Articles : Juil.2021 – Juin 2021 – Mai 2021 – Avr. 2021 – Mar.2021 – Fev.2021
Des actions qui portent et qui rassemblent : communication et information, démonstration du nombre pour montrer que « nous ne sommes pas seuls », actions coup de poing pour déstabiliser le système dictatorial. Et il faut que les gens vaccinés se sentent concernés car ça dépasse largement le problème de la fiabilité du vaccin. Sinon, cette nouvelle division du peuple sera effective.
Un état d’esprit militant nouveau qui s’articule autour de 3 piliers majeurs
L’union des forces contre l’ennemi principal et en s’écartant des sujets/idéologies qui divisent : du concret et du rassembleur. Et surtout, ne jamais entrer dans le jeu médiatique de la désolidarisation par rapport à des déclarations ou des actes. Même si on ne cautionne pas le côté excessif, on peut le comprendre. Il faut que les Français comprennent enfin qu’un catholique traditionaliste peut se battre aux côtés d’un anarchiste libertaire, même s’ils sont très loin idéologiquement. Il n’y a que 2 côtés sur une barricade et il s’agit de faire tomber une dictature puissante. Ni l’un ni l’autre ne peut se priver des forces de leur camarade de lutte, et à se battre côte à côte, ils trouveront des terrains d’entente et de compréhension réciproque. Car ils se battent chacun par conviction contre un système qui n’a pour conviction que son seul intérêt matériel. L’ennemi est celui qui nous divise. Il faut le chasser des manifestations.
La détermination la plus totale à ne rien lâcher : Si on mise sur la victoire, on gagne, si on mise sur la défaite, on perd. Cela implique de prendre des risques. On ne va pas se faire vacciner en attendant que ça se décante, ou « au cas où ». On tient son rang, on lutte pied à pied, ou la ligne va s’effondrer. Gardons à l’esprit que nous sommes dans notre droit, que les déclarations hallucinantes de Macron et de son gouvernement sont Illegales et impossibles à mettre en œuvre si ce n’est en piétinant la Constitution, sauf si tout le monde se couche. La Constitution est avec nous mais le temps est contre nous. La difficulté est donc de tenir et nous aurons gain de cause si nous sommes solides. Donc nous serons solides. Et ceux qui sont déjà vaccinés (c’est leur droit) doivent d’autant plus s’engager et s’exposer qu’ils ont donné des gages à la dictature.
Une coordination centrale au service des structures autonomes du terrain : L’organisation du mouvement avec des directives centrales pour plus de portée mais une autonomie très forte localement pour plus de résilience et de liberté. Il est nécessaire de coordonner nos actions pour leur donner une plus forte influence dans la société, mais il est tout aussi nécessaire d’appliquer la démocratie directe et décentralisée pour que toutes les nuances, les idées et les sensibilités puissent exister et s’exprimer. Cela donnera d’autant plus de difficulté au gouvernement et à ses relais médiatiques pour nous détruire en tapant sur une tête qui peut se renouveler de n’importe quelle région ou commune.
Des modes d’actions qui se complètent sans se suffire à eux-mêmes
Juridiquement : Mener des actions jusqu’au bout (ça coûte de l’argent qu’il faudra récolter). Ne pas faire ce qu’ils attendent (se vacciner ou démissionner), et les forcer à assumer leur folie totalitaire. Que chaque petit rouage sourd et aveugle doive faire face à ses responsabilités. Les pousser dans leurs retranchements. Donc toute menace de licenciement doit être poussée devant les tribunaux et les prud’hommes, toute exclusion d’un site doit être exploitée.
Manifs : Maintenir des manifestations hebdomadaires avec des RDV massifs planifiés, notamment à la rentrée où la mobilisation sera plus facile. S’équiper de matériel de manifestation (Haut-parleurs, tracts, autocollants, pancartes…), rentabiliser sa présence par prise de contact, organisation de tractages et d’actions communes. Sur la place finale du cortège, constituer des points relais symbolisés par des drapeaux de couleur avec un lieu pour proposer des moyens (imprimeurs, programmeurs, journalistes/influenceurs…), ceux cherchant des actions à mener, ceux proposant des projets spécifiques…
Ralliements et soutiens :
Ecrire aux représentants politiques et personnes en responsabilité avec les arguments défendus : Sénateurs, députés, conseillers en tout genre, maires, chefs d’hôpitaux, et d’entreprises, syndicats, sportifs, stars etc… ça n’est pas inutile ! Les gens décident toujours en fonction des informations qu’ils ont et des pressions qu’ils subissent. Il faut que chacun reçoive les arguments cachés par les médias, et prenne ses responsabilités ou se taise à jamais. Il faut mettre la pression.
Communication :
Tractages devant les vaccinodromes en rappelant aux gens ce qu’ils sont en train de faire, en leur proposant des questions à poser au médecin (et en déminant les fausses réponses qu’ils vont donner). Les gens qui vont se vacciner maintenant y vont sous la pression de l’Etat. Il n’en faut pas beaucoup pour les en dissuader.
S’organiser pour investir des lieux demandant le pass : Parcs d’attraction, cinémas, jardins publics et autres lieux d’apartheid. Faire passer une partie de la manif dedans pour leur montrer leurs aberrations. Ne pas s’interdire d’aller au resto et péter des scandales (bien préparés) quand on vous refuse l’entrée. Il faut que chacun voie la réalité de cette dictature. Pas besoin d’être non vacciné pour le faire.
Beaucoup de gens ne se soulèvent pas ou ne vont pas au bout tout simplement parce qu’ils n’ont pas les informations essentielles : Les mensonges avérés et successifs des autorités sanitaires et politiques, le programme du Great Reset officiellement en cours, les objectifs de contrôle de la population en cours de mise en place, les traités internationaux interdisant d’imposer des vaccins expérimentaux…
Il faut également être conscient des vrais lieux de pouvoir : Médias, tribunaux, préfectures, lobbies. Mieux vaut investir les locaux français de Moderna ou de Pfizer, ou les locaux de la maison de la radio, de France télévision et de BFM, que de s’attaquer à l’Assemblée Nationale, où on n’est pas sûr de trouver du monde. Ou alors si vous voulez trouver un député cet été, renseignez-vous sur l’adresse de sa résidence secondaire, car après avoir enregistré les exigences ségrégationnistes de l’Etat, ils vont s’octroyer de bonnes vacances avec votre argent !
Ça, c’est la première phase. Douce et démocratique. Si ça ne suffit pas, chacun doit comprendre qu’une dictature ne se combat pas avec des pétitions et des Prud’hommes. Il faudra devenir plus menaçant que l’Etat pour les collabos.
Gardons à l’esprit une chose simple :
Rien ni personne ne les arrêtera si ce n’est pas nous.
Jean-Pierre LAMORGUE, dans BREIZH-INFO.com
Les non-vaccinés doivent « se bouger le cul », sinon ils auront « une vie de merde » : faut voir comme ils nous parlent !
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Le quinquennat Macron pourrait se résumer en trois grands livres : le grand livre des contradictions (le « en même temps » dans une lointaine première édition), le grand livre des absurdités (attestations, couvre-feux, passe et j’en passe) et le grand livre du « un ministre ne devrait pas dire ça ».
Dans cette dernière série, le tout jeune Gabriel Attal a cru prendre du galon, cette semaine, en traitant les non-vaccinés de « cyniques », d’« attentistes » et d’« égoïstes ». Et l’offensive (puisqu’ils ne connaissent plus que le vocabulaire guerrier) se doublait d’une interview au JDD où le porte-parole du gouvernement les taxait de « frange capricieuse et défaitiste ».
Arnaud Benedetti, spécialiste de communication politique, et spécialement de celle du macronisme (voir son livre Le coup de com’ permanent), a eu raison de s’arrêter, dans Le Figaro, sur cette étape de la crise : « “Griveaux, sors de ce corps”, pourrions-nous, sans rire ou presque, objecter à un secrétaire d’État qui distille ainsi une expression qui n’est pas sans évoquer l’arrogance de son prédécesseur dénonçant, derrière la France des gilets jaunes, “des fumeurs de clopes roulant au diesel”. » Oui, de Griveaux à Attal, la filiation est nette, comme l’est celle de ce mouvement de protestation anti-passe avec les gilets jaunes. Et l’on ne peut que partager l’étonnement et l’analyse d’Arnaud Benedetti devant cette arrogance d’un macronisme qui n’a rien appris : « Tout se passe comme si la jeune Macronie n’avait “rien appris, ni rien oublié” pour reprendre le mot fameux de Talleyrand à l’adresse de ces émigrés de retour sous la Restauration. Rien appris de leurs erreurs lors des semaines de l’automne et de l’hiver 2019, rien oublié de leurs rancœurs devant la peur et le recul concédé à un soulèvement inattendu. »
Mais voilà que Libération publie, ce mercredi, un florilège de paroles de ministres et de conseillers qui nous montre que les éléments de langage de Gabriel Attal ne sont ni une erreur ni une exception mais seulement le haut de l’iceberg de la morgue macronienne. Et de sa vulgarité. Ainsi, au sujet des mesures drastiques que l’exécutif pourrait encore annoncer face à cette 4e vague : « “C’est évitable uniquement si les gens se bougent le cul”, prévient un député LREM. “Se bouger le cul”, c’est se faire vacciner, seule arme de protection contre le variant delta. » Et pour la vie d’après ? Pour un conseiller ministériel cité par Libé, « ça va être primauté aux vaccinés et vie de merde pour les non-vaccinés ».
On pourrait s’arrêter là et reprendre la chanson de Souchon et son : « Il faut voir comme on nous parle ». Une chanson révolutionnaire que pourra fredonner Gabriel Attal quand il se retrouvera avec Benjamin Griveaux dans les greniers de la Macronie.
On pourrait aussi attendre de nos gouvernants, et de toutes les élites, scientifiques et juridiques, qui valident leurs mesures historiques de restrictions des libertés sans ciller, un effort d’explication : s’ils ont des éléments sérieux prouvant que le variant Delta est plus dangereux ou indiquant l’apparition de nouveaux variants plus dangereux, qu’ils les mettent sur la table en toute transparence ! Les vaccinés et les macronistes n’ont pas le monopole de la raison. Ni de l’altruisme et du bien commun. Sinon, qu’ils cessent leur gouvernance par la peur, l’outrance et l’absurdité. Et, dans tous les cas, qu’ils commencent déjà à nous parler autrement.
Frédéric Sirgant dans Boulevard Voltaire
Alors que l’Occident met fin à sa « guerre contre le terrorisme », les djihadistes comblent le vide, avertit l’ONU
Articles : Juil.2021 – Juin 2021 – Mai 2021 – Avr. 2021 – Mar.2021 – Fev.2021
À l’approche du 20e anniversaire du 11 septembre, les Nations unies préviennent que la menace des groupes terroristes tels que l’ISIS (Daesh) et Al-Qaïda est non seulement résiliente, mais qu’elle s’étend dans de nombreux endroits.
Moins de pression – plus de terreur
Le rapport de l’ONU suggère un modèle cohérent. Partout où la pression sur les groupes terroristes djihadistes est absente ou négligeable, ils prospèrent. En Afghanistan, où les États-Unis affirment qu’ils achèveront leur retrait militaire d’ici le 31 août, l’ONU met en garde contre une éventuelle “nouvelle détérioration” de la situation en matière de sécurité. En Somalie, selon le rapport, le retrait militaire américain et la réduction partielle de la mission de l’Union africaine ont laissé les forces spéciales somaliennes “en difficulté pour contenir” Al-Shabaab, affilié à Al-Qaïda.
Au Mali, où la France met fin à sa mission antiterroriste, le rapport indique que les terroristes affiliés à Al-Qaïda ont consolidé leur influence et “revendiquent de plus en plus de zones peuplées”. Au Mozambique, selon le rapport, “l’absence de mesures antiterroristes significatives” a transformé l’affilié d’ISIS (Daesh) en Afrique centrale en une “menace majeure.”
Les attaques terroristes djihadistes ont diminué en Europe et en Amérique du Nord, mais les experts de l’ONU pensent que cette baisse est temporaire car la violence terroriste a été “artificiellement réprimée par les restrictions imposées aux voyages, aux rencontres, à la collecte de fonds et à l’identification de cibles viables” pendant la pandémie de Covid-19. Dans le même temps, ils estiment que le risque de radicalisation en ligne a augmenté pendant les lockdowns.
“L’une des choses que nous soulignons dans le rapport qui vient d’être publié est la possibilité que l’assouplissement des mesures de confinement signifie que certaines attaques planifiées à l’avance peuvent alors avoir lieu”, a déclaré à CNN Edmund Fitton-Brown, coordinateur de l’équipe de surveillance des Nations unies.
Le rapport donne à réfléchir à un moment où les États-Unis et leurs alliés, épuisés par la pandémie et désireux de se concentrer sur la reprise économique et de tenir tête à la Chine et à la Russie, ont pratiquement mis fin à 20 ans de “guerre contre le terrorisme”. Comme l’a récemment déclaré un analyste de premier plan : “Nous en avons peut-être fini avec les jihadistes, mais ils n’en ont pas fini avec nous”.
L’Afrique, nouvel épicentre du djihad
Le rapport avertit que l’Afrique est désormais “la région la plus touchée par le terrorisme”, les groupes alliés à Al-Qaïda et à ISIS (Daesh) y faisant plus de victimes que partout ailleurs. Dans de nombreuses régions, ces groupes gagnent en soutien, menacent davantage de territoires, obtiennent de meilleures armes et collectent davantage d’argent.
Les observateurs des Nations unies distinguent la Somalie, qui est en proie à des troubles et reçoit moins de soutien militaire international qu’auparavant. Ils préviennent qu’Al-Shabaab (Al-Qaïda) pourrait combler le vide à mesure que le “soutien stratégique” aux forces gouvernementales somaliennes diminue. La menace que le groupe représente plus loin est soulignée par une récente mise en accusation des États-Unis contre un agent kényan présumé qui, “sous la direction de hauts responsables d’Al-Shabaab, a suivi une formation de pilote aux Philippines en vue de détourner un avion commercial et de le faire s’écraser sur un bâtiment aux États-Unis”.
Selon le rapport de l’ONU, Al-Shabaab est l’une des nombreuses organisations terroristes qui utilise de plus en plus de drones pour la reconnaissance et qui est en mesure de menacer les avions volant à basse altitude dans une région qui dépend des vols humanitaires pour soutenir les populations vulnérables.
Ces dernières années, une grande partie de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel a été en proie à la violence jihadiste. Le mois dernier, le président nigérian Muhammadu Buhari a reconnu que le pays était toujours aux prises avec une insurrection grave malgré les revers subis par Boko Haram, dont le chef Abubakar Shekau serait mort lors d’une attaque menée par la filiale régionale d’ISIS (Daesh) (ISWAP) en mai.
Selon les observateurs des Nations unies, si Boko Haram est “considérablement affaibli”, l’ISWAP (Daesh) pourrait se renforcer dans la région du lac Tchad et tenter d’étendre ses opérations vers la grande ville nigériane de Maiduguri.
Une menace persistante en Syrie, en Irak et en Afghanistan
La menace d’ISIS est loin d’être éteinte en Irak et en Syrie, le groupe disposant de réserves estimées entre 25 et 50 millions de dollars. Cette année, l’ISIS s’est “quelque peu réaffirmé en Irak” face à une “pression antiterroriste constante”, indique le rapport. Cette semaine encore, l’ISIS a revendiqué un attentat à la bombe à Bagdad qui a tué au moins 30 personnes. Les observateurs de l’ONU indiquent que, selon les États membres, l’ISIS a toujours “l’intention et la capacité de soutenir une insurrection à long terme dans le désert syrien” qui borde l’Irak.
Ailleurs en Syrie, le rapport indique que “les groupes alignés sur [Al-Qaïda] continuent de dominer la région d’Idlib”, où les combattants terroristes sont plus de 10 000. Le rapport indique que les États membres craignent que les combattants djihadistes ne se déplacent de cette région vers l’Afghanistan si l’environnement y devient plus hospitalier.
Les Talibans ayant rapidement gagné du terrain en Afghanistan, la crainte est grande de voir le groupe prendre le contrôle du pays et le laisser redevenir une plate-forme pour le terrorisme international. Selon le rapport de l’ONU, Al-Qaïda est présent dans au moins 15 provinces afghanes et opère “sous la protection des Talibans dans les provinces de Kandahar, Helmand et Nimruz”.
Dans une interview accordée à CNN cette semaine, le porte-parole des talibans, Suhail Shaheen, a déclaré que le groupe s’était engagé à “ne permettre à aucun individu, groupe ou entité d’utiliser […] l’Afghanistan contre les États-Unis, les alliés et les autres pays”. l’Afghanistan contre les États-Unis, leurs alliés et d’autres pays” et a déclaré que les terroristes n’auraient “aucune place” dans un Afghanistan dirigé par les Talibans.
Mais Mme Fitton-Brown affirme que les talibans “n’ont pas rompu leurs relations avec Al-Qaïda. Ils n’ont pris aucune mesure contre Al-Qaïda qu’ils ne pourraient pas facilement et rapidement annuler.”
L’offensive des talibans à travers l’Afghanistan “ne donne pas à la communauté internationale l’assurance qu’ils s’orientent vers un engagement réel en faveur d’un règlement stable, négocié et finalement pacifique en Afghanistan”, dit-il.
On craint également que l’ISIS ne soit solidement implanté en Afghanistan, un État membre signalant qu’il compte actuellement entre 500 et 1 500 combattants. Bien qu’affaiblie dans certaines parties de l’est de l’Afghanistan, les experts de l’ONU préviennent que la filiale régionale d’ISIS “s’est déplacée dans d’autres provinces” et “a renforcé ses positions à Kaboul et dans ses environs, où elle mène la plupart de ses attaques.”
Préoccupation pour la prochaine génération
Deux décennies après le 11 septembre, la capacité d’Al-Qaïda et d’ISIS (Daesh) à menacer l’Occident est actuellement plus faible qu’elle ne l’a jamais été. Mais le rapport de l’ONU montre que le danger posé par les groupes djihadistes internationaux s’est métastasé et qu’ils se retranchent dans des zones sous-gouvernées au moment même où les puissances occidentales sont préoccupées par d’autres questions.
“Il est important de ne pas perdre de vue la lutte contre le terrorisme et particulièrement important de ne pas cesser d’améliorer la coopération internationale dans ce domaine”, déclare Mme Fitton-Brown.
Il y a plus d’une génération, le mouvement jihadiste international a été stimulé par le retrait des forces soviétiques d’Afghanistan. Il célèbre aujourd’hui la fin de la présence militaire des États-Unis – et anticipe probablement un nouvel afflux de recrues qui propulsera la prochaine génération de djihad – en Afghanistan et bien au-delà.
Afghanistan : « L’impact du départ des États-Unis s’avère plus rapide et plus bouleversant que ne le prévoyaient les pessimistes »
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Le président Biden dispose de quelques précieuses semaines pour renforcer son plan de retrait des troupes américaines d’Afghanistan afin d’éviter que le pays ne dégénère en une pagaille encore plus chaotique et dangereuse. L’impact du départ des États-Unis s’avère plus rapide et plus bouleversant que ce que les pessimistes avaient prédit.
Biden a dû espérer qu’il serait applaudi cet été pour avoir enfin ramené les troupes de la guerre la plus longue et peut-être la plus frustrante des États-Unis. Au lieu de cela, il doit faire face à une anxiété croissante – tant au sein de son administration qu’à l’étranger – concernant la disparition rapide du gouvernement de Kaboul et le danger d’une prise de pouvoir armée par les talibans.
Un effondrement sanglant à Kaboul serait une blessure auto-infligée pour Biden, et la première grave erreur de sa présidence. Il a décidé, contre l’avis des militaires, de retirer le petit engagement américain de 2 500 soldats qui restait lorsqu’il a pris ses fonctions. Ayant choisi cette voie, il aurait dû bien mieux planifier la transition et élaborer une stratégie plus claire pour éviter une prise de pouvoir par les talibans.
La Maison Blanche reconnaît la douloureuse réalité que Biden sera responsable de la fin de la guerre en Afghanistan, quelle qu’elle soit. Trois autres présidents ont pris les décisions qui ont mené à cette guerre. Mais c’est Biden qui a rejeté l’avis de nombre de ses principaux conseillers militaires et de sécurité nationale et qui a décidé de tirer la prise rapidement et de manière décisive.
“C’est un désastre au ralenti”, affirme Saad Mohseni, le directeur du Moby Group, le plus grand média d’Afghanistan. Il demande pourquoi l’administration Biden n’a pas encouragé la présence continue d’entrepreneurs américains qui auraient pu aider l’armée afghane à poursuivre ses opérations, et pourquoi elle n’a pas planifié une meilleure sécurité à long terme pour les lieux clés, comme l’aéroport international de Kaboul.
Les options de M. Biden pour stabiliser l’Afghanistan sont désormais très limitées. Les troupes de combat américaines sont parties : Une fois que les militaires ont reçu l’ordre de se retirer, ils n’ont pas perdu de temps. Mais M. Biden dispose encore de certains moyens de pression qui pourraient mettre un terme à la panique qui se répand en Afghanistan à la suite du départ de l’armée américaine – et empêcher une prise de pouvoir armée des talibans à Kaboul dans les trois prochains mois, comme les analystes le craignent.
Voici quelques mesures que Biden pourrait prendre pour réduire la probabilité d’une issue catastrophique :
- Nommer un envoyé spécial de l’armée américaine qui se rendrait immédiatement à Kaboul et recommanderait des mesures pour aider l’armée afghane et assurer un soutien continu de la part des États-Unis. Deux possibilités évidentes sont le général à la retraite David H. Petraeus, ancien commandant des forces américaines et de la coalition en Afghanistan et en Irak, et le général à la retraite Joseph F. Dunford Jr, ancien président des chefs d’état-major interarmées et ancien commandant de la coalition en Afghanistan, qui a coprésidé cette année un groupe d’étude afghan pour l’Institut américain de la paix.
- Exiger du président afghan Ashraf Ghani qu’il crée un conseil de direction comprenant toutes les principales forces du pays qui s’opposent aux talibans. Cette “grande tente” est la dernière chance pour le pays de rassembler une coalition capable d’empêcher une prise de pouvoir par les talibans.
- Soutenir un médiateur international qui puisse appuyer les efforts acharnés, mais jusqu’à présent infructueux, de l’envoyé spécial américain Zalmay Khalilzad pour encourager un accord de transition pacifique entre les talibans et le gouvernement de Kaboul. Les voisins de l’Afghanistan – le Pakistan, l’Inde, la Russie, la Chine et l’Iran – sont tous opposés à une prise de pouvoir militaire par les talibans. Un consensus régional en faveur de la stabilité
Mais les États-Unis ont besoin de l’aide urgente des voisins de l’Afghanistan pour mettre en place un gouvernement de coalition plus large et empêcher une prise de pouvoir par les talibans. Il ne devrait pas s’agir d’une demande, comme dans la lettre adressée en mars à Ghani par le secrétaire d’État Antony Blinken, mais d’une exigence, appuyée par toutes les carottes et tous les bâtons dont dispose l’Amérique.
Si l’Afghanistan s’avère être un désastre en roue libre, cela oblitérera d’autres gains apparents dans la bataille d’influence avec la Russie ou la Chine. La question la plus délicate est de savoir comment obtenir l’aide de la Chine, qui s’inquiète de l’effondrement du gouvernement afghan mais semble se réjouir des problèmes des États-Unis.
L’Afghanistan ne sera jamais la Suisse, mais il peut être un Afghanistan plus moderne et plus prospère. Voici une statistique qui devrait nous rappeler à tous pourquoi il vaut la peine d’aider le gouvernement de Kaboul à survivre : dans les plus de 200 centres de district désormais sous le contrôle des Talibans, ils ont fermé 40 stations de radio, selon Mohseni, le responsable des médias. Les cinq qu’ils ont autorisé à continuer à fonctionner ne diffusent pas de voix de femmes ni de musique.
L’armée du gouvernement afghan s’effondre plus vite que prévu par Biden. La Maison-Blanche est ébranlée par la fuite de plus de 1 000 soldats afghans vers le Tadjikistan voisin et par la faiblesse du corps des commandos, censés être les meilleurs combattants du gouvernement. Les commandos essaient d’opérer dans des endroits disparates de ce grand pays montagneux – et sans le soutien des entrepreneurs américains, ils n’ont aucune chance.
L’Amérique est reconnaissante du retour de nos troupes, après 20 ans. Biden doit agir rapidement pour s’assurer qu’elles laissent derrière elles autre chose que des ruines et des promesses non tenues.
En lien :
Le Tadjikistan se dit prêt à accueillir 100.000 réfugiés afghans, la Russie craint une déstabilisation régionale – https://t.co/VJjSxLIibP pic.twitter.com/4bUYGn40At
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Migrants: l’Europe redoute une vague afghane – https://t.co/ofm3rb19ap pic.twitter.com/N2KaTRKvj4
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Un ancien auxiliaire afghan de l'armée française assassiné par les Talibans – https://t.co/jyUm0ucB34 pic.twitter.com/M57nP3q1Nx
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Afghanistan : Joe Biden promet le retrait des troupes américaines d’ici au 11 septembre, les talibans vont redevenir les maîtres (MàJ : Achèvement du retrait le 31 Août) – https://t.co/ItQmwgH04B pic.twitter.com/DNA45p7lqp
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L'actu en dessin : le retrait américain d'Afghanistan et la menace talibane https://t.co/mVZaN7JHU4 pic.twitter.com/xQ7KLqxay1
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Afghanistan : « Une possibilité réelle de voir les Taliban au pouvoir dans les prochains mois » – https://t.co/t8GWp5O3bo pic.twitter.com/LLCxhgj1lK
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L’amnésie occidentale et le traumatisme du régime taliban – https://t.co/ZEnMTm0Jr3 pic.twitter.com/XwJdMxs5UM
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