L’imam de Roubaix dénonce les idées de Zemmour mais s’interroge : « Comment le racisme ne peut-il pas monter quand on voit des jeunes bloquer une autoroute pour fêter un mariage ? »

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Ce propos a été diffusé le 15 octobre sur la chaîne Youtube de l’imam, proche des Frères musulmans, qui compte 812 000 abonnés. La vidéo a été vue près de 330 000 fois à ce jour et a suscité plus de 2000 commentaires; Abdelmonaïm Boussenna, qui compte plus de 800 000 abonnés sur sa page Facebook, dénonce dans ce prêche le « vide intellectuel de la pensée » du possible candidat d’extrême-droite, qui « joue sur les peurs », « souhaite la guerre civile », et « exprime des banalités qu’il cache derrière des citations pour fasciner les adeptes de la paresse intellectuelle ».

Il y affirme également qu’« une grande part des Français ne sont pas racistes », et « sans justifier le racisme », établit une distinction entre les « racistes purs et durs » d’un côté et de l’autre, les « racistes sincères », qui d’après lui sont « instrumentalisés » par les « gourous » et les « réseaux sociaux ». L’imam pose donc la question : « les musulmans doivent-ils se remettre en cause » pour éviter de donner du grain à moudre à ce type de racisme ?

« Et après on s’étonne du racisme ! »

Pour lui, la réponse est oui. « Comment le racisme ne peut-il pas monter quand on voit des jeunes bloquer une autoroute pour fêter un mariage ? » interroge-t-il, citant aussi l’exemple des pompiers agressés ou volés. « Et après on s’étonne du racisme ! » lance-t-il, invitant son assistance à « aller discuter avec ces jeunes » pour les faire « évoluer ».

La Voix du Nord

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Mayotte : une délinquance hors norme

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La délinquance d’appropriation est particulièrement forte à Mayotte. En 2018 ou 2019, 18 % des ménages déclarent avoir été victimes d’un cambriolage ou d’un vol sans effraction, soit quatre fois plus qu’en France métropolitaine. De plus, les habitants de Mayotte sont personnellement trois fois plus victimes de vols avec ou sans violences. Les vols sont aussi plus souvent aboutis, les multi-victimes plus nombreuses et le recours à la violence ou aux menaces beaucoup plus fréquent que dans l’Hexagone. Ainsi, une personne sur dix a subi une violence physique au cours des deux dernières années. Les vols de véhicules à moteur ou d’objets dans la voiture, pour ceux qui en possèdent, ou les vols de végétaux ou d’animaux sur les terrains sont aussi fréquents.

Pourtant, la part de victimes ayant déclaré avoir déposé plainte dans un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie est faible. Quand il s’agit d’une atteinte à leur résidence principale, les victimes, rarement assurées, n’en voient le plus souvent pas l’utilité.

Le sentiment d’insécurité est très fort à Mayotte : près de la moitié des personnes se sentent en insécurité souvent ou de temps en temps, à leur domicile ou leur quartier, soit cinq à six fois plus que les habitants de l’Hexagone.

Par ailleurs, 6 % des adultes déclarent avoir été victimes de violences physiques intrafamiliales ou de violences sexuelles dans le ménage ou en dehors, soit deux fois plus que dans l’Hexagone.

INSEE

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Charlotte d’Ornellas : « Les habitants de la Guillotière risquent de prendre une balle perdue en allant chercher le pain, c’est au-delà du réel. Mais les victimes de l’immigration n’ont pas le droit à l’empathie »

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États-Unis. La justice suspend l’obligation vaccinale en entreprise imposée par Joe Biden

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Aux États-Unis, l’obligation vaccinale contre le Covid-19 imposée par Joe Biden à des dizaines de millions de travailleurs américains il y a quelques jours a finalement été suspendue par une cour d’appel fédérale.

La vaccination obligatoire dans les entreprises imposée par Joe Biden

Tout comme en France, les États-Unis sont divisés sur la question de l’obligation vaccinale contre le Covid-19. Le 4 novembre dernier, l’administration Biden avait annoncé que plus de 84 millions de salariés américains avaient jusqu’au 4 janvier 2022 pour présenter un schéma de vaccination complet. Cette obligation vaccinale visait ainsi les employés des entreprises de plus de 100 personnes mais aussi les travailleurs du monde médical et les salariés des sous-traitants d’agences fédérales.

Passée cette date, les employés concernés devront alors se soumettre à au moins un test par semaine s’ils refusent la vaccination. Dans l’opposition républicaine, plusieurs élus n’ont pas hésité à dénoncer une « dictature ».

Le 11 octobre dernier, le gouverneur républicain du Texas Greg Abbott avait publié un décret interdisant à toutes les organisations, y compris les entreprises privées, de rendre la vaccination obligatoire dans l’État. Mais depuis, la Maison Blanche a prévenu que cette nouvelle obligation prévaut sur toute règle prise par un État ou une collectivité locale, « y compris les lois qui interdisent ou limitent le pouvoir d’un employeur d’exiger la vaccination, des masques ou des tests ». Ainsi, le qualificatif de « dictature » deviendrait presque un doux euphémisme au pays des libertés individuelles…

Quant aux entreprises qui pourraient envisager de se dérober à l’obligation d’imposer la vaccination à leurs salariés, le gouvernement fédéral a, là aussi, tout prévu puisque les employeurs s’exposent à une amende allant de 13 000 à 136 000 dollars.

Obligation vaccinale : « de sérieux problèmes constitutionnels et procéduraux »

Mais le plan de Joe Biden vient de connaître un sérieux coup d’arrêt : une cour d’appel fédérale pour la cinquième circonscription compétente dans l’État du Texas a en effet suspendu le 6 novembre l’obligation vaccinale instaurée par le président américain pour les employés des entreprises de plus de 100 personnes.

À ce stade de la procédure, dans l’attente d’un examen par la juridiction sur le fond, cette suspension est temporaire. La cour d’appel en question a estimé que les plaignants ont « donné des arguments laissant croire qu’il y a de sérieux problèmes constitutionnels et procéduraux » avec le texte gouvernemental.

Figure de l’opposition à la vaccination obligatoire aux États-Unis, le gouverneur du Texas est de nouveau monté au créneau. Sur Twitter, Greg Abbott a déclaré : « Nous allons pouvoir contester en justice l’abus de pouvoir inconstitutionnel de Biden », ajoutant que les audiences auraient lieu « bientôt ».

Outre le Texas, plusieurs États contrôlés par les républicains s’étaient joints à la saisie de la cour d’appel. Parmi eux, la Louisiane, le Mississippi, la Caroline-du-Sud ou encore l’Utah. Des entreprises privées figuraient aussi parmi les plaignants et des recours ont également été déposés devant d’autres juridictions du pays. Les projets de terreur vaccinale de Joe Biden pourraient donc rencontrer de nouveaux obstacles…


[cc] Breizh-info.com

Lyon : À la Guillotière le McDonald’s arrête la vente sur place « à cause du quartier », le Casino ferme dès 17h

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15/11/2021

Après Casino, qui avait décidé d’avancer sa fermeture à 17h, l’enseigne de restauration rapide de la place Gabriel Péri a restreint ses horaires d’ouverture et limité la vente uniquement à emporter.

11/11/2021

REPORTAGE – Tandis que riverains et commerçants réclament une présence policière accrue et des actions fortes, la mairie de Lyon vante «une approche multi-entrées», ouverte sur une politique sociale et d’aménagement du territoire.

En nous déposant place Gabriel Péri, dans le 7e arrondissement de Lyon, notre chauffeur Uber nous avertit: «Gare à vos affaires et à vous surtout. C’est Bagdad ici!» Le ton est donné. À peine descendus, nous sommes abordés par deux individus insistants qui tiennent absolument à nous vendre des cigarettes.

Le quartier de la Guillotière – situé à seulement quelques centaines de mètres de la place Bellecour – se réveille avec le brouhaha de ces vendeurs à la criée d’un nouveau genre. Ils sont des dizaines à alpaguer chaque passant qui croise leur chemin. «On vend plus de cigarettes ici que dans tous les tabacs de Lyon réunis», ironise un commerçant. À même le sol, sur des nappes multicolores, les premiers vendeurs à la sauvette disposent des téléphones et toute sorte d’accessoires de téléphonie ainsi que différentes babioles. Des «acheteurs» s’agglutinent peu à peu. C’est aussi l’heure de passage d’une première patrouille de la police nationale. […]

«La problématique des commerces à la Guillotière fait partie des sujets traités par la ville. Nous allons vers une diversification des commerces», justifie sur ce point Mohamed Chihi, l’adjoint à la sécurité de la ville. «Ces fameux coiffeurs afro que vous voyez un peu partout sont en fait des bars clandestins. On s’y adonne à toute sorte de trafic jusqu’au bout de la nuit, m’assure de son côté un riverain. Sérieusement, qui va se faire couper les cheveux à trois heures du matin?» […]

«Je vous le dis, ce territoire est perdu», glisse un policier qui a longtemps exercé dans le secteur de la Guillotière«C’est un quartier dans lequel il ne faut être que de passage. Dès lors qu’on s’arrête un peu trop longtemps on est scrutés et les gens s’interrogent sur notre présence. Ça peut vite mal tourner. La Guillotière a besoin d’une main de fer. La mairie n’a rien compris!» […]

Autre illustration de l’insécurité croissante qui règne dans le quartier : la fermeture à 17 heures du petit supermarché Casino, heure à laquelle la dernière patrouille de la police municipale fait sa ronde. «Après ça devient trop dangereux», souffle un habitant.[…] «Oui des patrouilles circulent mais impossible pour les agents d’intervenir quand ils doivent faire face à des centaines d’individus qui s’engrènent les uns les autres. Restent les opérations coup de poing. Des interpellations ont bien lieu mais la réponse pénale derrière n’est pas la hauteur. Les agents sont frustrés de mener de grosses investigations pour qu’un tribunal correctionnel décide de relâcher les délinquants dans la minute.», grommelle un policier. […]

Le Figaro

Merci à MarcelVincent et carlito

Luc Ferry : “Éric Zemmour lève le voile sur une réalité qu’on a cachée sous le tapis pendant 30 ans. Il est le miroir de nos lâchetés”

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Biélorussie : un groupe d’une soixantaine de migrants attaque la frontière Polonaise aux cris d’«Allah Akbar»

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Ce soir, un autre forçage de la frontière par un groupe de migrants de 60 personnes (près de la ville de Polovce). La tentative a été déjouée.”

Le corbeau, une histoire culturelle

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Sortons un peu des soucis quotidiens et tournons-nous sur la place du Corbeau dans l’histoire et dans nos sociétés.

Connu pour sa série de livres sur l’histoire culturelle des couleurs, l’historien médiéviste Michel Pastoureau est aussi spécialiste de l’histoire culturelle des animaux. Après le loup et le taureau, c’est sur celle du corbeau que se penche l’historien dans son dernier ouvrage : “Le Corbeau. Une histoire culturelle” (Seuil, 2021).

Bien qu’il ait été vénéré dans les antiquités romaine, grecque, scandinave et celtique pour son intelligence et les capacités divinatoires qu’on lui prêtait, le corbeau est tombé en disgrâce sous la plume des Pères de l’Église catholique. Diabolique et porteur de tous les vices, le corbeau devient le chef de fil du « bestiaire infernal » qui entourerait Satan. À travers des massacres de corbeaux et l’élimination des cultes païens voués à l’oiseau, la politique d’évangélisation européenne va modifier durablement l’imaginaire lié au corbeau. Chez les romantiques du XIXe siècle, le corbeau reste associé à la mort et dans Les Oiseaux de Hitchcock, sorti en 1963, ils sont encore immortalisés sous les traits de bêtes imprévisibles et menaçantes. 

Un récent regain de notoriété

Il faut attendre les progrès de la science au sujet de l’intelligence animale dans une société plus portée sur la protection des animaux pour voir l’oiseau recrédité. Outilleur confirmé et maître du langage, le corbeau se révèle aussi capable de tâches complexes.

Le corbeau pourrait bel et bien être « le Phénix des hôtes de ces bois« , contrairement à ce que Jean de la Fontaine suggérait dans sa fable Le Corbeau et le Renard

Merci à la Revue Elements.

Kyle Warner, vététiste professionnel, atteint de péricardite, de tachycardie posturale et d’arthrite…que faut-il en penser ?

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La combativité de Kyle Warner, professionnel vététiste de montagne, n’est plus à démontrer. Le coureur d’enduro professionnel a connu bien des difficultés dans le passé et doit faire face aujourd’hui aux effets secondaires du vaccin Pfizer. Loin de se morfondre, il décide de parler et de témoigner sans relâche, il le fait comme un devoir envers ses semblables. L’homme de 29 ans a révélé sur Instagram comment le vaccin Pfizer a détruit sa carrière après la deuxième dose anti-covid.

Une semaine et demie après sa deuxième injection, une grosse fatigue et des problèmes cardiaques sont apparus soudainement. « Je n’arrivais pas à faire descendre ma fréquence cardiaque en dessous de 120 bpm (battement par minute), alors que j’étais au repos dans ma maison. Ça oscillait autour de 140-150 bpm. La fréquence cardiaque s’est accompagnée de beaucoup de douleurs articulaires et de maux de tête. Tout a commencé environ une semaine et demie après ma deuxième dose du vaccin Pfizer et dure depuis environ trois semaines. » Les médecins lui diagnostiqueront une péricardite (inflammation de la paroi externe du cœur), un syndrome de tachycardie posturale (PoTS) et une arthrite réactionnelle.

Le jeune homme originaire de Chico en Californie n’en est pas à sa première épreuve. Enfant de parents divorcés, sa mère en invalidité pour maladie dépressive, ils vivront un temps sans domicile fixe, dans une maison abandonnée. Adolescent, il travaillera à 16 ans dans un magasin comme mécanicien de vélo au (Chico Bike and Board/ Greenline Cycles ) de 2008-2013, un job qui changera le cours de sa vie. Il tombera amoureux du 2-roues et les victoires s’enchaîneront : championnat nord-américain d’enduro en 2014, 2015 et 2016… Malheureusement,  sa carrière s’arrête net après sa vaccination. Cela fait quatre mois que Kyle ne peut plus pratiquer sa passion. Aujourd’hui il s’oppose fermement aux vaccins anti-covid. Lors d’une table ronde qui s’est tenue au Capitol Hill à Washington, organisée par le sénateur du Wisconsin Ron Johnson — qui avait donné la parole à la maman de Maddie de Garay, 12 ans, en fauteuil roulant à cause du vaccin Pfizer — , Warner s’est exprimé devant des politiciens pour dire son opposition aux obligations de vaccination :

« La péricardite (inflammation de la paroi externe du cœur), le syndrome de tachycardie posturale (PoTS) et l’arthrite réactionnelle ont complètement mis fin à la vie telle que je la connaissais. Cloué au lit, incapable de travailler et incapable de faire de l’exercice pendant des mois. Je crains que ma carrière soit officiellement terminée. […] Nous pouvons avoir une honnête discussion sur les risques, car je crois que là où il y a un risque, il doit y avoir un choix. Et ne pas reconnaître que les gens sont gravement atteints et meurent, cela rend un très mauvais service aux Américains. On estime que Moderna et Pfizer gagneront environ 60 milliards de dollars de revenus cette année, il semble aussi que cela soit en grande partie destiné à être un revenu récurrent. Nous devons créer un fonds avec une partie des recettes pour aider à guérir les Américains malades et indemniser les familles qui ont perdu des êtres chers en raison de complications du vaccin. »

Il partagera aussi son expérience vaccinale avec le Dr John Campbell. La vidéo cumule actuellement 1 351 493 vues.

Message sur Instagram du 9 novembre 2021 de Kyle Warner, un mec ordinaire

« Beaucoup d’entre vous me connaissent comme un gars assez raisonnable, attentionné et je n’ai jamais eu l’intention de faire partie de toute cette histoire.

Cependant, après mon expérience de cet été et en écoutant des milliers d’histoires similaires à la mienne, j’ai l’impression que je dois défendre les personnes qui ne peuvent pas ou n’ont pas accès à la même visibilité.

Ce n’est pas politique, c’est personnel. Je veux le meilleur pour le monde et pour l’humanité et cela me brise le cœur de voir des gens souffrir de quelque manière que ce soit. La semaine dernière à Washington a radicalement ébranlé ma vision du monde, et cela m’a fait réaliser à quel point, nous, en tant qu’êtres humains moyens, avons besoin de nous rassembler et de nous défendre les uns les autres. Veuillez écouter mon message avant de juger ou d’étiqueter. Je suis juste un mec qui se soucie des autres et veut que le gouvernement reconnaisse et soutienne ce qui se passe réellement. »

Lu dans le Média en 4-4-2

Plus de cent agressions chaque jour contre les forces de l’ordre : le chaos, jusqu’où ?

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Plus de cent agressions par jour ont lieu contre les représentants de l’autorité, policiers, gendarmes, pompiers ou militaires, soit « plus de 28500 en neuf mois », rapporte le Figaro. Et le rythme des agressions, effréné, ne faiblit pas. Jusqu’au 8 novembre dernier, où un algérien arrivé en Europe via l’Italie en 2008 et en France en 2016 a poignardé un policier devant le commissariat principal de la ville de Cannes.

Les violences contre les forces de l’ordre ne sont pas anodines : elles ont évidemment, au-delà de l’agression elle-même, une charge éminemment symbolique. Attaquer les détenteurs de la force publique légitime, c’est attaquer l’État, c’est, en quelque sorte, cracher sur lui. Et pour les racailles qui agressent, la délinquance et le jihad du quotidien sont étroitement mêlés, puisque s’en prendre à l’État c’est attaquer l’autorité, la légalité, le droit mais c’est aussi, surtout, vouloir blesser la France.

Cette escalade de la violence, de quelle crise est-elle le symptôme ?

Tout au long de son quinquennat, Emmanuel Macron n’a eu de cesse de souffler le chaud et le froid, flattant et dénigrant tour à tour les forces de l’ordre. L’interview au média Brut en décembre 2020 où il reprenait le terme « violences policières » à forte connotation anti-flics a fait mal : avec la même perversité évoquée plus haut, il alimentait ainsi la haine anti-flics qui traverse « les quartiers », où la loi en vigueur n’est pas exactement celle de la France. Une autorité brouillonne, un « en même temps » illisible, une volonté de flatter l’électorat d’origine étrangère, un déni de la partition en actes sur le territoire français : autant de preuves de la faiblesse de l’État et de celui qui le dirige dont se nourrissent les délinquants.

À cela, bien sûr, s’ajoute un sentiment d’impunité totale – et ce n’est plus vraiment un sentiment, mais une réalité – dont tout le monde, semble-t-il, fait le constat mais que l’on peine à aborder sous le bon angle et plus encore à résoudre. Car, pour cela, il faudrait une volonté politique.

On peut indéfiniment protester contre les juges, souvent à juste titre car, comme le disait au Figaro Fabien Vanhemelryck, secrétaire général du syndicat Alliance, nous sommes dans «une situation où l’impunité est grandissante et l’insécurité omniprésente. Aujourd’hui, avec les aménagements de peines, des individus condamnés à de la prison ne vont pas en détention. Alors qu’ils ont cinquante faits à leur actif, certains sont remis dehors après leur garde à vue. Certains magistrats considèrent que la prison doit rester une exception». 

Cela reprend les travaux du docteur Maurice Berger, psychiatre spécialiste de la violence, pour qui le sentiment d’impunité  qui anime les délinquants, dont certains n’ont plus aucune notion du bien, du mal, ou même des simples exigences de la vie sociale en France, serait un peu combattu s’il y avait de simples peines, effectives et effectuées de contention, c’est-à-dire de prison. Impunité réelle et haine de la France, un cocktail explosif qui mènera, si on ne fait rien, à une guérilla permanente sur le sol français.

Il faut remonter la chaine pénale jusqu’au bout.

Il serait bon de rappeler aux français qui, au mois de juin prochain, éliront leurs députés que les juges, même s’ils ont tendance, idéologiquement, à considérer avec plus d’attention les victimes que les coupables, appliquent des lois…votées au Parlement. Comme le rappelle Éric Mathais, procureur de Dijon et président de la Conférence nationale des procureurs, «les lois votées dernièrement interdisent les petites peines et incitent à l’aménagement ab initio. Nous sommes par ailleurs dans l’obligation fine, imposée par le code pénal et le code de procédure pénale, de prendre non seulement en compte la gravité des faits mais aussi la personnalité des intéressés» (Le Figaro).

Ce sera bientôt l’heure du choix dont tout porte à croire qu’il sera irréversible : combien de temps laisserons-nous ceux qui haïssent la France imposer le chaos ?

Marie d’Armagnac, Boulevard Voltaire