Les pouvoirs publics ont de plus en plus de mal à justifier les sornettes débitées depuis des semaines au sujet du Covid-19 et de son « terrible » variant Omicron, qui apparait bien moins dangereux que les autres variants qui n’étaient déjà pas en concurrence avec la Peste Noire.
Ainsi, la semaine dernière, 59 patients atteints du Covid-19 étaient hospitalisés dans les sites de Brest et Carhaix, dont seulement 6 en réanimation, vendredi 24 décembre, en quasi totalité des personnes très âgées.
C’est même Éric Stindel, président de la commission médicale d’établissement (CME), déjà évoqué sur Breizh-info (il accusait les non vaccinés de « faire rentrer le mal » dans les hôpitaux, lieux bien connus pour accueillir des personnes en pleine santé !).
« En ce qui concerne le Covid, la situation est maitrisée et gérable. Nous n’avons pas encore de cas du variant Omicron. C’est une nouvelle lignée de virus, avec des caractéristiques différentes. Elle a toutes les mutations anciennes et des souches nouvelles. Mais il apparait moins virulent. Sa transmission par aérosols est supérieure au variant Delta. C’est pourquoi il faut porter le masque et garder la distanciation sociale », poursuit-il dans des propos rapportés par Côté Brest , trouvant encore le moyen d’évoquer le masque et la distanciation sociale…histoire de faire à nouveau la morale aux citoyens alors même qu’il concède que la réalité, et que les chiffres, sont au plus bas.
Cela n’empêche pas la presse mainstream d’évoquer le « taux d’incidence » (c’est à dire le nombre de contaminations, pas le nombre de malades), forcément haut puisque les tests se multiplient, avec parfois des doutes sur leur fiabilité.
À l’hôpital, en Bretagne administrative, le nombre d’hospitalisations est en baisse (463 en cours contre 477 il y a une semaine). Au total, la Bretagne comptait seulement 67 patients en réanimation, dont une large partie de personnes très âgées là encore.
Et dire que les ARS tout comme le conseil scientifique, non élus, poussent encore les dirigeants en roue libre à masquer nos enfants, à quelques jours d’une rentrée scolaire qui aura plus des allures de rentrée carcérale que de séjour dans des lieux d’instruction, de savoir et d’épanouissement pour nos enfants..
On aurait tort de voir de la politique partout -mais on aurait tort de ne la voir nulle part quand elle se montre à nous. Tenez, prenez les audiences télé par exemple. Le dimanche soir est souvent le moment où la télévision rediffuse des films emblématiques, parfois même un peu surannés. C’est aussi le soir des « blockbusters » américains, avec effets spéciaux et cascades.
Ce dimanche 26 décembre n’a pas fait exception à la règle. Sur France 2, on pouvait voir Les Choristes(2004) avec Gérard Jugnot, tandis que TF1 proposait un épisode de la saga Star Wars, intitulé « Rogue One ». Deux façons d’envisager un dimanche en famille.
Star Wars, longue saga « culte » de la culture populaire, est une série fascinante (jusqu’à son rachat par Disney), et surtout une énième dérivation du livre fondateur de Joseph Campbell, Le Héros au 1001 visages, livre de chevet des scénaristes d’Hollywood (paraît-il), qui dégage les invariants des grands récits initiatiques dans le monde.
Plus modestement, Les Choristes est une adaptation de La Cage aux rossignols (1945), un de ces films de la « qualité française » que moquera la Nouvelle Vague. L’histoire, inspirée des méthodes révolutionnaires du centre de redressement de Ker Goat, en Bretagne, est simple et émouvante. Elle parle de confiance dans les enfants, de la beauté du chant choral, des figures de ratés sociaux qui laissent finalement une empreinte durable et positive (Clément Matthieu, incarné par Jugnot), de la France provinciale de l’après-guerre…pas très vendeur dans un monde qui, assez bêtement, privilégie la rapidité et le succès matériel.
Le croirez-vous? Ce sont Les Choristes qui ont remporté la bataille de l’audimat devant le film américain. Décidément, la nostalgie a bonne presse. Les pensionnats des années 50 et les chants d’enfants sont peut-être un petit peu tarte, vus de la ville. Les enfants ne s’appellent pas Enzo ou Myrtille, leurs parents ne les déposent pas en trottinette avec un panier-repas bio, on ne les incite pas à interroger l’imaginaire des représentations coloniales… mais ça ne semble pas fonctionner si mal, après tout…
Cette iconographie très « zone libre » de la France « des territoires », avec de petits clochers, des bois et des prés, des châteaux à taille humaine, des enfants en pull tricoté, des mamans en rouge à lèvres rouge, des papas cravatés, des voitures voluptueuses et des cars qui, loin là-bas, desservent la grande ville, a peut-être été pour quelque chose dans le succès de ce film. Cette poignante et tranquille nostalgie, une fois de plus, c’est aussi celle d’un autre film, Les Enfants du marais, ou bien de la douce chanson de Nino Ferrer, La Maison près de la fontaine. C’est celle d’un monde qui se voit disparaître et ne sait pas dire stop. Zemmouriens, lepénistes, droitards, nauséabonds, Les Choristes ? On attend les commentaires haineux sur la France moisie.
Il y aurait des choses à dire sur Star Wars, bien sûr. Par exemple, je pense pour ma part que c’est une saga réactionnaire et royaliste (il s’agit de sauver une monarchie ancienne et renverser un imposteur malfaisant), qui exalte la chevalerie héréditaire (les Jedis), défend la singularité organique des combattants rebelles (alliance du peuple, des pirates inclassables et de l’aristocratie), contre les Stormtroopers interchangeables de l’État (et leurs technocrates), encourage à reconnaître le surnaturel dans le quotidien et met en garde contre les songes funestes des républicains de tous les pays. Mais ce n’est pas mon propos. Plus simplement, formons le vœu que ces vacances, ou ce qu’il en reste, nous permettent de redécouvrir le monde des Choristes, sans technologie ni laideur, avec famille et musique…
Sud-Ouest, dans le Sud-Ouest, c’est une tradition. Chez moi, le journal faisait presque partie de la famille, des meubles. J’y ai, sinon appris à lire, du moins à observer la vie du monde par la lorgnette de la PQR, comme on dit aujourd’hui. Et puis, dans le grand Sud-Ouest, le journal était un marqueur, face à la célèbre Dépêche du Midi. Le titre de la famille Baylet vous faisait pencher vers Toulouse et la gauche quand celui des Lemoine vous classait girondin et plus « chabaniste ». Mais cela, c’était avant. Avant que le formatage idéologique de la gauche n’investisse la quasi-totalité des rédactions de la PQR dont la ligne éditoriale est homogène. Aujourd’hui, avec cette ligne et d’énormes subventions publiques qui ne l’empêchent pourtant pas d’être régulièrement en difficulté financière, Sud-Ouest est par sa diffusion le 2e quotidien régional français, (loin) derrière Ouest-France.
En ces lendemains de Noël, le journal publie en double-page son agenda de l’année. Y figurent les dates des vacances, des grands événements sportifs, du jubilé de la reine d’Angleterre. Et tout cela est très bien. Très bien aussi les dates de l’élection présidentielle. Viennent ensuite des dates absolument incontournables comme celles du festival Rock en Seine ou de la journée mondiale du climat …que les paysans de la Garonne attendent chaque année avec impatience.
Un calendrier parfaitement inclusif. Tellement inclusif qu’il vous signale le Nouvel an chinois et le début du ramadan. Mais aucune fête chrétienne, ni Noël, ni Pâques. Rien.
Cet effacement – remplacement ? – a fait réagir sur les réseaux sociaux. Comme Jimmy Bourlieux, secrétaire général du groupe RN au Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine.
Tiens, c’est curieux !
Dans son agenda 2022, @sudouest mentionne le début du Ramadan mais ne dit pas un mot sur Noël, Pâques ou sur le début du Carême…
L’info a été reprise par Français de Souche, le site alternatif bordelais Infos Bordeaux ou encore par Gilbert Collard.
Dans son agenda 2022, #SudOuest mentionne le début du #Ramadan mais ne dit pas un mot sur les fêtes de Noël, Pâques ou sur le début du Carême… Jusqu'à quand va-t-on tolérer une telle discrimination envers les chrétiens ? Src : Sud Ouest pic.twitter.com/5xqnF68CTw
Mais, dans cette arène démocratique des réseaux sociaux, il s’est trouvé une certaine « Voix populaire » pour justifier les choix du quotidien et réagir à la dénonciation de Gilbert Collard : « Ils ont juste mis les choses qu’on ne trouve pas sur un calendrier classique pour éviter de faire doublon en faite (sic). Et c’est juste logique ! Vous n’avez vraiment rien à faire à part chercher la petite bébête ?! »
Sud-Ouest sera sans doute ravi par ce soutien un petit peu…bébête !
Le devise du journal était pourtant belle : « Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres ». Mais le ramadan est visiblement pour Sud-Ouest un fait plus sacré que les fêtes chrétiennes, qui ne sont pour lui ni sacrées, ni même un fait…
Commentaire : Les jours se suivent et se ressemblent….Doucement mais surement la France de demain prend possession de l’Europe et de la France tout particulièrement avec ces hordes de clandestins venus d’Afrique du Nord pour s’installer chez nous comme au bled. Une seule vision pour ces populations : Les avantages financiers et sanitaires de la France associés à une vie “Comme au bled”. Elle est pas belle la France ? Elle est généreuse et en plus elle laisse faire ce qu’il vous plait… Il faudrait être fou pour ne pas en profiter. Je vous rassure, ils ne sont pas fous…mais intéressés. On le serait à moins !
L’article :
L’année 2021 se termine comme elle avait commencé : avec un afflux incessant de migrants algériens vers les côtes espagnoles. Selon les chiffres collectés par Francisco José Clemente Martín, l’un des lanceurs d’alerte les plus actifs et membre du Centre international pour l’identification des migrants disparus (CIPIMD) et dont le siège est situé à Malaga en Espagne, plus de 660 personnes, interceptées entre Motril-Almeria-Cartagena-Alicante et les îles Baléares, sont arrivées sur les côtes espagnoles ces cinq derniers jours. En tout et pour tout, plus de 50 bateaux ont été interceptés ou sauvés.
Pour les neufs premiers mois de 2021, 14 000 Algériens auraient rejoint les côtes espagnoles. (source)
Les Algériens constituent, selon ses statistiques, la majorité – à hauteur de 80% – des migrants. Les 20% restants seraient marocains, subsahariens et autres nationalités. Parmi ces «brûleurs de frontières» (“harragas”), de plus en plus de femmes et d’enfants : on relève ainsi, ces cinq derniers jours, selon la même source, plus de 20 femmes et 11 enfants de moins de 16 ans qui ont tenté de braver les dangers afin d’atteindre les côtes espagnoles.
Rutube.fr : Pauvre homme sans passé délinquant, il ne vient pas du bon pays, il n’a pas la bonne couleur de peau et sans doute pas la bonne religion….il doit dégager….là où certains sont accueillis à bras ouverts, soignés et hébergés à vos frais…Bienvenue en France (enfin pas pour tout le monde…)
[…] Le Brexit change la donne. Son permis de résidence british ne vaut plus rien du tout de l’autre côté de la Manche. Il entame donc des démarches pour obtenir un titre de séjour tricolore. Amarré depuis un an au port de Nancy ou à Jarville, il fait une demande en juin dernier à la préfecture.
Ce qui revient à se jeter dans la gueule du loup. Car jusque-là, l’octogénaire vivait tranquillement comme un ermite sur son bateau. Il n’embêtait personne et personne ne l’embêtait. « C’est quelqu’un qui ne fait pas de vague », confirme Emmanuel, un de ses amis.
Mais l’administration n’en a absolument pas tenu compte. Non seulement, la préfecture lui a refusé un titre de séjour mais elle lui a donné 30 jours pour quitter la France.
Pourquoi ? Essentiellement parce qu’« il ne fait pas mention de liens personnels et familiaux » dans l’Hexagone et qu’il « ne justifie pas d’une particulière insertion dans la société française ». La préfecture lui reproche en particulier de ne pas parler français. Ce qui ne l’a pas empêchée de lui envoyer son arrêté d’expulsion… en français. […]
« La chose la plus facile pour moi, serait de boire plusieurs whiskys avant de me jeter à l’eau », soupire le vieil Australien, désabusé. […]
Avec la propagation fulgurante du variant Omicron en France, la question se pose de savoir combien de temps la dose de rappel nous protège, à l’heure où Israël ouvre notamment la voie à une quatrième dose. On fait le point.
Va-t-on suivre le modèle israélien ? En effet, face à la menace du variant Omicron, Israël a fait le choix de proposer une quatrième dose du vaccin contre le Covid-19 aux personnes âgées de plus de 60 ans.
Les premières données préliminaires transmises par les laboratoires « suggèrent que les vaccins dont nous disposons seraient moins efficaces contre ce variant. Une perte du pouvoir neutralisant des anticorps induits par la vaccination est constatée face à omicron », indique l’Inserm dans un article.
« Toutefois, la troisième dose de vaccin permettrait aux anticorps de regagner une capacité de neutralisation du virus plus importante. À long terme, adapter les vaccins au variant omicron est une stratégie envisagée ».
Nos confrères de l’Indépendant précisent de leur côté que la protection de la 3eme dose face au variant Omicron chuterait au bout de 10 semaines avec 25 % de protection en moins.
Quant aux vaccins utilisés, ils ont leur importance concernant cette durée de protection, selon nos confrères.
Pour un schéma trois doses de vaccin Pfizer, la protection atteint 70 % et chute à 45 % dix semaines après la 3eme injection.
Pour ceux qui ont reçu deux doses de Pfizer avant une 3eme dose de Moderna, l’efficacité culmine à 70-75 % pendant 9 semaines avant, elle aussi, de baisser.
Bientôt la dose tous les deux mois, soit cinq par an ?
Pour ceux qui ont reçu deux doses d’AstraZeneca, l’immunité tombe que ce soit avec un « booster » Pfizer (de 60 à 35 %) ou un « booster » Moderna (de 60 à 45 %).
Des informations confirmées par le P.-D.G. de BioNTech, qui a conçu le vaccin avec Pfizer : « Même les triples vaccinés sont susceptibles de transmettre la Covid-19. Il y aura une perte d’efficacité contre Omicron avec le temps… Nous sommes loin des 95 % d’efficacité que nous avions obtenus contre le virus initial », renchérit-il auprès de Futura Sciences.
Malgré ces données affolantes, il semblerait en revanche que la protection contre les formes graves de la maladie demeure. Ce qui vient confirmer les récents propos de Jean Castex, qui a cité des chiffres pour illustrer l’efficacité vaccinale face au variant Omicron, qui semble être plus contagieux que tous les précédents variants : « Les premières données scientifiques dont nous disposons montrent qu’avec deux doses, le vaccin semble efficace à 70 % contre les formes graves d’Omicron, ce qui est déjà très important. Avec trois doses ou l’équivalent, cette barrière de protection augmente fortement et dépasse de nouveau les 90 %. » a indiqué le Premier ministre en conférence de presse.
Il a en effet été démontré que l’efficacité du vaccin diminuait dans le temps. Au bout de six mois, selon des données du New England journal of medicine, citées dans le journal de TF1, l’efficacité contre les formes graves semble diminuer également. Concernant les formes bénignes, la protection contre le simple fait de contracter le virus diminue aussi, passant même de 88 % à 47 % au bout de six mois selon cette même source.
Élisabeth Bouvet, infectiologue, présidente de la commission technique des vaccinations de la Haute autorité de Santé (HAS), explique à LCI : « On a des modèles pour les autres infections pour lesquelles on fait des rappels. Et l’immunité octroyée par ces derniers dure, en général, plusieurs années. Dans le cas du rappel vaccinal contre le Covid, on peut l’espérer ».
Pour l’heure en France, la 4e dose est déjà autorisée dans certains cas rares et uniques. Les personnes immunodéprimées pour qui la 3e dose n’a pas produit suffisamment d’anticorps peuvent, s’ils le souhaitent, recevoir une 4e injection.
Pour ce qui est de la population générale, à ce jour, la 4e dose n’est pas envisagée. Interrogé sur le sujet mercredi 22 décembre sur BFM-TV, le ministre de la Santé a estimé que, pour le moment, « il est fondamental de se concentrer sur ce qui est devant nous » mais si le rappel est « indispensable », « on le fera aussi ». La porte n’est donc pas fermée.
La société Pfizer-BioNTech est en train de concevoir un vaccin adapté au grand nombre de mutations de la protéine Spike du variant Omicron. Celui-ci devrait être disponible courant mars, précise Futura Sciences.
Le rappel du rappel du rappel du rappel… Quand on aime on ne complte pas, c’est bien connu.
Si la Révolution est un bloc, comme le voulait Clemenceau, l’historien Emmanuel de Waresquiel n’en prend qu’une tranche : « Sept jours » très exactement, du titre de son livre paru chez Tallandier (2020), du 17 juin au 23 juin 1789, lorsque les États généraux se proclament Assemblée nationale et veulent donner une Constitution à la France, avec et bientôt contre le roi. Un tableau tout en nuances de cette semaine décisive.
On le sait depuis Shakespeare et Macbeth, tout pouvoir est une pièce où s’agitent des ombres. Des acteurs se pavanent un temps sur scène puis le rideau tombe et on ne les entend plus. De l’ouverture des États généraux au 18 Brumaire, la Révolution française ménage son effet baroque et défie parfois l’entendement. Elle bafoue des droits dont elle se réclame ou piétine des principes qu’elle vient d’instituer. Son pouvoir, agité par le bruit, la fureur et les vociférations, passe rapidement de main en main. Mirabeau défie l’Ancien Régime avant d’être défié par Barnave, lequel est vite dépassé par Brissot et Pétion, eux-mêmes renversés par Danton et Robespierre, avant que le second ne fasse guillotiner le premier pour l’être lui-même à sa suite.
Les sept jours de la création de la Révolution
L’événement se prête facilement à l’écriture tragique et beaucoup d’historiens ont cédé à la métaphore théâtrale. Parfois écrits en alexandrins, les sept tomes de Michelet couvrent quatre ans, des États généraux au 9 Thermidor. Drame historique, le dernier ouvrage important qui lui est consacré, Sept Jours d’Emmanuel de Waresquiel change un peu d’échelle. Tout aussi enlevé, mais plus modeste, l’auteur se fixe sur une semaine, du 17 juin au 23 juin 1789, lorsque les États généraux se proclament Assemblée nationale et entendent réécrire la constitution de la France, avec ou contre le roi. Le moment historique est très restreint mais il l’a fouillé d’un peu partout. Historien, il s’appuie sur plusieurs sources nouvelles : archives personnelles de députés ou d’agents du roi, littérature politique et parlementaire dont l’auteur rappelle qu’elles constituent la matrice des cultures politiques françaises. La rigueur n’empêche pas à l’auteur la suspension dramatique. Le style est là, efficace et dynamique, très XVIIIe ; habile aussi dans sa force d’entrainement du lecteur, le biographe de Stendhal sait raconter « l’accélération de l’histoire » qu’il diagnostique.
Tenant en une semaine, le basculement est biblique. L’unité de temps est respectée comme celle de lieu – tout ou presque se passe à Versailles entre les appartements du roi et le Palais des Menus-Plaisirs où se réunissent les États généraux. Le 17 juin, les députés du tiers état outrepassent leurs attributions. Inspirés par la trouvaille sémantique de Sieyès, ils se proclament « Assemblée nationale ». Ils avaient été convoqués le 5 mai à Versailles non pour changer le régime politique, mais sauver l’État de la banqueroute. Le 20 juin, alors que Louis XVI réagit et fait fermer les Menus-Plaisirs, la nouvelle Assemblée jure au Jeu de paume de ne jamais se séparer avant d’avoir donné à la France une Constitution. Le 23, le roi tente le coup d’autorité et les députés l’envoient promener. Leurs chefs en rajoutent, se font insolents. On connaît les mots apocryphes de Bailly et Mirabeau. Défié par les députés, le pouvoir ne réplique pas. Son autorité en prend un coup. Les députés ont réussi à se faire obéir du roi. Les grilles de Versailles s’étaient fermées : ils menaçaient d’utiliser la foule comme bélier.
Une archéologie de la désertion
« Face à ces sept jours, la prise de la Bastille est presque un événement périphérique », insiste Waresquiel alors que notre mémoire nationale l’a fait fondateur. Ce qui est décisif, c’est le renversement de souveraineté qui a lieu à partir du 17 juin : de la tête du roi à la nation. Bien qu’il l’ignore, le roi a déjà déserté la partie. Si céder sur un point n’est pas forcément céder sur tout, faiblir une fois c’est faiblir toujours. Après avoir usurpé la légitimité dans son principe, l’Assemblée commence déjà à se l’attribuer dans son application : dans la perception de l’impôt ou le maintien de l’ordre.
En amont, Waresquiel se fait archéologue de la désertion de l’autorité royale. Dans le pays, on trouve un grand trouble dans la chaîne du commandement et de l’obéissance : « les parlements répugnent à instruire, les juristes prévôtales sont débordées et la troupe vacille ». Signe qui ne trompe pas, le roi distribue des suppléments d’appointements aux officiers des détachements de l’armée régulière chargés de réprimer les émeutes. Le bazar vient de ce qui se fait appeler ordre. La troupe donne des signes de fraternisation avec l’émeute. Plusieurs journées violentes avaient eu lieu dès avril à Paris et en Province. Les esprits étaient échauffés. Les députés sentaient qu’ils avaient un coup à jouer.
Une politique du faire-voir
Peu d’historiens savent si bien incarner un temps, a fortiori restreint à quelques jours. C’est une ambiance et une esthétique que Waresquiel propose de restituer pour comprendre le grand basculement politique révolutionnaire. La légitimité a une réalité. Elle a aussi une apparence : celle de la cour est plutôt soignée alors que le lecteur sait la notion âpre ; elle se plaide en justice, elle se fonde en droit ou bien elle s’établit de manière contractuelle. Avec Weber, la légitimité est morale et définit ce qui est juste et reconnu comme tel. En modernes, nous y voyons un principe, l’associons à des concepts abstraits et mobilisons un haut niveau d’argumentation quand nous devons nous l’attribuer.
Pour arracher la légitimité aux sciences politique, l’auteur y met un peu de chair. L’humeur de cette fin de siècle est finement restituée. Waresquiel produit la politique sous l’Ancien Régime comme une esthétique du faire-voir. Les vêtements et les couleurs portés dénoncent une appartenance à un État, une nation ou une condition – et la mode entretenait ses hiérarchies déjà riches de vanités. En costume, les acteurs jouent le jeu et les rituels ou de la cour ou choisissent l’esclandre plutôt que le respect de l’étiquette.
Légitimer par sa propre légitimité
Pour l’accueil des États généraux le 5 mai, son faste était pourtant intact. Les députés – juristes de province pour le plupart – ressentent avec amertume l’humiliation symbolique. La monarchie sait encore en mettre plein la vue. Pour remplacer la pourpre royale et son légendaire, la nation devra apprendre à susciter l’enthousiasme. Faute de mieux, elle décide de se célébrer elle-même. Nous connaissons le tableau de David enjolivant le serment du Jeu de paume du 20 juin. Un folklore un peu bricolé se met rapidement en place. On lui rendra un culte ; lequel inspire aussitôt son catéchisme. On comprend en lisant Waresquiel qu’il fallait donner de la majesté à un événement qui en manquait singulièrement. Institué par sa propre institution, légitimé par sa propre légitimité, le pouvoir de ces gens est neuf et mal assuré. C’est en paroles, que la révolution est légitime. Très verbeuse, déclamatoire, institué par des mots, elle se cherche un style.
Les Français aiment se payer de mots. Ce travers est politique. Il est aussi littéraire. La Révolution fut une forme dramaturgique et un lexique. Waresquiel y répond par le style. Face aux vertiges métaphysiques, il mesure dans son texte l’épaisseur humaine des acteurs, le poids des contingences, du claire-obscur et des agitations.
Familier des critiques nuancées (et libérales) de la Révolution, il opte pour une position médiane : « Si je suis bien incapable de comprendre la théocratie d’Ancien Régime, l’alliance du trône et de l’autel comme l’on disait, je ne comprends pas plus cet absurde renversement de sacralité du côté des hommes et de la République qui s’opère par le serment du 20 juin 1789. » Ce faisant, il nous fait découvrir un Tocqueville souterrain ; un regard lucide, compatissant et circonspect qui s’approche des acteurs et délaisse un peu les vols d’aigle de l’histoire générale. C’est une lecture froide et enthousiasmante qui ne cherche pas – comme la Révolution – la pureté ou l’absolu mais le contraste. Toute tragédie est écrite avec visée morale ; celle-ci atteint à ce terme une certaine sagesse.
Sept jours : 17-23 juin 1789. La France entre en révolution, Tallandier, 2020.
[…] Ses parents ont lancé, le 23 décembre 2021, une pétition en ligne appelant à agir face aux violences. […]
« En quelques semaines, notre fille Clara qui vit à Lille a été victime de deux agressions. La première fois, elle a reçu deux coups de poing, gratuitement, par un individu ivre assis à la porte de son immeuble dans le Vieux Lille », écrivent-ils « Et la seconde, alors qu’elle rentrait chez elle la nuit, elle a été violée dans une rue du centre ville par un individu qui lui a injecté un anesthésiant à l’aide d’une seringue. »
Les parents appellent désormais à des actes. « Il est urgent de réagir et d’exiger des moyens pour lutter contre l’insécurité permanente. Il est urgent de mettre en place des solutions pérennes pour protéger nos femmes de toute forme de violence, qu’elle soit verbale, physique ou sexuelle. »
Clara Arnoux a été victime d’un viol suite à une attaque à la seringue dans une rue du centre de Lille. Traumatisée, elle ne rentrera "plus jamais seule". Elle témoigne 👇 pic.twitter.com/JL9pjbPGWN
Après une soirée entre collègues, Clara est déposée à République pour se rapprocher de chez elle. Elle repère au loin un homme adossé contre un mur qui l’accoste. « Le relou de base », se dit Clara.
Elle ne lui répond pas et veut continuer sa route mais l’individu l’insulte et les violences débutent. « Il m’a attrapé le bras super fort, il m’a retournée d’un coup, il a sortie une seringue et il m’a piqué la fesse. »
Clara sent aussitôt des effets. « Je commence à avoir chaud, à ne pas me sentir bien, à avoir une espèce de nausée », décrit-elle, se sentant comme anesthésiée. « J’ai senti mon corps partir et me lâcher. »
La police est contactée, Clara est prise en charge par les pompiers puis à l’hôpital. Le diagnostic tombe vite, elle a été droguée, la trace de piqûre a été bien repérée. « Quelques jours après, j’ai eu des flashs qui me sont remontés », poursuit Clara. « Je me suis rappelée qu’il n’avait pas pu me pénétrer avec son sexe, mais qu’il avait eu le temps de me pénétrer avec ses doigts. »
Clara a déposé plainte. Ce que nous a confirmé le parquet de Lille, indiquant qu’une enquête est ouverte pour « agression sexuelle avec administration d’une substance à la victime, à son insu, pour altérer son discernement ou le contrôle de ses actes ».