. Nicole Belloubet : un ministre de l’Éducation nationale ne devrait pas dire ça

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++ WEBTUBE : Un pas à droite, un pas à gauche, retour au centre et un dernier coup de barre à gauche. Après Jean-Michel Blanquer, Pap Ndiaye, Gabriel Attal et l’éphémère Amélie Oudéa-Castéra, c’est au tour de Nicole Belloubet de faire ses premiers pas rue de Grenelle. Une nomination incohérente – compte tenu du virage à droite impulsé par son prédécesseur et actuel Premier ministre – qui ne manque pas d’interroger. Laïcité, uniforme, autorité… Par ses prises de position passées, Nicole Belloubet semble en effet aux antipodes des dernières réformes mises en place par le gouvernement.

Contre l’uniforme

Dans la cour du 110 rue de Grenelle, en ce 9 février 2024, c’est une Amélie Oudéa-Castéra encore marquée par les polémiques qui auront eu raison de son poste qui cède sa place à une Nicole Belloubet ravie de revenir sur le devant de la scène politique. Dans son court discours de prise de fonction, l’ancien garde des Sceaux (2017-2020) promet de continuer l’œuvre de ses prédécesseurs. « Refondation quotidienne de la République »« autorité »« émancipation par les savoirs »… L’ancien professeur de droit devenu ministre martèle l’un après l’autre les principes qui ont façonné la politique éducative de Gabriel Attal. Se plaçant sous le patronage des révolutionnaires de 1789 – femme de gauche oblige -, Nicole Belloubet promet que son ministère travaillera à « former des citoyens républicains ». Mais comment la croire ?

Il y a neuf ans, alors membre du Conseil constitutionnel, Nicole Belloubet défendait ainsi avec vigueur la réforme du collège impulsée par Najat Vallaud-Belkacem. Une réforme détricotée par les gouvernements successifs depuis 2017… L’année suivante, dans un article au titre volontairement provocateur – Supprimer le ministère de l’Éducation nationale » – exhumé par Marianne, le nouveau ministre ironisait sur les « fariboles sur la restauration de l’autorité ou le port de la blouse ». Soutiendra-t-elle, alors, l’expérimentation sur le port de l’uniforme voulue par son prédécesseur ? Participera-t-elle au rétablissement de l’autorité au sein de l’école ? Difficile d’y croire… À moins qu’elle ne renie ses propres convictions, ce qui, pour un ministre d’Emmanuel Macron, ne serait pas une première. Dans ce même article, publié dans la revue après-demain, Nicole Belloubet appelait également à « sortir du cadre rigide du cours magistral, laisser du temps et de l’autonomie aux jeunes, ménager le droit à l’erreur… » Une litanie de réformes qui rejoint, certes, son engagement en faveur de la politique menée par Vincent Peillon, mais qui apparaît en totale contradiction avec la politique menée jusque-là par Gabriel Attal.

Sur la question de l’autorité, par ailleurs, le bilan de Nicole Belloubet est loin de plaider en sa faveur. Pour rappel, alors garde des Sceaux, sous le premier quinquennat d’Emmanuel Macron, elle engageait une réforme du système des peines judiciaires. C’est à elle que l’on doit, ainsi, l’interdiction des peines de prison de moins d’un mois. Et pour les peines de prison de moins d’un an, le ministre de la Justice appelait les magistrats à les aménager au maximum afin d’éviter aux condamnés de séjourner derrière les barreaux. Cette même volonté de rendre la prison hors la loi la conduira, à l’aube de l’épidémie de Covid, à libérer plus de 6.000 délinquants détenus pour éviter la « propagation du virus ».

Elle n’hésitait pas non plus à s’immiscer dans les affaires en cours d’instruction comme l’affaire Traoré. En 2020 alors que la famille Traoré instrumentalisait la mort de George Floyd aux États-Unis pour médiatiser sa cause, Nicole Belloubet proposait de les rencontrer. Une demande déclinée par les Traoré mais qui en dit long sur sa vision de la séparation des pouvoirs…

Rétablissement d’un délit de blasphème ?

Enfin, sur la question de la laïcité, thème central de l’Éducation nationale, Nicole Belloubet s’est illustrée en 2020 au micro d’Europe 1 à propos de l’affaire Mila, cette jeune fille menacée de mort pour avoir critiqué l’islam. Le garde des Sceaux, s’il condamnait les menaces de mort, déclarait alors que « l’insulte à la religion, c’est évidemment une atteinte à la liberté de conscience, c’est grave ». Une « expression maladroite », dira-t-elle un peu plus tard, mais qui laisse transparaître une certaine ambiguïté sur les questions de religion.

À ce sujet — [EDITO] Remaniement : Macronie, un canard sans queue ni tête

Nicole Belloubet, au-delà d’être un choix incohérent, apparaît donc comme un signal inquiétant envoyé à l’Éducation nationale. L’Éducation n’était-elle pas l’une des nombreuses priorités d’Emmanuel Macron ?

Clémence de Longraye, Boulevard Voltaire

. Qui est cette députée écologiste qui veut la peau de CNews et C8 ?

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++ WEBTUBE : « Stop C8 et Cnews ! » Depuis le jeudi 8 février, Sophie Taillé-Polian a épinglé ce message en haut de son fil X. La députée écologiste du Val-de-Marne souhaiterait que les chaînes gratuites du groupe Canal+ soient bannies de la TNT. Pour ce faire, elle tente d’influencer l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique), qui doit renouveler ou non les fréquences de 15 chaînes du réseau numérique au 31 août 2025.

Outre son message sur les réseaux sociaux, elle a lancé une pétition dans laquelle elle rappelle que des signalements ont été faits au régulateur pour « des faits de désinformation, de racisme, de sexisme, d’incitation à la haine, de non-respect du pluralisme et d’un manque “d’honnêteté dans l’information” ». Elle demande « que l’Arcom prenne toute la mesure du danger et ne reconduise pas l’agrément de CNews et C8 » car « le pluralisme et la qualité de l’information ne sont pas respectés ». Un manque de pluralisme dont elle pourrait en partie être tenue pour responsable puisqu’en juin 2021, alors qu’elle était invitée sur le plateau de la matinale de la chaîne d’information, elle a refusé de s’y rendre.

À ce sujet — Voilement des fillettes et burkini dans les piscines : le Sénat durcit le ton

Acharnement médiatique

L’Arcom sera sans doute sensible à tant de cohérence au moment de prendre sa décision. D’autant plus qu’au vu du nombre de publications qu’elle consacre aux chaînes du groupe Canal+ sur son compte X, sa pétition et ses interventions s’apparentent plus à de l’acharnement ou à un coup de com’ qu’à une mise en garde bienveillante.

Il faut dire que Sophie Taillé-Polian est particulièrement douée pour s’emparer de sujets secondaires ayant un fort potentiel médiatique. Depuis son arrivée dans l’Hémicycle, elle ne fait quasiment que cela. Elle a déposé neuf propositions de loi, parmi lesquelles la création d’une contribution additionnelle sur les bénéfices exceptionnels des grandes entreprises, l’encadrement de l’ouverture du feu par les forces de l’ordre en cas de refus d’obtempérer et la condamnation de la « théorie du Grand Remplacement ».

Elle a également pris position, au nom du féminisme, en faveur du burkini, pour l’inscription de l’IVG dans la Constitution mais contre la mise en place d’une politique de natalité, car il faut « laisse[r] le ventre des femmes tranquille » et défend bec et ongles la liberté de la presse et s’oppose à la liberté éditoriale. Tout en ayant une action politique proche du néant, elle parvient, à grands coups de n’importe quoi, à faire parler d’elle.

Néant politique

En revanche, concernant son sujet de prédilection, elle se fait plutôt discrète. Sophie Taillé-Polian a beau être vice-présidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, elle s’intéresse peu à ce domaine, comme en témoignent ses très peu nombreuses interventions sur les réseaux sociaux et à la télévision sur le sujet. D’ailleurs, elle ne fait pas partie d’un mouvement écologiste mais de Génération.s (en écriture inclusive évidemment !), le parti de Benoît Hamon qui mange à tous les râteliers en se disant à la fois humaniste, écologiste, féministe, solidaire, antiraciste, social, européen et populaire.

Est-ce à cause de ce multi-militantisme qu’elle se pense légitime pour attaquer C8 et CNews quasiment quotidiennement et sur tous les sujets ? La question se pose. Quoi qu’il en soit, elle a trouvé un os à ronger lui permettant d’exister et d’être très bien reçue sur les chaînes concurrentes, notamment BFM TV. Elle ne devrait pas le lâcher de sitôt.

Sarah-Louise Guille, Boulevard Voltaire

. On recherche un sauveur…

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++ WEBTUBE : Ce n’est pas mépriser ou injurier le Salvador que de rappeler qu’il s’agit d’un petit pays. Le plus petit, et le plus pauvre, d’Amérique centrale, quelque part entre Honduras et  Guatemala. Six millions et demi d’habitants – le dixième de la population française – s’y entassent sur 20.000 kilomètres carrés – les deux tiers de la Belgique. Le nom du Salvador lui a été donné par les Espagnols, en référence à Jésus-Christ Sauveur du monde, et force est de constater, ma foi, qu’en juin 2019, lorsque Nayib Bukélé Ortez, âgé de trente-sept ans et parfaitement inconnu à l’extérieur, en devint le président avec 53 % des suffrages exprimés, sa malheureuse patrie, en danger, avait grand besoin d’un sauveur.

Miné par une corruption généralisée, rien ne semblait pouvoir arrêter le Salvador sur la pente fatale qui le voyait glisser, à l’image de l’Équateur et surtout du Mexique, vers le chaos, à savoir l’infiltration puis la submersion de l’État de droit et de la société entière par le crime organisé, en l’espèce les seigneurs du narcotrafic et leurs gangs tout-puissants dont les membres, sûrs de leur impunité, affichaient sans peur et sans vergogne leur affiliation à telle ou telle bande ou mafia dont ils se faisaient tatouer sur le visage et sur le corps le nom et les emblèmes.

Quelques chiffres spectaculaires pour donner une idée de la situation. Pour toute l’année 2019, le Salvador enregistrait 2.400 homicides, à comparer avec les quelque 1.000 relevés en France, dix fois plus peuplée, rappelons-le. Le taux des meurtres pour 100.000 habitants s’élevait à 58 pour 100.000 habitants, contre 1,2 chez nous.

Un réel passage à l’acte

Deux ans plus tard , le nombre des homicides au Salvador avait baissé, à 1147. En 2023, il s’établissait à 495 et le taux pour 100.000 habitants tombait à 7,8, le plus bas jamais constaté au Salvador. C’est que le président avait décrété l’état d’urgence et ne s’était pas borné à déclarer dans les mots mais avait poursuivi dans les faits et dans le droit une guerre totale contre le crime  en mettant l’armée, la police et la justice au service de cette priorité absolue.

Les médias du monde entier ont braqué leurs projecteurs, ces dernières semaines, sur les formes et sur les conséquences de cette offensive que le président Bukélé entend mener jusqu’à la victoire, et d’abord sur les gigantesques centres de rétention qu’il a voulus et conçus à la mesure du problème qui lui était posé. Pour ce faire, il n’a par hésité à faire arrêter et incarcérer plus de 60.000 délinquants supposés, soit 1 % de la population du Salvador identifiés sur la base de leurs tatouages, de leurs forfaits ou de simples soupçons. Certains se sont élevés contre des arrestations arbitraires, contre la lenteur des procédures qui ont abouti à la libération d’innocents injustement inquiétés. Ils n’ont pas tort sur le principe, mais ils refusent de voir que c’était le prix à payer pour aboutir au résultat cherché, la mise hors d’état de nuire des dizaines de milliers de déclassés, de dévoyés et d’opportunistes qui avaient plus ou moins clairement parié sur la pérennité et la victoire de la mafia et cru trouver des emplois plus rémunérateurs et paradoxalement plus sûrs en dehors de la légalité.

Une réélection qui en dit long

Le peuple salvadorien a tranché, et de quelle manière ! En réélisant Bukélé avec 83 % des suffrages, en élisant 58 députés de son parti sur les 60 membres du Parlement au terme d’une consultation dont nul n’a contesté la régularité, il a plébiscité un homme qui a retenu son pays au bord du précipice et qui, à défaut de lui apporter dès à présent la prospérité, a restauré l’État en lui faisant remplir la première mission qui lui incombe : assurer la prééminence de la loi sur la violence, du droit sur le crime, garantir la sécurité et la vie des citoyens.

Nous suivons en France un tout autre chemin. La violence sociale, sous toutes ses formes, après avoir longtemps et continument reculé, progresse de nouveau à bas bruit. Au lieu de construire des prisons à la mesure des chiffres de la délinquance et des besoins de l’ordre public, la justice module de plus en plus ses condamnations sur l’insuffisance  des espaces dévolus à l’incarcération. La police voit les tribunaux détricoter chaque matin par le biais des sursis, des aménagements et des réductions de peines le travail ingrat qu’elle a réalisé la nuit précédente. Plus grave : en conjuguant la prohibition théorique des diverses sortes de stupéfiants mais en déléguant dans la réalité leur commercialisation au crime organisé, nous avons permis à la Mafia de la drogue de recruter une armée du crime qui, suivant les ordres qu’elle recevra, peut indifféremment maintenir la paix sociale ou déchaîner la guerre civile. Nous aussi, comme les Salvadoriens, nous sommes en quête mais, moins chanceux qu’eux, nous sommes en peine d’un sauveur.

Dominique Jamet dans BV

. La chanson du jour, Sufjan Stevens – Mystery of Love (From “Call Me By Your Name” Soundtrack)

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++ WEBTUBE : J’ai entendu cette chanson des millions de fois mais je n’ai jamais lu les commentaires, mais aujourd’hui, pendant que je la faisais, j’ai été émerveillé par leurs paroles magiques. j’avais l’impression de revoir le film et que l’amour s’épanouit à travers ces commentaires et cette chanson est un verger d’amour. Finalement au milieu de toute cette violence il existe encore un peu d’espoir…. Qui sait ?

++ WEBTUBE : I heard this song million times but never went through the comments but today while i was doing it, i got awestruck by their magical words. i was feeling like i am seeing the movie again and love blossoms through these comments and this song is orchard of love.❣ Finally in the midst of all this violence there is still a little hope…. Who knows?

. Grand remplacement au Royaume Uni : Une population de plus de 70 millions d’habitants d’ici 2026, du fait de l’immigration

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++ WEBTUBE : Selon les chiffres officiels au Royaume-Uni, la migration nette devrait faire passer la population à plus de 70 millions d’habitants d’ici 2026, soit 11 ans plus tôt que prévu. L’Office des statistiques nationales (ONS) a estimé que la migration nette augmentera la population britannique de près de 10 %, soit 6,1 millions, d’ici à la mi-2036. Cela équivaut à une population deux fois et demie plus importante que celle du Grand Manchester, qui passera de 67 millions à 73,7 millions d’habitants entre la mi-2021 et la mi-2036. L’ONS avait précédemment estimé que la migration nette – la différence entre les nombres d’arrivées et de départs du Royaume-Uni – serait d’environ 245 000, mais il prévoit maintenant qu’elle sera de 315 000 par an, soit 28 % de plus. En conséquence, le gouvernement a dû avancer la date à laquelle la population britannique dépassera les 70 millions d’habitants de 2037 à 2026.

Ces prévisions réduisent à néant la promesse faite par le gouvernement dans son manifeste de 2019 de ramener le taux global de migration nette à son niveau d’alors, soit 226 000. Ces chiffres vont alimenter de nouvelles demandes pour que Rishi Sunak aille plus loin dans la répression de l’immigration nette, en plus de sa promesse de “stopper les bateaux”.

Mardi, James Cleverly, le ministre de l’intérieur, a annoncé le calendrier d’un ensemble de mesures qui seront introduites à partir du 11 mars dans le but de réduire l’immigration nette de 300 000 personnes par rapport à son niveau record de 745 000 en 2022.

Le ministre de l’intérieur a admis que le taux d’immigration était trop élevé : “Nous devons revenir à des niveaux viables”.

Il a ajouté que le paquet était “ferme mais juste” et qu’il donnait aux migrants concernés “le temps de se préparer tout en veillant à ce que l’immigration diminue”.

M. Cleverly a également annoncé que le Royaume-Uni et la France iraient “plus loin et plus vite” dans le cadre de l’accord de 480 millions de livres sterling visant à arrêter les bateaux, avec une surveillance aérienne supplémentaire par drones et avions qui sera accélérée et près de la moitié des 500 agents financés par le Royaume-Uni déjà déployés sur les plages françaises.

Suella Braverman, ancienne ministre de l’intérieur, a déclaré que ces chiffres étaient “trop élevés” et qu’ils exerçaient une pression sur les écoles, le système national de santé et le logement. Elle a appelé à un plafonnement du nombre de migrants.

“Les mesures prises récemment par le gouvernement vont aider un peu, mais elles arrivent très tard. Nous avons besoin d’un plafond pour le nombre total de migrants afin de pouvoir demander des comptes au gouvernement et de résoudre ce problème”, a-t-elle écrit sur X, anciennement Twitter.

Robert Jenrick, ancien ministre de l’immigration, a prévenu que l’augmentation de l’immigration n’était “pas la façon de créer un pays uni” et a déclaré que l’augmentation annuelle prévue de 315 000 personnes “ne ferait qu’aggraver la crise du logement”.

“Il n’y a pas de consentement démocratique pour ce résultat. Le rythme du changement est beaucoup trop rapide. Le pouvoir de changer cela, et de nous mettre sur la voie de chiffres bien plus durables, est entre les mains du Parlement”, a-t-il ajouté.

Neil O’Brien, ancien ministre de la santé, a déclaré que le niveau de migration était “totalement insoutenable”, ajoutant : “Étant donné qu’une grande partie de l’immigration actuelle n’est pas destinée au travail ou est destinée à un travail au salaire minimum, le premier ministre doit agir de toute urgence pour nous orienter vers un système basé sur des niveaux d’immigration beaucoup plus faibles, les migrants restants se concentrant davantage sur les emplois hautement qualifiés et bien rémunérés.

“L’argument économique en faveur d’une migration massive à bas salaire s’est totalement effondré et la politique doit maintenant changer radicalement.

Les chiffres sont basés sur une projection selon laquelle 13,7 millions de personnes viendront au Royaume-Uni entre 2021 et 2036, tandis que 7,6 millions émigreront, soit un solde migratoire de 6,1 millions sur cette période.

L’ONS a revu à la hausse son estimation du solde migratoire, qui passe de 2,8 millions à 4,4 millions d’ici à 2030. Cette évolution a été alimentée par un régime d’immigration plus libéral sous Boris Johnson, qui a vu l’afflux d’étudiants étrangers, de travailleurs et de personnes à leur charge. Les réfugiés d’Ukraine et d’Afghanistan, ainsi que les Hongkongais, ont fait grimper les chiffres.

Le reste de l’augmentation de la population s’explique par le fait qu’il y a eu 541 000 naissances de plus que de décès. Quelque 10,8 millions de personnes naîtront entre 2021 et 2036, contre 10,3 millions de décès.

Les personnes âgées seront également de plus en plus nombreuses, le nombre de personnes de plus de 85 ans passant de 1,6 million (2,5 % de la population) à 2,6 millions (3,5 %).

Le rythme de croissance de la population s’est accéléré, de sorte qu’elle augmente aujourd’hui plus de deux fois plus vite qu’au cours de la dernière partie du XXe siècle.

Il a fallu environ 55 ans – de 1950 à 2005 – pour que la population britannique passe de 50 à 60 millions d’habitants. Il faudra un peu plus de 20 ans, de 2005 à 2026, pour qu’elle passe de 60 à 70 millions.

Pour réduire la migration nette de 300 000 personnes, M. Sunak a approuvé une augmentation des seuils de salaire pour les travailleurs qualifiés à 38 700 livres sterling, l’interdiction pour les travailleurs sociaux et la plupart des étudiants de troisième cycle de faire venir des membres de leur famille et la fin des réductions de salaire pour les emplois en pénurie.

Présentant le calendrier du plan gouvernemental en cinq points visant à réduire l’immigration nette, M. Cleverly a annoncé que l’interdiction faite au personnel soignant et les nouvelles règles imposant aux prestataires de soins de s’enregistrer auprès de la commission de la qualité des soins s’ils parrainent des migrants prendront effet à partir du 11 mars.

Ces mesures seront suivies, le 14 mars, par la fin de la réduction de salaire de 20 % accordée aux travailleurs étrangers qui acceptent des emplois dans des professions en pénurie.

À partir du 4 avril, le seuil de salaire minimum pour les personnes venant au Royaume-Uni avec un visa de travailleur qualifié passera de 26 200 à 38 700 livres sterling. Les travailleurs étrangers des secteurs de la santé et des soins ainsi que les enseignants seront exemptés de ce seuil.

Cette mesure sera suivie par l’augmentation du revenu minimum requis pour faire venir des conjoints et des enfants étrangers au Royaume-Uni, qui sera introduite par étapes. La première augmentation, à 29 000 livres sterling, entrera en vigueur le 11 avril, mais devrait atteindre 38 700 livres sterling au début de l’année 2025.

Enoch Powell avait raison

Il y a 50 ans, le 20 avril 1968, pour la première fois un homme politique européen, le Britannique Enoch Powell, posait la question de l’immigration extra-européenne. Son discours prononcé à Birmingham, Rivers of blood (littéralement “Des fleuves de sang”), fait aujourd’hui figure de prophétie. Ce prophète politique prononça le premier discours dénonçant les dangers de l’immigration en Europe. C’était le 20 avril 1968. Le député conservateur Enoch Powell déclara : « La fonction suprême de l’homme d’état est de protéger la société de malheurs prévisibles. Il rencontre dans cette tâche des obstacles profondément ancrés dans la nature humaine. L’un d’entre eux est qu’il est d’évidence impossible de démontrer la réalité d’un péril avant qu’il ne survienne (…).Sur la lancée actuelle, dans 15 ou 20 ans, il y aura en Grande-Bretagne, en comptant les descendants, 3,5 millions d’immigrés du Commonwealth.(…) Il n’y a pas de prévision officielle semblable pour l’an 2000, mais le chiffre avoisinera les 5 à 7 millions, soit environ un dixième de la population, quasiment l’équivalent de l’agglomération londonienne (…) J’ai l’impression de regarder ce pays élever frénétiquement son propre bûcher funéraire(…) Dans de telles circonstances, la seule mesure adaptée est de réduire, toutes affaires cessantes, le rythme de l’immigration jusqu’à des chiffres négligeables, et de prendre sans délai les mesures législatives et administratives qui s’imposent. (…) Je contemple l’avenir et je suis rempli d’effroi. Comme les Romains, je vois confusément « le Tibre écumant de sang. » »

Sa critique du multiculturalisme valut à Enoch Powell près de 100 000 lettres de soutien. Un sondage Gallup réalisé fin avril 1968 révéla que 74% de la population britannique était d’accord avec lui. Pourtant il fut destitué de son poste de ministre de la Défense dans le shadow cabinet conservateur. Et les médias le diabolisèrent. Enoch Powell était l’homme politique le plus brillant de sa génération. Formé au Trinity college de Cambridge c’était un helléniste réputé et un poète. Polyglotte, il fit une guerre brillante comme capitaine dans l’Intelligence service. Elu jeune député, il devint rapidement secrétaire au trésor et ministre de la santé. La route de Downing Street où réside le Premier ministre britannique lui était ouverte. Sa lucidité et son courage politique le perdirent. Après son lumineux discours de Birmingham sa carrière politique fut foudroyée.

Ceux qui l’ont cloué au pilori n’ont aucun compte à rendre et sont toujours aux manettes (ou leurs descendants politiques) aujourd’hui.

[cc] Breizh-info.com

. Remaniement : Macronie, un canard sans queue ni tête

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++ WEBTUBE : Avant-hier, la chose semblait quasiment acquise. Eh bien, non, François Bayrou ne pilotera pas le mammouth. D’ailleurs, il ne pilotera rien du tout. Il ne sera pas ministre. Pas certain que cela émeuve beaucoup les Français. Mais ce petit feuilleton autour de cette arlésienne qu’est devenu le remaniement est révélateur. Juste un mois que Gabriel Attal est Premier ministre et l’effet « waouh » est en train de faire « pschitt ». Juste un mois, ou plutôt déjà un mois, et ça a drôlement ramé pour sortir les numéros complémentaires du loto gouvernemental.

Attal se prend la barre dans la figure…

Certes, le capital sympathie du plus jeune Premier ministre de la Ve République semble intact, mais le sondage de l’IFOP donnant Marine Le Pen vainqueur face à Gabriel Attal au second tour de l’élection présidentielle fait « boum ». Une véritable bombe. Certes, ce n’est qu’un sondage et on est encore à trois ans de l’échéance, mais un tel résultat sondagier est une première. En décembre dernier, nous évoquions la barre fatidique des 30 % d’intentions de vote, tous scrutins confondus. Une autre barre symbolique vient donc de sauter. Et c’est Gabriel Attal (Emmanuel Macron aussi) qui se prend la barre dans la figure.

Va comprendre, Bayrou !

À ce sujet — Hypothèse Bayrou : un éléphant pour piloter le mammouth ?

Mais revenons à ce qui pourrait passer pour un refus d’obstacle de la part du cavalier François Bayrou. Avant-hier quasi-ministre et, ce jeudi 8 février, quasi-opposant pour cause d’absence « d’accord profond sur la politique à suivre ». Un changement de pied qui relève de la haute école d’équitation ! Et, en même temps, Bayrou, avec sa cinquantaine de députés MoDem, reste dans la majorité. « Va comprendre, Charles », comme disait le regretté André Pousse au non moins regretté Guy Marchand en faisant son tiercé ! Que s’est-il donc passé entre Emmanuel Macron et François Bayrou ? Le premier a-t-il humilié le second qui aurait été trop gourmand ? Peut-être, probablement, sans doute. Mais ce n’est pas le sujet et, là encore, les Français s’en moquent.

Bayrou est « mauvaise copine »

Le sujet, c’est d’abord que Bayrou dresse un triste tableau de la France après bientôt sept ans de macronisme (un septennat !), pointant le « gouffre qui s’est creusé entre la province et Paris » et une « rupture entre la base et les pouvoirs  ». Bayrou découvre la Lune. Preuve à l’appui, avancée par le Palois : onze ministres sur quinze franciliens, pas un ministre du sud de la Loire. C’est vrai. Mais Bayrou est bien « mauvaise copine », comme chantait Jacques Brel. N’a-t-il pas contribué à la victoire de Macron et ne fait-il partie intégrante de la majorité depuis le début de l’aventure ? Mais ce constat de Bayrou sur la « rupture entre la base et les pouvoirs » est très incomplet. Les Français veulent majoritairement que l’on stoppe l’immigration (et pas seulement l’illégale), mais l’ex-futur ministre de l’Éducation nationale se garde bien de l’évoquer. On ne se refait pas.

Et maintenant, Belloubet à l’Éducation nationale 

L’autre sujet révélé par ce feuilleton Bayrou, c’est qu’on ne sait plus vraiment où l’on va, avec Macron. Du reste, l’a-t-on jamais su ? À part vers toujours plus d’Union européenne. Ainsi, Nicole Belloubet succède à Amélie Oudéa-Castéra. Passons sur ce nouveau changement de pied. Après l’épisode calamiteux Pap Ndiaye, avec Attal à l’Éducation nationale, on allait voir ce qu’on allait voir et mettre tout le monde au pas à l’Éducation nationale, et pourquoi pas l’uniforme ! Et là, Macron nomme celle qui qualifiait, dans un rapport publié en 2016, le retour de l’autorité et le port de la blouse de « fariboles ». Là encore, « va comprendre, Charles »… Histoire de rééquilibrer le navire qui penche à droite depuis la première vague du dernier remaniement. La Macronie ressemble de plus en plus à un bateau ivre. Pire : à un canard sans queue ni tête.

Georges Michel, Boulevard Voltaire

. Le coût de l’entretien d’un Salah Abdeslam : pas loin de 500.000 euros par an.

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++ WEBTUBE : Le coût de l’immigration est un sujet délicat en France, à moins de poser comme principe qu’elle enrichit forcément le pays. Intégrerait-on dans le calcul ce que coûte un terroriste islamiste de première, deuxième, troisième génération ? Ce serait sans doute mal vu. Et pourtant… Salah Abdeslam (né à Bruxelles d’un père venu d’Algérie puis de France travailler en Belgique dans le cadre des métiers en tension, eh oui) est derrière les barreaux pour longtemps, condamné qu’il a été à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible. Cette réclusion, selon le spécialiste en terrorisme Claude Moniquet qui s’exprimait, mercredi, sur CNews, coûte 500.000 euros par an à l’État – c’est-à-dire à vous et moi, citoyens payant des impôts.

Une question posée par Sébastien Chenu

L’administration pénitentiaire a toujours refusé de communiquer sur ce point. Mais le député RN Sébastien Chenu ayant posé la question, en juillet 2019, au garde des Sceaux Nicole Belloubet, il lui fut répondu en février 2021 par le ministère de la Justice que Salah Abdeslam coûte 97 euros par jours en nourriture, blanchiment, et chauffage. C’est le coût moyen d’un détenu (estimé à 105 euros en 2022). Par contre, le personnel nécessaire à la surveillance de cet hôte particulier pulvérise le budget : 397.340 euros par an.

Cela met la détention d’Abdeslam à 433.000 euros annuels. Si on revoit ce chiffre à la hausse en fonction de l’inflation, celui de 500.000 donné par Claude Moniquet est peut-être légèrement au-dessus de la réalité. Mais un détenu, et particulièrement un détenu comme Salah Abdeslam, n’est pas que frais fixes. Toujours selon les chiffres donnés en 2021 par le ministère de la Justice, l’installation du système de vidéoprotection a coûté 16.020 euros, celle du brouillage électronique 189.552 euros.

« On est traités comme des chiens »

À ce sujet — Et l’État français accorda 500 euros à Salah Abdeslam

Sa cellule de neuf mètres carrés est équipée de sanitaires, d’une plaque de cuisson et d’une télé. Une seconde cellule, d’un rameur et d’un vélo d’appartement. Abdeslam ne connaît pas les affres du désert médical : il est suivi deux fois par semaine par un médecin. La RTBF précisait qu’il conserve « le droit à l’information, à des visites, à une correspondance écrite et téléphonique, à l’exercice du culte ».

Tout cela fait des conditions plutôt spacieuses, lorsqu’on est impliqué dans des attentats qui ont fait 130 morts et 413 blessés (soit 2.600 victimes directes et indirectes). Abdeslam avait pourtant chouiné à l’ouverture de son procès : « On est traités comme des chiens. Ici [au tribunal] c’est très beau, il y a des écrans plats, de la clim’, mais là-bas, derrière… Ça fait six ans que je suis traité comme un chien et je ne me suis jamais plaint. »

Rendons-lui cette justice qu’ayant obtenu 500 euros, en 2018, du tribunal administratif de Versailles pour avoir été vidéosurveillé 24 heures sur 24 à une époque où le dispositif n’était pas encore autorisé par la loi, le terroriste refusa le virement. De mémoire d’administration française, du jamais-vu !

2,5 millions d’aide juridictionnelle

Au risque de paraître pointilleux, ce procès des attentats, qui a duré de septembre 2021 à mai 2022, a nécessité l’aménagement d’une salle spéciale et l’exceptionnelle mobilisation de forces de l’ordre. Combien a-t-il coûté aux contribuables ? On connaît le montant de l’aide juridictionnelle. Si on ne pignochera pas les 47,5 millions d’aides versées aux parties civiles (victimes et familles), les avocats des accusés ont reçu… 2,5 millions d’euros. Soit un total de 50 millions d’euros à porter sur l’ardoise d’Abdeslam.

Mais le vrai coût est bien celui de sa détention. La France n’a pas fini de débourser entre 450.000 et 500.000 euros par an pour le djihadiste de 34 ans. Sur les réseaux sociaux, les internautes ne manquent pas d’idées pour faire faire des économies à Fleury-Mérogis. Les plus charitables optent pour le pain, l’eau et la paille. Je vous fais grâce des plus économiques.

Samuel Martin, dans BV

. Énergie et climat : La guerre mondiale a déjà commencé

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++ WEBTUBE : Le 26 septembre 2022, les gazoducs russes Nord Stream 1 et 2 étaient sabotés en mer Baltique. L’énergie est au cœur de la guerre russo-ukrainienne et, au-delà, de l’affrontement indirect entre Washington et Moscou. La mécanisation de la guerre, tout autant que celle des économies et des infrastructures des pays développés, a placé l’énergie au premier plan des objectifs des États. L’énergie, mais aussi les matières premières permettant de la produire. Fabien Bouglé part de ce constat dans Guerre de l’énergie (Éditions du Rocher), afin de proposer un panorama des enjeux énergétiques mondiaux.

Une crise européenne, une guerre mondiale

Décortiquant les événements qui ont marqué l’histoire récente de l’énergie, l’ouvrage répond à des questions dont l’importance échappe généralement au néophyte.

En quoi l’énergie est-elle un enjeu de souveraineté ? En quoi est-elle indispensable à notre économie, à notre alimentation, à nos emplois ? Pourquoi ces enjeux sont-ils mondiaux ?

Remontant au début des années 2000, Fabien Bouglé nous rappelle pourquoi et comment l’Allemagne a fait la guerre au nucléaire en général et au nucléaire français en particulier, avec la complicité des écologistes et ONG antinucléaires. Comment tout cela a abouti à un choc gazier en 2021, alors que la tension était déjà forte entre Américains et Russes depuis la mise en service de Nord Stream 1 en 2012.

En France, nous subissons aujourd’hui le contrecoup d’un abandon progressif du nucléaire, d’un désastreux alignement tarifaire européen de notre électricité, mais aussi de notre retour de plain-pied dans l’OTAN. Ce dernier nous a valu une coupure soudaine du gaz russe, nous avons laissé Ursula von der Layen, sous prétexte d’embargo russe, monnayer la fourniture de gaz azerbaïdjanais (en réalité russe) contre le vol du Haut Karabakh à l’Arménie… Et nous sommes désormais tributaires du gaz américain, ce qui aggrave notre vassalisation par Washington.

La France en quête de souveraineté énergétique

À ce sujet — Sabotages de Nord Stream 1 et Nord Stream 2 : à qui profite le crime ?

Fabien Bouglé pense que la France doit sortir du marché européen de l’électricité, ce qui semble en effet une priorité.  Il estime, par ailleurs, qu’elle doit agir dans le cadre de l’Union européenne afin de modifier la politique européenne de l’énergie. Voilà qui part d’une bonne intention mais peut paraître naïf. Concernant le gaz, il plaide pour une diversification des approvisionnements. Les vannes russes (et d’autres) pourraient s’ouvrir à nouveau si la guerre russo-ukrainienne s’enlise, faute de dollars. Mais quelle que soit la voie choisie, elle implique une volonté française…

De l’énergie au climat, il n’y a qu’un pas

Le climat, lui aussi, s’est invité au cœur des grands enjeux du moment. L’écologie politique y trouve des électeurs, des élus, voire des ministres. Il est une manne pour les fabricants d’éoliennes et d’isolants thermiques et un miel pour le fisc et les cabinets de consultants en décarbonation industrielle.

La climatologie – avec le GIEC (*) comme clergé – a fait d’une science une nouvelle religion. Et cela, François Gervais a voulu le dénoncer dans Le Déraisonnement climatique (Éditions l’Artilleur). Ancien directeur de recherche au CNRS, il était mondialement reconnu dans la profession comme étant une sommité de la climatologie. « Était », car ses sorties contre les mensonges climatiques en ont fait un gêneur à abattre.

Halte au mensonge, retour à la science

Le CO2 [gaz carbonique, NDLR] est devenu l’ennemi ? Il nous est pourtant vital. La voiture électrique est l’avenir de notre mobilité ? Elle n’est pourtant ni viable ni écologique. Les éoliennes vont assurer notre avenir énergétique ? Mais elles polluent nos paysages sans être efficaces.

Avec clarté et rigueur, François Gervais nous livre un réquisitoire abondamment documenté, avec schémas, tableaux chiffrés, références scientifiques et mentions des extraits de rapports du GIEC à l’appui. Notre climat ne nous annoncerait aucune fin du monde mais plutôt des fins de mois difficiles, la décarbonation s’annonçant aussi hors de prix qu’inutile.

*GIEC : Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat

Etienne Lombard, dans BV

. Marine Le Pen, bientôt présidente ? Sueurs froides à gauche

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++ WEBTUBE : Elle est là. Dans la ville, dans les campagnes, sur les réseaux ! Dans un sondage IFOP pour Valeurs actuelles, Marine Le Pen est donnée victorieuse dans les trois scénarios les plus crédibles – à trois ans de l’élection présidentielle de 2027. Face à Gabriel Attal, l’actuelle présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale réalise un score de 51 %. L’hypothèse d’un duel contre Édouard Philippe est, en revanche, plus serrée puisque chacun recueillerait 50 % des voix. Enfin, dans la projection d’un face-à-face Le Pen/Mélenchon, la victoire serait écrasante pour la fille du Menhir, avec près de 64 % des votes en sa faveur. Une inversion des scores saisissante, quand on les compare à ceux obtenus en 2017 dans un sondage de BVA-Salesforce où le leader insoumis était donné grand vainqueur, avec 60 % des voix en cas de duel face à Marine Le Pen.

Du centre à la gauche : panique à bord

Il n’en fallait pas longtemps pour que la gauche pousse des cris d’orfraie. Invité de Sonia Mabrouk, le 8 février dernier, l’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls estimait qu’« il y a une responsabilité de la gauche, de la droite, de la majorité actuelle » dans le résultat de ce sondage. Pour le député insoumis Christophe Bex, ce sondage est « un indicateur de tendance que les médias nourrissent ». Face au score dérisoire du candidat de la gauche unie, Jean-Luc Mélenchon obtient de faibles scores dans tous les scénarios envisagés, avec 14 % des intentions de vote. Pour l’essayiste d’extrême gauche Mathieu Slama, ce sondage est avant tout le signe d’une « catastrophe démocratique [qui] arrive et nous regardons ailleurs ». Quelle horreur ! Les Français votent mal…

Même panique au centre. Invité de BFM TV, le 7 février, Mathieu Lefèvre, député Renaissance du Val-de-Marne, considère que l’hypothèse d’une victoire de Marine Le Pen est « cauchemardesque ». De son côté, le député Renaissance de Paris, Benjamin Haddad, qui dit n’avoir « jamais cru à la diabolisation » sur le plateau d’Yves Calvi mais déclare qu’on « ne peut pas se satisfaire de voir le RN aux portes du pouvoir ».

Ne pas crier victoire trop tôt

Pour le Rassemblement national, ces résultats sont tout un symbole. Invitée du 19/20 sur France Infola députée RN de Gironde, Edwige Diaz, se félicite d’un tel résultat : « Je crois que Marine va devenir présidente de la République, sinon je ne militerais pas depuis dix ans. » Mais de nuancer : « Au Rassemblement national, nous gardons la tête froide, la tête sur les épaules. » Et il vaut mieux. À trois ans de la présidentielle, rien n’est sûr. « Nous avons bien conscience qu’il s’agit d’un sondage qui a lieu de surcroît trois ans avant une élection présidentielle, renchérit la députée. Nous le regardons avec plaisir mais aussi sans triomphalisme, parce que l’élection présidentielle a lieu dans trois ans. » Et de conclure : « Mais je garantis que tous les cadres du Rassemblement national sont absolument mobilisés pour que ce sondage se concrétise dans trois ans. »

À ce sujet — [L’invité] Loi Immigration : « les macronistes sont d’une incroyable duplicité »

En outre, prendre les scores de Gabriel Attal et d’Édouard Philippe à la légère serait une erreur. Certes, Marine Le Pen perce pour la première fois le plafond de verre. Mais non sans mal ! Avec pour seule actualité son livre Des lieux qui disent, Édouard Philippe reste un candidat hypothétique sérieux qui reste très populaire auprès des Français, et ce, quatre après son départ de Matignon. Malgré tout, une dynamique s’installe nettement dans la vie politique française avec une percée de plus en plus claire du RN dans les urnes.

Julien Tellier, Boulevard Voltaire

. Témoignage : l’islamisme du quotidien à l’hôpital

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