Dans trois jours, le 15 janvier, Molière aura 400 ans. C’est le plus vivifiant de nos monuments nationaux. On le célèbre à n’en plus finir, mais la vérité, c’est que, s’il revenait aujourd’hui parmi nous, il serait convoqué par Tartuffe devant la 17e Chambre correctionnelle pour discrimination de toute sorte. Au piquet, Molière ! Au parquet même.
Quand on lançait à Sacha Guitry « Quoi de neuf, maître ? », il répliquait toujours de sa voix sucrée et vibrante qui jouait sur du velours : « Molière ! » – Et Guitry d’ajouter : « Molière est la plus claire expression du génie de notre race » ! Quel mot ! Le génie de notre race, à nous autres Français, à nous Gaulois, à nous Celtes. C’est ce mot qu’on aimerait entendre pour cette année Molière, marquée par les célébrations des 400 cents de la naissance de Jean-Baptiste Poquelin : 1622-2022. Mais on ne l’entendra pas, ou alors en sourdine, ou alors en contrebande, ou alors inavouablement.
Accusé Molière
La vérité, c’est que, si Molière revenait aujourd’hui, il serait giflé par Alice Cofin à la sortie des Précieuses ridicules. S’il revenait aujourd’hui, il devrait s’excuser auprès de Caroline de Haas pour avoir écrit Les Femmes savantes. S’il revenait, il serait condamné à faire des travaux d’intérêts généraux à la Maison des femmes et un stage citoyen à Osez le féminisme ! Au piquet, Molière ! Au parquet même. Les journalistes lui feraient un procès en populisme et Tartuffe le convoquerait devant la 17e Chambre correctionnelle pour discrimination : contre les bas bleus, contre les vieux barbons, contre les snobs, contre les intellos hermétiques, contre les culs-bénits, contre les non-binaires, contre les bourgeois à prétention bohème, contre les médicastres, contre les Turcs, contre les avares. Macron, pâle roi au soleil déclinant, le condamnerait aux galères pendant qu’il inviterait à l’Élysée le Lully du pauvre, le DJ Kiddy Smile. Molière n’aurait plus de protecteurs, plus de prince de Conti ni de Louis XIV, rien que des détracteurs. SOS racisme lancerait contre lui une nouvelle cabale des dévots et l’obligerait à partir en cavale. Le Conseil de l’ordre des médecins le radierait de ses registres. Accusé Molière, vous devez rendre compte de vos privilèges de classe, fils de bourgeois, valet de chambre du roi, protégé des plus grands.
Notre génie comique et réaliste
Pour toutes ces raisons et parce que c’est un mâle blanc, Delphine Ernotte le déprogrammerait de France Télévisions. Radio France se contenterait d’un hommage sur les ondes de France Bleu Bourgogne à minuit. Les libraires se flatteraient de ne pas vendre ses livres vraiment trop misogynes ; ou bien ils reverseraient le produit de leur vente à une association pour le slam et contre les féminicides. Si Molière revenait, il serait martyrisé par cette nouille de Francis Huster qui nasaliserait son théâtre et saccagé dans une mise en scène de Denis Podalydès, à qui l’on doit le pire Scapin de l’histoire.
Mais surtout, mais surtout, si Molière revenait parmi nous, il devrait s’excuser d’être ce qu’il est, Français jusqu’au bout des ongles. La plus claire expression du génie de notre race. Et pas seulement son génie comique, son génie réaliste aussi. C’est le grand peintre de nos mœurs. Quel disciple de Bourdieu pourrait donner la réplique à l’auteur du Bourgeois gentilhomme ? Je vous le demande. Là où d’autres voient des péchés, lui voyait des ridicules. Il a rabattu les prétentions de la science et de la religion à gouverner les hommes. Les hommes sont gouvernés par leurs passions, il faut seulement veiller à ce qu’elles ne les dévorent pas. L’homme n’est pas plus un géant qu’il n’est un nain. Il est seulement plus sot que méchant, même s’il y a des méchants, fussent-ils grands seigneurs comme Dom Juan ; plus vaniteux que dangereux, même s’il y a des dangereux, fussent-il venimeux comme Tartuffe ; plus présomptueux qu’orgueilleux, même s’il y a des orgueilleux, fussent-il touchants comme Alceste dans Le Misanthrope.
Le portrait de l’esprit français en pied
S’il y a une morale chez lui, c’est que la morale doit être modeste, elle doit marcher sur la pointe des pieds, elle ne doit être ni prescriptrice ni sermonneuse. Molière n’est pas médecin des âmes – il les déteste, les médecins, pas les âmes. Car la vie est une maladie sans remède. Nulle métaphysique ici. La seule métaphysique, c’est le refus de la métaphysique. C’est cela qui fonde la légèreté française. Sa tradition, c’est un catholicisme qu’on qualifierait aujourd’hui de sociologique, sans entrain, mâtiné d’un scepticisme enjoué, qui s’accommoderait des libertins. Ni la foi ni non plus l’impiété. Sa philosophie copie celle de Montaigne. Elle se range du côté des rieurs, d’aucune école, sinon celle de la vie. Son théâtre refuse obstinément le malheur, il dédaigne les grands mots, il récuse les équations impossibles de la métaphysique, confond les ridicules, étrille les sottes à jargon, soufflette les marquis gonflés d’importance, fait bastonner les vieillards indignes. Seul le ridicule tue ici. Ah Molière ! Sa langue est la langue commune. Nous sommes comme Monsieur Jourdain, nous faisons du Molière sans le savoir. Il s’est tellement imprégné de nous, nous nous sommes tellement identifiés à lui. L’histoire d’amour dure depuis quatre siècles. Si jamais elle devait prendre fin, c’est que l’esprit français ne serait plus ni français ni spirituel.
Il y a trente ans, la télévision française offrait à ses téléspectateurs des « divertissements » autrement moins débilitants que les talk-shows actuels – et autrement polémiques au passage. Pour preuve, ce moment d’anthologie, lors d’un « Apostrophes » de Bernard Pivot, où le grand indianiste Alain Daniélou et l’immense critique George Steiner se livrèrent à une apologie inconditionnelle de l’ethno-différentialisme et à une critique au vitriol des mariages mixtes. Décoiffant – et revigorant !
La scène se déroule le 9 octobre 1981 pendant la célébrissime émission « Apostrophes » de Bernard Pivot. Ce soir-là, un plateau richement garni en têtes bien faites, discute, avec courtoisie et hauteur, dans le cadre d’une émission ayant pour sujet « Le bien et le mal ». À la gauche de Pivot se trouve Alain Daniélou (en photo) et George Steiner. Frère du cardinal Jean Daniélou, le premier est un indianiste et musicologue français dont l’homosexualité est connue de tous. Cette information aura son importance plus tard. Le second, critique littéraire, linguiste et philosophe élevé en France parle un français irréprochable. Sa disparition, en 2020, à 90 ans, laisse ses lecteurs inconsolables. Au passage, nous ne pouvons que vous recommander, chaudement, ses entretiens avec Pierre Boutang (toujours disponibles sur YouTube). À la droite de notre présentateur, le dernier protagoniste de ce carré télévisuel est occupé par le célèbre historien médiéviste Jacques Le Goff. Sa pipe pendue au bout des lèvres pendant tout l’extrait, et à la vue de tous les spectateurs, rappellera aux plus anciens une époque désormais révolue de liberté à la télévision. « O tempora, o mores », comme disait Cicéron.
L’endogamie est-elle un racisme ?
À la suite de cette brève présentation, intéressons-nous au nœud du débat ce soir-là, à savoir le livre de Daniélou relatif à la société indienne. Après avoir entrepris de questionner son auteur, Pivot en vient à évoquer la dimension « non tolérante » de la société indienne. L’animateur rappelle qu’il ne posait aucun problème, dans cette Inde racontée par Daniélou, qu’un homme puisse avoir été amoureux d’autres femmes, ou même qu’il ait eu des aventures homosexuelles, à condition qu’il se mariât au sein de sa communauté car le « mariage entre races diverses est un interdit absolu ». Nullement choqué, Daniélou se met alors à expliquer cette caractéristique de la société indienne. D’emblée, Daniélou utilise la comparaison zoologique en expliquant que la société indienne, pour qui le principe d’harmonie est fondamental, promeut une sorte de séparation des espèces afin que l’on évite des « hybrides de chien et de chat » ou « de lapins et d’éléphants », selon ses propres mots. À la suite de quoi, Pivot coupe l’indianiste, faisant remarquer que cela s’apparente à du racisme. Toujours stoïque et avec le plus grand des flegmes, Daniélou répond par un cinglant : « Mais bien sûr ! » Pas bousculé pour un sou, il réplique même en parlant de « racisme comme respect des races », ce qui fait tressaillir Pivot qui cherche un regard compatissant chez Le Goff.
Poursuivant dans son élan, Daniélou, de manière habile, propose alors, en guise de comparaison et de mise en perspective, d’autres formes de « violence » culturelle qui, à ses yeux, n’ont rien à envier au soi-disant racisme indien. Prenez par exemple, dit-il, le « racisme » de l’assimilation, tel que nous le connaissons selon l’idéal républicain et universaliste, qui serait selon ses dires aussi violent, voir plus « pernicieux », puisqu’il imposerait aux individus, pour qu’il se fasse citoyen, qu’ils perdent leur personnalité, leur langue et leur culture. L’indianiste conclut, en beauté, en disant qu’il est un devoir, du moins dans ces sociétés, de « continuer son espèce » selon « un ordre naturel auquel on doit se conformer ».
Tu ne procréeras pas des bâtards, mon fils
Après cette phrase, c’est au tour de Jacques Le Goff d’esquisser un léger plissage de cou qui montre sa gêne. Décontenancé, Pivot, qui s’est mis en retrait dans son fauteuil, lui demande s’il n’est pas choqué par de telles conceptions. Décidément inébranlable, Daniélou fait justement remarquer qu’il y a toute une série d’accommodements comme dans chaque culture traditionnelle. Sur ce point, l’indianiste a totalement raison. Il est toujours caricatural de s’en tenir au seul dogme, qu’il soit religieux ou autre, quand il s’agit d’appréhender une communauté. Tout bon ethnologue nous a appris cela. Bref, pour en revenir au dialogue, Daniélou enchaîne en disant qu’on demande seulement à ces individus de ne pas « procréer des bâtards ». Cette fois, une limite est franchie. Pendant que Le Goff écarquille les yeux comme si une digue venait de céder, l’on entend un « oulah » de Pivot qui confirme bien que nous assistons à un dérapage en direct.
Daniélou poursuivant ses explications, d’une façon un peu candide, est même coupé par un timide : « Mais quand même ! » de Pivot qui paraît quelque peu confus. Plus que jamais imperturbable, Daniélou « durcit » son discours, affirmant qu’en Occident, les enfants « on s’en fout », ajoutant même que chacun « baise avec n’importe qui et tant pis si les gosses sont mal foutus ». L’indianiste se fait donc, indirectement, l’avocat des institutions archaïques, des mœurs particulières des peuples enracinés et du souci de la transmission que l’on retrouve dans les sociétés traditionnelles. Assurément surpris par un discours si « réactionnaire », Pivot rétorque alors à Daniélou que celui-ci n’est certes pas confronté à ce genre de problème. L’allusion à son orientation sexuelle est manifeste, d’autant plus que Daniélou renchérit en disant que l’institution du mariage est dirigée, principalement, vers ce but ultime de la procréation. Dans ce cas présent, le décalage est fort intéressant. C’est Alain Daniélou, d’orientation notoirement homosexuelle, qui se fait le défenseur d’un modèle matrimonial où l’union entre un homme et une femme doit demeurer « sacrée » et suivre un plan préétabli. De plus, Daniélou insiste sur le fait que l’union implique une responsabilité pour les individus envers la communauté et la progéniture. Et surtout que le mariage, pour les Hindous, ne serait en aucune façon cette chose que l’Occident aurait corrompu en « permis de divertissement ».
George Steiner enfonce le clou
Quelque peu interloqué par les prises de positions de l’indianiste, Pivot se tourne vers Steiner, esprit cosmopolite dans le sens positif du terme. À coup sûr il doit penser trouver en lui un allié contre ces paroles surprenantes et quelque peu sulfureuses. Autant dire que ses illusions se sont vite envolées. D’abord légèrement recroquevillé sur lui-même, Georges Steiner, qui connaît assurément la sensibilité de la question, concède d’entrée rejoindre la position de son voisin indianiste. Se redressant comme s’il reprenait confiance, ce grand penseur insiste sur la menace que le métissage et le brassage des populations fait peser sur les différents peuples humains.
L’angle d’attaque de Steiner est particulièrement intéressant puisqu’il met en relief la possibilité, à cause des effets du multiculturalisme, de l’arasement des cultures particulières. Parlant tour à tour de « monotonie atroce » et d’un « mélange d’ennui dans ce monde », Steiner n’hésite pas à faire le rapprochement entre le métissage et l’effacement des cultures, des langues, des ethnies. Parlant avec des accents rappelant la philosophie d’Herder, Steiner ajoute que le mélange des différentes ethnies peut entraîner la disparition d’une des « possibilités de l’avenir, de l’avenir du verbe humain », avant de défendre un droit des peuples qui leur permettrait de défendre et de préserver de ce qu’ils sont. Outre le droit de disposer d’eux-mêmes selon le principe de souveraineté, les peuples pourraient aussi faire valoir leur droit de défendre le modèle culturel, ethnique et institutionnel qui les constitue. Et la critique ne s’arrête pas là. Steiner en vient même à remettre en cause, à l’encontre de la pensée libérale comme il le note lui-même, la possibilité du mariage mixte entre religions, entre races et entre traditions. Avant de conclure, froidement, que ces brassages, dans la majorité des cas, fonctionnent très mal. Il finit sa démonstration, en apothéose si nous pouvons dire, en avouant que sa crainte ne réside pas dans le racisme mais bien dans « une espèce de standardisation vers le plus bas niveau ».
Être ou ne pas être, Grand Remplacement ou créolisation
Ce moment télévisuel est particulièrement intéressant pour différentes raisons. La première, peut-être la plus superficielle, est cette liberté de fumer qui nous offre un contraste étonnant avec l’aseptisation généralisée de la télévision actuelle. La deuxième nous rappelle que des émissions pouvaient être programmées à des heures de grande écoute sans que cela n’affecte ni le contenu ni la qualité desdites émissions. Que ce soit au niveau des sujets abordés ou des intervenants, là encore un abîme paraît s’être creusé depuis cette époque. Troisième élément, la liberté de ton, tant dans les sujets que des points de vue exposés, semble à des années-lumière de ce qui se pratique aujourd’hui à la télévision.
Pour finir, ce sont peut-être les interventions de Daniélou et de Steiner qui sont ici les plus étonnantes et riches d’enseignement. La défense de l’institution mariage par l’indianiste, et même plus largement de la société traditionnelle contre la société occidentale, nous fait dire qu’il se serait probablement opposé au mariage homosexuel et rangé dans la caste, et c’est le cas de le dire pour un indianiste, non pas des « intouchables » mais des « infréquentables ». Cela nous ramène alors à un temps où les individus savaient penser au-delà de ce qui les constituait et les déterminait directement. À l’heure des assignations à devoir penser, agir ou prendre position selon ces seules déterminations individuelles (peu importe qu’elles soient raciales, sexuelles ou sociales), une telle liberté nous rappelle à nos devoirs dans la bonne conduite de la pensée contre le retour de ces assignations barbares que les wokes ou les décoloniaux veulent nous infliger. Plus largement, c’est ici la critique du métissage, de la société libérale et la défense des cultures humaines particulières qui réunit les deux hommes à partir d’une conception commune sur les mariages mixtes. Au moment du débat entre la « créolisation » de Mélenchon et le « Grand Remplacement » de Camus, Daniélou et Steiner nous offrent des munitions pour que l’on continue à combattre cette « uniformisation » du monde qui nous guette. Que recourir au syntagme du « Grand Remplacement » plutôt qu’au vocable de la « créolisation » démontre l’intention – et l’orientation – de notre action contre ce mouvement de destruction de notre culture. Si les deux termes décrivent le même phénomène, l’un le désigne de manière négative et l’autre de manière positive. Choisir un terme pour pointer du doigt une situation revient, par conséquent, à désigner une cible. À nous d’imposer la nôtre.
Ce sont des faits qui confirment les propos du Pr Raoult sur Sud Radio et TPMP : « Ce que nous sommes en train de voir et d’analyser, c’est que les vaccins ont augmenté l’épidémie. » A notre rédaction, si nous continuons d’analyser cette révélation explosive, nous en déduisons que ce sont bien les vaccinés qui propagent l’épidémie et qui sont à l’origine de la saturation dans les hôpitaux. Mais si vous voulons aller encore plus loin, nous dirions que c’est surtout la politique de vaccination agressive menée par le gouvernement qui rend cette situation possible. Vaccinés et non-vaccinés sont les victimes de ce gouvernement.
Dieu merci, les gens font toujours de la musique de qualité...Cette chanson en est la preuve. Elle fait penser à une musique de film d'un James Bond. Un côté un peu années 60 à l'époque du cha cha. Que du bon !
Thank goodness people always make great music ... This song is proof of that. It is reminiscent of a film score of a James Bond. A little 60s side at the time of the cha cha. But good !
Ils sont donc trois candidats qui cumulent environ 40 % des intentions de vote et qui ne parviennent pas à obtenir les parrainages nécessaires pour se présenter à l’élection présidentielle. Éric Zemmour, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ne savent plus à quel dignitaire se vouer : président de la République, président de l’Association des maires de France, élus. Sans obtenir, à ce stade, autre chose que des dérobades ou des sarcasmes. Anne Hidalgo, qui tourne autour de 3 % d’intentions de vote, a brillé une fois de plus par son esprit d’ouverture en déclarant à propos des candidats en difficulté que s’ils n’obtenaient pas leurs 500 parrainages, c’est qu’ils ne méritaient pas de participer à la présidentielle. Ajoutons à cette situation : – des maires qui voudraient bien parrainer mais qui vivent dans la peur de représailles électorales, financières mais aussi physiques, au vu du nombre d’agressions que subissent désormais les élus ; – des partis politiques liés aux mêmes candidats dits « populistes », auxquels les banques refusent des prêts bancaires et qui ne peuvent financer leurs campagnes ; – une remise en cause permanente de la liberté d’opinion avec un espace médiatique toujours plus soumis à la censure et à la dictature de la pensée unique.
Voilà l’état de notre « démocratie » à quelques mois des élections présidentielles. De graves dysfonctionnements qui s’inscrivent dans le cadre plus large d’une dérive oligarchique de notre système politique. Ce que les médias ont coutume de nommer pudiquement une « crise de la représentation ».
La dernière élection présidentielle de 2017 en est un cas d’école : plus d’un quart des inscrits ne sont pas allés voter au second tour (taux d’abstention le plus élevé depuis 1969). Emmanuel Macron a été finalement élu par seulement 43,6 % des électeurs inscrits. Un choix qui s’est révélé être par défaut pour 43 % de ses électeurs, selon un sondage Ipsos/Sopra Steria. Et, pour couronner le tout, 61 % des sondés, selon le même sondage, ne souhaitaient pas lui donner une majorité absolue à l’Assemblée nationale lors des élections législatives de juin 2017.
Désaffection qui se cumule avec le phénomène de l’abstention massive qui n’en finit plus de battre des records : 65,7 % d’abstention pour les régionales de juin 2021 et 58,4 % pour les municipales de juin 2020.
Ce ne sont pourtant pas les analyses en forme d’avertissements qui manquent : en avril 2020, l’institut Ipsos constatait « une crise de la représentation politique plus forte que jamais », avec 85 % des Français qui estimaient que les élites politiques, économiques ou encore médiatiques « ont des intérêts fondamentalement différents de ceux de la grande majorité de la population ».
Ce n’est plus une « fracture » mais une secessio plebis. Nos élites en tiennent-elles le moindre compte ?
Interrogé, mardi dernier, sur une éventuelle réforme du système de parrainage, Gérald Darmanin déclarait : on « ne change pas les règles du jeu à quelques jours du match ». Et, effectivement, pourquoi changer les règles du jeu quand on sait que les dés sont pipés ? Bienvenue en post-démocratie.
Éric Zemmour était, ce mercredi, l’invité de BFM TV pour défendre son programme face à la rédaction de la chaîne. Fait assez remarquable, il a pu développer son propos, notamment sur l’éducation – ou plutôt, pour reprendre sa propre distinction, sur l’instruction. Il a également parfaitement assumé d’avoir un programme économique peu étoffé, ce qui est habile et lui permet de consolider sa position régalienne.
On aura appris peu de chose, en somme, tant les axes principaux du programme d’Éric Zemmour sont désormais connus, tandis que certains – la CSG – demeureront à jamais assez cryptiques, en tout cas pour les gens simples comme moi.
En fin de compte, la nouvelle la plus importante ne vient pas de cet entretien sérieux, que l’on croirait tout droit sorti du JDD ou presque. La vraie nouvelle, le scoop Closer que voulaient (et qu’ont obtenu) les journalistes de BFM, c’est l’officialisation par le candidat de sa relation avec Sarah Knafo (« ma collaboratrice, ma compagne »). Cette fascination des journalistes dits sérieux pour la vie privée des candidats à l’élection présidentielle est proprement surprenante, quoique pas très neuve.
On n’imaginait pas Tante Yvonne bronzer topless à Brégançon. Certes. Pas plus qu’on imaginait le général de Gaulle lutinant des femmes de ménage au Sofitel™. On ne posait donc aucune question, puisque leur couple n’en appelait aucune.
Claude Pompidou, dite « Bibiche », avait de l’allure, de la culture, et elle était, en quelque sorte, moderne pour l’époque. Il y avait un angle pour la calomnie. Une campagne immonde (l’affaire Marković) l’avait d’ailleurs traînée dans la boue. Son mari, amoureux de sa femme avec une constance proprement émouvante, ne s’en était jamais vraiment remis.
Giscard, malgré une Anne-Aymone, née Sauvage de Brantes, élégante quoique assez austère, aimait séduire et voulait tout faire comme Kennedy. Mais Kennedy était beau, bronzé et, outre son très vif succès, souffrait d’une addiction au sexe qui le rendait vulnérable à toutes les starlettes ambitieuses. Giscard, lui, était vieux depuis ses vingt ans, ressemblait à un vautour et s’était fait gauler comme un notaire de province en rentrant à l’Élysée à l’heure du laitier.
Passons sur Mitterrand, portraituré post mortem en sphinx florentin, grand séducteur de la IVe République. Tout a déjà été dit sur lui. Fille cachée, maîtresses partout, châteaux secrets, conseiller qui se suicide au Palais. Un mélange entre les Borgia et les derniers Valois. Un chic discutable.
On n’a rien demandé à Jacques Chirac, malgré un palmarès, dit-on, impressionnant : « Les filles, ça galopait », confiait, en 2001, Madame Chirac, née Chodron de Courcel. Un psychanalyste dirait peut-être qu’il a, toute sa vie, été avec les femmes le jeune homme fringant qui, à dix-huit ans, s’était encanaillé dans un bordel du Maghreb. Aventures rapides, presque juste pour l’hygiène, comme chantait Renaud dans « Mon beauf ». Bernadette a porté ses cornes avec beaucoup de majesté et de retenue. La plus solide, c’était elle.
Sarkozy, lui, s’est prêté de mauvaise grâce au déballage (« Allez-y, faites votre joli métier…»), lui qui avait pourtant tenu à soigneusement scénariser sa vie familiale, quand tout allait bien, dans les magazines people. Ensuite, il y avait eu le célèbre « avec Carla, c’est du sérieux », énième coup de couteau dans la dignité du portrait présidentiel.
François Hollande ? Il n’avait pas eu de questions sur l’épisode du scooter de la rue du Cirque. Bourreau des cœurs, à en croire la rumeur, il était resté sur la réserve (la sienne, pas celle du scooter). Premier Président à ne pas avoir de première dame lors des visites officielles, il avait brisé un tabou. Un peu moins Point de vue, un peu plus La Nouvelle République. Le genre préfectoral. Un Président normal.
Macron ? Passé le poids des âges et le choc des générations, l’opinion publique s’est concentrée sur son autoritarisme sourcilleux et ses aphorismes méprisants. La question de sa vie privée a été rapidement évacuée. Trop insolite pour intéresser réellement les gens qui fument des clopes, roulent au diesel, se marient et ont des enfants.
Parmi les prétendants de 2022, seul Éric Zemmour semble déchaîner les rumeurs. Valérie Pécresse ? Mariée, trois enfants, une vie bourgeoise en banlieue ouest. Marine Le Pen ? Divorcée, trois enfants, des chats, en coloc. Réaliste, proche des gens mais pas très « paillettes ». Reste donc la relation entre le « polémiste d’extrême droite », comme disent les journaux, et sa conseillère. Audacieux, romanesque, sulfureux, médiéval : on est dans Les rois maudits. Ou même dans sa copie américaine, Game of Thrones.
Ne croyez-vous pas qu’on s’en moque un peu ? La police des braguettes aurait-elle voulu renverser Louis XIV pour des raisons morales ? Vaut-il mieux sauver la France ou s’assurer qu’elle soit gouvernée par un mari fidèle ? Remercions BFM pour sa curiosité « à la hauteur des enjeux » et laissons ces questions à votre sagacité.
Ce capitaine de marine a été victime d’une agression “gratuite” le 1er janvier 2022 à Rezé, près de Nantes. Dans une lettre ouverte, il annonce à regret son départ de la commune.
Il allait simplement baladé sa chienne. Il est revenu le visage meurtri, l’œil gauche abîmé. Dans l’après-midi du samedi 1er janvier 2022, David a été victime d’une agression sauvage dans la campagne de Rezé, au sud de Nantes (Loire-Atlantique), de la part de trois individus qui circulaient sur la route.
Un déferlement de violence, des coups qui pleuvent 10 longues minutes. « Ma chienne a eu le malheur de poser sa patte sur l’un d’entre eux. Les insultes ont fusé et je n’ai pas baissé les yeux », raconte le père de famille, capitaine de marine. Le résultat ? Traumatisme crânien secondaire, plancher orbital cassé et joue ouverte sur plusieurs centimètres. « C’était Rocky », ironise aujourd’hui Isabelle (prénom d’emprunt), sa femme.
Me faire casser la gueule à 100 mètres de chez moi, ça me reste en travers de la gorge, mais je n’ai pas eu peur. Ils m’ont dit à plusieurs reprises : “On va te tuer”. Ils avaient les yeux exorbités… Ma crainte désormais, c’est qu’ils retrouvent ma baraque.
Un sentiment partagé par l’épouse et les enfants de David, décidés à quitter la maison qu’ils occupent depuis 13 ans. « On avait déjà ce projet, mais on va l’accélérer », explique Isabelle.
Dans une lettre ouverte envoyée à la presse locale, elle revient sur les raisons de ce départ. « Depuis deux ans, les incivilités s’accumulent. (…) Nous avons le sentiment d’être abandonnés, non entendus malgré nos demandes récurrentes. Oui, nous aimons notre lieu de vie mais pas à n’importe quel prix », a-t-elle écrit avec son mari.
(…) Le 16 décembre 2021, des membres de la conférence citoyenne mis en place à l’automne ont remis 66 préconisations aux élus « pour améliorer la sécurité et le vivre-ensemble à Rezé ». Confrontée à une hausse de la délinquance depuis plusieurs années, Rezé est l’une des dernières villes de la métropole nantaise à ne pas avoir de police municipale. Pour David et Isabelle, ce n’est pas forcément la solution. (…)
Des femmes de culture arabo-musulmane vivant en Amérique du Nord font entendre leur voix à travers une campagne lancée sur les réseaux sociaux. Elles dénoncent la censure qui pèse sur la critique du port du voile en Occident. Une censure largement pratiquée par des milieux qui se revendiquent « libéraux ».
Fin novembre 2021, le médecin Sherif Emil publie une lettre dans le Journal de l’Association médicale canadienne. Il y dénonce le choix d’utiliser, en couverture de la revue, la photo d’une enfant portant le hijab. Pour le Canadien, « le respect ne doit pas altérer le fait que le hijab, le niqab et la burqa sont aussi des instruments d’oppression pour des millions de filles et de femmes dans le monde qui n’ont pas la possibilité de faire un choix ». Devant la levée de boucliers des associations islamiques du pays, qui s’indignent de « l’islamophobie » de cette prise de position, la revue médicale décide rapidement de retirer la publication de son site Internet et présente des excuses.
C’est cette décision, « incompréhensible » et « choquante », qui a poussé deux militantes, Masih Alinejad et Yasmine Mohammed, l’une états-unienne et l’autre canadienne et toutes deux de culture arabo-musulmane, à partager leur histoire et leur rapport au voile. Un hashtag : « #LetUsTalk » ( soit « Laissez-nous parler ») sur les réseaux sociaux. Et un objectif : appeler les femmes arabo-musulmanes à faire part de leur vécu et rappeler que le voilement demeure un outil d’oppression.
Voilà le cri du cœur de plusieurs femmes occidentales de culture musulmane, faisant suite aux accusations d’islamophobie et au retrait de la lettre du chirurgien pédiatrique Dr Sherif Emil publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienne, laquelle dénonçait l’utilisation d’une petite fille d’à peine 5 ou 6 ans portant le hijab pour illustrer son numéro du 8 novembre 2021.
Selon lui, l’utilisation de cette photo était malavisée et perpétuait une pratique souvent traumatisante et nuisible. Il faisait valoir que «le respect ne doit pas altérer le fait que le hijab, le niqab et la burka sont aussi des instruments d’oppression pour des millions de filles et de femmes dans le monde qui n’ont pas la possibilité de faire un choix».
À la suite de la publication de cette histoire par CBC News le 23 décembre dernier, puis par TVA Nouvelles, la Canadienne Yasmine Mohammed (auteure de Unveiled: How Western Liberals Empower Radical Islam) et la journaliste et militante politique américaine d’origine iranienne Masih Alinejab ont lancé la campagne #LetUsTalk (#LaissezNousParler) sur les médias sociaux. Elles y dénoncent qu’elles se font accuser en Occident de provoquer de l’islamophobie lorsqu’elles racontent leur histoire. Elles affirment, en tant que femmes du Moyen-Orient, craindre l’idéologie islamique et demandent d’être entendues.
In Canada I was forced in hijab at 9, niqab at 19. I was disowned & threatened w death because I chose what to wear on my body. In the West I’m told sharing my story will cause Islamophobia. I’m a woman from Mid East and I’m scared of Islamic ideology. Let us talk. #FreeFromHijabhttps://t.co/c2e6eGYnZRpic.twitter.com/cjG6QX2Z0h
Cette campagne, qui a incité les femmes originaires du Moyen-Orient à partager des photos d’enfance en hijab forcé et à s’exprimer sur l’idéologie islamique, est devenue virale partout en Occident.
Cette campagne arrive à point nommé, car le premier ministre Justin Trudeau vient de demander à trois de ses ministres de s’attaquer au discours haineux. […]
Le gouvernement l’a dit, la délinquance baisse. Au point que cette année, comme elle ne baisse pas assez par rapport à 2020, c’est par rapport à 2019 (1457 voitures brûlées) que le bilan des voitures brûlées (874 selon les chiffres officiels, largement minorés) est comparé.
C’est oublier un peu vite que d’après ces mêmes chiffres officiels, 861 voitures avaient brûlé en 2020, en oubliant certains feux par propagation, les voitures découvertes après l’heure fatidique (6h du matin le 1er janvier) ou avant, celles qui ont brûlé en zone gendarmerie ou dans des garages, etc. Résultat, comme l’an dernier, des incendies un peu partout en France – on remarquera cependant que les titres de presse locaux brisent de plus en plus l’omerta imposée par les préfectures, à l’exception notable de Lille, de l’agglomération de Saint-Etienne, de la ville de Marseille, et de Grenoble. Et pour limiter les dégâts, 95.000 policiers ainsi que 32.000 pompiers et secouristes civils ont été mobilisés cette année.
A travers la presse locale, et d’autres sources, nous pouvons ainsi recenser les faits (et feux) suivants :
Alsace :
126 voitures brûlées en 2021 (87 dans le grand Strasbourg, 20 à Muhouse, 12 à Colmar, 7 à Obernai, 3 à Guebwiller…) contre 300 en 2019. Les cités les plus « sensibles » ont été vidées de leurs véhicules, l’Eurométropole mettant 18 parkings à disposition des habitants.
A Ostwald rue de l’Elsau et à la Montagne-Verte (Strasbourg) rue de Westhoffen deux individus ont mis en jeu des policiers avec des pistolets d’alarme
A Mulhouse la police a récupéré près de 600 palettes. Les Dernières Nouvelles d’Alsace écrivent par ailleurs (1.1.2022) : « une équipe de notre journal a été coursée par des jeunes, battes à la main […] rue de la Navigation […] la voiture des journalistes de l’Alsace a été cible de tirs de pavés et dégradée à Bourtzwiller ».
Ile-de-France :
77 à Paris et en petite couronne (16 dans les Hauts-de-Seine, 13 en Val-de-Marne, 14 en Seine-Saint-Denis)
109 en grande couronne (dont 36 dans les Yvelines, 31 en Essonne, 20 en Val d’Oise, 22 en Seine-et-Marne)
Dans les Yvelines il y a eu 17 guet-apens contre la police, pour dix interpellations à peine.
Auvergne-Rhône-Alpes :
82 dans le Rhône et le Grand Lyon (auxquelles s’ajoutent encore 16 à Décines le 1er janvier, hors bilan et pour cause), dont 77 en zone police, 3 à Villefranche sur Saône (contre 58 en tout en 2020)
3 à Saint-Chamond (Loire)
18 (au moins) à Saint-Etienne et alentours, dont la Ricamarie, Firminy, 9 dans un seul quartier de Saint-Etienne…
11 dans la Drôme (7 à Die, 2 à Grâne, 1 à Valence, 1 à Saint-Vallier)
4 véhicules à Clermont-Ferrand (dont un scooter) dont une rue de Gomel
9 véhicules dans l’Ain (6 à Meximieux, qui en a vu 7 autres partir en flammes fin décembre, hors bilan), 2 à Mionnay (dont un camion), 1 à Bourg-en-Bresse, aucun à Oyonnax
2 (au moins) à Grenoble (38
Bretagne :
50 à Nantes (auxquelles s’ajoutent, hors bilan, 7 à l’ouest de Nantes le 1er janvier dans la soirée, et quatre voitures à Nantes les 29 et 30 décembre).
15 à Brest, contre 7 l’an dernier (dont Lambézellec et Keredern)
3 à Rennes (contre 1 l’an dernier)
1 à Saint-Brieuc (contre 0 l’an dernierà
1 à Vannes (contre 3 l’an dernier)
Pas de voiture, mais cinq poubelles brûlées à Lorient et Hennebont
Maine, Anjou, Vendée, Centre-Val de Loire :
31 dans le Maine-et-Loire (25 à Angers contre 49 en 2020, trois à Cholet, 1 à Saint-Sylvain d’Anjou, 2 à Saumur)
8 dans le grand Tours (Indre-et-Loire) dont 4 à Tours, 3 à Joué et une à Saint-Pierre des Corps)
14 à Orléans (Loiret)
Aucune à Montargis, mais un mortier d’artifice jeté sur la police
2 à Dreux (28)
Normandie
« 8 à 10 » voitures incendiées à Rouen (76), le chiffre n’est pas rendu public ; aucune au Havre (76)
2 à Evreux (27)
1 à Grand-Couronne (76) avec un corps dedans
Grand Est (Lorraine, Champagne)
3 à Sarreguemines (Moselle)
3 à Reims (et une avant et une après la date fatidique, hors bilan et pour cause)
Plusieurs à Thionville (Moselle), selon la presse locale
Plusieurs à Metz (Moselle), idem
2 à Nancy (54)
Bourgogne-Franche-Comté
Pas de voitures, mais quelques poubelles brûlées à Sens (Yonne), une policière blessée à la main aux Champs Plaisants
2 à Belfort (rue Allende et rue de Londres) et trois poubelles, une autre dans la nuit du 2 au 3 janvier (hors bilan, et pour cause)
Occitanie (Languedoc, Midi-Pyrénées)
« une dizaine » à Toulouse, d’après la presse locale
2 à Saint-Gilles du Gard et à Chaptes (Gard)
3 à Auch dans le quartier Garros, ainsi qu’un guet-apens contre la police et des embuscades pendant une heure
2 voitures au Barcarès (Pyrénées-Orientales)
8 à Perpignan dans tous les quartiers, sauf dans le centre-ville
3 voitures à Béziers
2 voitures (au moins) à Montpellier, dont une le 1er janvier à 21h, hors bilan officiel
2 à Carcassonne (11)
2 à Nimes (30)
6 à Agen (47)
Nouvelle-Aquitaine (Poitou, Limousin, Aquitaine)
2 en Charente (1 à Angoulême et 1 à Soyaux, 0 à Cognac)
Une trentaine à Bordeaux et son agglomération, ou par ailleurs 3000 (!) mortiers provenant d’un cambriolage ont été saisis dans des caves de la zone de non-droit de Lormont.
Plusieurs à Limoges
Provence Alpes Côtes d’Azur
13 dans l’agglomération de Marseille (Salon, Martigues, Miramas, Istres), les chiffres de Marseille, Aix et Aubagne n’étant pas rendus publics
Des barricades enflamées à la Soude et la Cayolle (Marseille)
12 dans les Alpes-Maritimes hors Nice (4 à Cannes, 5 à Grasse, 2 à Antibes, 1 à Vallauris)
3 voitures à Manosque (Alpes-de-Haute-Provence)
Au moins 1 à Nice
10 à Bédarrides (84) du 31 décembre au 4 janvier (plusieurs hors bilan)
5 à Toulon (Temple et Pont de Bois, une vingtaine depuis un an dans ces quartiers)
Hauts-de-France (Picardie, Nord-pas-deCalais)
11 dans les zones de police de l’Oise (dont 2 à Beauvais, Montataire, Villiers-saint-Paul et Nogent-sur-Oise)
4 à Amiens (Somme) dont deux à Etouvie, et une par cocktail Molotov (et une à 21h le 1er janvier, hors bilan)
2 près de Soissons (Aisne) à Crouy et Bucy
1 à Marc-en-Baroeul (59) le 31 dans la matinée, certainement hors bilan. Un des deux incendiaires hospitalisé au service des grands brûlés
1 à Chauny (02) rue Camille Desmoulins
5 à Roubaix
5 à Tourcoing
2 à Calais (rue Paul Gauguin et Auduicq), une autre la veille et une le lendemain à Auiduicq (hors bilan toutes deux)