Au bout de trois ans et demi de détention, alors qu’il avait été condamné à sept ans de réclusion, l’agresseur de Marin vient d’obtenir une libération conditionnelle. Il avait violemment tabassé le jeune Lyonnais qui s’était interposé lors de l’agression d’un couple. La victime en garde de lourdes séquelles physiques et neurologiques.
Réaction de Philippe Bilger au micro de Boulevard Voltaire.
L’individu qui avait agressé extrêmement violemment et rendu handicapé le jeune Marin serait prêt à sortir de prison, c’est en tout cas ce qu’a décrété un juge d’application des peines. Cette décision n’est-elle pas surprenante, alors qu’il est libéré au bout de quatre ans de prison au lieu des sept ans et demi auxquels il avait été condamné ?
Je ne comprends pas cet étonnement puisque notre pratique française de l’exécution des peines fait qu’aucune peine n’est exécutée intégralement dans l’enfermement. Nous avons un système que je qualifierais de l’inexécution des peines. Je ne vois aucune raison théorique ni pratique pour que les jugements des tribunaux correctionnels, les arrêts des cours d’appel et les arrêts des cours d’assises ne soient pas exécutés intégralement. J’irais donc jusqu’à dire qu’en matière d’exécution des peines, les juges de l’application des peines devraient être remplacés par les directeurs d’établissements pénitentiaires, qui sont infiniment plus doués pour appréhender la psychologie des détenus.
Cette décision n’est donc pas surprenante, mais est-il normal qu’en France, en 2020, on puisse être condamné à si peu de prison pour un fait aussi grave et, surtout, être relâché aussi rapidement ?
Il est absolument anormal que quelqu’un qui a été condamné à sept ans et demi de prison, et pour des actes infiniment graves, sorte aussi rapidement. Sept ans et demi pour une agression de cette nature, non seulement ce n’est pas exagéré, mais cela appellerait une exécution intégrale de la peine. Alors, pourquoi cette peine est-elle coupée par une libération conditionnelle ? On vient nous dire que c’est pour favoriser la réinsertion du condamné, mais un tel argument est-il valable, alors que la sanction qui a été édictée était tout à fait équilibrée et aurait dû être exécutée intégralement ? Est-ce que, lorsqu’on octroie cette libération conditionnelle au bout de trois ans et demi, on ne va pas, au contraire, persuader cet individu qu’il peut, au fond, faire n’importe quoi, puisque la peine initiale est amendée de telle manière qu’il va avoir le sentiment que la seule sanction, c’est celle qu’il a déjà exécutée en prison ? Tout cela est abracadabrant.
Cette liberté conditionnelle ne va donc pas favoriser sa réinsertion. Si, comme vous le dites, il n’y a que l’enfermement et la prison qui soient vus comme une punition, le libérer avant la fin de sa peine, c’est compromettre sa réinsertion…
La réinsertion ne doit être envisagée que lorsque le condamné a purgé l’intégralité de sa peine. Je ne vois pas au nom de quoi ces deux notions seraient contradictoires, et on ne se pose d’ailleurs pas la question de l’impression que la mansuétude procédurale et judiciaire ferait à cet individu. Nous avons un dispositif qui pèche non seulement par sa nature, mais aussi par son application. Je pense au contrôle judiciaire qui pourrait être une excellente méthode à condition que, lorsqu’il est violé, il y ait la réincarcération prévue. Or, ça n’est pas le cas. Le terreau procédural qui est mis à la disposition des magistrats est peut-être pertinent, mais il ne le deviendrait véritablement que s’il était appliqué dans toute sa plénitude et toute sa rigueur. On peut condamner un voleur de pommes à un mois avec sursis à condition que, s’il commet un cambriolage ensuite, le mois avec sursis soit révoqué. C’est beaucoup plus dans l’application des dispositifs que nous avons un problème, et la libération conditionnelle au bout de trois ans et demi d’un homme qui a commis des actes graves et qui a été condamné à sept ans et demi de prison est un scandale. Imaginons que cet homme récidive durant sa libération conditionnelle. Ce sera un autre problème, puisque nous avons un régime de responsabilité qui exonérera totalement le magistrat qui a pris cette décision aujourd’hui aberrante.
Cet individu a été rappelé à l’ordre à quinze reprises durant son incarcération. Il n’a fait preuve d’aucun bonne volonté !
Si on considère qu’une libération conditionnelle est acceptable dans certaines circonstances, elle impose naturellement un comportement exemplaire en prison. Si ce n’est pas le cas, c’est encore plus absurde. Mais qui, dans les grands médias, va s’intéresser au scandale de cette libération conditionnelle accordée à un homme qui s’est tenu en prison de manière lamentable ?
Récupérer, canaliser et orienter la colère mal placée de certains jeunes d’origine africaine vers une adhésion aux valeurs islamistes semble être une des stratégies de l’avant-garde des Frères Musulmans en France.
Dans le média d’extrême gauche subventionné Le Bondy Blog,plusieurs associations comme le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), qui invitait Tariq Ramadan dans ses galas, les syndicats SUD, CGT et le mouvement ATTAC, ont signé une tribune commune le 24 avril intitulée : « La colère des quartiers populaires est légitime » se référant aux émeutes urbaines en cours (avec attaques de postes de police à Champigny et Strasbourg).
Extrait : « Les discriminations racistes, déjà insupportables, sont renforcées par l’impunité policière et les violences et humiliations se multiplient dans les quartiers populaires. On peut y ajouter le couvre-feu discriminatoire imposé aux habitant·es de ces quartiers par la ville de Nice. Ces injustices flagrantes sont documentées, nul ne peut les ignorer.
Alors nous le disons très clairement : nous refusons de renvoyer dos-à-dos les révoltes des populations dans les quartiers populaires et les graves et inacceptables violences policières qui les frappent.
Nous n’inversons pas les responsabilités et nous le disons tout aussi clairement : ces révoltes sont l’expression d’une colère légitime car les violences policières ne cessent pas. »
Le CCIF fut fondé par Samy Debah, qui fut piégé par un journaliste d’investigation se faisant passer pour un mécène du Qatar voulant financer les Frères Musulmans, ce qui séduisit le fondateur affirmant avoir déjà reçu de l’argent de cet émirat. Le Canard enchaîné affirme dans un article publié le 17 août 2016 que le CCIF a défendu des imâms expulsés pour radicalisme.
Faire passer le message que les émeutiers ont une colère légitimée par les discriminations, voire persécutions qu’ils subiraient, est le mot d’ordre commun à plusieurs officines et personnalités de la galaxie frériste en France. La militante Feiza Ben Mohamed, pigiste à l’agence turque Anadolu, écrit le 22 avril : « Les quartiers populaires s’embrasent. Le confinement met clairement en lumière les constantes discriminations et violences subies et la colère qu’elles génèrent, depuis des décennies #VilleneuveLaGarenne . »
Cette dernière référence à cette ville des Hauts-de-Seine est révélatrice, car les émeutes ont démarré suite au délit de fuite d’un multirécidiviste déjà condamné 14 fois, notamment pour infractions à la législation sur les stupéfiants, refus d’obtempérer, violences aggravées, extorsion. L’homme qui s’est cassé la jambe sur la portière d’une voiture de police,est également sous contrôle judiciaire depuis le 16 mars pour menaces de mort avec un hachoir et a déjà été verbalisé trois fois pour non-respect des règles du confinement.
Le média Islam et Infos écrit de son côté sur Twitter« Les révoltes des jeunes de quartiers de minorités musulmanes ou visibles continuent partout en France. Elles font suite à la multiplication des exactions policières contre des innocents de ces territoires stigmatisés et non à la dernière affaire. #VilleneuveLaGarenne #Revolte »
Le média IslamMag.fr relaie aussi les messages s’offusquant des « violences policières ».
C’est donc en compréhension pour les « discriminations » supposées envers cette « victime » et ses semblables que les islamistes légitiment les insurrections locales de jeunes magrébins réagissant à l’accident du motard délinquant qui roulait trop vite et ne voulait pas s’arrêter à la demande de la police.
Ce positionnement consistant à mettre de l’huile sur le feu pour fomenter une véritable guerre contre les forces de sécurité française n’est pas nouvelle. En 2009, déjà, un des leaders intellectuels de la mouvance frériste, Nabil Ennasri, avait publié un texte enflammé suite à la relaxe d’un policier ayant tué un cambrioleur arabe en délit de fuite. Son article paru sur Oumma.com intitulé « A quand les prochaines émeutes en France ? » se terminait par cette phrase :
« Qu’on ne s’étonne pas alors si une autre flambée de violences, plus dure et plus violente, risque d’embraser à nouveau les banlieues françaises. En tout cas, vous ne pourrez pas dire qu’on ne vous aura pas prévenu… »
Issu de l’école de charia des Frères Musulmans en France, l’IESH, Nabil Ennasri a obtenu un doctorat avec une thèse intitulée« Yûsuf al-Qaradhâwî et la politique étrangère du Qatar : une diplomatie religieuse ? ». Après avoir fait du lobbying pro Qatar durant des années, il a fondé un institut de formation à l’islamisme nommé Centre Shatibi qui organise des « week-end spirituels à l’IESH ».
Source : Moustapha Kamel pour le Centre des études du Moyen-Orient, 26 avril 2020 :
Le président turc tente de dissimuler ses pertes humaines en Libye suite à l’intervention militaire en envoyant des mercenaires appartenant aux factions soutenues par Ankara, combattre l’armée nationale libyenne aux côtés des milices du gouvernement d’entente.
Il œuvre aussi à museler tous ceux qui diffusent des informations sur les pertes turques en Libye, et en particulier sur la mort de membres des renseignements. Six journalistes turcs ont ainsi été incarcérés, et des députés du Parlement ont dû faire face à une demande de levée de leur immunité.
C’est ainsi que le directeur de l’information du site Odati, Barich Turkoglu, et la correspondante du site Holia Kilintch ont été arrêtés après avoir diffusé des informations sur la mort d’agents des renseignements et de leur enterrement secret en Turquie.
Dans le même moment, les éléments de Daech en Libye restent la carte maîtresse d’Erdogan pour rester dans le pays et envoyer d’autres mercenaires en Libye, sans tenir compte de la propagation du coronavirus, et des instructions de l’OMS relatives à la limitation des déplacements d’un pays à l’autre pour contrer le virus. C’est ainsi que le gouvernement turc a exploité le fait que la communauté internationale soit occupée à combattre la pandémie pour envoyer des mercenaires en Libye, qu’il s’agisse de membres des factions inféodées à Ankara, mais oud’éléments de Daech venant de la campagne syrienne et de Deir ez-Zor.
Quant à l’Observatoire syrien des droits de l’homme, il a révélé que 28 éléments de Daech en Syrie avaient rejoint les mercenaires en Libye, et que les autorités turques avaient intensifié le recrutement d’éléments terroristes ayant fui les combats en Syrie, en particulier du Hay’at Tahrir al-Cham – Jabhat al-Nusra – et de Daech, en les envoyant par avion en Libye pour soutenir les milices armées de Tripoli.
Un peu de légèreté dans cette actualité un peu déprimante. La séquence culte dans “Le Caire nid d’espions”, OSS 117 n’apprécie pas du tout l’appel du muezzin… et semble très dubitatif quant à “cette curieuse religion qui n’est pas promise à un grand avenir”… Trop drôle…
Le philosophe Michel Onfray a lancé une nouvelle revue, «à mi-chemin entre le magazine et le livre», dont l’un des auteurs sera le docteur controversé Didier Raoult. Entre autres, ce média comptera aussi des représentants de toutes sortes de convictions politiques, promet la rédaction.
Le professeur Didier Raoult figurera parmi les auteurs de la nouvelle revue lancée par le philosophe Michel Onfray. «Avec ses amis, Michel Onfray a décidé de créer une revue pour penser les jours “d’après”», annonce le nouveau média lancé le 12 avril dernier. Le directeur de l’institut hospitalo-universitaire de Marseille y abordera les sujets de la santé et de la recherche.
Dans une vidéo publiée par la revue, le professeur s’adresse à ses futurs lecteurs en expliquant qu’il a rejoint Front populaire parce qu’il «estime beaucoup Michel Onfray», avec lequel il a «les mêmes maîtres». Le professeur promet qu’«on parlera ensemble de la santé, de l’État profond, de la recherche et de l’esprit de découverte en France».
«Cet homme a un curriculum vitae planétaire long comme deux bras», souligne Michel Onfray. «Pour les uns, c’est bien le signe qu’il est tout dans le paraître et qu’il n’y a donc rien à en tirer […], pour les autres, c’est bien la preuve qu’il n’a rien à voir avec les pisse-froids à la Légion d’honneur qui, costumés et cravatés, affirment à longueur d’écran avec une même componction que le virus ignore les frontières avant de porter à notre connaissance qu’il reconnaît tout de même celles de Schengen, que ce ne sera qu’une grippette avant de bramer partout qu’il s’agit d’une grave épidémie, que le masque ne sert à rien mais qu’il faut en fabriquer par millions.»
Un média hybride
La revue trimestrielle intitulée Front populaire, «qui ne recevra, par choix d’indépendance, aucun financement publicitaire», devra paraître avant l’été, et regroupera des auteurs de convictions politiques de toute sorte: «d’anciens élus, des Gilets jaunes, des enseignants, des juristes, des journalistes, des démographes… Les uns sont de gauche, les autres sont de droite», précise le média.
Ce sera un «mook», un produit hybride, à mi-chemin entre le magazine et le livre (book). Les lecteurs pourront l’acheter soit chez leur libraire soit dans les maisons de la presse. Ses analyses seront également disponibles sur son site.
Front populaire demande de le soutenir en pré-achetant son premier numéro ou en s’abonnant.
Didier Raoult a finalement accordé une interview exclusive à Apolline de Malherbe, retransmise jeudi soir sur BFM TV.
La star mondiale de l’IHU de Marseille nous dit avoir accepté de s’exprimer sur le Covid-19, car on en connaît beaucoup plus aujourd’hui qu’hier. On comprend mieux et la raison s’impose.
Interrogé sur l’absence de traitement qu’a rappelée Édouard Philippe lors de la présentation du plan de déconfinement, Didier Raoult rappelle que la chloroquine a montré son efficacité lors des essais in vitro et qu’elle est largement prescrite en Chine à un prix modique.
Elle réduit largement la durée du portage viral et c’est pour cette raison qu’il avait déclaré « En Chine, fin de partie pour le Covid-19 ».
Les courbes en cloche de l’épidémie sont éloquentes, montrant que le pic est passé depuis longtemps et que la crise sanitaire touche à sa fin.
Celui qu’on surnomme le druide, le rocker ou le gourou affirme se désintéresser des polémiques, mais avoue ne pas comprendre que son traitement ait été catalogué de fake new et qu’il ait suscité autant de raffut en France. Il note une cassure dans le monde en trois secteurs :
Les pays pauvres du Sud, qui se soignent à la chloroquine bon marché.
L’Extrême-Orient qui l’utilise largement.
L’Europe de l’Ouest et une partie des États-Unis qui la refusent, sous l’influence des laboratoires qui souhaitent faire des essais sur des molécules nouvelles, pour lesquelles on n’a aucun recul.
Mais génériques ou molécules existantes ne rapportent rien. Il faut donc développer de nouveaux médicaments pour générer des profits.
Nous avons déjà un capital médicament extraordinaire pour soigner l’humanité. Les antibiotiques ont été testés sur les bactéries mais pas sur les virus. Or, l’association hydroxychloroquine + azithromycine s’est révélée efficace.
Cette association aboutit à un taux de mortalité trois fois inférieur à celle des autres traitement testés. Entre 0,3 et 0,5 %.
Le problème est que les médias et le monde politique ne comprennent rien à ce que font les médecins qui veulent soigner.
Selon un sondage chez les médecins du monde entier, 59 % d’entre eux utilisent la chloroquine et l’azithromycine pour soigner et guérir leurs patients.
Et le druide avoue en souriant qu’on utilise la chloroquine encore plus à Paris qu’à Marseille ! Même Agnès Buzyn, de retour sur le terrain, l’utilise pour ses patients !
La chloroquine est le médicament le plus prescrit au monde avec l’aspirine !
Pas un seul médecin dans le monde pense que le Plaquénil est un poison. Des centaines de milliers de personnes l’utilisent régulièrement sans dommage ni effets toxiques.
Interrogé sur le principe de précaution invoqué par ses détracteurs, Didier Raoult répond qu’en temps de crise, traiter les patients est la priorité des médecins.
Il est consternant de voir que ce sont les 15 pays les plus riches qui sont les plus atteints, parce qu’ils refusent de traiter les malades avec des médicaments connus.
Même l’Iran a repris le contrôle de la situation en généralisant la chloroquine.
Les médecins qui gravitent autour du pouvoir sont politisés et déconnectés des réalités. Nous avons aujourd’hui un énorme retard sur l’Extrême-Orient.
Interrogé sur le laboratoire P4 de Wuhan, il n’accorde guère de crédit à une manipulation du virus.
Il revient sur les 100 000 tests pratiqués à l’IHU et sur sa mortalité la plus faible au monde. La courbe en cloche montre que finalement l’épidémie du Covid-19 est banale et ressemble aux épidémies connues. Le taux de mortalité est faible. Alors, pourquoi cette panique générale ?
Le problème est que les populations ont peur parce qu’elles n’ont pas vécu la guerre, pas connu le risque. Elles sont protégées, soignées, avec une espérance vie très élevée. Le Covid-19 génère la peur de mourir.
Interrogé sur la visite de Macron, qui n’a pas autorisé la généralisation de la chloroquine, Didier Raoult botte en touche en disant que Macron a compris mais que la décision politique est difficile…
À l’IHU, les personnels soignants, très protégés, n’ont pas été plus impactés que la population. Les tests sérologiques ont montré que seulement 3 % d’entre eux ont développé des anticorps.
Didier Raoult revient à nouveau sur la diabolisation de la chloroquine, connue depuis 80 ans. Avec 36 millions de cachets prescrits en France chaque année, cette molécule est soudain jugée dangereuse, épouvantable, avec des complications cardiaques gravissimes, et interdite à la vente !
« De ma vie, je n’ai jamais entendu un truc aussi fantasque. C’est inouï ! »
La contagiosité du Covid-19 tourne autour de 2 à 2,5. Celle de la rougeole et de la variole se situe entre 12 et 20.
Un point particulier l’inquiète : les fibroses pulmonaires chez des gens asymptomatiques. Il va falloir surveiller et étudier ce volet de la maladie. Y aura-t-il des séquelles sérieuses ? À suivre.
Y aura-t-il un vaccin ou pas ? Il ne sait pas. Le Covid-19 peut disparaître de lui-même bien avant l’arrivée d’un vaccin.
Une deuxième vague ? Pour lui, c’est un fantasme, de la science-fiction.
Rien à voir avec la grippe espagnole. Les gens mouraient de surinfection bactérienne car on n’avait pas d’antibiotiques. On ne reverra pas cette catastrophe.
Sur l’ouverture des écoles, il ne se prononce pas, reconnaissant cependant que les enfants ne sont pas les plus sensibles à l’infection et les plus malades.
Sur les cas d’enfants victimes d’inflammation cardiaque, il répond que la grippe a tué plus d’enfants que le Covid-19.
Quant à la récente étude américaine ayant déglingué la chloroquine, montée en épingle par les détracteurs du druide, elle est sans intérêt. Pour Didier Raoult, c’est une fake new. Une étude biaisée, menée sur des patients inaptes au traitement à cause d’un nombre de lymphocytes trop bas. Résultat : 27 % de taux de mortalité, ce qui discrédite totalement l’étude !!
L’hydroxychloroquine doit être utilisée au début de l’infection afin de baisser rapidement la charge virale. Quand la charge virale a disparu, la chloroquine n’a plus d’effet. Mais en cas d’emballement immunitaire, la chloroquine redevient efficace.
Le Comité scientifique, ce n’est pas son truc. Didier Raoult avoue aimer son pays. Il n’est pas Robin des Bois, il n’est pas seul contre tous. C’est avant tout un scientifique, un épidémiologiste, qui doute parfois, comme tout scientifique.
Il n’est pas devin et se contente d’observer et d’analyser les faits.
Il conclut avec une note optimiste. On arrive en bas de la courbe en cloche. Fin mai tout devrait se calmer.
Mais un point reste à surveiller : les séquelles, y compris sur des personnes asymptomatiques, dont on ne connaît rien pour le moment.
Interview terminée à l’IHU de Marseille.
On note que le Pr Raoult garde le cap malgré la tempête médiatique, montrant à Apolline de Malherbe qu’il est maître de ses choix et n’hésitant pas à tacler gentiment la journaliste à plusieurs reprises :
« Je n ai pas besoin de vous pour dire ce que j’ ai à dire »
« Vous n’êtes pas lucide »
« Les alertes, c’est votre truc, c’est pas le mien »…
Suit un débat sur BFM TV, auquel participe Douste-Blazy, fidèle soutien du Pr Raoult.
Pourquoi Olivier Véran a-t-il décidé d’interdire la chloroquine, en vente libre jusqu’en janvier 2020 ?
Pour Douste-Blazy, qui a comparé les données du ministère de la Santé avec les résultats du Pr Raoult, sur des critères identiques dans le choix des patients, l’efficacité du protocole de notre épidémiologiste marseillais est incontestable.
Le taux de mortalité à Marseille est le plus faible de France. Et si les résultats définitifs confirment ces chiffres, il faudra bien que le gouvernement s’explique sur l’interdiction de la chloroquine, qui aura conduit à des dizaines de milliers de morts, un carnage qu’on aurait pu éviter !
Le débat sur la chloroquine ne fait que commencer et la justice, dans quelques mois, pourrait bien s’en emparer. Car interdire aux médecins généralistes de soigner les patients avec un médicament connu depuis 80 ans, c’est une décision politique criminelle que les responsables devront assumer.
Car c’est la négation du serment d’Hippocrate, avec des conséquences tragiques.
Dans son édito pour Russeurope Express, Jacques Sapir évalue le niveau important qu’atteindra la dette publique à cause de la crise du coronavirus. En économiste hétérodoxe, le directeur d’études à l’EHESS ne s’inquiète pas d’un endettement élevé de l’État, mais s’interroge sur la compatibilité de son financement avec l’existence de l’euro.
Un édito de Jacques Sapir à retrouver en podcast dans l’émission Russeurope Express du 30 avril.
Tout le monde comprend désormais que l’épidémie de Covid-19, mais aussi l’impact considérable du confinement sur l’économie et la société française, vont conduire à une contraction sans précédent de la production en 2020. Les dépenses du gouvernement et la disparition d’une partie des recettes va se traduire par un déficit budgétaire sans précédent.
La question de la dette publique va-t-elle dominer le monde d’après le confinement? On peut le penser si l’on regarde les derniers chiffres disponibles. Ainsi, le 14 avril, M. Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, prévoyait un déficit de près de 9% du PIB. En réalité, on peut penser que cette estimation pèche par optimisme. Entre les dépenses nécessaires pour garder l’économie française à flot et la chute des recettes, le déficit pourrait être entre 13 et 14% en 2020. Selon nos estimations, la dette publique devrait, elle, monter vers les 115% du PIB, voire au-delà.
Ces chiffres sont impressionnants en apparence. Mais, si un ratio élevé de dette publique n’est pas en soi problématique, la question est surtout de savoir comment l’on financera ces dépenses énormes mais indispensables. Pourtant, on peut avoir la certitude que la France arrivera à placer les emprunts nécessaires, et ce à des taux d’intérêts très faibles. La politique de la Banque centrale européenne va d’ailleurs plutôt dans ce sens.
Le risque existe néanmoins, et l’on en veut pour preuve la déclaration ces derniers jours du gouverneur de la Banque de France, que l’on s’oriente dès 2021 vers une politique d’austérité. Les voix des spécialistes auto-proclamés qui ne rêvent que de faire payer les Français se font ces derniers jours de plus en plus insistantes. Cette austérité pourrait s’avérer mortelle pour l’économie française, qui émergera des conséquences du confinement avec probablement un chômage accru de 500.000 à 750.000 personnes supplémentaires. De fait, tout indique que les conséquences du confinement seront lourdes, et que l’économie mettra plusieurs années à digérer ce choc.
L’austérité n’est pas une fatalité
D’autres possibilités existent néanmoins. La première, et non la moindre, consisterait à monétiser le déficit pour les prochaines années. Il n’y a là rien de nouveau. Cette politique fut adoptée au sortir du second conflit mondial quand la dette publique avait dépassé les 150% du PIB. En 1958, soit treize ans plus tard, ce taux était revenu vers les 35%.
Comment avait-on réduit le poids de la dette? Par une combinaison de forte croissance et d’inflation. Cette monétisation pourrait se faire soit au niveau européen, si certains pays l’acceptaient, soit au niveau… national. Car la zone euro apparaît comme l’une des potentielles victimes du coronavirus.
Une seconde solution consisterait en l’émission de «coronabonds». Mais, d’une part, les sommes nécessaires sont considérables (entre 1.175 et 1.300 milliards d’euros pour la zone euro), et d’autre part, on sait que l’Allemagne et les Pays-Bas y sont farouchement opposés.
Il ne s’agit donc pas d’un simple problème technique mais profondément politique. Cette question du déficit public et de la dette sera centrale dans le débat démocratique à partir du mois de juin. Elle implique des choix importants, des choix stratégiques, pour la politique économique de la France et de l’Union européenne. Le conflit entre les tenants du «monde d’avant» et ceux du «monde d’après» ne fait que commencer…
On dirait le thème d’un film de James Bond et pourtant non ce n’est pas le cas. Par contre quelle voix ! Elle colle parfaitement au thème de la musique…. En mai fait ce qu’il te plait….et si on se regardait un bon vieux film de James Bond aujourd’hui ?