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°° WEBTUBE : La semaine dernière, Emmanuel Macron, qui devait avoir un trou d’un quart d’heure dans son agenda surchargé de sauveur du monde et de la galaxie, s’emparait du dossier des rythmes scolaires, court-circuitant ainsi le Premier ministre et le ministre de l’Éducation nationale. Mais le voici désormais de retour dans la cour des grands avec un dossier autrement plus brûlant que celui de la durée des grandes vacances de nos chères têtes blondes : la guerre en Ukraine. Passons sur le cinéma tourné dans ce train de nuit qui conduisait notre Président en Ukraine, accompagné de ses compères Starmer, Merz et Tusk. « C’est sûr qu’on arrive à 8 heures ? », « Bonne nuit à tous… », lance le Président en chemise (pas de nuit !), dans le couloir de ce train semblant tout droit sorti du Crime de l’Orient-Express ou de La Madone des sleepings.
En juin 2022, il avait déjà fait le coup du train qui sifflera trois fois avec « ses homologues » de l’époque, l’Allemand Scholz et l’Italien Draghi, pour se rendre à Kiev. Il avait fait ça tout à fait par hasard, à trois jours des élections législatives françaises. Passons donc sur ce cinéma, sur les images de franche rigolade de nos compères français, britannique, allemand en goguette, alors qu’au même moment, à quelques centaines de kilomètres de cette scène ferroviaire, sans doute, des jeunes de vingt ans, ukrainiens et russes, meurent, sont blessés, souvent avec des séquelles à vie, dans des combats de tranchées d’un autre âge.
En Ukraine, unis. pic.twitter.com/qYTL0gQWFF
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 11, 2025
À ce sujet — Macron joue au Premier ministre, Bayrou au Président : faudrait s’entendre !
Passons et venons-en à l’essentiel : la guerre ou plutôt l’espoir qu’elle prenne fin, comme l’a espéré, ce dimanche, le pape Léon XIV, au balcon de Saint-Pierre. Car, semble-t-il, les choses bougent. Un peu. Reconnaissons-le, Donald Trump a pour l’instant échoué. Échoué à arrêter la guerre en 24 heures. D’ailleurs, le croyait-il vraiment ? Échoué à obtenir un cessez-le-feu dans les cent premiers jours de son mandat. Soyons honnêtes : beaucoup y crurent. Mais à la guerre, on ne cesse pas le feu unilatéralement. Or, Poutine a continué de pilonner. Il sait que le rapport de force – essentiel à la guerre – lui est favorable.
Les choses bougent
Donc, les choses bougent. Macron et ses collègues européens, histoire de revenir dans le jeu, sitôt débarqués de leur wagon-couchette, ont lancé, de concert avec les États-Unis, samedi matin, un ultimatum à Poutine, sommé d’accepter un cessez-le-feu « complet et inconditionnel » de trente jours à partir de ce lundi 12 mai. Sinon quoi ? Sinon, la Russie s’expose à des « sanctions massives ». C’est-à-dire ? Depuis celles qui allaient mettre à genoux la Russie, selon Bruno Le Maire, on a comme un léger doute quant à leur capacité à impressionner un Poutine qui vient, d’ailleurs, de s’offrir le luxe d’une parade militaire grandiose pour célébrer les 80 ans de la fin de la Grande Guerre patriotique, en présence de 29 chefs d’État du monde entier, dont le Chinois Xi Jinping (1,4 milliard d’habitants), l’Égyptien Sissi (100 millions d’habitants) et le grand ami de Macron, le Brésilien Lula (220 millions d’habitants) – excusez du peu…
Zelensky dit « Chiche ! » à Poutine
Réponse de Poutine à cet « ultimatum » et cette menace de « sanctions massives » ? Elle est tombée ce dimanche 11 mai : l’homme du Kremlin propose des négociations directes avec l’Ukraine, en Turquie, dès ce jeudi 15 mai, et ce, sans conditions préalables et, donc, sans cessez-le-feu préalable. Une manière, pour Poutine, d’ouvrir le jeu mais sans se plier à l’ultimatum européen, et en excluant de la table des négociations ces Européens dont il ne veut pas. Évidemment, cette contre-proposition ne satisfait pas Macron qui estime, sans doute à raison, que Poutine « cherche une voie, mais il y a toujours chez lui la volonté de gagner du temps ». Trump, de son côté, pragmatique, a ainsi réagi : « Le président russe Poutine ne souhaite pas conclure un accord de cessez-le-feu avec l’Ukraine, mais plutôt se réunir jeudi en Turquie pour négocier une éventuelle fin du bain de sang », ajoutant : « L’Ukraine devrait accepter cet accord, immédiatement. » Et ce dimanche soir, Zelensky répond « Chiche ! » Le président ukrainien annonce qu’il attendra Poutine en Turquie, jeudi, ajoutant : « Personnellement. J’espère que cette fois-ci, les Russes ne chercheront pas d’excuses. »
Donc, les choses bougent, même si rien n’est fait, bien sûr. Si cette rencontre a lieu et qu’elle aboutit à quelques petits pas, le sultan Erdoğan aura beau jeu de se présenter, sinon en faiseur de paix, tout du moins en facilitateur. À la fin du XIXe siècle, « l’homme malade de l’Europe » était l’Empire ottoman au chevet duquel France et Grande-Bretagne venaient se pencher avec condescendance. En ce début de XXIe siècle, « l’homme malade de l’Europe » ne serait-il pas, tout simplement… l’Europe ? Malade de cécité, au point de ne pas voir que d’autres trains dans le monde sont partis sans attendre que la madone des sleepings ne soit montée à bord.
Georges Michel, dans BV
. Réponse très cinglante de Medvedev à l’ultimatum de l’UE
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°° WEBTUBE : Rappelons que ceux qui appellent à un cessez-le-feu en Ukraine sont les mêmes qui ont torpillé le plan de paix d’Istanbul de 2022. Merci les Anglo-Saxons ! Merci Boris Johnson !
Dans son style diplomatique habituel, Medvedev vient de répondre aux Européens :
« Macron, Merz, Starmer et Tusk étaient censés parler de paix à Kiev, mais au lieu de cela, ils menacent la Russie. Vous pensez que c’est intelligent ? Enfoncez ces plans de paix dans vos c*** de non-binaires.«
Quant à Poutine, qui n’a guère apprécié l’ultimatum ni le ton arrogant des Européens, il a répondu plus sobrement : Niet !
Mais que croyaient donc Macron et sa clique de va-t-en-guerre en lançant un ultimatum à Poutine ? Que quelques gesticulations grotesques suffiraient à le faire plier ? Que la menace de sanctions supplémentaires allaient le faire trembler ?
Il n’y aura aucune paix possible aussi longtemps que Poutine n’aura pas atteint ses objectifs, garantissant une paix durable et la sécurité pour toute l’Europe. Ce qui implique le désarmement et la neutralité de l’Ukraine, deux conditions majeures, inacceptables pour le camp otanien.
Par conséquent, aucun des deux belligérants ne voulant céder, ce conflit ne peut se régler que par la capitulation de l’Ukraine, car je ne vois pas l’Occident s’engager dans une guerre frontale avec la première puissance nucléaire du monde, qui mène un combat existentiel.
L’Ukraine ne pèse rien, elle n’est ni dans l’Otan ni dans l’UE. Pourquoi risquer une guerre perdue d’avance contre la Russie, qui sera soutenue par la Chine et la Corée du Nord ?
Notez le grotesque de la posture de Macron
Hier, à Kiev, il affirmait :
« Le cessez-le-feu” proposé à Moscou commencera lundi prochain sans aucune pré-condition . En cas de violation de la trêve, des sanctions “massives” seront « préparées entre Européens et Américains ».
Et Zelensky d’ajouter :
« Un cessez-le-feu doit débuter le 12 mai pour au moins 30 jours. Nous l’exigeons de la Fédération de Russie »
Mais face au refus du Tsar de céder à cet ultimatum ridicule et suite à sa contre-proposition de pourparlers avec Zelensky à Istanbul le 15 mai, le ton de notre chef de guerre se fait moins hargneux.
« C’est un premier pas, mais ce n’est pas suffisant ».
Tous ces clowns occidentaux feraient mieux d’écouter Poutine au lieu de fantasmer sur une victoire de l’Ukraine, totalement impossible, sauf à risquer un embrasement mondial. Voici la réponse du Kremlin aux menaces otaniennes :
« Tôt ou tard, nous commencerons à nous diriger vers le rétablissement des relations avec les pays européens, mais aujourd’hui, ils essaient de parler à la Russie de manière grossière, dans le langage des ultimatums.
La Russie a proposé à plusieurs reprises des initiatives de cessez-le-feu, qui ont ensuite été sabotées par la partie ukrainienne.
Les autorités de Kiev n’ont pas du tout répondu à la proposition de cessez-le-feu du 8 au 10 mai, et déjà du 6 au 7 mai, les forces armées ukrainiennes ont lancé des attaques à grande échelle, auxquelles ont participé plus de 500 drones.
Du 8 au 10 mai, Kyiv a tenté à cinq reprises d’attaquer la frontière russe.
Kiev a non seulement rejeté la proposition russe de cessez-le-feu, mais a également tenté d’intimider les dirigeants des États réunis pour les célébrations à Moscou. »
Poutine a proposé de reprendre les négociations avec l’Ukraine sans conditions préalables le 15 mai à Istanbul. Il a souligné le rôle de la Turquie dans l’organisation des négociations russo-ukrainiennes et a déclaré qu’il parlerait demain avec Erdogan et discuterait de la recherche d’une voie vers la paix avec l’Ukraine
« La Russie est prête à des négociations sérieuses avec l’Ukraine, l’objectif étant d’éliminer les causes profondes du conflit »
« Personne n’a besoin de paix en creusant fiévreusement des tranchées ; nous devons parvenir à une paix à long terme »
« La proposition de Moscou pour des négociations est sur la table, la décision appartient à Kiev et aux conservateurs du régime de Kiev »
« La Russie remercie les médiateurs pour leur aide dans le règlement pacifique du conflit avec l’Ukraine, y compris l’administration Trump »
Les chances de paix dans l’immédiat sont à mon avis inexistantes, puisqu’il faudrait que l’un des deux belligérants accepte la défaite.
L’Occident et Kiev refusent de reconnaître leur responsabilité dans ce conflit, persistant à ignorer les causes réelles de l’offensive russe du 24 février 2022.
Macron oublie un peu vite que c’est la CIA qui a renversé en 2014 le régime pro-russe en place à Kiev. Il oublie un peu vite que ni Kiev, ni la France, ni l’Allemagne n’ont voulu appliquer les accords de Minsk qui auraient évité la guerre.
C’est donc sur des mensonges otaniens perpétuels que les nouveaux apôtres de la paix veulent imposer au Tsar un cessez-le-feu trompeur, qui vise uniquement à gagner du temps et à réarmer l’Ukraine, exactement comme ce fut le cas après 2014.
Mais 35 ans de mensonges depuis 1990 ont ouvert les yeux du peuple russe, qui a compris qu’il n’avait plus rien à attendre de l’Europe et qui s’est tourné vers les pays du Sud global.
Quant Trump espère couper les liens entre Pékin et Moscou, il oublie que ce sont les Américains qui ont refusé à Gorbatchev de rejoindre l’Europe et même l’Otan.
Cette guerre n’est que le poison inoculé en Europe par la diplomatie américaine en 1990.
Et puisque Washington n’a pas voulu d’une Europe de l’Atlantique à l’Oural, nous aurons une Eurasie de Moscou à Taïwan, en passant par Pyongyang.
L’Amérique ne sait que semer les guerres et les coups d’État pour régner sans partage. Et les crétins d’Européens ont toujours applaudi à leur vassalisation.
Jacques Guillemain, Riposte Laïque