Riposte Laïque
Gros buzz médiatique, communication H24 dans les médias, annonces brouillonnes et contradictoires, mise en scène médiatique d’un nouveau conseil de défense le dimanche soir au 20 heures et puis… et puis rien du tout. Des mesures totalement dérisoires et hors de proportion face à la problématique que pose la pandémie de Coronavirus.
Aucune mesure de restriction de la circulation ni de cantonnement. Encore aujourd’hui, les trains rentrent dans Paris depuis l’Oise et la région de Mulhouse. Les gares du Nord et de l’Est sont ouvertes, les métros circulent, tous les réseaux de transport restent interconnectés, les aéroports sont ouverts sans aucune mesure prophylactique, ni masques, ni gants ni gel hydro-alcoolique, ni même consignes au personnel des compagnies aériennes, des agences de location de voitures, des services aéroportuaires. Tout est ouvert, tout fonctionne comme si de rien n’était. Les gens circulent sans aucune précaution ni restriction ; en toute inconscience dans une promiscuité et un brassage chaotiques. Symbole de la mondialisation heureuse, Disneyland est resté ouvert, il est maintenant infecté.
Le virus ne peut que se répandre. Dans ces conditions, nous pouvons être assurés que le virus va continuer à se répandre sans limite ni barrière. Le coup est déjà parti et il est bien trop tard pour arrêter le processus en cours.
Un pic et une situation ingérables dans les semaines qui viennent. Dans ces conditions, nous pouvons nous attendre à une explosion des cas et à une sursaturation des services hospitaliers déjà totalement submergés par les pathologies courantes. Notre système de santé va être complètement dépassé. Selon certains spécialistes, le gros de l’afflux serait attendu d’ici 10 jours, sans que personne puisse dire jusqu’à quand.
Des mesures dérisoires signes d’une impuissance totale. Les mesures annoncées hier soir par le gouvernement sont dérisoires et totalement inefficaces. Elles sont la preuve de son impuissance totale à prendre les indispensables décisions face à la montée de la pandémie de Coronavirus en France.
Pourquoi des mesures de cantonnement en Italie et pas en France ? L’Italie a pu cantonner 15 millions de personnes et fermer plusieurs provinces du Nord, alors que nous en sommes incapables et que pourtant, il serait urgentissime de le faire. Pourquoi ce qui est possible en Italie ne l’est pas en France ?
Des populations totalement différentes. Avec toutes les réserves d’usage, le peuple de l’Italie du Nord est encore un peuple homogène, majeur, à peu près discipliné et encore capable, pour partie, d’un minimum de civisme et d’organisation. Les minorités ethniques ; notamment musulmanes et subsaharienne n’y ont pas encore constitué de bastions en rébellion larvée contre l’État. Les Lombards et les Vénitiens restent globalement capables de solidarité et de résilience collective. À l’inverse, dans notre pays, particulièrement dans les métropoles, il n’y a plus ni civisme, ni cohésion sociale, ni résilience collective.
La France multi-ethnique et métropolisée ingouvernable. Toutes les métropoles de France, à commencer par l’Île-de-France sont peuplées de très grosses minorités ethniques incapables de se soumettre à la discipline élémentaire que requerrait de telles dispositions. Elles rejettent l’autorité de l’État et sont en état de rébellion larvée permanente. De leur côté, les populations autochtones des métropoles ne sont pas d’avantage enclines à supporter la moindre contrainte. La gentry métropolitaine veut pouvoir circuler sans entrave, elle ne supporterait aucune restriction ni de sa liberté ni de sa jouissance immédiate.
Une dangereuse impasse face à la pandémie. L’incapacité du pouvoir à faire respecter les indispensables décisions par les populations métropolitaines et par les minorités ethniques et musulmanes des quartiers lui interdit toute prise de décision visant à limiter la liberté de circulation. Peur de l’émeute et peur de troubles sociaux graves dans les métropoles, le pouvoir démontre son incapacité à tenir le pays en situation de crise majeure.
Révélation d’une incapacité permanente. Or, au-delà de cette crise, de gros avis de tempêtes s’annoncent dans tous les domaines et il ne faudra pas compter sur le pouvoir pour y faire face. Incapable de gérer cet épisode, il n’en gèrera aucun.
Pourtant, la crise majeure arrive. La Chine s’est éteinte et il faudra des semaines, sinon des mois, pour qu’elle redémarre. Il en résultera des ruptures des chaînes logistiques et d’approvisionnement de nos industries. L’Italie voisine est en train de s’éteindre et on voit mal comment ce ne serait pas le cas de tous les pays d’Europe occidentale. De son côté, la France va connaître une situation épidémique et économique catastrophique. Le coup va être très sévère, arrêts d’entreprises, chômage, et peut-être pénuries. Et surtout mise en vrac de tout le système de santé qui ne pourra pas faire face au pic de la pandémie.
Déjà les Bourses ont lourdement chuté en Europe. Quoique dopées au quantitative easing et à la création monétaire illimitée, les Bourses ne résisteront pas à l’arrêt de l’économie réelle. La semaine dernière et encore aujourd’hui elles ont commencé à sévèrement dévisser. De son côté, l’or s’envole.
Le gouvernement a d’ores et déjà pris le parti de laisser la part du feu au virus. Opposé à toutes restrictions de circulation pour des raisons de fanatisme doctrinal, impuissant face au risque d’émeutes qu’entraîneraient des mesures de cantonnement autoritaire, le gouvernement a décidé de faire la part du feu. Quelques centaines, quelques milliers de gens mourront et ce sera tout. Il espère que la puissance de ses moyens de communication et quelques anesthésique sociaux lui permettront de passer l’épreuve sans dommages et surtout avec de très grands bénéfices pour ses commanditaires. En effet, avec cette épidémie, toute opposition aux lois scélérates se trouve vitrifiée et donc le pouvoir a les mains libres pour faire avaler ce qu’il veut. C’est tout bénéfice.
Quid du risque de troubles sociaux ? Le pouvoir laisse filer pour ne pas prendre le risque d’émeutes liées à des décision autoritaires de cantonnement. Pourtant, à n’avoir pris aucune mesure sérieuse, il risque fort de se retrouver confronté à une situation et à des risques de chaos pires que ceux auxquels il croit pouvoir échapper.
Les semaines qui viennent vont être cruciales. Le pouvoir impuissant face au risque de troubles sociaux fuit et repousse le problème en avant. Ce n’est jamais la bonne décision.