFP a consultée lundi 3 janvier.
Le Conseil, saisi par le maire Rémi Muzeau (LR), devait réexaminer la décision du tribunal administratif de Cergy-Pontoise, qui avait déjà enjoint en août 2021 le maire de Clichy (Hauts-de-Seine) de reloger en urgence les familles en situation irrégulière qui avaient des enfants.
En octobre 2020, une cinquantaine d’habitants d’un immeuble évacué suite à un arrêté de péril imminent avaient réclamé à la mairie et à l’État une solution de relogement, le propriétaire étant défaillant. Parmi eux figuraient quelques familles en situation irrégulière représentant une quinzaine de personnes. Le maire de Clichy avait estimé auprès de l’AFP que le relogement des personnes en situation irrégulière relevait de la responsabilité de l’État.
Mais en août 2021, la juge administrative avait considéré qu’il existait «un doute sérieux quant à la légalité de la décision» du maire et l’avait contraint à reloger en urgence les familles avec enfants. Le maire s’était pourvu en cassation contre cette décision. Le 30 décembre dernier, le Conseil d’État a déclaré le pourvoi du maire non-admissible.
«Cela signifie que les arguments, qui ne sont pas sérieux, ne seront pas examinés plus avant», a expliqué à l’AFP Me Lucile Abassade, avocate des familles évacuées. «Le Conseil d’État a rappelé qu’en cas d’évacuation, lorsque le propriétaire est défaillant, c’est bien au maire de reloger des personnes, qu’elles aient ou non un titre de séjour».
Joël Pally était dans le véhicule qui a explosé jeudi en Arabie saoudite et qui était conduit par Philippe Boutron, le président de l’US Orléans football. Explosion dans laquelle ce dernier a été gravement blessé à une jambe. Récit et témoignage.
(…) Joël Pally, lui, est physiquement sorti indemne de l’explosion. Mais… Psychologiquement, c’est autre chose : “Tu as des envies de pleurer. Tu pleures… Il y a des images que tu ne peux pas raconter“. L’hypothèse d’un accident, évoquée par les autorités saoudiennes, il n’y croit pas un seul instant : ” Appelez cela comme vous voulez, mais c’est bien un acte malveillant. Un engin explosif qui a été posé là”, apparemment sous le siège du président de l’USO.
Le pilote de la catégorie auto, Philippe Boutron, du Dakar 2022, a été grièvement blessé au mollet par l’explosion d’un engin explosif qui se trouvait sur un véhicule d’assistance de son équipe, Sodicars, ce jeudi à Djeddah (Arabie Saoudite). Il pourrait s’agir d’un attentat.××
Philippe Boutron, 61 ans, pilote amateur de l’équipe française Sodicars et président du club de football de l’US Orléans (National) depuis 2011, pourrait avoir été la cible d’un attentat. Un engin explosif qui se trouvait sous un véhicule d’assistance de son équipe a détoné, à proximité d’une station essence. Au moment de l’explosion, la voiture se rendait aux vérifications techniques d’avant-course.
Jeudi soir, ASO, l’organisateur du Dakar a évoqué un « véhicule brutalement arrêté par une explosion soudaine ». Les autorités ont de leur côté parlé de plusieurs hypothèses, donc celle d’un « acte malveillant ».
« Dans ce contexte, les autorités saoudiennes se sont mobilisées et mènent une investigation très poussée. Dans l’attente d’une réponse, on ne peut pas exclure un acte de malveillance, donc on a décidé avec les autorités d’augmenter très fortement les mesures de sécurité sur le rallye », a ajouté David Castera. Des images de vidéosurveillance montrent que trois individus se sont approchés du véhicule, laissant supposer l’installation d’une bombe artisanale, souligne L’Est Républicain.
Commentaire R :Derrière tout ce bruit médiatique et ce semblant de rigolade, M. Bellatar devrait prendre au sérieux le débat politique qui s’ouvre à 100 jours des élections présidentielles. Les Français d’origine musulman sont des français à part entière à partir du moment où ils sont en accord avec les règles républicaines et démocratiques de notre pays. Il ne sert donc à rien de brailler dans un micro… Il vaudrait mieux rappeler ce principe et ouvrir un vrai débat apaiser sur les vrais problèmes que rencontrent les musulmans dans notre pays. Oui les Français musulman ont droit à la parole autour d’un vrai débat démocratique... C’est même comme cela que commence l’assimilation…n’en déplaise à M. Bellatar.
Les débats de l’élection présidentielle en 2022 (4)
Par Paul Tormenen, juriste et spécialiste des questions migratoires ♦ Après avoir abordé la règle juridique du non refoulement, les frontières poreuses de l’espace Schengen et le fiasco des expulsions des étrangers en situation irrégulière, ce quatrième article est consacré aux moyens à mettre en œuvre pour réduire drastiquement le nombre de demandes d’asile en France. Il y a urgence : après une courte accalmie en 2020, les demandeurs d’asile sont de plus en plus nombreux à affluer dans notre pays. Facteur aggravant : en dépit d’un important taux de refus aux demandes d’asile, les déboutés se maintiennent dans leur très grande majorité sur le territoire national. L’enjeu est donc considérable d’arriver à mettre un terme à l’appel d’air que suscite le dispositif de l’asile en sa forme actuelle, qui s’apparente beaucoup trop souvent à une forme d’immigration clandestine. Comme nous le montrent les expériences d’autres pays européens, les moyens pour y parvenir existent. Reste à porter au pouvoir en avril 2022 le candidat qui saura s’en emparer et les mettre en œuvre.
I. Les constats
Le nombre de demandes d’asile explose en France
Connaitre le nombre précis de demandes d’asile déposées chaque année auprès des autorités françaises tient de la gageure. En fonction du périmètre retenu, différents modes de comptage co-existent pour établir les statistiques annuelles. En janvier 2020, Eurostat accusait l’Etat français de ne pas intégrer dans ses statistiques les demandeurs d’asile sous procédure dite de Dublin, ce qui contribue à en minorer le nombre (1). Néanmoins, à périmètre constant, des grandes tendances apparaissent :
Le nombre de demandes d’asile explose en France : alors que l’OFPRA enregistrait 20 000 demandes d’asile en 1996, elles atteignaient 151 283 en 2019, et même 177 822 en y intégrant les demandes formulées en dehors du Guichet Unique des Demandeurs d’Asile (2). Le nombre des demandes d’asile déposées en France a augmenté de façon exponentielle dans la période 2006-2018.
Après une baisse en 2020 en raison de la crise sanitaire, le nombre des demandes d’asile déposées en France repart très fortement à la hausse depuis le début de l’année 2021. A fin octobre 2021, la France avait reçu plus de 80 000 premières demandes, ce qui place notre pays en 2e position en la matière en Europe, juste derrière l’Allemagne (3). Et les flux vont croissants : le nombre mensuel de premières demandes a doublé entre janvier (6 405) et octobre 2021 (12 830).
La dimension culturelle de l’immigration via l’asile ne doit également pas être passée sous silence : à l’heure où l’échec de l’assimilation de nombreux extra-Européens fait l’objet d’un constat de plus en plus largement partagé, le fait que les demandeurs d’asile viennent principalement du monde musulman doit être pris en compte dans les choix politiques à venir.
La grande majorité des demandes d’asile est injustifiée
Les demandes d’asile déposées en France par les extra-Européens sont-elles justifiées ? Non, dans la très grande majorité des cas, si l’on s’en tient à la proportion des demandes rejetées – plus de 7 sur 10 – en première instance (4). Le fait que la France soit le premier pays d’Europe pour l’accueil des déboutés de l’asile dans un autre pays européen n’y est sans aucun doute pas étranger (5).
Les déboutés de l’asile et de la protection subsidiaire retournent-ils dans leurs pays une fois la décision de refus connue ? S’il n’y a pas de statistiques spécifiques à ce sujet, les déboutés de l’asile font partie de l’important contingent des étrangers en situation irrégulière présents en France sous le coup d’une Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF). Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de l’intérieur, le taux d’exécution des OQTF ne cesse au fil des années de baisser et atteignait péniblement 13% en 2020 (6). Ce laxisme extrême, qui permet à des étrangers en situation irrégulière de se maintenir sur le territoire national après y avoir pris pied en faisant une demande d’asile, est connu bien au-delà des frontières nationales. Il constitue un important facteur d’attraction de notre pays.
Des moyens croissants pour le traitement des demandes d’asile
Pour faire face à l’afflux des demandeurs d’asile, des moyens considérables ont été déployés depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron :
Après plusieurs années de dépenses budgétaires sans précédents en la matière, le projet de loi de finances 2022 prévoit une nouvelle hausse des crédits pour la mission « exercice du droit d’asile ». Les autorisations d’engagement atteindront 1,39 milliard d’euros en 2022, soit une hausse de 18% par rapport à 2021 et les crédits de paiement 1,31 milliard d’euros, soit une hausse de 2,74% (7).
Pour loger les demandeurs d’asile et les réfugiés sans cesse plus nombreux, le gouvernement a en quelques années doublé les capacités du parc d’hébergement dédié : le nombre de places dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile est ainsi passé de 25 000 en 2015 à 46 000 en 2021. Le nombre de places dans le dispositif d’hébergement d’urgence des demandeurs d’asile est quant à lui passé de 25 000 en 2015 à 51 000 en 2021 (8).
Le budget pour l’accueil et l’hébergement des demandeurs d’asile a en conséquence très fortement augmenté : les crédits de paiement ont quasiment doublé depuis 2015. Ils sont passés de 361 millions d’euros en 2015 à 729 millions en 2021 (9). Parallèlement, l’OFPRA a engagé un important programme de recrutement de personnel afin de réduire le délai d’instruction des demandes d’asile et de faire face à l’augmentation des flux.
La politique maximaliste d’Emmanuel Macron
La réforme phare en matière d’asile depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, la loi Asile et immigration adoptée en 2018, n’a non seulement réglé aucun problème. L’un de ses objectifs majeurs, raccourcir les délais de traitement des demandes d’asile, afin notamment de reconduire plus efficacement les déboutés dans leurs pays, a, comme nous l’avons vu précédemment, lamentablement échoué. L’élargissement des critères de regroupement familial aux frères et sœurs des réfugiés mineurs et l’extension de la protection subsidiaire au titre de l’orientation sexuelle et des risques de mutilations sexuelles ont par contre bel et bien contribué à intensifier les flux migratoires (10). La restriction du nombre de demandes d’asile n’a d’ailleurs jamais été l’objectif du gouvernement, qui les subit comme un phénomène naturel, « exogène ».
Le gouvernement français et le président Macron refusent de reconnaitre que cette tendance folle n’est pas soutenable. De nombreux pays européens en ont pris conscience et ont engagé depuis quelques années avec succès une profonde réforme de leur système d’asile. Ils ont réussi à faire baisser drastiquement le nombre de demandes d’asile, dont la grande majorité visait à légaliser une situation irrégulière. Nos dirigeants actuels et futurs seraient bien inspirés de reprendre toutes affaires cessantes à leur compte ces expériences réussies, sauf à plonger le pays dans une situation de plus en plus chaotique.
II. Le plan d’action pour réduire drastiquement le nombre de demandes d’asile en France
Comment se satisfaire en effet de la hausse continue du nombre des clandestins qui affluent en France et du budget dédié à l’asile et à l’immigration, alors que notre pays s’enlise dans le marasme économique et que la pauvreté s’y développe ? Les différentes mesures pour réduire drastiquement le nombre de demandes d’asile présentées ci-après tendent vers un objectif : réduire l’attractivité de la France pour les migrants économiques qui souhaitent y déposer une demande d’asile.
Délocaliser le traitement des demandes d’asile
Constat : Les demandes d’asile déposées en France sont dans une très grande proportion refusées, mais les déboutés restent ultra-majoritairement sur le territoire national.
Proposition : Créer des guichets d’asile à l’étranger, dans les consulats et les ambassades, afin de ne plus avoir à organiser l’éloignement des déboutés, qui est un véritable parcours du combattant. Les demandes d’asile ne doivent plus être qu’à la marge effectuées en France. A terme, les autorités françaises peuvent délocaliser totalement l’asile (instruction des demandes et hébergement) dans un pays tiers, comme le Danemark et le Royaume-Uni ont annoncé l’envisager (11), et comme l’Australie le pratique (12).
Saisir les biens et liquidités des demandeurs d’asile au-delà d’un certain montant
Constat : Le budget dédié à l’asile en France augmente depuis plusieurs années dans des proportions considérables. Instruction des demandes, paiement de l’allocation pour demandeur d’asile, hébergement, etc. : toutes ces dépenses ont un coût, qui peut être supporté en partie par les demandeurs d’asile en ayant les moyens. Les autorités du Danemark, de la Suisse et de l’Allemagne ont mis en place depuis quelques années une saisie des sommes détenues par les demandeurs d’asile au-delà d’un certain montant (13).
Proposition : Saisir les biens et liquidités des demandeurs d’asile arrivant en France au-delà d’un certain montant nécessaire aux besoins immédiat. Si la personne concernée quitte rapidement le pays, les sommes lui sont restituées. Dans le cas contraire, elles peuvent servir à couvrir les différents frais engagés par le pays d’accueil.
Constat : Toute demande d’asile devant être instruite, certains étrangers font cette démarche pour prendre pied en France et bénéficier des nombreuses prestations accessibles aux demandeurs : allocation, hébergement, soins médicaux, etc. Afin de l’éviter et d’être noyés sous les demandes, plusieurs pays membres de l’Union européenne ont établi une liste, souvent différente, de pays dits « sûrs ».
Celle-ci permet non seulement une instruction accélérée de la demande d’asile des ressortissants des pays figurant sur ladite liste. Elle prive également aux migrants concernés l’accès à certaines prestations (ADA après rejet de la demande, hébergement en CADA, etc.) (14). Parmi les Etats membres de l’Union européenne ayant établi une liste des pays « sûrs », la France est l’un de ceux y ayant inscrit le plus faible nombre (15).
Proposition : Aligner la liste des pays « sûrs » établie par l’OFPRA sur celle des Pays-Bas, qui y a inscrit le plus grand nombre de pays (le double de la France).
Baisser le montant de l’Allocation pour Demandeur d’Asile
Constat : Le média allemand Deutsche Welle a réalisé en 2018 une comparaison du montant des allocations servies aux demandeurs d’asile dans les différents pays européens (16). Celle-ci fait ressortir une nouvelle fois que la France se singularise par sa générosité vis-à-vis des allogènes : le cumul prestation en espèces (avec une Allocation pour Demandeur d’Asile récemment revalorisée) et prestations en nature est supérieur en France à celui en vigueur dans de nombreux pays européens.
Proposition : Baisser le niveau des prestations en espèce afin de ne plus créer d’incitations matérielles à venir en France.
Réserver les hébergements dédiés aux demandeurs d’asile et aux réfugiés
Constat : En dépit de la multiplication par deux du parc d’hébergement des demandeurs d’asile et des réfugiés depuis 2015, rien n’y fait. Ces structures sont saturées quasiment en permanence. Si l’afflux de migrants en est l’une des raisons, le maintien dans celles-ci de déboutés du droit d’asile en est une autre. Le « taux de présence indue » en Hébergement d’Urgence des Demandeurs d’Asile était ainsi évalué à près de 20% dans le département du Finistère en 2017 (17).
Proposition : Réserver les hébergements dédiés aux demandeurs d’asile et aux réfugiés, en faisant exécuter les Obligations de Quitter le Territoire Français notifiées aux déboutés.
Réduire la durée d’octroi de l’asile et de la protection subsidiaire
Constat : Les bénéficiaires de l’asile et de la protection subsidiaire se voient accorder en France un titre de séjour, d’une durée de 10 ans pour les premiers, et de 4 ans pour les seconds. Compte tenu de l’évolution possible de la situation des pays d’origine des migrants et afin de limiter l’appel d’air à l’immigration, de nombreux pays européens ont instauré des durées de titres de séjour accordés aux réfugiés beaucoup plus courtes que celles fixées en France (18).
Proposition : Accorder des titres de séjour aux bénéficiaires de l’asile ou de la protection subsidiaire pour une durée alignée sur la moyenne basse des pays européens. Réexaminer la situation du pays d’origine des bénéficiaires de la protection internationale lors du renouvellement du titre de séjour.
Établir un plafond annuel pour l’accueil des réfugiés
Constat : La crise des migrants en 2015 a montré la faillite du système européen de l’asile, qui prévoit un droit de tirage illimité, quelles que soient les capacités d’accueil et les possibilités d’intégration des demandeurs d’asile. L’un après l’autre, des pays membres de l’Union européenne ont plafonné le nombre de demandeurs d’asile accueillis, l’Autriche, l’Allemagne, etc. (19)
Proposition : Fixer chaque année un plafond de demandes d’asile pouvant être instruites, en tenant compte des capacités d’accueil et d’intégration dans la société française. Un vote au parlement permettrait de rendre public le débat démocratique à ce sujet.
Limiter le droit au regroupement familial
Constat : Chaque demande d’asile acceptée peut entrainer avec le droit au regroupement familial l’arrivée de plusieurs autres personnes en France. Le droit d’asile a un effet multiplicateur évident en matière d’immigration. Un récent rapport du Conseil de l’Europe souligne que : « la plupart des États en Europe ont considérablement restreint les droits au regroupement familial ces dernières années » pour les réfugiés. Les restrictions portent généralement sur la durée au terme de laquelle la réunification de la famille est possible et les critères de revenu, d’intégration et d’hébergement (20). Le gouvernement français a pris le chemin inverse en étendant les critères du droit au regroupement familial pour les réfugiés.
Proposition : Restreindre le regroupement familial des bénéficiaires de la protection internationale en durcissant ses différentes conditions : délai, intégration, revenu et capacités d’hébergement.
Arrêter de participer aux opérations de relocalisation des migrants
Constat : Le Président Macron veille à ce que la France prenne plus que sa part aux différentes opérations de relocalisation de migrants, qu’elles soient organisées par le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU ou par la Commission européenne (21). Chaque année, plusieurs milliers d’extra-Européens en bénéficient et sont installés en France. Ces opérations qui sont réalisées en toute discrétion s’ajoutent aux autres filières d’immigration existantes.
Proposition : Arrêter de participer aux opérations de relocalisation des migrants. Limiter le nombre de bénéficiaires de l’asile et de la protection subsidiaire aux capacités d’accueil et aux moyens de la France. Celles-ci ne permettent plus de continuer les transferts massifs non plus de personnes, mais de peuples.
Les freins juridiques à la baisse drastique du nombre de demandes d’asile
Certains mesures présentées précédemment peuvent être appliquées sans modifier en profondeur le cadre juridique existant, même si l’on peut s’attendre à de farouches résistances du lobby pro-immigration lors de leur mise œuvre. Il s’agit parfois tout simplement d’appliquer la loi, une pratique qui semble tombée en désuétude à certains égards en France.
D’autres mesures nécessitent de remettre plus profondément en cause l’ordonnancement et le corpus juridiques auxquels la France est soumise : les différentes lois nationales sur l’asile, la Constitution de 1946 qui prévoit « une admission provisoire au séjour jusqu’à ce qu’il a été statué sur (le) cas (des demandeurs d’asile) », la Convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés, la Convention européenne des droits de l’homme, certaines directives européennes. La sortie de l’Union européenne peut également être envisagée en l’absence de perspective de changement des règles communautaires en matière d’asile et de droit des étrangers (21). Si les pays européens les plus restrictifs en matière d’asile ne sont pas allés aussi loin, c’est bien parce que des marges de manœuvre existent pour transformer l’écosystème excessivement favorable à l’immigration en général et à l’asile en particulier. Il appartiendra au futur président de déterminer là où il souhaite placer le curseur.
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La politique actuelle du gouvernement en matière d’asile, qui consiste à accroitre sans cesse les capacités d’accueil et de traitement des demandes, ne fait qu’intensifier les flux entrants. De très nombreux pays européens ont pris une autre direction. La liste des mesures présentées pouvant être prises pour réduire le nombre de demandes d’asile en France n’est bien sûr pas exhaustive. Nous aurions pu notamment parler de ces structures subventionnées par des fonds publics qui s’opposent ouvertement à toute restriction de l’asile et encouragent les recours juridiques de toutes natures. Plus globalement, la comparaison des dispositifs d’asile entre pays européens permet d’expliquer l’augmentation continuelle du nombre de demandes d’asile déposées en France, à l’exception d’un court répit en 2020. C’est cette dynamique qu’il faut enrayer. Les oppositions à celui ou celle qui voudra le faire risquent d’être farouches. Mais tôt ou tard, submergés par le nombre, cela risque de ne plus être une option pour nos dirigeants mais une obligation.
Paul Tormenen 08/11/2021
(1) « Demandes d’asile : Eurostat épingle la France pour avoir tronqué les statistiques ». Libération. 20 janvier 2020 (2) Chiffres clés de l’immigration. Demandes d’asile en 2019. Ministère de l’intérieur (3) Asylum applicants. Année 2021. Eurostat (4) Distribution of first instance decisions on asylum applications (from non-EU citizens) by outcome, 2020. Eurostat (5) Rapport d’information sur le nouveau pacte sur l’asile et l’information. Messieurs A. Reichardt et J.Y. Leconte. Sénat. 29 septembre 2021 (6) Rapport général n° 138 (2020-2021) de M. Sébastien Meurant, fait au nom de la commission des finances, déposé le 19 novembre 2020 (7) Document faisant état de l’avancement des travaux Projet de loi de finances pour 2022 (n° 4482) Mission « Immigration, asile et intégration » Mme Élodie Jacquier-Laforge. Assemblée nationale. 11 octobre 2021 (8) cf. (6) (9) Rapport sur le projet de loi de finances 2021 (n° 3360), L. Saint Martin. Assemblée nationale. 8 octobre 2020 (10) « France : la loi Asile et Immigration adoptée, qu’est ce qui va changer ? ». Infomigrants. 3 août 2018 (11) « Le Danemark veut envoyer ses demandeurs d’asile en Afrique ». France 24. 3 juin 2021. « Le projet secret de Boris Johnson pour éloigner les demandeurs d’asile du Royaume-Uni ». France Culture. 10 octobre 2020 (12) « L’Australie « délocalise » ses demandeurs d’asile ». Courrier international. 23 janvier 2004 (13) « Danemark, Suisse, Allemagne : la confiscation des biens des migrants s’étend en Europe ». Le Monde. 26 janvier 2016 (14) « La liste des pays d’origine sûrs, un moyen pour réguler le flux migratoire ». Espoirs d’asile. 2021 (15) « Safe Countries of Origin ». Commission européenne. Mars 2018 (16) « Allocations pour les demandeurs d’asile dans l’UE : comparaison entre les Etats-membres ». Infomigrants. 27 juin 2018 (17) Schéma régional de l’accueil des demandeurs d’asile et des réfugiés. Région Bretagne. 2018-2020 (18) « Réduire les droits, réduire la durée de séjour, réduire le nombre de personnes, le triptyque des mesures pour limiter « l’afflux » des personnes migrantes en passe de généralisation ». AEDH.EU. 25 juillet 2018 (19) « L’Autriche impose un plafond de réfugiés ». Le Devoir. 21 janvier 2016. « Réfugiés : Angela Merkel fixe un plafond d’accueil pour l’Allemagne ». France Info. 9 octobre 2017 (20) « Réaliser le droit au regroupement familial des réfugiés en Europe ». Conseil de l’Europe. Juin 2017 (21) « Les défis de l’immigration zéro ». Vincent Tchen. Les Cahiers français. Mars-avril 2015
Paul TormenenJuriste de profession, Paul Tormenen apporte sa contribution à des sites de réinformation depuis plusieurs années. Ses domaines de prédilection sont l’immigration et le traitement médiatique de l’information.
Philippe Olivier est député français au Parlement européen et conseiller spécial de Marine Le Pen, candidate RN à la présidence de la République.
En politique, rien n’est plus important que les symboles. Voir le tombeau sacré du Soldat inconnu dominé par la bannière de l’Union européenne, en ce début d’année 2022, était un sacrilège. Un sacrilège juridique, politique et historique. La Constitution française, dont le président de la République est normalement le garant, consacre, en effet, dans son article 2, le drapeau tricolore bleu, blanc, rouge comme seul emblème national.
Certes, si une circulaire du 4 mai 1963 tolère, lors des pavoisements, la bannière bleue étoilée, cet emblème récent n’a droit de cité qu’« accolé au drapeau national », comme le précisent une réponse ministérielle à une question écrite le 1er mars 2011 ou le considérant de la résolution législative du 27 novembre 2017 : « Rappelant que le pavoisement pour les cérémonies officielles et pour les édifices publics du drapeau européen est possible, dès lors qu’il se fait en association avec le drapeau français et à condition que le drapeau européen soit placé à droite du drapeau français. » (Résolution parlementaire visant à promouvoir les symboles de l’Union européenne – 27 novembre 2017).
La transgression volontaire de la règle républicaine pour satisfaire une opération de communication électorale était en elle-même, de la part d’un Président, une faute inconcevable.
De la transgression à la profanation Nul doute qu’Emmanuel Macron, qui ne se fixe aucune limite, pas même celle de la décence, avait l’idée d’installer son concept de « souveraineté européenne » par une disparition pure et simple de notre emblème national. Cette initiative était loin d’être anodine mais constituait une décision d’autorité d’une portée symbolique considérable. D’un point de vue politique, cette tentative de substitution s’interprète comme un acte de déconstruction assumé. Venant d’un pouvoir qui s’amuse de ses puériles provocations, elle s’analyse enfin comme une inutile volonté de défier voire de blesser les enfants de France que les marques de piété patriotique étreignent. Ce remplacement n’intervenait pas dans un endroit neutre, à l’entrée d’une station-service d’autoroute ou aux abords d’un rond-point de zone industrielle, mais sous la voûte de gloire où repose pieusement le Soldat inconnu, en ce lieu symbole du sacrifice national, ce temple au cœur de Paris au sein duquel bat le cœur de la patrie, cet endroit sacré que rien, et surtout pas des postures électoralistes ou des velléités perverses, même présidentielles, n’autorise à profaner.
« Morts pour la France », pas pour l’Europe de Bruxelles Exhiber en ce lieu le drapeau de l’Union européenne est enfin un tragique contresens politique, voire une provocation historique. Les soldats français ne sont pas morts pour l’Union européenne mais pour la France, pas pour une construction technocratique mais par amour irrévocable envers la réalité charnelle qu’est la patrie, envers un peuple, notre peuple, le peuple français.
Les nations contre les empires Moins que tout autre ce drapeau européen n’avait sa place à cet endroit. L’Union européenne, cette construction idéologique et technocratique, procède d’une vision impériale et même impérialiste, une vision de soumission par des empires que la France a combattus de 1870 à 1945. Ce combat, le Soldat inconnu, couché en ces lieux comme ses camarades inscrits sur le marbre des monuments, l’a payé du sacrifice suprême. Cette fois-ci, l’empire n‘est plus militariste mais marchand ; il n’a pas d’armement mais des règlements, pas d’uniformes mais des normes. Il n’en est pas moins expansionniste et hégémonique. Il porte en lui la même volonté de domination continentale appuyée sur une farouche volonté d’obtenir, par la soumission des volontés nationales, l’asservissement de nos peuples. Dans une confession récente, M. Macron clamait avoir « appris à aimer les Français ». Force est de constater qu’il est impossible de comprendre ce qui ne s’apprend pas mais se ressent, ce qui se vit et donc n’a pas besoin d’être dit. Ce nouveau sacrilège présidentiel de la Saint-Sylvestre scellera la première initiative de la présidence Macron de l’Union européenne et sa première défaite. Voyons-y un heureux présage pour l’année qui vient.
Les implications du télétravail sont d’une actualité brûlante alors que le gouvernement prétend, depuis ce 27 décembre, l’imposer à compter du 3 janvier 2022 aux entreprises « quand c’est possible », « trois jours voire quatre par semaine ». Ceci, dans la précipitation, par improvisation plutôt que par empirisme.
Peu importe la durée initiale annoncée de trois semaines car l’équipe au pouvoir nous a habitués, depuis bientôt deux ans de pandémie, à l’incohérence et à la manipulation. Avec des promesses non tenues et des mesures inefficaces et liberticides, dans le climat délétère de culpabilisation et de dénonciation des récalcitrants, avec enfin une incitation forte au télétravail.
À ce sujet, un ouvrage scientifique et indépendant vient de paraître opportunément chez First Editions, Télétravail. La révolution du home office. Les clés de la confiance. Écrit par Pascal Leroy et Dominique Szepielak, il porte sur son bandeau la mention salutaire « Passons de l’urgence à l’organisation ». Conçu comme une boîte à outils conceptuelle et opérationnelle, solidement documenté et référencé, l’ouvrage pose bien la complexité du sujet et conseille des pistes utiles de réflexion et d’action.
Les auteurs nous rappellent que le télétravail, technologie aidant, a pris une place croissante dans nos modes de vie personnelle et professionnelle bien avant cette pandémie. Qu’a fait le gouvernement pour l’évaluer, l’organiser et l’encadrer alors qu’il dépense tant d’argent public dans la communication et les sondages à usage électoral ? Car, pour que cette nouvelle manière de travailler fonctionne dans l’intérêt de toutes les parties prenantes, pour qu’il soit source d’épanouissement plutôt que de souffrance, une réflexion globale incluant des aspects qualitatifs s’impose.
C’est pourquoi ces deux praticiens chevronnés de terrain, Pascal Leroy (spécialiste de l’aménagement des espaces de travail) et Dominique Szepielak (psychothérapeute spécialiste de la clinique du traumatisme et de la gestion de crise) ont adopté une approche pluridisciplinaire : sociale, historique, matérielle, technologique, écologique, ergonomique, esthétique, etc. Rappelant que dès les débuts de la révolution industrielle, au XIXe siècle, « les notions de dignité, de confort et de santé furent les premiers combats des syndicats », les auteurs constatent que seule cette pandémie semble avoir été capable de stopper la course effrénée à la performance, dommageable à l’homme et à l’environnement. Au nom de quel impératif absolu et à quel coût devrait-on maintenant en négliger les leçons ?
Une fois de plus, l’État Macron profite d’une situation sanitaire dramatisée, présentée comme une guerre sans limites, avec le soutien d’une Assemblée nationale qui se comporte depuis deux ans comme une chambre d’enregistrement des décisions gouvernementales. Une fois de plus, la population est placée d’autorité, sans concertation ni consentement, en situation d’expérimentation in vivo, médicale et sociétale. Or, les auteurs cités estiment qu’une redéfinition du rapport global de l’individu à l’entreprise est incontournable. Celle-ci est évacuée dans l’urgence invoquée par le gouvernement, qui « ne prend absolument pas en compte la réalité du home worker et de la singularité du travail à domicile ».
Reste à savoir si cette nouvelle manière de travailler sera aussi efficace quand elle est imposée par un État omniprésent et envahissant que si elle était spontanément et librement consentie dans un cadre professionnel et privé dans lequel l’État, sans légitimité, n’apporte aucune valeur ajoutée. Ainsi, de fortes réticences et résistances sont à prévoir de la part des salariés travaillant à domicile ou pratiquant divers modes nomades de travail.
Le Salamanca, premier navire propulsé au GNL de la compagnie maritime bretonne Brittany Ferries, effectuera ses premiers rotations entre Portsmouth et Bilbao au mois de mars 2022. Il pourra accueillir plus de 1 000 passagers à son bord.
Brittany Ferries a pris livraison de son premier navire au GNL
Si la Brittany Ferries aurait dû réceptionner son premier navire propulsé au GNL (gaz naturel liquéfié) en 2019, la commande du Honfleurpassée en 2017, qui devait assurer la liaison entre Ouistreham et Portsmouth, fut finalement annulée au printemps 2020, lorsque la compagnie bretonne décida de mettre fin au contrat signé avec le chantier allemand FSG (en redressement judiciaire), après plus d’une année de retard dans la livraison de l’unité. Le Honfleur représentait un investissement de 180 millions d’euros.
Depuis, l’armateur de Roscoff a commandé un autre navire au GNL. Le Salamanca a été officiellement livré à la Brittany Ferries le 30 novembre dernier, au siège de Stena RoRo en Suède.
Construit dans un chantier naval de Weihai, en Chine, le navire a appareillé le 10 décembre dernier et doit touchait Bilbao, en Espagne, le 12 janvier prochain selon les prévisions. Le Salamanca devait atteindre le port de Suez le 1er janvier 2022 pour un franchissement du canal prévu le 2 janvier. Avant de faire cap sur l’Espagne.
À titre de comparaison, cette navigation d’une trentaine de jours depuis la Chine jusqu’au Pays basque, d’une distance de 10 322 miles nautiques (19 116 kilomètres), représente 20 fois la distance entre Portsmouth et Bilbao, la ligne sur laquelle le navire sera mis en service le 27 mars 2022.
Le Salamanca pourra accueillir plus de 1 000 passagers
Entre les ports de Weihai et Bilbao, la nouvelle unité de Brittany Ferries avait plusieurs escales programmées sur sa route : Singapour, Colombo (Sri Lanka), Suez (Egypte), La Valette (Malte) et enfin Carthagène (Espagne).
Long de 215 mètres avec une vitesse de croisière de 23 nœuds, le Salamanca peut accueillir 1 015 passagers et est équipé de 341 cabines. Dans les généreux espaces publics répartis sur deux ponts, restaurant, bar à tapas, boutique, bar et salons accueillent les voyageurs. Embarquée à Singapour, une partie des membres d’équipage Brittany Ferries a donc effectué le convoyage du navire jusqu’en Europe afin de se familiariser à son fonctionnement.
Quant à la propulsion au GNL, celle-ci permet une combustion plus efficace que les combustibles traditionnels, sans soufre et quasiment sans particules, ainsi qu’une réduction de 85 % des émissions d’oxydes d’azote et de 20 % des émissions de CO2. L’entrée dans la flotte d’un navire propulsé au GNL implique une formation spécifique des membres d’équipage. Cette dernière leur a déjà été dispensée sur simulateur au centre de formation Brittany Ferries Atalante de Saint-Malo.
Par ailleurs, selon Christophe Mathieu, Président du Directoire de Brittany Ferries, l’armement breton sera doté de trois autres nouveaux navires également de type e-flexer alimentés au GNL à l’horizon 2025. Des investissements qui contrastent après des années 2020 et 2021 très délicates au plan financier pour la compagnie maritime, principalement en raison du Brexit de la crise sanitaire.
Première interview d’une année qui s’annonce chargée, politiquement, sanitairement, socialement. Nous avons donc demandé à Jean-Yves Le Gallou comment il voyait ou anticipait les évènements à venir, et notamment les élections 2022.
Breizh-info.com : L’année 2022 s’annonce particulièrement tendue, entre tyrannie sanitaire et échéances électorales majeures. Que pensez-vous que nous réservent les prochains mois ?
« L’histoire est le lieu de l’imprévu » aimait à répéter Dominique Venner. Difficile de vos répondre donc… . Peut-être que si le variant Omicron se confirme bénin la banalisation du COVID sera la bonne surprise ?
Breizh-info.com : Et pour la présidentielle, quelles seront les finalistes ?
Zemmour /Macron ? Macron /Le Pen ? Ou bien Pécresse face à Zemmour ou Le Pen ? Ou alors un duel intra système entre Pécresse et Macron, le rêve des éditorialistes du « cercle de raison », de déraison plutôt quand on observe le résultat des Quarante Piteuses… Voire, le cauchemar de Davos et du Bilderberg, un duel Le Pen /Zemmour. Très disruptif mais pas impossible. Reste que les gnomes du Conseil constitutionnel (Fabius, Juppé) pourraient dans ce cas décider d’annuler l’élection… .
Breizh-info.com : Faut-il croire les sondages ?
A quatre mois d’une élection ils n’ont aucun caractère prédictif. D’autant que les sondeurs n’ont aucun moyen objectif – faute de référence antérieure – d’apprécier voire de corriger les résultats de Zemmour. Les campagnes de diabolisation qu’il subit peuvent contribuer à minorer ses scores. Ce qui est sûr c’est que Zemmour fait la course en tête par la puissance de ses meetings, son omniprésence dans les réseaux sociaux et son audience lorsqu’il est invité sur les chaines de télévision. Lui ne cause pas, lui ne minaude pas, il imprime.
Breizh-info.com : Comment jugez-vous la campagne de Marine Le Pen ?
Ses partisans devraient remercier Zemmour, matin, midi et soir. Il a réveillé leur championne. Il l’a conduit à revenir sur les fondamentaux du Front National et à se bouger.
Breizh-info.com : Il a beaucoup été question du retour de la violence en politique. Vous qui avez vécu notamment l’ascension du FN, mais également l’après Mai 68, êtes-vous d’accord avec cette analyse ?
La violence est inséparable de la politique, n’en déplaise aux bisounours. Encore faut-il faut distinguer les différentes formes de violence.
Il y a une violence de haute intensité islamiste : les assassinats de masse (Bataclan) ou ciblés (Samuel Paty) qui terrorisent les acteurs politiques, médiatiques économiques et administratifs.
Il y a la violence de moyenne intensité des racailles dans les banlieues qui débouche sur le « white flight » et la prise de contrôle des territoires perdus de la France.
Il y a la violence de basse intensité des milices d’extrême gauche qui imposent leurs lois dans la rue et les universités. D’autant plus que leurs adversaires – les groupes gaullistes (SAC, UNI) ou plus radicaux (Ordre nouveau, GUD) ont fait l’objet de répressions aussi sélectives que ciblées. D’où l’impression juste que l’extrême gauche tient la rue : à cause des gouvernements qui l’ont protégée tout en réprimant sélectivement ceux qui pouvaient la combattre. Les prétendus « Antifas » sont les idiots utiles de Davos et du Bilderberg.
Breizh-info.com : Zemmour en est-il aujourd’hui la victime ?
Oui, un peu comme Le Pen dans les années 1980 et le Front National dans les années 1990.
L’extrême gauche attaque. Ses adversaires se défendent. Et ce sont eux qui sont accusés de violences. C’est la tenaille antifas/médias.
Breizh-info.com : Quelle réponse ?
Je vous renvoie au Manuel de lutte contre la diabolisation : ne pas plier, ne pas s’excuser, résister, continuer à transgresser, renverser l’accusation, accuser les diabolisateurs.
Breizh-info.com : Sur la question de la tyrannie sanitaire, il semblerait qu’une large partie des masses, ou bien adhèrent, ou bien acceptent de suivre les injonctions gouvernementales qui se succèdent à un rythme fou, non sans brimades et contraintes délirantes. Là encore, quelle analyse faites-vous de ce phénomène de soumission généralisée ?
J’ai tendance à comprendre les masses quand je vois la puissance de la propagande qu’elles subissent : des centaines de messages alarmistes par jour, à la télévision, sur les réseaux sociaux et dès qu’on sort : dans les rues, dans les transports, dans les restaurants. Partout, c’est fou. Les « boomers » hypocondriaques en rajoutent. Et les « millenials » n’ont pas été formés à l’esprit critique à l’école
Breizh-info.com : N’y-a-t-il pas un juste milieu à trouver entre le régime sanitaire tyrannique imposé par Veran, Macron, Castex et leurs acolytes de par le monde entier, et le basculement dans une forme de complotisme le plus décomplexé, mais aussi souvent le plus délirant ?
Les esprits –pro-passvaccinal comme anti-vax – sont trop souvent guidés par l’émotion qui exploite et met en scène des cas particuliers. L’enfant qui fait une forme grave de la maladie (rarissime) ou la personne âgée qui meurt après vaccination (pas forcement des conséquences de celle-ci).
Breizh-info.com : Vous êtes « covido-centriste » alors ?
En quelque sorte. J’ai une approche plus « statistique » et vous pouvez me définir (cela risque de ne pas plaire) comme covido-centriste. Ni grippette, ni grande peste.
Au regard de la mortalité en 2020 et 2021, par rapport aux années antérieures, c’est plus qu’une grippette : une surmortalité de moins de 10% en 2020, de près de 5% en 2021.
Ce n’est pas non plus une grande peste, ce sont essentiellement les personnes âgées et/ou à comorbidités qui développent des formes graves. C’est triste pour les victimes et pour leurs proches mais cela nous rappelle que la mort fait partie de la vie. Et cela ne doit en rien justifier d’arrêter de vivre ni de suspendre nos libertés. En l’état actuel des connaissances, la sagesse serait de recommander la vaccination des plus âgées et des porteurs de co-mobordités et des laisser les enfants, les adolescents et les classes d’âge jeunes tranquilles. Et de respecter les libertés de tous. A chacun de prendre ses risques.
Breizh-info.com : Vous avez déclaré que le maintien en prison de Claude Guéant ne vous semblait pas proportionné. Mais est-ce que sa libération ne serait pas un signal notamment d’injustice adressé à de petits délinquants, qui eux, purgent leurs peines dans l’anonymat, sans bénéficier de réseaux ni de passe-droit ? Plus globalement, n’est-ce pas vers une réforme du système carcéral en France qu’il faut tendre ?
Soyons sérieux. Aujourd’hui s’il n’y a pas une raison politique impérieuse personne ne va en prison pour dette ou pour condamnation à moins de 2 ans de prison ferme. Ce ne sont pas les turpitudes de la Sarkozie qui ont conduit Guéant en prison mais la volonté des juges et des médias de lui faire payer le peu qu’il ait fait (mais pour eux c’était déjà trop) pour limiter l’immigration comme ministre de l’Intérieur de 2011 à 2012. C’est aussi une manière d’abaisser l’Etat dont il fut de fait une incarnation. Pendant le même temps ceux qui livré l’entreprise stratégique Alsthom à General Electric et à l’État profond américain paradent en « une » de Paris Match comme Macron et Pécresse (Jérôme, le mari de Valérie). Les juges sont très sélectifs, vous savez ! Il faut être bien naïf pour leur faire confiance.
Breizh-info.com : Quelles sont les notes d’espoir et d’espérance à avoir dans sa tête pour l’année 2022 qui s’annonce ?
Que les Français prennent enfin conscience des dangers qui les menacent dans leur identité et leur civilisation. Et qu’ils agissent. Soit collectivement par leur vote. Soit dans un cadre plus communautaire.
Breizh-info.com : Et sur votre agenda ?
Le lundi 7 février : XIIIe cérémonie des Bobards d’Or au théâtre du Gymnase.
Le samedi 2 avril : le IXe colloque de l’Institut Iliade sur « restaurer le politique : souveraineté, identité, sacré », avec un intermède théâtral, le dialogue Antigone/ Créon tiré de l’Antigone d’Anouilh.
Commentaire R : Vidéo très instructive et impressionnante. Comment une personne avec l’aide d’amis récupère son appartement squatté. Cette méthode pour récupérer son bien est illégal et pourtant en regardant ces images on ne peut que comprendre l’acte du propriétaire.