Coronavirus TV et Covid-19 TV : la grande terreur

Riposte Laïque

1er avril.
Soleil et vent frais.
Je me suis couché en pensant au virus en couronne et, à peine debout, le voilà qui s’impose de nouveau.
La grande terreur !

Les chaînes TV ont choisi de se rebaptiser Coronavirus TV ou Covid-19 TV. Parfois un bref reportage intéressant. Presque une image subliminale.

Exemple : les cliniques privées sont en chômage technique alors que le gouvernement assomme les téléspectateurs à coups d’hôpital militaire, de trains sanitaires vers la Bretagne et l’Aquitaine, d’hélicoptères emportant des malades Outre-Rhin, de bateaux de la marine de guerre ramenant des personnes atteintes par le virus chinois de Corse vers le continent.

Exemple : quelques secondes sur un Ehpad dont le directeur est dans l’angoisse de voir les pensionnaires disparaître en quelques jours. D’une voix posée, il dit qu’il n’a toujours pas de matériel pour que le personnel se protège et protège les vieillards. Avec les prélèvements obligatoires les plus élevés d’Europe, la France a réussi à avoir un système de santé incapable de faire face à la pandémie. À combien ce nombre va-t-il s’élever quand (un jour peut-être), Jérôme Salomon prendra en compte nos anciens ayant rendu leur dernier souffle dans les maisons de retraite et ceux qui se sont éteints à leur domicile, parfois dans une grande solitude ?
Certes, les États-Unis ou le Royaume-Uni ou l’Italie sont eux aussi à la peine, mais ils n’ont jamais eu l’arrogance politicarde de lancer qu’ils possédaient les meilleurs systèmes de santé du monde.

Exemple : un médecin généraliste qui, les larmes aux yeux, affirme que malgré les promesses, il n’a pas vu grand-chose déposé devant la porte de son cabinet.

Exemple : cette femme qui présente une attestation de déplacement dérogatoire écrite à la main (imprimante en panne) et qui doit supporter l’observation du gendarme sur son écriture.
Les politicards, les médias et les forces de l’ordre terrorisent-ils sciemment la population ou remplissent-ils leur mission ?

Coronavirus TV et Covid-19 TV n’oublient pas de s’en prendre à Trump. Il n’a pas pris la mesure de la pandémie, se délecte un journaleux. Séquence sur des camions frigorifiques dans lesquels, à New York, des cadavres ensachés semblent chargés avec un transpalette. Trump est un minable alors que notre mini-conducator, lui, avait tout de suite saisi le tragique de l’événement. Pas des camions, mais des conteneurs frigorifiques devant les hôpitaux. Et un mort par Covid-19 toutes les trois minutes dans notre douce France.

Jérôme Salomon, qui semble apprécier chaque syllabe qu’il prononce avec la gourmandise d’un bambin devant une friandise, a tenté de prouver que le Président et son Premier ministre ont tout fait tout bien. Il nous a réécrit l’histoire mardi soir.

Avec « un culot d’acier », il a tenté de démontrer que le gouvernement avait toujours réagi avec promptitude. Alors que, comme l’a commenté Éric Zemmour quelques secondes après l’intervention du généralissime de la santé, le gouvernement « a fait l’inverse, toujours pris des décisions contradictoires, et que ce sont justement les carences en masques, en tests, en appareils respiratoires qui l’ont amené à prendre des mesures dignes du Moyen Âge. J’ai trouvé cette intervention surréaliste ».
Zemmour n’est pas le seul.
Mentir aux Français avec un tel aplomb mérite une récompense du régime macronien à ce pilier de la désinformation. Le Monde et ses « Déconnex » sont certainement sur la brèche.

Dans les coulisses de la crise, Blanquer, en concurrence avec Bruno Le Maire pour remplacer Doudou et sa barbe pelée à Matignon, gesticule.
Après avoir dit que les écoles resteraient ouvertes quelques heures avant que Macron ne décide de les fermer, après avoir prophétisé qu’elles rouvriraient le 4 mai pour se dédire une semaine plus tard, il affirme aujourd’hui que seulement 5 à 8 % des élèves ont décroché des cours en ligne que mettent en place tant bien que mal les enseignants. Dans la réalité – ce monde dans lequel s’aventurent peu les macroniens – ce sont plus de 50 % des élèves et parfois davantage qui se foutent totalement de l’enseignement à distance. Blanquer le sait. N’est-ce pas pour cela qu’il songe à ouvrir les écoles aux « décrocheurs » pendant les vacances de Pâques ? Une excellente idée coronavirienne en période de confinement ! Et je suis certain qu’elle aura un énorme succès.

Mais le confinement n’a pas que de mauvais côtés.
Le prix du carburant baisse. Les supermarchés ne sont plus bondés le samedi. Les comptes en banque de ceux atteints de fièvre acheteuse se fortifient. La marche à pied est redevenue un sport cool. La cuisine maison, il n’y a que ça. Les parents s’instruisent grâce aux devoirs de leur progéniture.

Contre le Pr Raoult, ils ont choisi Karine Lacombe, maquée à Big Pharma

Riposte Laïque

Articles avril 2020Articles mars 2020Articles février 2020

On peut dire qu’avec la crise du Coronavirus, les masques tombent. Particulièrement dans le secteur de la santé où la collusion de certains pontes de la médecine et de l’industrie pharmaceutique éclate au grand jour, au péril des Français laissés sans le secours de la chloroquine.

Tel est le cas de Karine Lacombe, la passionnaria qui traite le professeur Raoult de charlatan, dont on découvre qu’elle est liée à l’OMS et aux laboratoires américains lancés dans la course aux vaccins contre le Covid-19.

Johnson & Johnson : qui prépare un vaccin contre le Coronavirus pour une mise en essai clinique retardée en septembre 2020.

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Gilead : qui retient le Remsedivir, son antiviral prometteur dans la lutte contre le Coronavirus.

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Abbvie  : qui teste aussi son antiviral le Kaletra contre le Coronavirus.

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Merck  : qui dispose de l’Interféron Bêta, pour qui la France va entamer un essai clinique sur 800 patients. Merck également impliqué dans le scandale du Vioxx qui a tué 139 000 personnes dans le monde et dont le dossier a été miraculeusement enterré en France. D’où sans doute les préventions de Karine contre les effets secondaires de la chloroquine sur les cardiaques.

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On apprend que tous ces traitements sont déjà en essais cliniques sur 800 patients en France. La France a interdit la chloroquine, mais elle teste à grands frais les produits des laboratoires américains sur 800 patients. Les tests sont effectués avec le concours de nos structures d’État : CNRS, Institut Pasteur, Inserm, CEA. Des choix dictés par l’OMS, durée des essais : 20 mois !

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Big Pharma contrôle le secteur de la santé. Pour opaque qu’il soit, le contrôle de Big Pharma sur le budget de la santé qu’il a drainé à son profit nous explose au visage. Avec ses conséquences sanitaires épouvantables. Les morts vont se compter par milliers et les profits de Big Pharma en milliards.

Effet d’aubaine. Sans aller jusqu’à dire que cette crise sanitaire a été provoquée, ce qui n’est pourtant pas exclu, à ce stade on peut déjà observer une série de collusions et pour le moins un effet d’aubaine. En effet, tout a été fait pour bloquer le traitement à la chloroquine afin de permettre aux laboratoires américains de mettre sur le marché des vaccins ruineux et ultra-profitables pour eux. On n’ira pas jusqu’à imaginer que ces vaccins sont déjà prêts, mais déjà on entrevoit que tout est fait pour en retarder la mise sur le marché, pour augmenter la pression et ainsi maximiser encore les profits. En tout cas, le chorus de haine et de contrevérités scientifiques déclenché contre le professeur Raoult instille un doute dont il est difficile de se défaire. Bien entendu, toute recherche de vérité sur ce point sera immédiatement vitrifiée par l’accusation de complotisme ; ce qui ne sera pas sans renforcer le doute …

Les pontes des grands hôpitaux parisiens à la solde de Big Pharma. Contre toute éthique scientifique et bien qu’ils s’en prévalent, à quelques très rares exceptions près, toutes les interventions des pontes des hôpitaux parisiens vont dans le même sens. Celui de Big Pharma et de la politique de ruine du secteur de la santé à son profit. Elles sont également toutes en faveur du gouvernement, dont toutes les fautes sont systématiquement cautionnées. Là encore, un tel acharnement ne peut que confirmer la collusion. On comprend aisément que ces pontes, qui sont en fait des fonctionnaires de la médecine, contrôlent tout le secteur de la recherche et le haut des instances de santé au profit des laboratoires qui les financent ; y compris à titre personnel.

Buzyn ministre de la Santé, conflit d’intérêt, mensonges, désertion face à la catastrophe. L’ancienne ministre de la Santé incarne à elle seule cette collusion mortifère. Comme par hasard, elle est mariée à l’ancien PDG de l’Inserm qui contrôle la recherche fondamentale et qui a implanté le laboratoire P4 à Wuhan. Agnès Buzin, ministre, a clairement servi les intérêts du lobby pharmaceutique. Elle savait les risques majeurs de la pandémie, elle les a cachés au public. Enfin, elle à fait interdire la chloroquine dès la mi-janvier. Pour servir quels intérêts ? Certainement pas celui des Français. Tout ça pour finalement avouer sa forfaiture, sans doute tenaillée par un retour de conscience face à l’ampleur de la catastrophe.

On a vu des professeurs de médecine et des médecins se déshonorer en soutenant des conneries plus grosses qu’eux.

  • Qu’il ne servait à rien de fermer les frontières car le virus n’avait pas de passeport
  • Que ce serait même contre-productif
  • Qu’il ne servait à rien de dépister les premiers atteints
  • Qu’il ne servait à rien de confiner les premiers atteints.
  • Qu’il ne servait à rien de confiner les premiers clusters
  • Que les tests de dépistage ne servaient à rien
  • Que les masques ne servaient à rien
  • Que le professeur Raoult était un charlatan
  • Que la chloroquine était dangereuse et qu’il fallait en interdire la prescription
  • Que le gouvernement avait tout fait tout bien depuis le début
  • Qu’il n’avait pris aucun retard dans ses décisions.

À part encore plus d’argent, ou une dette déjà contractée, qu’est-ce qui peut motiver ces gens parvenus au sommet à se couvrir ainsi de déshonneur ? À qui doivent-ils leurs carrières et en quoi sont-ils ainsi obligés de s’avilir ainsi publiquement en retour ? Ce monde est-il à ce point pourri ?

D’autres, heureusement, ont sauvé l’honneur de la médecine en dénonçant ces mensonges.

Déjà, en 2003, le professeur Raoult alertait les pouvoirs publics, en vain. Voilà déjà 17 ans que le professeur avait alerté. Dès 2003, il avait remis un rapport de 372 pages consacré au « risque d’apparition de mutants de virus respiratoires, en particulier de la grippe ». Il y soulignait d’ailleurs que « notre préparation face à ces événements chaotiques est faible ».

Pourquoi le professeur Mattei, alors ministre de la Santé, qui avait déjà laissé crever des milliers de vieux de la canicule a-t-il ignoré ce rapport ? Pourquoi sommes-nous une nouvelle fois démunis face à une pandémie qui fauche les plus âgés, alors que l’annonce en avait été faite ? Comment ne pas y voir une répétition de la forfaiture ?

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Karine Lacombe, la passionnaria anti-Raoult, en collusion avec les labos américains BMS, Gilead, Johnson &Johnson, MSD Merck ; mais aussi avec l’OMS.

Bien maligne celle-là, et très bien placée pour avoir réussi à faire désactiver sa page Wikipédia, pensant effacer les traces de son forfait derrière elle. Malheureusement pour elle, sa déclaration d’intérêts n’a pas disparu. On y apprend qu’elle est liée à Big Pharma et qu’elle travaille pour les laboratoire privés, tous spécialisés dans les antiviraux et antirétroviraux ; mais aussi pour l’OMS et pour les instances mondiales dont la conduite est plus que suspecte dans la gestion de cette pandémie. On peut voir sa déclaration d’intérêts au CNRS sur la page qui suit et la liste des labos qui l’ont rémunérée.

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Liste des laboratoires et des preuves. Voici la liste des laboratoires qui ont rémunéré Karine Lacombe, leurs spécialités, leur actionnariat et les scandales auxquels ils sont liés.

BMS : bristol Myers Squibb : Bristol-Myers_Squibb

  • dont on peut admirer les exploits passés : la justice américaine accepte en janvier 2019 d’ouvrir un procès contre Bristol-Myers Squibb pour sa participation dans les années 1940 à un programme expérimental mené par les États-Unis au Guatemala. Près de 700 cobayes, parmi lesquels des enfants, avaient été contaminés sans leur consentement pour vérifier l’efficacité de la pénicilline sur la syphilis.
  • 20190105-experimentation-guatemala-syphilis-etats-unis-plainte-proces

Gilead : Gilead_Sciences

AbbVie : AbbVie

Janssen, filiale de Johnson & Johnson :

MSD MERCK : Merck &_Co.

Dans ces conditions, sommet de la tartufferie et de l’escroquerie, on comprend mieux les préventions de la douce Karine contre les effets secondaires de la chloroquine.

Question : après la crise, pourra-t-elle s’en sortir comme cela ? 

Pontoise (95) : « Une vague de jeunes arrive en réanimation, 1/3 a moins de 35 ans, il faut faire le tri parmi les patients »

De la médecine de guerre, en catastrophe, des soignants malades et traumatisés, à bout de nerfs et à bout de force.

Tel est le quotidien des équipes du service de réanimation de l’hôpital René-Dubos de Pontoise, dans le Val-d’Oise. Les termes employés par les interlocuteurs que nous avons pu joindre en disent long sur l’ambiance qui règne dans cette unité qui figure pourtant parmi les meilleures d’Île-de-France.

Soumis à un droit de réserve, la plupart de ces héros de tous les jours n’ont pas l’autorisation de communiquer dans la presse. Une soignante expérimentée du service de réanimation a cependant accepté de raconter anonymement la manière dont la vague de patients Covid-19 souffrant de symptômes aggravés est gérée.

« Nous sommes blindés de chez blindés. Même si quelques places se libèrent, après un décès notamment, il arrive régulièrement que tous nos lits soient déjà occupés. Il faut alors faire un choix parmi les patients… Ici, on appelle ça le tri. C’est quelque chose que nous n’aurions jamais imaginé pratiquer il y a encore quelques semaines. C’est très difficile. »

Une vague de jeunes déferle depuis quelque temps. Ils sont au moins une dizaine, parmi nos 45 patients, à être âgés de moins de 35 ans. Chacun reste en moyenne 21 jours dans le coma.

La gazette du Val d’Oise

Crise du coronavirus: après la cagnotte de Darmanin, un impôt exceptionnel?

Le coût de la crise sanitaire en France se chiffrera en dizaines de milliards d’euros. Peut-on s’attendre, dans le pays le plus taxé au monde, à une hausse d’impôts afin de compenser les mesures de sauvegarde de l’économie? En 1976, une terrible sécheresse avait déjà poussé Valéry Giscard d’Estaing à majorer l’impôt sur le revenu. Analyse.

Alors que des entreprises se mobilisent pour tenter de pallier le manque de moyens du monde hospitalier, que des citoyens se mobilisent pour soutenir des soignants ou des voisins dans le besoin, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics a, dans une interview accordée à nos confrères du Figaro le 31 mars, lancé «un grand appel à la solidarité nationale», annonçant le lancement d’une plate-forme en ligne pour récolter des dons, lui valant d’ailleurs bien des railleries.

Est-ce à dire que l’État n’aurait pas les moyens d’aider les entreprises et les particuliers frappés par les conséquences économiques de l’épidémie de coronavirus? Il faut dire que la note serait salée. 60 milliards d’euros de perte pour l’économie française par mois de confinement, soit 2,6 points de PIB annuel, telle est l’évaluation de l’impact du coronavirus sur l’économie française que dresse par l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Son président, Xavier Ragot, a estimé le 30 mars que la situation était «sans commune mesure avec les chocs que l’on a pu connaître» en 2008 ou en 1929.

Une mauvaise nouvelle pour les caisses de l’État… et donc pour le contribuable.

En effet, si on nous répète que l’heure n’est pas à la polémique (sauf à l’encontre de la Chine), il n’est visiblement pas encore temps d’annoncer aux Français qu’ils auront à régler l’ardoise des mesures prises ces dernières semaines pour faire face à la crise sanitaire et sauvegarder l’économie nationale.

Les entreprises étant à l’arrêt, celles-ci sont placées sous perfusion afin de tenter de les faire survivre le temps que l’épidémie soit maîtrisée. Faute d’activité et donc de revenus, ces dernières ne seront pas en mesure de payer d’impôts au sortir de la crise. L’État doit également s’asseoir sur une part non négligeable des revenus fiscaux habituellement générés par la TVA, en forte baisse en période de confinement et de fermeture de magasins. Sur ce point, l’OFCE planche d’ailleurs sur une chute de 18% de la consommation des ménages après un mois de confinement.

De plus, Bercy doit faire face à des décaissements exceptionnels considérables: surcoût de la prise en charge des malades, du chômage partiel de 3,6 millions de salariés confinés chez eux (pour un coût provisoire de 11 milliards d’euros) et de la mobilisation exceptionnelle de moyens d’État.

Pour autant, de l’autre côté, notre système de redistribution n’est pas grippé, les prestations et diverses aides sociales continuent à être reversées à leurs ayants droit, tout comme les salaires des fonctionnaires, créant ainsi un écart de trésorerie qui ne pourra se résorber de lui-même.

Où est donc passé l’argent?

Les prélèvements obligatoires ont beau peser en France pour plus de 48% du PIB (en 2018, selon Eurostat), faisant de l’Hexagone le n° 1 mondial de la pression fiscale, avec un volume de plus de 1.000 milliards de taxes et d’impôts brassés chaque année, ce n’est pas pour autant que ses finances publiques sont en mesure d’encaisser une telle charge exceptionnelle. Un décalage entre des sommes prélevées toujours plus importantes et un État –incapable d’abaisser son train de vie– toujours plus quémandeur, malheureusement logique, mais qui aujourd’hui choque nombre de Français, qui s’interrogent: où est donc passé l’argent?

Lever un impôt pour pallier des pertes économiques majeures? Cela n’a rien d’exceptionnel. Pour nos compatriotes à mémoire courte, ce cas de figure s’est déjà présenté en France. En 1976, une canicule sans précédent frappait l’Europe. Deux semaines de températures record, couplées à une période de sécheresse exceptionnelle, qui avait préalablement eu raison des nappes phréatiques, virent à bout des récoltes. La «solidarité nationale» est alors brandie, l’armée est réquisitionnée pour apporter dans l’urgence du fourrage aux agriculteurs.

Le précédent de l’«impôt-sécheresse» en 1976

L’assèchement des cours d’eau impactera également durement le transport fluvial, ainsi que la production d’énergie, les centrales nucléaires ne pouvant plus être refroidies.

D’importantes grèves marqueront également cette période de fortes chaleurs. Pour compenser les pertes du monde agricole, le Président centriste Valéry Giscard d’Estaing annoncera dès la sortie de la crise, à la fin août, une majoration de 10% de l’impôt sur le revenu (IR) au-dessus d’un certain seuil. Un «impôt sécheresse» qui avait poussé à la démission le Premier ministre d’alors, un certain Jacques Chirac. Depuis, si la solidarité a servi de prétexte à de nombreux nouveaux impôts et taxes, la canicule de 2003 est la seule catastrophe naturelle à avoir eu droit à son propre impôt, la journée de «solidarité». Un impôt déguisé sous forme d’une journée travaillée, mais non payée, prise sur les jours de congé des salariés.

Les propriétaires seront-ils les bonnes poires?

Reste à savoir qui paiera la note, si comme tout le laisse à penser, la cagnotte de Gérald Darmanin ne suffit pas à éponger l’ardoise. Le dilemme est bien sûr plus politique que budgétaire. Si la gauche et l’extrême gauche appellent Gérald Darmanin à rétablir l’ISF, il apparaît peu probable qu’Emmanuel Macron revienne sur une telle mesure-totem de son mandat. Augmenter la TVA? S’il s’agirait-là d’une mesure également répartie sur tous les Français, celle-ci risque par sa dimension universelle d’être la plus impopulaire, exposant par ailleurs le gouvernement aux critiques de sa propre majorité. Rappelons que, tout comme Emmanuel Macron, le gros des marcheurs vient de la gauche de l’échiquier politique. Une hausse qui risquerait d’être d’autant plus impopulaire que ces dernières années les contributions exceptionnelles ont eu la fâcheuse tendance à se pérenniser… Si certaines sont restées momentanées, voire ont abouti à des couacs, comme la surtaxe sur les dividendes de François Hollande qui, après invalidation par le Conseil constitutionnel fin 2017 avait abouti à une surtaxe «exceptionnelle» de 15% à 30% sur l’Impôt sur les sociétés (IS) versés par les grandes entreprises, d’autres ont fait leur bonhomme de chemin jusqu’à nos jours… comme la CSG et la CRDS, dont les taux n’ont par ailleurs pas manqué de croître.

Surtaxer l’impôt sur le revenu, comme son prédécesseur centriste 44 ans plus tôt? Là encore, la mesure paraîtrait électoralement incongrue et contraire aux engagements pris ces dernières années par la majorité pour abaisser le taux d’imposition des tranches les plus hautes. Augmenter la fiscalité des successions paraît également impensable, le taux de l’impôt le plus mal-aimé des Français frisant déjà la confiscation. On voit mal également le gouvernement surtaxer les carburants au risque de réveiller les Gilets jaunes ou toucher à la taxation des entreprises touchées par la crise du coronavirus.

Face à un système fiscal en surchauffe, il existe une catégorie de contribuables sur laquelle Emmanuel Macron pourrait être tenté de se porter à nouveau: les propriétaires. Souvent désignés comme les «dindons de la face» ou les «vaches à lait» des politiques fiscales successives, ces contribuables peu enclins par définition à l’exil fiscal ont vu leurs différents prélèvements obligatoires flamber ces dernières années. Durant la campagne électorale de 2017, déjà, Emmanuel Macron ne cachait pas un certain mépris à leur égard, en les qualifiant de «rentiers» et en les excluant de la suppression de l’ISF. Ces derniers sont d’ailleurs confrontés à l’explosion de leurs charges foncières, pour compenser une autre promesse de campagne d’Emmanuel Macron, bien plus coûteuse pour les caisses de l’État, la suppression de la taxe d’habitation pour les résidences principales… à moins que celle-ci, dont la pleine application ne cesse d’être reportée par Bercy, ne soit finalement celle qui saute pour renflouer les caisses après le confinement? Réponse d’ici quelques semaines.