++ WEBTUBE : Est-ce la goutte d’eau qui va faire déborder le vase ? Vendredi dernier en tout début de soirée et alors que les portes de l’école André Allar s’apprêtaient à fermer en vue du week-end, une personne travaillant au sein de l’établissement a été blessée à la tête, victime d’un jet de projectiles en provenance d’un des immeubles qui entoure cette école maternelle et primaire du 15e arrondissement de Marseille. Les motivations des auteurs de ces jets, pour la plupart des sans-papiers relogés par des associations, ne sont pas clairement identifiées.
Les enfants et le personnel de l’école André Allar sont visés depuis de longs mois par des objets et des déchets jetés par les locataires de plusieurs appartements encerclant la cour de récréation. De nombreux parents d’élèves, à bout de nerfs, implorent la mairie d’agir pour protéger leurs enfants.
Comme révélé par La Provence et confirmé au Figaro de sources concordantes, c’est une femme de 33 ans, membre du personnel de l’école, qui a reçu les projectiles, qui s’apparenteraient à des «grosses vis». Évacuée consciente à l’hôpital, elle a été prise en charge par les marins-pompiers de Marseille et est désormais hors de danger. «Cette personne, déjà visée par des crachats en présence d’agents municipaux, a été atteinte par un projectile alors qu’elle sortait de l’école maternelle», témoigne un parent d’élève qui a souhaité rester anonyme.
L’école André Allar, son personnel et ses 195 élèves sont depuis de nombreux mois la cible de jets d’objets en tout genre : des peaux de banane, des couches-culottes, des excréments ou même un véritable sabre ont été retrouvés dans la cour de récréation de l’établissement, parfois à quelques centimètres de certains enfants. Les auteurs de ces jets, clairement identifiés par les parents d’élèves et visés par une enquête de police, résident dans des immeubles encerclant l’établissement et dont les appartements donnent directement sur la cour. […]
++ WEBTUBE : Ce constat vaut particulièrement lorsque l’on s’intéresse à la ventilation des naissances selon le lieu de naissance des parents. Ainsi, depuis l’an 2000, le nombre annuel d’enfants nés sur le territoire et issus de deux parents eux-mêmes nés en France a diminué de 22% ; mais dans le même temps, les naissances issues d’au moins un parent né hors-UE ont augmenté de 40% et celles issues de deux parents nés hors-UE ont augmenté de 72%. Cela signifie que la France se trouve aujourd’hui confrontée à des dynamiques de fécondité contradictoires sur son sol : la natalité « native » se contracte fortement, tandis que la natalité issue de l’immigration extra-européenne augmente de manière très significative. Un tel constat se retrouve dans la répartition globale des naissances : près d’un tiers (29%) des enfants nés en France en 2022 ont au moins un parent né hors de l’Union européenne.
Ce bouleversement démographique doit être compris par l’action conjointe de deux moteurs explicatifs : l’accélération des flux migratoires d’une part, la natalité différenciée de certaines populations immigrées d’autre part. La hausse rapide et forte de l’immigration vers la France depuis la fin des années 1990 est attestée par de multiples indicateurs, le plus central résidant dans l’évolution du nombre annuel de premiers titres de séjour accordés par notre pays : celui-ci a augmenté de 153% entre 1999 et 2022 – dans l’attente des premières données provisoires pour 2023 qui devraient confirmer cette tendance haussière.
(…)
Par ailleurs, plusieurs études institutionnelles attestent de l’existence d’un différentiel de fécondité notable entre les femmes immigrées de certaines origines et les femmes non immigrées. L’un de ces travaux scientifiques, publié par l’Ined en 2019 et portant sur les données de l’année 2014, établissait ce fait de manière saisissante : les immigrées algériennes en France avaient en moyenne 3,69 enfants par femme, soit nettement plus qu’en Algérie même (où l’indice conjoncturel de fécondité était seulement de 3 enfants par femme).
Le même constat différentiel vaut pour les femmes immigrées tunisiennes, marocaines et turques, dont le taux de fécondité en France était compris entre 3,12 et 3,5 enfants par femme, tandis que l’indice de fécondité dans leurs pays d’origine se situait entre 2,1 et 2,4 enfants. Les études démographiques indiquent que les taux de fécondité des personnes immigrées ont tendance à diminuer à la génération suivante et à converger progressivement vers la moyenne des natifs. Toutefois, cette convergence est lente et ses effets se trouvent fortement mitigés par l’accélération des nouveaux flux entrants, d’autant plus que le pic de naissances chez les femmes immigrées se situe dès la première année suivant leur arrivée en France – comme l’Insee l’a établi dans une étude parue au printemps dernier. Il se maintient à un niveau particulièrement élevé durant les cinq années qui suivent leur installation, puis diminue ensuite progressivement.
++ WEBTUBE :La Cour des Comtes a publié, en retard, un rapport sur l’immigration irrégulière qui aurait pourtant pu alimenter le débat autour de la loi immigration. Il n’en a rien été, les priorités de M. Moscovici n’étant sans doute pas celles des Français en la matière. Pour évoquer ce rapport (consultable ici), nous avons interviewé l’un des spécialistes français de la question du coût de l’immigration, Jean-Paul Gourévitch.
Breizh-info.com : Tout d’abord, comment percevez-vous le fait que ce rapport sorte après le vote de la loi immigration ?
Jean-Paul Gourévitch : De fait le rapport de la Cour des comptes sur la lutte contre l’immigration irrégulière, délibéré en séance les 26 et 27 octobre 2023, et examiné le 7 novembre par le Comité du rapport public et des programmes sous la présidence de Pierre Moscovici n’a été publié que le 4 janvier 2024. Le Président a justifié ce retard par le fait qu’il ne voulait pas « interférer » dans le débat parlementaire sur la loi immigration. S’agit-il d’une interprétation extrême de l’article L 120-3 du Code des juridictions financières qui précise que « tout magistrat de la Cour des comptes…prête serment de garder le secret des délibérations et de se comporter en tout comme un digne et loyal magistrat », d’une rétention volontaire d’information pour des motifs politiques, ou d’une bonne manière faite à la Macronie largement étrillée dans le rapport qui n’aurait ainsi pas à être accusée dans une séance parlementaire d’imprévoyance et d’impuissance. Je considère qu’il y a toujours intérêt à communiquer les informations dont on dispose pour vivifier le débat et ne pas le faire dériver vers des invectives, ses émotions surjouées et des chiffres non sourcés sur un sujet clivant et qui, comme le montrent les sondages, constitue une préoccupation majeure des Français.
Breizh-info.com : Que vous inspire ce rapport dans le détail ? Quid de la comparaison avec vos chiffres ?
Jean-Paul Gourévitch : Ce rapport qui comporte 141 pages est un document de référence qui s’appuie sur des enquêtes faites auprès des deux administrations principalement concernées, la DGEF (Direction Générale des Etrangers en France) et la DNPF (Direction Nationale de la Police aux Frontières). Il a été élaboré à partir de déplacements dans 6 départements de la France et de l’Outre-mer, de la visite de 5 CRA (Centres de Rétention administrative), de 3 zones aéroportuaires, de 4 zones frontalières, de consultation de 5 systèmes d’informations statistiques, d’entretiens avec des organismes institutionnels, des acteurs de terrain, des chercheurs et des responsables associatifs, des comparaisons avec les dispositifs de lutte contre l’immigration irrégulière dans 4 pays : l’Allemagne, l’Autriche, la Croatie, l’Espagne. C’est dire l’importance des constats formulés et des suggestions de remédiation.
Les chiffres évoqués dans le rapport ne sont pas contradictoires avec ceux de notre étude d’autant plus qu’ils sont parfois issus des mêmes sources. En revanche ils en diffèrent sur deux points.
Le rapport se refuse à quantifier l’immigration irrégulière, se contentant de renvoyer au dernier chiffre estimé sur les bénéficiaires de l’AME (466 000 personnes fin 2023) tout en notant que cet indicateur est insuffisant pour approcher cette population puisque tous les migrants irréguliers n’y ont pas recours. De fait, selon une étude de l’IRDES (Institut de Recherche et de Documentation en Economie de la Santé), menée conjointement avec des chercheurs des Universités de Paris Dauphine et de Bordeaux, publiée en juillet -août 2023 mais qui porte sur l’année 2019, seuls 51% des étrangers bénéficiaires de l’AME y auraient recours. Ce qui par péréquation aboutirait à un stock de 914 000 étrangers en situation irrégulière en France à l’époque.
Il nous semble hasardeux de publier une étude sur l’immigration irrégulière sans chercher à la quantifier même si nous savons que ces estimations sont par définition aléatoires et vont de 400 000 à plus d’1,5 million. Nous avons par recoupements d’informations, établi que cette population s’inscrivait dans une fourchette autour de 800 000 personnes (600 000 en métropole + 200 000 en outre-mer).
D’autre part, le rapport estime le coût de la lutte contre l’immigration irrégulière à 1,8 milliards d’euros. Mais les trois paramètres qu’il retient – le coût d’une journée de rétention, le coût d’un éloignement forcé, le nombre de fonctionnaires et de militaires mobilisés – n’intègrent ni le surcoût de l’hébergement d’urgence, ni le coût des déboutés qui restent sur le territoire, ni la procédure d’« étrangers malades », préconisée par des associations de défense de migrants qui constitue un détournement du droit d’asile par des déboutés. Notre estimation aboutit au double de ce chiffre.
Breizh-info.com : Dans vos études, vous mentionnez un coût de 54 milliards d’euros pour l’immigration en France. Pouvez-vous expliquer comment ce chiffre a été calculé et quels facteurs sont pris en compte ? Quelle méthodologie utilisez-vous pour évaluer le coût de l’immigration, et comment assurez-vous l’objectivité de vos recherches ?
Jean-Paul Gourévitch : Cela fait plus de 15 ans que Contribuables Associés publie mes études sur le coût de l’immigration (et sur celui de l’émigration) qui sont régulièrement actualisées. Dans ces monographies qui ne concernent que le coût pour le pays d’accueil et dont nous rappelons toujours qu’elles sont à consommer avec modération, nous comptabilisons les recettes fiscales et sociales dues aux migrations régulières, ainsi que les dépenses sociales et les coûts indirects générés par ces migrants : coûts de structure, régaliens, sociétaux, humanitaires et éducatifs. Nous y ajoutons les surcoûts de l’immigration irrégulière, la rentabilité des investissements de l’Etat, extérieurs pour freiner la pression migratoire dans les pays de départ et intérieurs pour améliorer la situation des immigrés et de leurs descendants, et la contribution des migrants et de leurs enfants au PIB de la nation, domaine souvent passé sous silence.
Ce déficit est nettement supérieur à celui calculé par les économistes « de gauche » qui le situent entre 1,4 et 19 milliards d’euros, légèrement supérieur à celui des institutions comme l’OCDE et des instituts de recherche comme Fondapol qui l’estiment entre 33 et 40 milliards d’euros mais ne prennent pas en compte l’immigration irrégulière. Il est inférieur à celui des économistes « de droite » pour lesquels il s’établit entre 70 et 84 milliards d’euros et très loin des études du groupe Polemia qui constatent en 2019 « un bilan négatif à l’intérieur d’une fourchette comprise ente 256 milliards d’euros dont 193 milliards d’euros pour la population immigrée tiers (c’est-à-dire d’origine non européenne NDLR) et 298 milliards d’euros » (André Posokhow).
Il serait ridicule de ma part de dire que c’est la seule étude objective sur la question. Je respecte mes collègues chercheurs qui arrivent à des résultats très différents à partir du moment où ils explicitent de quelles bases de données ils sont partis, quelle méthode ils ont utilisée et quels résultats ils ont obtenus.
Breizh-info.com : Comment l’immigration, légale et illégale, impacte-t-elle l’économie française de manière générale ? Y a-t-il des bénéfices non quantifiables ?
Jean-Paul Gourévitch : J’ai ajouté cette année un chapitre consacré à ce que Posokhow lui-même appelle « la pénombre de l’immigration », qui concerne des domaines où nous connaissons à peu près les dépenses mais où nous ignorons les recettes qu’elles génèrent ce qui ne permet pas de les intégrer à nos comptes. C’est par exemple le cas des investissements éducatifs, de la politique de la ville ou des dépenses de l’Etat pour les étudiants étrangers. Nous avons pu par exemple calculer le coût annuel pour l’Etat des quelque 380 000 étudiants étrangers en France qui s’établit à environ 4, 6 milliards d’euros y compris les amortissements des locaux et les dépenses d’ enseignements.
Mais parmi ces étudiants certains iront jusqu’au bout de leurs études, resteront en France et leur travail contribuera ainsi au PIB de la nation. Combien sont-ils ? Personne ne le sait. Nous avons plusieurs fois proposé qu’une étude soit menée sur cette question qui est déterminante pour l’orientation de notre politique d’accueil et les finances de l’Etat. Les Ministères concernés (Education, Affaires Etrangères) ont répondu que c’était une très bonne idée… et le dossier a été rangé dans les tiroirs.
Breizh-info.com : Vos travaux ont suscité des critiques médiatiques, notamment sur l’interprétation des chiffres. Comment répondez-vous à ces critiques ?
Jean-Paul Gourévitch : Il y a deux types de critiques. Les unes sont scientifiques et invitent au débat. Je m’y prête volontiers d’autant plus que certaines sont fondées et me permettent d’améliorer d’une étude sur l’autre l’approche des coûts. Malheureusement la plupart sont idéologiques et partent du principe, aujourd’hui dépassé, que toute étude sur l’immigration est automatiquement proche de l’extrême-droite.
J’en avais déjà été victime lors de la sortie en 2014 des Migrations pour les Nuls (First) où suite à une dépêche incendiaire de l’AFP, reprise par 51 journaux de la presse écrite, de l’audiovisuel et du net dont les auteurs n’avaient ni lu l’ouvrage, ni consulté l’auteur ni l’éditeur, j’ai été immédiatement ostracisé par la quasi- totalité des medias qui jusque là m’accueillaient. Le procès que j’ai engagé et qui m’a coûté bien plus que mes droits d’auteur- mais l’honneur n’a pas de prix- a permis de faire passer quelques droits de réponse mais ceux-ci sont publiés avec des mois de retard et le mal est fait.
Cette année, dès la publication dans les medias de l’étude pour Contribuables Associés sur « le coût de l’immigration en 2023 », ma page wikipedia a été décapitée par une militante qui répond au pseudonyme de Chouette Bougonne. En 31 contributions successives postées le même jour, elle a décapité ma page en supprimant d’un clic tous les chapitres concernant mes travaux : littérature de jeunesse, image politique, illustration, Afrique, Méditerranée… Elle n’a gardé que ceux concernant l’immigration qu’elle a transformés en acte d’accusation en enlevant tous les éléments favorables pour ne conserver que les critiques.
Dans un premier temps j’ai joué le jeu de la discussion et ai commencé à répondre point par point à ses observations, mais à chaque fois elle supprimait mon texte, ce qui fait que personne ne pouvait en avoir connaissance. Comme j’ai protesté, elle m’a fait interdire de Wikipedia ainsi que d’autres contributeurs qui trouvaient le ton de cette page contraire à la déontologie de la plate-forme. Depuis, tous ceux qui ont essayé de reconstituer ma page, et qui ont pu rajouter quelques lignes, une fois repérés par Chouette Bougonne, ont été menacés d’interdiction voire carrément exclus de contribution.
Contribuables Associés a demandé à France-Info, qui avait repris cet acte d’accusation à la lettre, un droit de réponse. France Info a refusé. L’association a donc saisi l’ARCOM qui deux mois après, malgré une relance, n’a toujours pas répondu. J’ai de mon côté consulté deux avocats qui m’ont dissuadé de porter plainte en faisant valoir que jamais Wikipedia même sur réquisition du juge n’avait accepté de livrer l’identité de ses contributeurs. J’ai écrit à la direction juridique internationale de la plate-forme qui dans un premier temps avait proposé de déréférencer ma page, ce que j’avais accepté comme un moindre mal, mais ils m’ont renvoyé sur Wikipedia France qui m’a renvoyé sur eux. Sans commentaires.
Breizh-info.com : Comment la situation en France se compare-t-elle à celle d’autres pays européens en termes de coûts et d’impacts de l’immigration ? Quelles politiques publiques recommanderiez-vous pour faire face à cela ? Comment voyez-vous l’évolution du coût de l’immigration en France et en Europe dans les prochaines années ?
Jean-Paul Gourévitch : Il faudrait un ouvrage entier pour répondre à ces questions. Je dis seulement que mon objectif n’est pas de recommander telle ou telle politique migratoire, mais de faire un état des lieux aussi documenté et objectif que possible afin que chacun puisse faire ses choix en pleine connaissance de cause.
++ WEBTUBE : Vous souvenez-vous des Autolib’, ces petites voitures Bluecar gris métallisé qu’on pouvait louer dans Paris autour des années 2010 ? C’était l’avènement de l’autopartage, la belle idée lancée par Bertrand Delanoë. Les Autolib’ sont mortes le 3 juillet 2018 à 23h59. Direction la casse, tout comme leurs jolies petites stations en demi-lune, vite devenues chambres d’hôtes pour clochards. On les a retrouvées en 2021, alignées par centaines, sur l’ancien parking des usines Matra de Romorantin-Lanthenay. Le groupe Bolloré, qui gérait la chose, disait alors pudiquement qu’Autolib’ « n’a pas trouvé son modèle économique dans la capitale ». Mais ses casseurs, oui. Avec un déficit cumulé de 300 millions d’euros, dont 233 revenaient aux communes au terme du contrat (en 2023), c’était un doux euphémisme pour « ces voitures, qui incarnaient le renouveau de la mobilité urbaine ».
Succès des Vélib’… à Bamako
Vous souvenez-vous du fiasco des Vélib’ à Paris, ces lourds vélos gris dont beaucoup ont fini dans la Seine ou le canal Saint-Martin ? On a même dit que c’était, avant les trottinettes, le deux-roues le plus courant dans les rues de Bamako… Les Vélib’ sont morts en 2017, remplacés par Vélib’ Métropole. Enfin, disons qu’il a fallu beaucoup de temps, de patience et d’argent pour les remplacer : chantiers à l’arrêt, locations impossibles pour les abonnés au service, mises à jour du logiciel, changement des fourches des vélos… le lancement fut une annus horribilis pour le gestionnaire Smovengo et les Parisiens.
Question du jour : vous souviendrez-vous de Zity, la petite voiture verte et blanche actuellement en libre-service dans la capitale ? Figurez-vous que Renault Mobilize jette aussi l’éponge : « À Paris, le nombre de dégradations sur nos véhicules est supérieur, en moyenne, de 72 % par rapport aux autres villes, c’est un phénomène très important », dit sa porte-parole à 20 Minutes. En conséquence, fin des réjouissances ce 15 janvier en raison de « facteurs externes à l’entreprise ». Qu’en termes élégants ces choses-là sont dites. Car il faut bien sûr comprendre : dégradations, saleté…
Vandalisme et saleté, une spécialité parisienne
Bref, « face à un nombre croissant d’incivilités, mais aussi de manque de maintenance, la start-up Zity vient d’annoncer qu’elle quittait la capitale », écrit Le Parisien. Et la porte-parole de Renault de déplorer : « En tant que Parisienne, ça me fait mal de me dire que nous ne sommes pas capables de conserver un service qui fonctionne ailleurs. » Eh oui, car voilà encore une exception française et surtout parisienne, sachant qu’on recense 72 % de dégradations en plus dans la capitale, ce qui a pour conséquence l’impossibilité d’entretenir la flotte des Zity. Et les usagers de citer, en vrac : rétroviseurs détruits, absence de vitre à l’arrière, odeurs de shit ou de vomi, déchets – on en passe, et de pires.
L’aventure aura duré trois ans et demi, contre huit ans pour Autolib’, une preuve supplémentaire que la situation s’arrange dans la capitale, sans doute ? La start-up reste encore implantée à Lyon (pour combien de temps ?) avant de se replier chez nos voisins plus civilisés : Milan et Madrid où, étrangement, ses véhicules ne sont pas dégradés…
On en profite pour signaler à Mme Oudéa-Castera, fraîchement nommée ministre du tra-la-la, que la Zity était censée devenir le véhicule vedette des Jeux olympiques. On suggère son remplacement par la voiture à bras.
++ WEBTUBE : Quelle semaine ! Il paraît que janvier est le mois sans alcool (« dry january », qu’ils disent), mais après la semaine qui vient de s’écouler, on en ressort avec une sacrée gueule de bois. Une semaine folle qui commence avec ce suspense insupportable : « Nommera ? Nommera pas ? Nommera quand ? », écrit Marc Baudriller, qui ajoute : « Le sketch ! » Notre lecteur Roan garde cependant la tête froide : « Ce suspense n’a d’intérêt que pour nos brillants journalistes qui consacrent des heures d’antenne à ce sujet dont les Français se foutent éperdument. » Pas faux, d’autant que, pendant ce temps, la vie continue en France, comme on le verra plus loin, une fois évoquée cette grande semaine de théâtre politicien. Et notre lecteur d’ajouter, ne se faisant aucune illusion : « Premier ministre de Macron ! La première des qualités est d’avoir des aptitudes dans le domaine du paillasson… » Poséidon, lui, de son côté, fait un constat : « Ce qui me chagrine, dans l’exercice du pouvoir de Macron, c’est la facilité avec laquelle il “use” les ministres. Cinq ministres de la Santé, trois de la Justice, trois de l’Éducation nationale, quatre Premiers ministres. Et cela en six ans ! » De ce constat, il tire cette conclusion : « Cela prouve bien qu’il ne sait pas où il emmène le pays et qu’il n’a jamais su le conduire, si ce n’est à la ruine. Il peut donc, à sa guise, changer de ministres, ça ne changera rien. Une seule chose compte, pour ce technocrate : la dilution de la France dans l’Europe… »
Le grand théâtre du remaniement et… du reniement
Après le suspense, vint enfin la nomination. « Gabriel Attal n’a pas été fait Premier ministre par Macron mais par Pap Ndiaye », écrit Gabrielle Cluzel. Crusader abonde dans ce sens : « Après Pap Ndiaye, facile de jouer le shérif. Interdiction de l’abaya à l’école, mais comment pouvait-il en être autrement, devant la grogne grandissante des Français, idem sur le constat alarmant de l’état de l’enseignement. » De même Schmitt, face à la nomination de ce petit prodige à Matignon, ne tombe pas en pâmoison : « Il épouse toutes les tendances actuelles ! Mais il en comprendra vite les limites. On verra avec l’immigration, la sécurité, la santé, l’inflation, etc. Décisions faciles : l’abaya, le port de l’uniforme, le harcèlement. On verra les effets dans le temps… »
Présentée comme l’antidote face à la montée du RN et, notamment, de Jordan Bardella, cette nomination, pour Libre Pensée, « est la première bourde de Macron : en opposant Attal à Bardella, il crédibilise ce dernier en Premier ministre qui n’en demandait pas tant ». Un RN qui, d’ailleurs, « reste zen », estime Marc Baudriller. Du reste, Romulus-332 pense qu’« il serait bon qu’au lieu d’être obnubilé par le RN, Macron le soit par le bien-être des Français ». Un Macron qui, pour François47, « n’a aucune stratégie ». « La seule chose qui compte est de “traverser la rivière” (atteindre la fin de son second mandat) en se mouillant le moins possible. » Notre lecteur voit notre Président en personnage sautant « de rocher en rocher ». « Si le rocher suivant est à gauche, il va à gauche. S’il est à droite, il va à droite… » Et pendant ce temps, la France se noie !
Troisième acte de cette semaine théâtrale, la nomination de Rachida Dati, en forme de clou du spectacle planté dans le cercueil des LR. Pour Lubrano, c’est « le summum de la trahison ». Dépité, Léon Pinault s’insurge : « Comment voulez-vous que les électeurs aient confiance dans ce personnel politique qui renie ce qu’il a déclaré la veille ? Ces gens-là ne pensent pas à la France mais uniquement à leur personne. » Duriez ajoute : « Je crains que devant un tel spectacle, le parti des abstentionnistes soit le grand gagnant des prochaines élections. » Quant à Roger, il n’a qu’un adjectif, pour qualifier tout cela : « Lamentable ! » Mais il est vrai que « la soupe doit être trop bonne », ajoute-t-il.
Et pendant ce temps ? Pendant ce temps, en France, la vie continue…
On pourrait résumer les choses à travers cette évocation de notre lecteur Netrick commentant la visite d’Attal, sitôt nommé, à Eaubonne, dans le Val-d’Oise, accompagné de Darmanin, histoire de mettre en branle la machine anti-RN : « Ermont-Eaubonne, la gare où je descendais pour aller voir mes grands-parents dans les années 50. J’accompagnais ma grand-mère au marché. Pas de migrants en vue et les jeunes ados aidaient les vieilles dames à traverser la rue. Et pas de burkinis à la piscine, derrière la gare. » Une autre époque… Pendant ce temps, en France, plus précisément à Grenoble, on vous apprend à vivre près d’un point de deal, comme nous l’a raconté Jany Leroy. Brigitte Cahn semble bien connaître cette ville. « Eh oui, nous avons le maire que nous méritons ! Élu avec seulement 25 % des inscrits, trouvez l’erreur ! Nous n’osons plus traverser le jardin Hoche en plein centre-ville car les “guetteurs” sont à chaque entrée d’immeuble aussi menaçants que dissuasifs. »
Mais, pendant ce temps, en France, les bonnes âmes vont manifester contre la loi Immigration, comme le rapporte Georges Michel. « Qu’il est doux de donner des leçons au peuple qu’on méprise lorsqu’on habite des biens fonciers à plusieurs millions d’euros… », persifle Patrick Sinclair. Pendant ce temps, en France, on nous explique sur TikTok de façon tout à fait décomplexée que « ma femme n’aura pas le droit de… » À la lecture de l’article de Clémence de Longraye, Remycll fait remarquer que « ce serait rigolo qu’un chrétien reprenne mot pour mot cette déclaration… Histoire que les bobos gauchos, soi-disant féministes, puissent pousser leurs cris d’orfraie… » Pendant ce temps, en France, on brûle 40.000 voitures par an et « personne ne bronche », ajoute Samuel Martin. JdesSaules ironise : « On ne peut toutefois ignorer que l’État agit efficacement à propos des voitures. Multiplication des radars sur les routes, contrôles techniques plus stricts, taxes diverses… »
Enfin, pendant ce temps, en France, la révolte gronde chez nos agriculteurs. « Après l’Allemagne, la France », constate Sabine de Villeroché. Bercheny réagit vivement : « Les Verts nuisibles, du haut de leurs 4 %, ont discrédité, harcelé, agressé, suicidé le monde agricole français. » Mais il ajoute aussi : « Ces derniers, atteints du syndrome de Stockholm, sont annihilés, anesthésiés, enfumés… ils attendent patiemment les directives de la FNSEA qui les enfoncera encore davantage. Mais comme le monde agricole a voté Macron, paraît-il, ils devront boire la coupe jusqu’à la lie. » Théorie de la Nation, de son côté, a la solution : « Si 100.000 tracteurs français, allemands et autres encerclent la Commission à Bruxelles, cette UE néfaste est finie. »
++ WEBTUBE : La France continue sa descente au enfers dans tous les domaines. Tout est à l’abandon et notre pays est livré à lui-même, dans une absence totale de l’État. Macron est aux abonnés absents. Ni l’exécutif, ni le Parlement, ni l’opposition n’ont pris la mesure de l’ampleur du désastre. La situation est pire qu’en 1945, car la nation n’est même pas consciente du fait que tout est à reconstruire, si toutefois cela est encore possible.
La délinquance est hors de contrôle. L’immense majorité des crimes et délits n’est même plus prise en compte et échappe à toute sanction pénale. Et quand celle-ci existe, elle est dérisoire faute de moyens et de places dans les prisons. On libère un délinquant pour le remplacer par un cas jugé plus grave.
Les 15 000 places de prison promises par Macron en 2017 n’ont jamais vu le jour. Il ne tient aucune de ses promesses. Mais cela plait aux Français puisqu’ils l’ont réélu.
Record des coups et blessures volontaires avec 361 000 faits en 2023. Soit + 63 % depuis 2017 !
Il ne s’agit là que des faits les plus graves qui ont été signalés. La réalité est bien pire.
Macron n’a rien trouvé de mieux que de supprimer l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDR), dont chacun reconnaissait l’efficacité pour mesurer la criminalité dans le pays.
Pas étonnant que tant de crimes et délits échappent aux statistiques. La loi n’est que partiellement appliquée, la Justice débordée et sans moyens se penchant sur les cas les plus graves.
Un laxisme chronique donc, aggravé par certains juges qui répugnent à condamner, faisant de la réinsertion du délinquant une priorité. La tolérance zéro, qui a pourtant fait ses preuves dans certaines sociétés, n’a jamais été envisagée autrement que dans des discours sans lendemain.
Les simples rappels à la loi sont devenus la norme. On imagine combien ce genre de leçon de morale peut dissuader un voyou de récidiver !
Une justice sans réponse pénale
En 2021 il y a eu 4 515 680 plaintes déposées.
4 045 938 ont été examinées par les parquets.
69 % ont été aussitôt classées sans suite, pour motifs divers.
Restaient donc 1 254 880 affaires à traiter.
15,4 % ont été classées sans suite pour préjudice mineur
Restaient 1 061 563 procédures engagées.
37,8 % ont fait l’objet d’un simple rappel à la loi.
Finalement, sur 4 515 680 plaintes déposées, seulement 587.111 affaires ont été poursuivies devant les tribunaux, avec un taux de condamnations de 12,3 %.
Voilà la réalité de la réponse pénale dans la France de Macron : 72 200 condamnations pour 4 500 000 plaintes déposées ! Ce qui donne un taux dérisoire de 1,6 % des plaintes ayant abouti à une condamnation. Pas étonnant que Dupond-Moretti soit l’idole des malfrats !
Rappelons que le nombre d’agressions déclarées est de 1 000 par jour (car seulement 1 000 font l’objet d’une plainte sur les 3 000 réelles).
Chacun comprend pourquoi la France est le pays le plus dangereux d’Europe. Ce pays n’est plus gouverné.