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Bayrou, l’arriviste enfin arrivé !

Articles : Août 2020juillet 2020juin 2020mai 2020

Riposte Laïque

Ca y est, c’est fait : notre Bayrou national a enfin retrouvé les ors du pouvoir ! Il va enfin pouvoir s’éloigner de Pau, ville charmante mais bien trop étroite pour ce grand homme, et œuvrer au destin de la France. Le voilà désormais “Haut Commissaire au Plan”, c’est-à-dire qu’il va définir les grandes lignes de prospective de la politique gouvernementale à horizon cinq-dix ans. Pour parler clair, il va donc être payé grassement, aux frais du contribuable, pour penser, imaginer ce que notre pays deviendra à moyen et long termes.

En plus, Bayrou a posé des exigences à sa nomination. Pas question de dépendre des services de Matignon, c’est-à-dire d’un simple Castex, il est détaché directement auprès de l’Élysée : il ne rendra donc de compte qu’à Macron, son ami de trois ans. Elle est pas belle, la vie ?

Voila trois ans que Bayrou attendait cela, depuis son départ précipité de la Place Vendôme. L’éphémère garde des Sceaux rongeait son frein depuis tout ce temps : tant de retournement de vestes, de trahisons, et tout ça pour se retrouver simple maire de Pau, loin de Paris et du pouvoir ! En fait, de l’aveu même d’un conseiller de Macron, Bayrou est nommé à ce poste pour lui faire plaisir, lui donner un titre, et ainsi probablement le motiver en vue des prochaines échéances électorales. Voila donc l’arrivisme de Bayrou enfin payé en retour, enfin récompensé.

C’est grâce à Bayrou que la France supporte Macron depuis trois ans : c’est son ralliement, au mois de février 2017 qui a achevé de torpiller Fillon, et propulsé Macron à la place de favori dans les sondages. Nous lui devions également l’élection de François Hollande : nul doute que sans son soutien, l’écart déjà mince qui séparait le candidat socialiste de Sarkozy aurait été encore plus étroit, et le scrutin aurait pu basculer dans l’autre camp, sur sa simple neutralité. Voila donc monsieur Bayrou à la tête d’un parti extrêmement faible jusqu’en 2017, mais capable à lui tout seul d’infliger à la France deux quinquennats socialistes. C’est donc à lui que nous devons en grande partie la PMA, la GPA, le mariage pour tous, la flambée des taxes et charges sociales, l’immigration de masse, le laxisme judiciaire et l’insécurité, la bienveillance envers l’islamisme, et tant d’autres “bienfaits”.

Alors, Monsieur Bayrou, vous qui venez enfin d’arriver à quelque chose, après tant d’arrivisme et de trahisons, vous qui êtes paraît-il un fervent catholique, l’homme de droite que je suis, et certainement bien d’autres comme moi, espèrent que vous n’emporterez pas tout cela au paradis.

Macron, c’est ce Président qui prétend combattre le séparatisme islamique !

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Riposte Laïque

Une loi pour combattre l’islamisme, qu’on nous promet depuis trois ans, est dans les tuyaux.

“Chez nous, l’islam politique n’a pas sa place”, ose affirmer Macron !

Boniments habituels. Une femme intégralement voilée, en totale infraction avec la loi de 2010, a bien sa place aux côtés du Président, sans la moindre réaction de son service de sécurité.

Dans son roman “Soumission”, Houellebecq  ne se “trompe” que sur la date. La fiction pourrait bien devenir réalité et nous amener dans les prochaines années un Président  musulman, porté au pouvoir par un vote confessionnel antirépublicain massif.

Déconsidéré, méprisé, diabolisé par une odieuse propagande mondialiste, le vote patriote et identitaire se heurtera toujours à l’alliance majoritaire, composée d’islamo-gauchistes, d’écologistes, de centristes, renforcés par les légions d’idiots utiles, qui se disent de droite mais votent systématiquement à gauche.

Comme le dit Yves Thréard, la libanisation de la France est en marche.

Aux dernières municipales, on a vu fleurir les listes communautaristes, permettant à de nombreux élus sensibles aux thèses islamistes de gagner les mairies et d’entrer aux conseils municipaux.

Voilà où nous ont menés le “vivre-ensemble”, le droit à la différence, le respect de la diversité, la tolérance et l’antiracisme à sens unique.

La taqîya et  la complicité de la “gauche niqab” font des ravages. Les mini-califats explosent et  la République ne connaît qu’une seule stratégie : reculer !

Et aujourd’hui, Emmanuel Macron ose déclarer  “qu’il ne faut céder aucun pouce du territoire républicain à ceux qui proposent de sortir de la République”. Quelle mascarade !

Voilà plus de 30 ans qu’il fallait agir, mais c’est trois ans après son élection que Macron découvre le risque séparatiste !

En 2004, Fillon ne trouvait rien de mieux que d’enterrer l’excellent  rapport Obin sur la dramatique islamisation de l’école républicaine. Pas de vagues !

Les différents gouvernements ont fermé les yeux sur les prières de rue, sur les horaires séparés hommes-femmes dans les piscines, sur le port du voile intégral, sur les repas halal dans les cantines, sur les salles de prière dans les entreprises, sur les écoles coraniques hors contrat, sur les mosquées salafistes et fréristes, sur les clubs de sport islamisés, sur la radicalisation des prisons, sur les associations anti-républicaines, sur les zones de non-droit, sur les trafics d’armes et de drogue, sur l’antisémitisme musulman, sur les atteintes à l’égalité des femmes.

Le résultat de cette passivité criminelle ? Un décuplement de l’islam radical.

Entre 2005 et 2020, le nombre de salafistes et de fréristes en France a été multiplié par 10, selon les services de renseignement.

Il y a 45 000 salafistes et 55 000 fréristes qui poursuivent  leur travail de sape. On dénombre 104  mosquées salafistes et 130 fréristes.

Mais sur les 2 000 lieux de culte musulman, combien sont radicalisés et passent sous les radars ?

Le vote communautaire devient un problème qui menace la République. Encore largement minoritaire au niveau national, il ne cesse de progresser dans certains départements.

Cinq d’entre eux sont dans le collimateur du ministère de l’Intérieur : Nord, Val-d’Oise, Rhône, Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine.

Dans un milieu passé maître dans l’art de la dissimulation, faire signer par les associations une charte sur la laïcité, avant de pouvoir bénéficier des subventions de l’État, relève de la plus grande naïveté.

Depuis des années, l’islamisme prospère grâce à l’argent du contribuable, distribué massivement sans aucun contrôle.

Les dérives séparatistes ne se limitent pas aux mairies. Les écoles coraniques hors contrat sont le terreau de l’islamisme.

Combien d’élèves musulmans suivent un enseignement parallèle axé sur le Coran, bien loin de l’enseignement de l’école républicaine ?

Gérald Darmanin, chargé de lutter contre le séparatisme et d’élaborer la future loi sur le sujet, vient de déclarer :

“La France est un pays où aucune religion n’est supérieure à une autre. La première des choses que l’on peut faire, c’est d’éviter la guerre civile. Et la pire de toutes : celle née des religions”.

Mais Macron, refusant de trancher comme toujours,  joue les contorsionnistes.

“Le séparatisme islamiste est incompatible avec l’indivisibilité de la République”. Mais il s’empresse aussitôt de ne pas condamner les communautarismes.

“Ces appartenances religieuses s’ajoutent à la République, elles ne sont pas incompatibles avec elle…”

On l’aura compris, Macron reste le plus fidèle soutien des communautarismes.

Ce n’est pas en fermant 200 cafés et une quinzaine de moquées radicalisés que la République va faire trembler les salafo-fréristes.

En attendant, le terrorisme musulman continue de frapper.

266 victimes sont tombées depuis 2012, au cri de “Allahu akbar” et  32  attentats ont été déjoués depuis 2017.

N’ayons aucune illusion, Macron ne fera rien qui puisse contrarier ses électeurs musulmans de 2022.

https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/politique/en-couverture-40-ans-de-soumission-de-la-france-face-lislam-116438

STATS :

Florian Philippot donne une leçon à Julie Garnier (LFI) et Patrick Vignal (LREM) sur l’ensauvagement

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Extrait tiré de l’émission “BFM Story” du 13 Août 2020.

La mairie de Paris se fiche de la biodiversité du bois de Vincennes : place aux soirées clandestines

Articles : Août 2020juillet 2020juin 2020mai 2020

Boulevard Voltaire

Ces écologistes-là n’ont rien à voir avec ceux qui se préoccupent et s’occupent avec foi de la préservation de la nature. La preuve par la mairie de Paris.

Dépassée, la mairie, face à la multiplication des free parties (comprendre rave-parties, ou fêtes clandestines) depuis la fin de confinement. Ne pouvant aller en boîte de nuit, puisqu’elles sont toujours fermées pour cause de Covid-19, des milliers de « teufeurs » qui n’attendent qu’elles toute l’année s’arrogent donc, sans vergogne, l’occupation de terrains privés, souvent des pâtures sur lesquelles les bêtes n’auront plus rien à brouter, ou celle d’espaces publics.

Public, c’est le bois de Vincennes, depuis 1860 propriété de la ville de Paris. Laquelle le qualifie, sur son site, de « réservoir de la biodiversité parisienne ». Un bois de 995 hectares « abritant des espèces patrimoniales présentes depuis des millénaires ». Une diversité forestière avec ses milliers d’arbres différents qui représentent le gîte et le couvert indispensables pour des milliers d’oiseaux ou un lieu de passage pour ceux, migrateurs ; ses prairies, ses plans d’eau, ses cinq cents espèces de plantes sauvages, ses animaux de la forêt avec ses mammifères, ses reptiles, ses insectes.

Bref, un merveilleux poumon vert en ville, un paradis pour amoureux de la nature. Mais pour l’adjoint d’Anne Hidalgo« si on peut rassembler 12.000 personnes au Puy du Fou, pourquoi ne pourrait-on pas rassembler 2.000 personnes dans le bois de Vincennes ? » Sauf qu’au Puy du Fou, pas besoin de sectionner des barbelés pour y entrer, et d’un, et de deux, on doute fort, eu égard au profil des visiteurs, qu’alcool et drogues y circulent à flots… Passons.

Que faire, alors, face à ce bois pris d’assaut par des milliers de raveurs ? Les faire décamper sans autre forme de procès ? Vous n’y pensez pas ! Car « une politique de répression pure et simple n’aurait pas de sens et pourrait même empirer (sic) la situation », explique, benoîtement, l’adjoint vert Frédéric Hocquard. Sûr que quelques policiers face à des milliers d’indélicats peut-être prêts à en découdre, ça se discute pas… Et puis, de quoi auraient-ils l’air, je vous le demande, ces élus écolos, s’ils se mettaient à réprimer de jeunes fêtards, souvent autoproclamés écolos, souvent adeptes de la fumette ? D’ailleurs, d’après cet élu, une free-party, c’est l’endroit idéal pour faire… de la prévention, rapporte BFM TV ! Sur l’alcool, les drogues, les MST, tout ça, tout ça…

Donc, répression, pas question. Autre raison, à donner l’autorisation de ces free-parties en ce territoire à protéger, riche en biodiversité ? Paraît que c’est une question de droit. « Il est impératif de faire respecter l’égalité des citoyens devant le droit. » Du droit à « permettre aux gens de s’amuser malgré tout (en dépit du virus), en s’adaptant à chaque situation et en aidant les collectifs organisateurs ».

Autrement dit, raveurs des champs ou raveurs des villes = égalité des droits ! Ce qu’on laisse faire en Lozère, on doit le permettre à Vincennes ! De toute façon, « la police a autre chose à faire que de courir après des jeunes » en plein milieu du bois, argumente, encore, l’adjoint Hocquard. Le rôle de la police, c’est bien connu, n’est pas de traquer les illégalités.

Mais alors, les prairies du bois de Vincennes ravagées, jonchées de canettes, de papiers gras, de mégots et autres délicieux déchets, des dommages sans intérêt pour la mairie de Paris ? Et les petits oisillons blottis dans leur nid, ils n’ont qu’à mettre des boules Quies, peut-être ? Décidément, les écologistes et ceux de la mairie de Paris ont une drôle de conception de la cause qu’ils prétendent défendre ! Avec l’exemple du bois de Vincennes devenu repaire de rave-parties, paris.fr devrait vraiment corriger son site : Bois de Vincennes, réservoir riche de fêtards parisiens !

À Palavas : « C’est devenu infernal et invivable, on est prêt à défendre notre village bec et ongles »

Articles : Août 2020juillet 2020juin 2020mai 2020

À la suite de la manifestation citoyenne qui a réuni, vendredi dernier, des Palavasiens dénonçant l’insécurité grandissante, Boulevard Voltaire a rencontré Jean-Michel Mostacci, le cofondateur du groupe « Tout n’est pas permis à Palavas ».

Il fait part de sa colère face à l’ensauvagement quotidien que subit son village de Palavas-les-Flots, depuis le début de la saison estivale : rodéos urbains, insultes, agressions de la part de jeunes « des cités » qui agissent « en toute impunité » et « emmerdent tout le monde ».

Fin juin, nous nous sommes réunis à une petite dizaine de personnes. Nous avons créé un groupe qui s’appelle «  Tout n’est pas permis à Palavas ! ».
En cinq semaines, ce groupe a réuni exclusivement 850 Palavasiens puisque le groupe est privé et ne s’adresse qu’aux Palavasiens. Nous avons décidé de monter des petites actions comme des petites manifestations et apporter notre soutien à notre police municipale et à notre gendarmerie, pour qu’elles puissent obtenir des renforts en cours de saison. Nous voyons ces délits exploser. On avait besoin de remonter les informations au niveau du préfet pour qu’il mette vraiment le paquet sur les renforts de gendarmerie et de police.

Palavas-les-Flots est un village au sud de Montpellier. C’est la plage de Montpellier. 6000 habitants y vivent toute l’année et on peut passer jusqu’à 100 000 habitants en pleine saison. Du moment que ces personnes nous respectent, elles sont vraiment les bien venues. En revanche, si elles ne nous respectent pas, la donne peut très rapidement changer. Je ne voudrais pas que les Palavasiens en viennent aux émeutes ou aux guérillas urbaines, comme ce qui s’est passé ce week-end en Belgique. Nous essayons d’éviter cela, mais jusque quand allons nous pouvoir l’éviter ?
Le profil est celui des cités parisiennes, lyonnaises, peu importe. Ce sont de gens qui viennent en vacances en toute impunité. Je ne vais pas vous faire un dessin de ces personnes-là. Tout le monde a bien compris. Ce sont les mêmes qui pratiquent l’ensauvagement dans leur ville et qui viennent le pratiquer ici. L’État abandonne la police. Et quand on laisse faire, tout est permis. Par conséquent, on vient et on fait les cons puisque personne ne leur dira rien. Voilà un peu le profil des personnes en question.

En début de saison, un gamin de 14 ans a pris un coup de couteau à la fête foraine. Un ancien professeur de tennis de Palavas s’est pris des coups de barre de fer, alors qu’il essayait de protéger sa compagne en mettant sa moto dans son garage. Tous les soirs, des accélérations de voiture ont lieu.
Certains individus consomment du protoxyde d’azote. Ils laissent les capsules et les bonbonnes à même le canal et dans les rues. On mange et on consomme sur la plage, on laisse tout et on s’en va.
Les Palavasiens sont en insécurité et intimidés, les femmes se font insulter. Certains mots font mal, notamment « sale pute », «  tu dois être revêtue », «  tu ne peux pas t’habiller comme cela ».
Des personnes de notre collectif ont été agressées verbalement. Les femmes ont peur et ne sortent plus. Les Palavasiennes restent chez elles le soir. Nous n’envoyons plus nos gamins acheter le pain. Tout cela est fini de peur qu’il se passe quelque chose ou qu’ils se fassent voler leur portable ou autre.
Tout ce que l’on vit à Palavas c’est une insécurité grandissante depuis le mois de juin. C’est invivable pour nous. Les Palavasiens sont prêts à défendre leur village coûte que coûte avec l’aide de la police, de notre maire et de l’État. Je serais prêt à réunir encore plus de Palavasiens et à donner de mon temps. Je serais prêt à être l’émissaire avec mon équipe pour pouvoir porter la parole du citoyen. Je serais prêt à défendre bec et ongle mon village s’il le fallait à un moment ou à un autre.
Beaucoup de gens veulent monter une milice à Palavas. Le but de notre groupe est d’empêcher cela. Nous voulons respecter la loi et éviter de dégrader notre village et notre image. Je ne vous cache pas que c’est pour éviter que des personnes solvables qui travaillent tous les jours puissent commettre un impair et être jugées à cause de cet impair, alors qu’elles sont les premières victimes.
S’il se passait quelque chose aujourd’hui à Palavas, ce serait presque considéré comme de la légitime défense pour défendre nos droits.

Le Pr Toussaint explose le comité scientifique dans une nouvelle interview” sur YouTube

Articles : Août 2020juillet 2020juin 2020mai 2020

Le Professeur Jean-François Toussaint, après son interview censurée sur LCI est revenue à la charge dans une nouvelle interview sur Radio classique et a littéralement incendié le Conseil scientifique mis en place par Macron. Vous allez voir, le professeur Toussaint y va avec son franc parler et ça décoiffe sur la gestion de la crise sanitaire du coronavirus.

En 1976, j’ai combattu pour défendre Beyrouth, et je la pleure

Articles : Août 2020juillet 2020juin 2020mai 2020

Source : Riposte Laïque, Emmanuel Albach

Il m’aura fallu plus d’une semaine pour réagir à l’explosion de Beyrouth. Beyrouth, c’est ma ville aussi, même si je suis un Français de pure souche, depuis bien des siècles. J’ai gagné le droit de l’appeler « ma ville » car j’ai combattu pour la défendre contre des envahisseurs étrangers qui avaient décidé de la conquérir, la mettre à sac, et d’en chasser ses habitants, ces fils de Phéniciens, d’Araméens, que sont les chrétiens du Liban.

À Gemmayzé et Mar Mikhaël, les gens criaient : « Vive la France ! »
Je me souviens de ces soirées de mai 1976 où nous descendions d’Achrafieh, juchés à l’arrière de pick-up Chevrolet ou sur des blindés M-113 frappés du cèdre des Phalanges libanaises, vers le port et le centre-ville, pour les combats de la nuit. En traversant Gemmayzé, Mar Mikhael, des inconnus, des petits commerçants, des enfants qui avaient pris l’habitude de nous voir passer à la tombée de la nuit, criaient « Vive la France ! ». Pour eux, pour l’histoire, nous étions la France. Neuf cents ans – ou presque—après les Belges et Bourguignons (comme moi) de Godefroy de Bouillon, après les Toulousains de Raymond de Saint Gilles – et des gars du Sud-ouest, il y en avait parmi nous, et des Auvergnats aussi -, après les Normands de Tancrède et Bohémond – et des Normands du XXe siècle, et de sacrément farouches, il y en eut aussi – nous étions là.

Jocelyne, pure héroïne
Moins nombreux, glorieux et puissants que nos prédécesseurs des croisades, mais nous étions quand même là avec ces chrétiens du Liban plus francophiles que la plupart des Français, parlant une langue de Molière impeccable qui roulait juste un peu, si joliment, les « R », et particulièrement les filles. Des filles, justement, de sacrées combattantes, il y en avait aussi comme Jocelyne Al Khoueiry, pure héroïne, qui, par un hasard funeste du calendrier a quitté cette terre une semaine avant l’explosion de Beyrouth, et je suis bien content qu’elle ne l’ait ni vue, ni entendue. Nous n’avons jamais été plus d’une cinquantaine au total de jeunes Français engagés dans les milices chrétiennes, mais nous étions pour eux presque mieux qu’une armée puisque, comme eux, comme tous les combattants chrétiens, de purs volontaires. 4 000 noms de ces jeunes gens morts au combat pour protéger leurs quartiers, leur pays, sont gravés dans le marbre noir du musée de la Résistance chrétienne, inauguré il y a deux ans au port de Jounieh, et où un panneau de photos – où j’ai l’immodestie de figurer- rappelle que les Français étaient là.

Les grands silos que nous protégions, éventrés aujourd’hui…
Beyrouth était si belle. Et même les rues Allenby et Foch, où nous combattions, avec leurs immeubles hausmanniens revisités par le goût architectural libanais, étaient splendides. Nous étions à Beyrouth, mais si près de la France ! Le Beyrouth qui a été soufflé par l’explosion du 4 août c’est celui-là, et c’est aussi celui des quartiers chrétiens proches du port devant lesquels nous faisions barrage, que nous protégions, et nous en étions fiers, sur la barricade de la rue du Port, dans nos trous à rat en béton de l’immeuble Fattal, ou derrière nos sacs de sable de la jetée portuaire. Derrière nous se dressaient, surplombant le deuxième bassin du port, les grands tubes des silos à grains, que l’explosion du 4 août a éventrés à mort. C’était la farine du pain du Liban qui dormait là, et nous la protégions aussi. Certaines nuits de juin 1976, quand la pression devenait trop forte, la pluie d’obus trop drue, et que les tentatives de percer le front du port se multipliaient, deux chars AMX-13 empruntés par les Phalanges à l’armée libanaise venaient se positionner de part et d’autre des silos et tiraient au canon, au-dessus de nos têtes. Nous entendions ronfler et chanter les obus français et cela nous faisait rudement plaisir.

Des quartiers épargnés par la guerre, aujourd’hui ravagés
Tous les jours les combattants du port et du centre-ville payaient leur tribut de sang et de vie pour que l’ennemi n’atteignît jamais les silos, Gemmayzé, Mar Mikhaêl et le bastion d’Achrafieh. Et tous les matins, en remontant du front, nous humions dans l’air déjà chaud du matin, les senteurs de galettes au thym et de café brûlant car toujours il y avait, à un carrefour de ces quartiers, des habitants pour nous les offrir, avec leur cœur, avec, disaient-ils : « Tout notre amour pour la France ». Ce sont leurs quartiers si jolis, frais, secrets mais accueillants, presque épargnés et entièrement restaurés malgré quinze ans de guerre, que des irresponsables, des salauds, ont ravagé pour toujours.

Aoun-la-honte
Aoun, le lamentable Président juché sur son trône par une coalition d’aveugles et de vendus, devrait déjà avoir démissionné, si le mot honte avait un sens pour celui qui, en 1990, conduisit à une mort certaine des centaines d’officiers et de soldats libanais, exécutés par les Syriens après la fuite honteuse de leur chef. Mais Aoun ne partira pas ainsi. Pathétique marionnette d’une milice libano-iranienne – le Hezbollah – il n’obéit qu’aux directives des ayatollahs de Qom. Que s’est-il passé le 4 août, j’en ai ma petite idée, basée sur des informations dont tout le monde ne dispose pas nécessairement. Dans mon prochain article, je vous dirai cela. Mais il fallait déjà que je pleure ma chère Beyrouth…