++ WEBTUBE : Lucas est mort après dix heures passées aux urgences d’Hyères, dans le Var, au mois d’octobre. Un poète a chanté que la misère est plus belle au soleil. Hyères est éblouissante dans ses palmiers au bord de la mer. Mais on y meurt comme ailleurs, et bien plus mal qu’ailleurs, quand on est lamentablement abandonné aux urgences. Lucas a commencé à se sentir mal le vendredi soir. Alors qu’il devait partir pour la soirée à Marseille, il décide de faire demi-tour et rentrer chez lui avec sa compagne parce qu’il se sent trop mal. Après une nuit mal en point, il décide d’appeler SOS Médecins le matin. Finalement, en début d’après-midi le samedi, comme SOS Médecins n’est toujours pas venu chez lui, il compose le 15. Il respire difficilement. Il a mal aux côtes, vomit, a des diarrhées.
On l’envoie à l’hôpital d’Hyères. Il y arrive à 15 h 50. Il est installé sur un brancard, dans le couloir. Et puis ? Et puis, rien. Le rapport des pompiers n’a même pas bien été transmis.
Il souffre. À 18 h 30, on lui administre un anti-vomitif. Vers 20 h un médecin l’ausculte rapidement. Et puis, toujours rien.
On lui demande s’il fume de l’herbe. Eh bien non. C’est vrai que ses dreadlocks pouvaient le laisser penser. Donc comme on croit qu’il se drogue, on ne lui fait rien. On croit que ça va passer.
C’est comme un autre jeune, soigné à Vierzon par une interne voilée qui lui avait dit : « Ah, comme tu es chrétien, tu as trop mangé à Pâques. » Comme si les chrétiens après le carême s’empiffraient comme les musulmans les soirs de ramadan. Ben voyons.
Lucas souffre terriblement, gémit, se retourne sur son brancard. On lui donne du spasfon. La seule personne qui compatit c’est son voisin, un autre jeune homme, horrifié.
Ses parents sont sur le parking de l’hôpital mais on leur interdit d’entrer. Ils suivent par SMS l’état de leur fils. Ils ne le reverront qu’intubé et dans le coma : trop tard.
Vers 21 h 30, Lucas fait un malaise dit vagal. Un médecin lui prend sa tension et trouve 5,3. Mais comme Lucas parle, il n’y croit pas.
Lucas multiplie les arrêts cardiaques. On le met enfin en réanimation. On lui fait un massage cardiaque pendant 45 minutes. Mais c’est trop tard et surtout le diagnostic n’est pas fait.
Son voisin de couloir témoigne : « Un infirmier sort de la salle de déchoc en hurlant parce qu’il n’y avait pas d’adrénaline. Tout le monde court dans tous les sens pour en chercher dans l’hôpital. Rien ! C’est finalement dans l’ambulance du Smur qu’un infirmier en a trouvé, revenant avec quatre petits flacons ! »
C’est la grande pauvreté de l’hôpital. En 2023.
Lucas meurt à deux heures du matin, d’une infection à méningocoque. Il a une bactérie dans l’abdomen. Son agonie aura duré dix heures, abandonné dans un couloir, sur un brancard.
Sa famille a décidé de porter plainte pour homicide involontaire. Elle estime qu’il y a eu des négligences et veut que cela ne se reproduise plus.
Cela souligne les failles du système hospitalier. Malgré ses symptômes alarmants, son admission aux urgences a été marquée par un manque de suivi médical et des retards dans les soins. Les résultats d’analyses, révélant une grave infection bactérienne, n’ont pas été traités avec l’urgence requise. Sa mère dénonce un manquement aux obligations de prudence et de sécurité, ayant contribué à la mort de son fils.
Mais cela se reproduit tous les jours. Dans un autre hôpital une de mes amies a failli mourir il y a quinze jours de la même chose. On ne lui a pas diagnostiqué une infection. Grâce à l’insistance de sa sœur, qui a donné l’alarme et cogné aux portes, et l’a elle même transportée aux urgences, on a pu guérir sa septicémie. De justesse.
Comment est-ce que cela pourrait ne pas se reproduire ? Après quarante ans de numerus clausus abscons, on manque de médecins. On a fait des économies de bouts de chandelles. On manque d’infirmiers. On manque de tout.
Macron et ses prédécesseurs se sont fait une gloire, pendant le covid, d’avoir fermé des lits d’hôpitaux. J’avais un vieil oncle qui, lui, médecin chef dans un hôpital, se faisait une gloire d’ouvrir des lits. À cette époque quand on le voyait, il nous disait bonjour puis tout de suite après il nous disait : « j’ai fait rouvrir trois lits, six lits ». Il en était très fier. Mais c’était avant. Avant le grand malaise de la médecine. Nous avions une des meilleures médecines du monde. De nos jours elle est dans un état comateux. Et les Français avec elle.
Forcément on ne peut pas accueillir et soigner toute la misère du monde. À un moment, ça craque.
L’Aide médicale d’État (AME) doit être supprimée de toute urgence. Il est inadmissible qu’on dépense chaque année plus d’un milliard d’euros pour soigner des gens qui sont en France par effraction, alors que les Français sont abandonnés.Le Sénat a essayé de le faire, le 7 novembre. Mais elle a tout de suite été rétablie. Sa suppression ne suffirait sans doute pas pour remonter notre système. Mais ce serait toujours cela de pris. Et l’assurance pour les Français d’être soignés les premiers, dans leur pays.
Une tribune du Monde a déclaré : « La remise en cause de l’AME ferait courir un risque majeur de désorganisation du système de santé, d’aggravation des conditions de travail des soignants et de surcoûts financiers importants ».Quelles sornettes. Ce serait tout le contraire.
L’appel d’air serait supprimé. Est-ce qu’il y a beaucoup de Français qui vont exprès se faire soigner à l’étranger ? Aux USA par exemple on ne soigne que ceux qui sont assurés. Avant d’opérer, on s’assure qu’ils pourront payer. Point.
En attendant, en plus de risquer à tout instant le coup de couteau de l’égorgeur, le viol du frustré sexuel qui n’a pas nos codes, le cambriolage des déplacés qui croient que la France est à eux, les Français courent aussi le risque de mourir faute de soins, misérablement abandonnés dans un couloir d’hôpital.
++ WEBTUBE : Dans son nouvel ouvrage intitulé « Qu’est-ce que vous n’avez pas compris ? » et auto édité (à commander ici), Laurent Cassiau-Haurie, ancien commandant de Police dresse une revue non exhaustive des travers que rencontre la société française actuellement. « Il ne s’agit pas d’angoisser le bon peuple mais tenter d’ouvrir les yeux de ceux qui vivent dans le déni ou dans une indolence coupables. Les idéologues sont perdus, rien ne pourra les faire changer. Mais vous, vous qui lirez ces lignes par curiosité ou intérêt, vous aurez constaté une société qui déjà affublée de ses tares traditionnelles tels le gauchisme et le progressisme, est dorénavant gangrénée par de nouveaux virus qui fracturent un peu plus. Ainsi le wokisme, l’idéologisme, l’européisme sans oublier le “traitrisme”, le “nullisme” et le “mensongisme” ont pris le pouvoir et détruit le bon sens » indique-t-il dans la présentation d’un livre intéressant. Pour l’évoquer, Pierre d’Herbais a interviewé l’auteur pour breizh-info.
Breizh-info.com : Pourriez-vous vous présenter pour nos lecteurs qui ne vous connaitraient pas ?
Laurent Cassiau-Haurie : J’ai 61 ans, Retraité de la Police Nationale en tant que Commandant. J’ai dans un premier temps été Enquêteur de Police, grade qui n’existe plus, à EVRY dans l’ESSONNE puis devenu après concours Inspecteur de Police , j’ai intégré la PJ d’AJACCIO, Section Criminelle avant de rejoindre VERSAILLES également en PJ, où j’ai servi durant sept années à la Brigade des Stupéfiants.
J’ai rejoint ma région, plus précisément BORDEAUX en 1999, ou j’ai été affecté successivement à la Brigade Judiciaire de Nuit puis à la Brigade Territoriale de CENON, la Brigade Auto (vols et trafics) avant de diriger la Brigade des Violences à mon retour d’ALGERIE où je suis resté deux ans. J’ai pris la tête de la Brigade Criminelle puis l’Unité de lutte contre l’Economie Souterraine. Malgré un parcours professionnel riche, varié que l’on considère comme réussi j’ai été placardisé par l’administration à l’issue d’une campagne de calomnie et de jalousie de certains hiérarques locaux si bien que j’ai terminé ma carrière à l’Unité Administrative sans aucun autre recours et voie de sortie possibles.
Ce qui m’a donné l’envie d’écrire et de publier mon premier livre La Police M’a Tué. J’y ai pris goût en même temps que ce fut une excellente thérapie, gratuite et décisive, j’ai sorti par la suite Flic et Gilet Jaune et J’accuse-Réveillez-vous!
Je me suis ensuite fait énormément plaisir en écrivant un roman policier pour jeunes adolescents, agrémenté de dessins, en mettant mes petites filles en scène, dans Mystère à Pétaouchnok.
Et enfin le dernier, certainement le plus abouti, Qu’est ce que vous n’avez pas compris?.
Breizh-info.com : Dès le premier chapitre de votre livre, vous prenez la défense des policiers. Vous mettez en cause l’instrumentalisation gauchiste notamment quand on parle de violences policières. Sans ces instrumentalisations, pensez-vous qu’elles n’existeraient pas ?
Laurent Cassiau-Haurie : Mais les violences individuelles, les dérapages ou ce qu’on appelle communément les bavures dans sa forme la plus grave ont toujours existé. Elles ne sont pas institutionnelles, c’est évident encore que pour la répression contre les gilets jaunes on n’était pas loin. A partir du moment c’est d’ailleurs ce que j’écris dans mon dernier bouquin, où vous multipliez les interventions, de façon récurrente, que les opposants se radicalisent, vous avez automatiquement et statistiquement des violences “policières”. Mais attention, on a tendance à mettre sous ce vocable tout et n’importe quoi. Je le précise par ailleurs dans les livres, qu’il ne faut pas confondre la violence légitime que l’on octroie aux unités de maintien de l’ordre et un acharnement ou une volonté de faire mal. Des CRS qui matraquent, rien de plus normal. Des flics qui tirent dans les visage de manifestants ne présentant pas de danger ou ne commettant pas de délits, c’est anormal. Après on peut toujours comprendre l’énervement, la fatigue, l’atmosphère décadente, la pression hiérarchique, tout peut s’expliquer jusqu’à la responsabilité propre du policier.
Breizh-info.com : Vous évoquez également les gilets jaunes et fustigez le “deux poids deux mesures” avec le traitement de la “racaille de banlieue”. Outre les ordres, ne croyez-vous pas que le policier, comme être humain, n’a pas sa part de responsabilité dans les actes qu’il commet ?
Laurent Cassiau-Haurie : Bien évidemment, c’est d’ailleurs ce que j’explique dans mon second livre Flic et Gilet Jaune. La responsabilité est toujours individuelle dans un acte répréhensible ou pas, à fortiori dans le domaine judiciaire. Quand bien même on n’exécuterait un ordre, il est de votre conscience et en application du droit de juger et d’agir en conséquence. Après, c’est lors de l’enquête, l’instruction et le procès qu’on examinera les conditions d’emplois et d’exercice de la Force de Police avec les agissements et conduites de chacun. Mais je vous rassure aucun ordre de tirer dans le visage des manifestants n’a jamais été donné. On vous fait comprendre qu’il faut “nettoyer”, “pas de quartier” mais c’est toujours oral. Donc avec circonstances atténuantes en quelque sorte, le fonctionnaire engage sa responsabilité et cela a toujours été ainsi.
Breizh-info.com : A la page 88, vous posez une question ouverte sur le phénomène de Grand remplacement. Je vous le demande, que se passerait-il, d’après votre expérience, si les musulmans représentaient 50% de la population ? Et, à ce sujet, cela ne relèverait-il pas du fantasme ?
Laurent Cassiau-Haurie : C’est ce qui est en train de se produire sous nos yeux et nous regardons ailleurs! Ce sera mais c’est déjà le cas un profond bouleversement des moeurs, habitudes, consignes, instructions et pourquoi pas de nos lois, des structures, des organismes ….
Breizh-info.com : Vous parlez également du contrôle des masses. Le terme “complotistes” pour ceux qui résistent, revient souvent. Ce contrôle s’exerce-t-il également sur les policiers et de quelle manière ?
Laurent Cassiau-Haurie : Il est permanent et insidieux. Le remplissage de tableaux excel, fichiers, logiciels d’activité y concoure. Les mentalités “aventureuses” ou romantiques ont été abolies. On a militarisé cette administration, on a construit un pyramidage hiérarchique très pesant. On a robotisé les fonctions et on a chloroformé les actions. Si le processus a été respecté, l’administration est contente peu importe s’il a été fait en dépit du bon sens. Les incriminations et les process d’activation de cette institution sont de plus en plus politiques et politisés: violences faites aux femmes, discriminations, racismes …. alors qu’une hausse exponentielle d’autres types d’infraction ne soulève qu’un sourcil broussailleux d’un chef de service car il serait malvenu d’en faire une lutte prioritaire, ce serait constater l’effondrement de la doxa imposée, multiculturalisme, libre circulation au sein de l’Europe …
Breizh-info.com : En lisant votre livre, on vous sait tout de suite engagé politiquement. Tout y passe jusqu’à l’institution européenne. N’avez-vous pas peur de brouiller votre message ?
Laurent Cassiau-Haurie : Alors en ce qui concerne mon message, il est en fait très clair. J’ai pris tous les domaines où la France a échoué, reculé, où est en perdition, à peu près tous les secteurs, en fait: éducation nationale, insécurité, immigration, souveraineté, prestige, commerce extérieur, dette, industrialisation… J’ai constaté que les mêmes méthodes de gouvernance avaient été employées et revendiquées à savoir: idéologie progressiste, gauchiste et européiste, déni, mensonges, manipulations et traitrise. Les mêmes causes les mêmes effets, cela s’appelle un déclin voulu et forcé.
Breizh-info.com : Si le lecteur n’avait qu’une idée à retenir de votre livre, laquelle choisiriez-vous ?
Laurent Cassiau-Haurie : Le pays a accouché d’une élite incompétente et traitresse. A nous de reprendre les rênes.
Breizh-info.com : Pouvez-vous nous livrer une expérience inédite de votre carrière qui pourrait illustrer au mieux votre message ?
Laurent Cassiau-Haurie : Je n’ai pas dit et écrit grand chose sur ma carrière et pourtant j’avais eu l’occasion de le faire dans mon premier livre La Police Ma Tué. Je me suis contenté de raconter un fait “extraordinaire” intervenu lors de chaque passage dans un service de Police. J’invite le lecteur intéressé à s’y rapporter après avoir surtout, lu celui-ci.
++ WEBTUBE : « Vous en connaissez, des gens de gauche qui, à la chute de Berlin, se soient enfuis à l’Est ? » Dans les années 2010, Gaspard Proust débutait sa carrière de comique de droite. Lors de l’émission Ce soir (ou jamais !) animée par Frédéric Taddeï, il lançait ce pavé sur les pieds de Clémentine Autain. Depuis cet attentat à la pudeur de gauche, il n’a cessé d’aggraver son cas. Trublion fasciste au JDD, humoriste nazi à une soirée débat de Valeurs actuelles et en signe de confirmation de sa marche vers les heures les plus sombres : tourneur en dérision de Sandrine Rousseau et autres François Hollande sur Europe 1.
L’arme de destruction massive par le rire
Face au vent d’humour qui tourne dans le sens opposé au souffle de France Inter, la gauchosphère se mobilise.Libération se saisit du dossier et énumère les lourdes charges qui pèsent contre l’insolent. Jamais bien-pensant n’avait produit pareil casier judiciaire. Des délits comme s’il en pleuvait, des écarts et des dérapages à ne plus savoir qu’en faire, le tout commis au sein d’un gang dirigé par Al Capone Bolloré. La préposée aux affaires alarmantes du journal a déjoué la stratégie de cette association de malfaiteurs. Gaspard Proust en est l’arme de destruction massive par le rire, le trublion qui appuie sur les zygomatiques les plus sensibles. Ceux placés à droite de la droite. Et ça fait mal. « Oui, ici… Non, plus à droite encore. » Le nerf ultra est touché. Les spécialistes ont jeté l’éponge. Pas de vaccin ni d’antidote. Les gens rigolent et la gauche souffre.
La mâchoire enrubannée d’un pansement calmant, la journaliste a convoqué les témoins de ce départ de l’humour vers le camp du mal. Un ex du JDD vient témoigner de l’outrecuidance du bonhomme lors du meurtre de Lola. « Un holocauste, un sacrifice rituel, une immolation offerte aux ténèbres », avait-il osé écrire. Un discours « gloubi pro-religieux à vomir », selon la Société des journalistes (SDJ) citée par Libération. « À l’époque », précise la victime, il fut classé meilleure audience de la semaine sur le site. L’audition de ce témoin opère comme la roulette du dentiste sur le nerf. Aïe ! Ça fait rudement mal. « Le ton de ses textes était une anomalie », résume le témoin. Des mécaniciens se penchèrent sur la machine à ridiculiser le wokisme. Non, tout marchait bien. Trop bien ! Impossible d’enrayer le mécanisme. Dans le miroir, le bobo ressemblait au conformiste qu’il moquait jadis sous les traits du beauf de Cabu. Beauf, moi ? Jamais ! Trop tard. Gaspard Proust en esquissait les contours. Le portrait commençait à prendre forme pour arriver, aujourd’hui, à un dessin plus précis du réactionnaire mondialiste.
Atteint du « bollorisme »
Le pire péché commis par cet homme atteint de bollorisme, c’est sans doute sa chronique consacrée à l’affaire Nahel. Sur Europe 1, le chroniqueur proposait de placer « toute la confrérie des p’tits anges » dans la soute d’un avion en partance pour le « plein sud ». Le tout dans une ambiance de garden-party avec musique et champagne à volonté. L’icône du « vivre ensemble » s’était brisée sur le sol de la rédaction de Libération. Les bureaux tremblaient. Un séisme de 7 sur l’échelle de Corbière qui en compte 6 était relevé. Comble de malheur : depuis son changement de braquet, l’audience d’Europe 1 remontait. Gaspard Proust était décidément l’homme « chargé de faire marrer les foules apeurées par le Grand Remplacement ».
Ultime affront. L’intéressé a décliné l’offre d’interview qui lui fut faite. Lampe, baignoire et électrode, tout avait été pourtant soigneusement préparé. Quel lâche !
++ WEBTUBE : Essayiste et professeur d’histoire contemporaine et sciences politiques à Budapest, Thibaud Gibelin est l’auteur de Pourquoi Viktor Orban joue et gagne : Résurgence de l’Europe centrale (Fauves). Au micro de Gabrielle Cluzel, il décrypte la personnalité de celui qui fait figure d’empêcheur de tourner en rond en Europe – notamment, ces derniers jours, avec ses menaces de blocage des négociations pour l’entrée de l’Ukraine dans l’UE. Il montre aussi comment un aussi petit pays que la Hongrie a pu devenir le fer de lance, sur notre continent, de la résistance à l’immigration massive.
++ WEBTUBE : Ce lundi 18 décembre, une certaine France manifestait. Ainsi, contre le projet de loi de Gérald Darmanin relatif à l’immigration, plus de 300 organisations et 15 collectifs de sans-papiers appelaient-ils à battre le pavé. À la fin des courses, ils étaient « 2.300 à Paris », à en croire la préfecture de police. Et hors de la capitale ? Pas de chiffres officiels ou officieux pour le moment. Mais, en comptant large, celui de 6.000 sur l’ensemble de la France demeurerait plausible. Ce qui nous ferait, calculette à la main, 315 organisations et 6.000 manifestants. Soit des mouvements ayant réussi à, chacune, mobiliser un peu plus de 19 personnes prêtes à prendre sur leur temps libre pour démontrer que la rue appartenait toujours à la gauche ; voir à la gauche de la gauche. Bel effort, mais singulièrement peu probant.
Pourtant, des associations telles que la Cimade, organisation d’obédience protestante, avaient mis les petits plats dans les grands, à en croire ses appels à mobilisation : « Personne n’est illégal ! », le tout traduit en langues anglaise et arabe. Et d’affirmer : « L’enjeu ? Voulons-nous vivre dans une société raciste, sécuritaire et antisociale ? » C’est poignant, mais peut-être un peu loin des actuelles préoccupations des Français.
Et cette même Cimade de mettre en exergue, sur son site Internet, le tract appelant à cette même manifestation et le slogan fédérateur y afférent : « Mobilisation partout en France à l’occasion de la journée internationale des migrant.e.s et contre cette loi raciste. » Et, tant qu’à demeurer dans le lyrisme prépubère, cette profession de foi : « Avec la loi Darmanin, les droits des étranger.es en général seraient fortement restreints et aucune solution acceptable ne serait apportée à la situation de milliers de personnes sans papiers, en particulier grâce à leur régularisation. »
Des hors-la-loi manifestant pour changer la loi…
Au-delà de ce gloubi-boulga vaguement humanitaire, un fait demeure : des hors-la-loi en appellent une fois de plus à changer la loi à leur unique profit. Un peu comme si des dealers s’en allaient défiler en rang par deux, de la place de la Nation à celle de la République, pour protester contre l’importation massive de drogues venues de l’étranger et alerter l’opinion publique sur leurs fins de mois désormais difficiles.
Ce concept de clandestins qui manifestent m'a toujours fasciné. Du coup on les arrête et on les expulse, non ? "Ah non, vous n'y pensez pas, État de droit" https://t.co/49BNkb0OrF
Dans le même registre, à quand des cortèges de braqueurs protestant contre le manque de liquidités dans les banques et les fourgons blindés, pour cause d’usage massif de cartes de crédit et de mondialisation financière venant menacer les petits métiers de jadis ?
Cette contradiction majeure ne semble déranger personne, que ce soit dans les microcosmes politiques et médiatiques. Car si ces associations appelant à violer ou contourner la loi continuent de bénéficier de la bienveillance des pouvoirs publics, quand ce n’est pas celle, financière, des deniers publics, Gérald Darmanin persiste, dans le même temps, à dissoudre à tout va d’autres associations n’ayant pas l’heur de lui plaire.
Avec 36 de ces dernières, victimes de son bon plaisir depuis 2017, le régime macronien est champion du monde en la matière. Au rang de celles-là, des mouvements catholiques ne représentant guère de danger pour l’ordre public et n’ayant jamais violé les lois « républicaines », alors que celles visant à défendre des immigrés clandestins paraissent librement s’en affranchir.
La chimère de « l’ultra-droite »…
Puis, cette fantasmatique ultra-droite dont on cherche en vain les drames qu’elle aurait pu commettre. Le comble du tragi-comique a par ailleurs été atteint avec la tentative d’annulation d’un colloque tenu par l’Action française, le 13 mai 2023, au motif qu’à cette occasion, les sacro-saintes « valeurs de la République » auraient pu y être égratignées. Diantre, que dans une réunion royaliste on ne puisse pas se prosterner devant Marianne, il n’y avait pourtant là rien de bougrement inédit. Devant le ridicule, Gérald Darmanin, malgré ou à cause de son passé fleurdelysé, a finalement dû en rabattre.
Et depuis, coincé entre son aile gauche, qui veut manifestement sa peau, et son équivalent de droite, qui ne sait plus trop bien où il habite, pris en tenaille entre RN et Reconquête, le ministère de l’Intérieur persiste à gouverner à vue et au doigt mouillé. À la place de l’Élysée, on s’inquièterait. Il semble que ce soit déjà fait.
++ WEBTUBE : Depuis les premières investigations de Xavier Poussard, rédacteur en chef de la lettre confidentielle Faits & Documents, investigations dont nous nous sommes fait l’écho dans cet article de décembre 2021, l’omerta règne dans les “grands” médias français au sujet de l’identité sexuelle de Brigitte Macron.
Pour mettre un point final à l’enquête, Xavier Poussard a utilisé Face++, le logiciel de reconnaissance faciale mis au point par la société chinoise Megvii – ce logiciel est capable d’identifier formellement chacun des 1,4 milliard de Chinois… – qu’il a fait “mouliner” sur de très nombreux documents photographiques originaux où figurent les protagonistes – adultes ou enfants – de la saga Trogneux. Il publie les résultats dans la dernière livraison de Faits & Documents.
++ WEBTUBE : Alice Cordier a été invitée sur CNEWS hier pour parler de l’insécurité et des violences que vivent les femmes dans les transports. Les arguments avancés par Alice ne vont pas plaire au chroniqueur Karim Zéribi.
++ WEBTUBE : Le restaurant Max Cekot Kitchen est devenu en cette année 2023 le premier restaurant en Lettonie à remporter une étoile au guide Michelin. A sa tête, Max Cekot, qui avec sa jeune équipe dynamique composée exclusivement de passionnés, s’active en cuisine et au service des clients, dans un quartier de Riga à l’Ouest de la Baltique (Jelgavas iela 42, Zemgales priekšpilsēta, Rīga, LV-1004, Lettonie). Un restaurant ouvert dans une ancienne fabrique lettone, une ancienne usine de transformation du bois.
Un lieu étonnant, une serre intérieure pour y faire pousser les herbes, et de nombreux mets. Une serre extérieure également en été. Une cave à vin contenant de nombreuses pépites, et une caverne d’Ali Baba des épices, et des conserves. Le décor est posé. Et chaque visiteur est invité d’ailleurs, en fin de repas, à visiter les coulisses de ce temple de la haute gastronomie lettone. Nous vous invitons à découvrir le menu, ci-dessous.
Comment un chef cuisine Letton de 43 ans en est-il arrivé à conquérir les papilles des chroniqueurs du fameux guide de référence gastronomique, le Guide Michelin ? Les cinq critères principaux d’attribution des étoiles sont la qualité des produits, la maîtrise des cuissons et des saveurs, la créativité du chef dans ses plats, la prestation de service ainsi que le rapport qualité/prix. Mais d’autres critères sont aussi pris en compte : l’hygiène, la décoration ou la carte et la cohérence des menus.
Et il est vrai – nous avons eu la chance de pouvoir passer un dîner dans ce magnifique établissement – que toutes les cases furent cochées les unes après les autres. Mais qui se cache derrière ce cuisinier, ce gastronome de talent ? C’est ce que nous avons voulu savoir en interviewant Max Cekot, qui nous a ouvert sa cuisine, et a répondu à nos questions.
Breizh-info.com : Qu’est-ce qui vous a amené à la cuisine, à la restauration, à la gastronomie ?
Max Cekot : C’est simple. Ma famille. Si vous n’aimiez pas ce qui composait le repas, alors vous n’aviez qu’à cuisiner par vous mêmes. Mes parents travaillaient très dur. Ils rentraient tard à la maison, et n’avaient pas le temps de se poser, de préparer à dîner pour nous. J’ai donc commencé, dès 10,11, 12 ans, à cuisiner pour eux. Pour les rendre plus heureux. Quand mes parents rentraient du travail, et qu’ils étaient fatigués. J’étais content de leur préparer à manger. Puis j’ai compris que ce que je cuisinais était bon. Donc j’ai voulu rendre d’autres personnes heureuses avec ma cuisine.
Si vos parents donnent beaucoup de choses pour vous, comme ont fait les miens avec moi, alors je devais leur rendre ce bonheur. Au départ, avec de bonnes pâtes, des crêpes…et puis cela a évolué. Ma soeur s’est mise a faire la cuisine avec moi.
Breizh-info.com : Puis vous êtes allé dans une école hôtelière ?
Max Cekot : Oui j’ai fini mon cursus normal et je suis ensuite allé dans une école dédiée à la gastronomie, une école hôtelière. Le matin, vous allez avec des professionnels pour apprendre un savoir faire, un métier, et l’après midi vous avez des cours généraux. Pour moi c’était une bonne expérience. Et puis dans ces écoles, le matin, vous pouvez déjà manger des bonnes choses (rires) donc c’était une bonne expérience pour moi
Breizh-info.com : En parallèle, vous avez commencé à travailler dans des restaurants ?
Max Cekot : Oui, j’ai commencé par faire la plonge. Quand vous arrivez dans une cuisine, vous ne savez pas comment c’est organisé. Vous ne connaissez rien. Donc vous commencez par la plonge, vous étudiez l’organisation d’une cuisine. Puis le chef vous demande un jour de préparer le repas pour le personnel, pour l’équipe, des choses simples. Et c’est ainsi que j’ai commencé à faire mes preuves, et à montrer que j’avais des choses à montrer en cuisine.
Breizh-info.com : Quand avez vous ouvert Max Cekot Kitchen ?
Max Cekot : Il y a 6 ans. C’est mon premier restaurant. Avec ma femme, nous nous plaignions souvent de la qualité médiocre de certains restaurants à Riga. Et surtout, il n y en avait aucun qui proposait un menu dégustation, il y a 6 ans. A la fois, c’était du à la carte, ou du plus petit menu traditionnel. Donc nous avons décidé d’ouvrir cet endroit. Avant nous avons travaillé dans d’autres restaurants. Au départ, je cherchais des investisseurs pour ouvrir, en leur expliquant que je voulais travailler uniquement avec des produits locaux, de saison. Ils ne m’ont pas aidé au départ, mais voyez le résultat aujourd’hui. Je me fais un devoir de cultiver et d’acheter local et de saison. C’est l’ADN de ma cuisine.
Breizh-info.com : Pourquoi avoir choisi ce lieu si particulier pour ouvrir votre restaurant ?
Max Cekot : J’étais à la recherche d’un lieu pour mon restaurant. Mais je ne pouvais pas l’acheter. C’était trop cher. Je voulais un lieu qui n’était pas un restaurant au départ. Ce lieu, qui était une fabrique, a été érigé en 1911. Beaucoup de gens ont travaillé dur durant des années ici, je trouvais que ce lieu dégageait de l’énergie. Je me suis dis que c’était là. Particulièrement avec ces escaliers complètement dingues qui apportent un cachet.
Breizh-info.com : Quel est le concept de votre restaurant ?
Max Cekot : 10 plats. Un menu dégustation, composé essentiellement de produits locaux. Quand je vais au restaurant, je n’ai pas envie de voir un menu, ou une carte importante. Je veux que ce soit le chef qui me dise quoi manger, chez lui. Quand vous allez au restaurant, vous attendez que ceux qui passent leur temps dans la cuisine puisse vous proposer et vous servir ce qu’ils font de mieux.
Donc nous proposons un menu unique, 10 plats. Nous faisons le maximum pour ne cuisiner qu’avec des produits frais, locaux et de saison. Bien entendu, en hiver, c’est parfois plus compliqué pour certains produits. Parfois, nous proposons un petit plus de plats, cela dépend.
Breizh-info.com : A quelle fréquence changez vous le menu ?
Max Cekot : C’est aléatoire. Je peux changer un menu sur plusieurs jours, ou en proposer un autre sur un mois. Ou en proposer un différent sur certaines tables. Cela dépend des denrées que nous avons. Nous n’avons que très peu de stocks, donc nous devons redoubler de créativité.
Breizh-info.com : Combien de personnes peuvent dîner dans votre restaurant ?
Max Cekot : 40. Au départ, quand nous avons ouvert, nous ne faisions que 15-20 couverts. Mais j’ai compris que mon équipe grandissait, qu’elle avait de l’expérience. Donc que nous pouvions accueillir plus du monde. Notamment sur des plus grandes tables. Nous avons la place, autant s’en servir. Nous sommes 8 au total à travailler dans le restaurant.
Breizh-info.com : Comment est-ce que vous procédez au recrutement ? Uniquement des personnes formées et sorties de l’école, ou bien laissez vous une chance à ceux qui veulent faire leurs preuves ?
Max Cekot : Pour travailler avec nous, c’est très simple : vous venez au restaurant, vous passez trois jour avec nous. Et après le troisième jour, je vous demande de nous faire trois plats. Et en fonction de vos résultats, je peux vous prendre, vous pouvez devenir chef ou commis. Cela dépend aussi de votre énergie, de la vision que vous avez de la cuisine, de la gastronomie. Je prends du temps pour essayer de comprendre la personne qui veut venir travailler dans mon restaurant, lors d’un entretien. Nous recrutons des gens dont nous savons qu’ils vont rester, sur le long terme, pas qui vont uniquement se servir du restaurant pour s’y faire une petite expérience. Après les trois jours et le test, j’offre un premier contrat de trois mois. Et on fait le point ensuite.
Breizh-info.com : Donc les diplômes ne sont pas importants pour vous ?
Max Cekot : Si vous prétendez être sous-chef, vous devez avoir beaucoup d’expérience. Vous devez déjà savoir travailler. Mais quand vous venez dans mon restaurant, c’est encore autre chose, même si vous avez déjà travaillé en France, ou au Royaume-Uni par exemple. Il faut saisir la façon dont nous travaillons ici. Nous faisons tout par nous mêmes. Y compris le potager, la serre, les fleurs. Donc notre équipe a un savoir faire général, sur plusieurs postes, y compris jardinier…
Breizh-info.com : Où puisez vous vos influences gastronomiques ?
Max Cekot : La Lettonie est un très grand mélange de cultures. Y compris culinaires. russes, ukrainiennes, lettonnes, bélarusses, polonaises…Il y a aussi eu beaucoup d’autres influences, avec les marins qui venaient à Riga notamment. Quand l’Union Soviétique s’est écroulée, nous avons pu commencer à voyager beaucoup. C’est ce que j’ai fait. J’ai été aux USA, en Europe, pour trouver les meilleurs chefs et travailler à leurs côtés. Quand je suis revenu, quand nous sommes revenus (puisque d’autres chefs ont fait comme moi) j’ai utilisé les techniques de cuisine apprises ailleurs, mais avec nos produits locaux, nos spécialités locales. Et cela a changé profondément la vision de la cuisine lettone qui n’était plus cantonnée à ses influences russes, à base de pommes de terre, de soupes simples, de porc, etc…
Je travaille en respectant les origines de la cuisine lettonne, mais en la transformant, en la faisant évoluer. Et j’ai la chance d’avoir de nombreux produits de haute qualité à disposition. Chaque semaine, nous allons faire le grand marché avec mon équipe, pour sélectionner nos produits. Et d’autres marchés plus locaux. Et voici comment nous construisons nos menus et comment nous travaillons avec les producteurs locaux. Nous n’utilisons que des légumes de ce pays. Nous faisons des conserves l’été, en prévision des repas d’hiver. Bien sûr, nos techniques peuvent venir de France par exemple, mais au final, le résultat est letton.
Je pense qu’au final, ma cuisine peut parfois surprendre des touristes qui visitent la Lettonie et qui ne s’attendaient pas à cette cuisine en arrivant.
Breizh-info.com : Vous êtes le premier, et le seul, à avoir une étoile au guide Michelin en Lettonie. Qu’est ce que ça représente pour vous ?
Max Cekot : Cela représente la qualité. La vision de la gastronomie telle qu’elle doit l’être dans votre propre pays. C’était intéressant de voir comment les personnes du Guide Michelin ont réagi en venant dans mon restaurant. En écoutant notre vision des choses. Je pense que l’image d’Epinal que certaines personnes ont parfois de la cuisine lettone, ce sont des grands brasiers dans les forêts pour cuisiner de la viande (rires). Mais nous avons beaucoup d’autres choses à proposer, à apporter. J’ai beaucoup voyagé et je suis allé dans des restaurants à travers le monde. Pour moi, nous avons beaucoup de belles créations gastronomiques à offrir nous aussi en Lettonie. Et l’étoile Michelin reconnait cela. Cette combinaison parfaite entre le professionnalisme d’une équipe, et sa créativité, et la qualité des mets proposés. Quel que soit le pays.
Peut être qu’aujourd’hui, cela donnera envie à plus de personnes de découvrir la gastronomie lettone.
Breizh-info.com : Et concrètement, qu’est-ce que cela a changé pour vous aujourd’hui d’avoir cette étoile ? Pensez-vous que cela puisse aider au développement du tourisme en Lettonie ?
Max Cekot : Cela a changé radicalement du jour au lendemain. Nos réservations ont explosé de façon folle. 95% de réservation en plus en une journée. Nous sommes complets pour 4 mois. Nous avons une liste d’attente qui nous permettrait de remplir le restaurant 4 fois. C’est un nouveau défi. Cela nous a aidés à obtenir une visibilité énorme. C’est une grande opportunité. Nous sommes fiers de ce qui s’est passé.
Dans la futur, nous avons déjà pensé à la création d’un autre restaurant, en journée, avec une carte cette fois-ci. Pour accueillir différents budgets. En Lettonie, cela aura un impact important, notamment en été.
Breizh-info.com : Visez-vous une seconde étoile au guide Michelin ?
Max Cekot : Pourquoi pas l’an prochain ? Nous serons de nouveau testés l’an prochain. Nous pouvons décrocher une deuxième étoile. Nous avons beaucoup de travail pour cela mais nous allons nous y atteler. Nous avons construit le début de l’histoire de la gastronomie lettonne, avec toute mon équipe, et nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin. Nous voulons augmenter notre niveau. Nous avons l’énergie pour ça. Mon équipe en a encore plus que moi. Elle a été très motivée suite à la première étoile. Deux étoiles seraient parfaites pour nous. Et pourquoi pas trois ? Qu’est-ce qui nous arrêtera ?
Breizh-info.com : Vous considérez-vous désormais comme un ambassadeur de la gastronomie lettone ?
Max Cekot : Je n’irai pas jusqu’à là, c’est sans doute trop pour moi. Mais je pense que je suis la seule personne en Lettonie qui peut vous dire que oui, mon restaurant est définitivement un restaurant de très haute qualité. Maintenant, les gens comprennent qu’un Chef cuisine qui refuse d’endosser chaque responsabilité dans un restaurant ne pourra pas jamais atteindre ce niveau. Si vous travaillez sans avoir la confiance dans votre Chef cuisine, vous n’aurez jamais la passion, l’énergie, la qualité pour atteindre le meilleur et pour donner le meilleur de vous. Toute mon équipe est passionnée . Ils comprennent ce qu’ils font, ils aiment ça. Ils ne font pas cela uniquement pour l’argent. Ils le font parce qu’ils aiment ça. Je leur ai dis, lorsque nous avons reçu la première étoile, que nous devions continuer à vivre et à croire en nos rêves.
Quand j’ai ouvert ce restaurant, beaucoup de gens n’y croyaient pas. Pas assez bien placé dans Riga notamment. Personne ne voulait investir dans mon business. C’est ma famille qui m’a aidé. Je n’avais pas le droit de les décevoir.
Breizh-info.com : Continuez-vous à voyager dans le monde, pour découvrir d’autres gastronomies, d’autres grandes tables ?
Max Cekot : Il y a 165 restaurants que j’ai envie de visiter dans le monde. Actuellement j’en suis à 86. Donc j’ai encore beaucoup à découvrir. Chaque mois, chaque deux mois, je voyage pour découvrir l’un d’entre eux. Ce qui m’intéresse, ce n’est pas le caviar ou le bling bling. C’est la gastronomie locale, le savoir faire, qui m’intéresse y compris sans étoile au guide Michelin. Concernant la France, j’ai eu la chance de dîner dans un restaurant de Paul Bocuse, sans doute l’un des plus grands chefs du monde. J’ai également travaillé avec Gordon Ramsay.
J’ai d’ailleurs hâte que de Grands chefs viennent visiter mon restaurant. Ils ont un palet, un ressenti différent. Pour moi c’est important de leur faire goûter à notre cuisine.
++ WEBTUBE : Le Premier ministre britannique Rishi Sunak, malgré les critiques et les revers judiciaires, a réussi à faire adopter en première lecture un nouveau projet de loi sur l’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda. Mais le chemin avant une mise en application de la mesure est encore long.Des expulsions vers le Rwanda enfin envisageables ?
Des expulsions vers le Rwanda enfin envisageables ?
La marge de manœuvre est mince pour le Premier ministre britannique Rishi Sunak. Qui va peut-être finir par regretter le projet d’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda proposé par son prédécesseur Boris Johnson.
Un projet qui, après de multiples rebondissements, a, en dernier lieu, été retoqué par la Cour suprême britannique au mois de novembre dernier.
Après ce nouveau revers, Rishi Sunak n’a pas désarmé et le projet de loi controversé a finalement été adopté par les députés britanniques à la Chambre des Communes mardi 12 décembre. Le résultat, compte tenu du contexte politique outre-Manche, relève presque de l’exploit tant Rishi Sunak a été attaqué sur sa droite comme sur sa gauche. Les uns jugeant le projet de loi trop tiède quand les plus modérés des conservateurs ainsi que l’opposition le décrivaient comme trop radical.
À l’issue de débats ayant duré près de sept heures dans l’hémicycle britannique, c’est finalement par un vote à 313 voix pour et 269 voix contre que le texte a été adopté en première lecture.
Une nouvelle loi pour rassurer la Cour suprême
Pour autant, ce petit succès du 12 décembre pour Rishi Sunak n’éclipse pas de futures zones d’ombre susceptibles de venir planer sur ce projet d’expulsion des demandeurs d’asile au Rwanda. À commencer par les dépôts d’amendements au mois de janvier prochain.
Comme l’a indiqué Mark François, s’exprimant au nom des Brexiters durs de l’influent European researsh group (ERG) et cité par le quotidien le Figaro, dans le cas où les amendements que déposeront les députés s’étant abstenus lors du vote du 12 décembre ne seraient pas pris en compte, ces parlementaires se réservent « le droit de voter contre la loi à ce moment-là ».
Autre défi à relever pour le Premier ministre britannique, parvenir à répondre aux objectifs fixés par la Cour suprême. Dans leur décision rendue le 15 novembre, les cinq juges avaient unanimement conclu qu’il existe « un risque réel que les demandes d’asile ne soient pas examinées correctement et que les demandeurs d’asile risquent par conséquent d’être renvoyés directement ou indirectement dans leur pays d’origine ».
De plus, ces mêmes juges avaient estimé le Rwanda ne pouvait être considéré comme un pays tiers sûr.
« Faire décoller des vols à destination du Rwanda »
Dans la foulée de cette décision, le Premier ministre britannique avait indiqué que son gouvernement travaillait sur un nouvel accord avec le Rwanda, ajoutant que « si nécessaire », il était « prêt à revoir [les] cadres juridiques nationaux ». Tout en tenant « à assurer à l’Assemblée que [son] engagement à arrêter les bateaux [de clandestins, NDLR] était inébranlable ».
Entre-temps, le Royaume-Uni a donc conclu un nouveau traité avec le Rwanda le 5 décembre dernier et modifié le texte du projet de loi en conséquence. Le nouvel accord prévoyant, entre autres, de « répondre aux préoccupations de la Cour suprême en garantissant notamment que le Rwanda n’expulsera pas vers un autre pays les personnes transférées dans le cadre du partenariat ».
Lors de l’ouverture de séance à la Chambre des Communes le 12 décembre, le ministre de l’Intérieur britannique, James Cleverly a de nouveau insisté sur l’adoucissement du texte législatif en déclarant que celui-ci était « conforme aux termes de la Convention sur les réfugiés ».
Si les promoteurs du nouveau projet de loi, au sein du Parti conservateur britannique, affirment que le texte doit permettre « d’exclure sans ambiguïté la possibilité pour les tribunaux » de contester le fait que le Rwanda est un « pays sûr », le chemin semble donc encore long avant une éventuelle entrée en vigueur de la mesure.
De son côté, l’aile droite des conservateurs britanniques souhaite que le Royaume-Uni se retire de la CEDH et s’affranchisse des conventions internationales.
Suite au vol du 12 décembre, Rishi Sunak a pour sa part affirmé sur le réseau social X : « C’est au peuple britannique de décider qui peut venir dans ce pays – et non les gangs criminels ou les tribunaux étrangers. C’est ce que propose ce projet de loi. Nous allons maintenant travailler à l’adoption d’une loi afin que nous puissions faire décoller des vols à destination du Rwanda et arrêter les bateaux » de clandestins arrivant via la Manche. Reste à voir si les actes vont pouvoir suivre les paroles…
The British people should decide who gets to come to this country – not criminal gangs or foreign courts.
That’s what this Bill delivers.
We will now work to make it law so that we can get flights going to Rwanda and stop the boats.
++ WEBTUBE : C’est un parcours comme on n’en fait plus beaucoup et, même, comme on en a rarement fait. Encore un enfant d’un milieu simple, devenu célèbre et heureux à force de rêve et de volonté. Le plus jeune journaliste de France Claude Villers, né Claude Marx, était fils d’un ouvrier massicotier (maniant le massicot qui coupe le papier) et d’une dactylo – deux métiers désormais totalement disparus, par la discutable grâce de l’édition automatisée et de l’informatisation du monde. Claude Marx s’est enfui de chez lui et, comme l’Italien de la chanson de Reggiani, a fait tous les métiers, y compris catcheur de foire à 15 ans (« L’homme au masque de soie »), avant de devenir le plus jeune journaliste de France, à 17 ans et demi, en 1961.
Membre fondateur du Pop Club de José Artur (mythique et charmant générique des Parisiennes, puis variations amusantes de Lavilliers ou Gainsbourg notamment, à retrouver ici Les génériques du Pop Club de José Artur), Claude Villers était, de son propre aveu, un vagabond qui ne voulait pas s’ennuyer. Il abandonna systématiquement, au bout de quelques mois ou années, tous les projets qu’il avait contribué à lancer. En attendant, dans les années 1960, il cumule sa passion pour la musique de « jeunes » avec un job de correspondant de l’ORTF aux États-Unis, ce qui lui vaut notamment de couvrir le festival de Woodstock, la mort de Martin Luther King ou les premiers pas de l’homme sur la Lune vus d’outre-Atlantique.
Amoureux de la flânerie, il invente alors Marche ou rêve, sur France Inter, une émission de balade en plein air sur les chemins de France. La radio d’État, dans les années Giscard finissantes, lui fait également confiance pour la mise sur pied d’un petit miracle de radio. Le Tribunal des flagrants délires réunira autour de lui Luis Rego (échappé des Charlots) et le grand Pierre Desproges. Ce dernier rendra hommage à Claude Marx devenu Claude Villers à sa manière : « Claude Villers est un homme juste et bon, à qui je dois tant et qui m’a sorti de la médiocrité télévisuelle où je stagnais pour me plonger dans la nullité radiophonique où j’exulte. »
Entre 1980 et 1983, le tandem Desproges (procureur) – Rego (avocat « le plus bas d’Inter ») se paie toute la France célèbre des années 1980, sous le regard tendrement amusé de Villers, qui a le chic pour faire prendre cette improbable mayonnaise. Yannick Noah, Jacques Séguéla, Jean-Marie Le Pen, la jeune Dorothée, José Giovanni, Inès de La Fressange et tant d’autres viennent alors prendre leur dose de réquisitions injustes et de défense bancale.
Que pensait-il de Radio France ?
C’est probablement le point culminant, médiatiquement, de la carrière de ce touche-à-tout. « Sous la robe austère de la Justice », Villers, entouré de deux comiques féroces, jubile. Évidemment, comme la constance n’est pas son truc, le tribunal sera interrompu pendant une petite année (1981-1982). Claude Villers reste sur France Inter jusqu’en 2004. Sa dernière émission s’intitulait Je vous écris du plus lointain de mes rêves. Toujours le même thème onirique.
Le Tribunal des flagrants délires ? c’était lui La satire, l’humour, l’intelligence, la voix…c’était lui L’esprit de @franceinter ? c’était lui !
Installé en Dordogne, le journaliste historique du service public était hospitalisé depuis plusieurs mois. Que pensait-il de l’évolution de Radio France ? On ne sait pas. Évidemment, ses anciens employeurs lui rendent hommage sans la moindre vergogne, oubliant commodément qu’il y a, entre ce que fit Villers, avec ou sans Desproges, et ce que fait désormais Inter, avec ou sans Charline Vanhoenacker, une différence, non de degré mais de nature, qui s’appelle le talent.
On va bien rigoler, ce soir, au Paradis. Desproges attend son pote, mais pour une fois, ce n’est pas lui qui a écrit le réquisitoire. Villers va avoir tout le temps de flâner, au rythme des chemins du Ciel. Il est vrai que les rues de la Terre ne sont plus sûres.