Original et rythmé avec un son particulièrement bien travaillé, ce morceau est fait pour vous donner de l’énergie. Avec une guitare style andalouse le tout tient bien la route et vous fera passer un superbe moment.
La communauté des forains en deuil ce samedi. L’un des leurs, un homme de 40 ans qui officiait à la Foire du Trône, célèbre fête foraine du XIIe arrondissement de Paris, a été brutalement tué quelques heures plus tôt, dans la nuit de vendredi à samedi.
Il était un peu plus de minuit quand le forain s’est glissé dans le manège « Crazy Mouse » pour ramasser la casquette d’un client, avant d’être percuté à la tête par une nacelle. « Quand les secours sont arrivés, il était déjà mort, il a probablement été tué sur le coup », indique un porte-parole de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris.
Une témoin qui travaille dans un manège à côté raconte la scène.
Une bagarre en marge de l’intervention des secours
Aux abords du manège, une bagarre a succédé au moment de confusion. Des jeunes qui passaient la soirée sur place ont commencé à filmer la scène et rire, au point de déclencher une importante rixe avec les forains. Aucun blessé grave n’est à déplorer, mais l’incident a très fortement perturbé l’intervention de la police et des secours.
++ Webtube : C’est quand même bien fait en France, pour que nos chères têtes blondes ne soient pas trop dépaysées et reconnaissent bien leur pays, leurs livres scolaires s’adaptent au contexte : on passe d’une France conquérante fière de ses réussites et de sa culture en 2014 (TGV, monuments, Tour de France et paysages harmonieux) à une couverture de livre représentant une sorte d’anarchie festive au milieu d’une sorte de chaos avec une forte représentation de la diversité. La France de demain en quelque sorte… De quoi donner envie d’aller étudier et vivre ailleurs.
La France – Questions/Réponses, Nathan, édition du 10 avril 2014
La France – Questions/Réponses, Nathan, édition du 5 mai 2022
++Webtube : Grâce à nos “chances pour la France” on est gagnant tous le jours… Ils ne se reposent jamais…. c’est peut-être pour cela qu’ils sont nos chances….S’ils utilisaient toute cette énergie pour travailler…
++ Webtube :Comme on aime bien partagé, on donne un peu de toute cette chance aux Allemands….on est comme ça nous en France.
L’intégration d’une grande partie des très nombreux immigrés extra-européens présents en Suède s’est finalement soldée par un échec. Un constat dressé le 28 avril dernier par un observateur de premier plan, en l’occurrence le Premier ministre Magdalena Andersson.
En Suède, un réveil difficile pour les partisans de l’immigration
Bien que membre du Parti social-démocrate suédois, ancré à gauche de l’échiquier politique, Magdalena Andersson a ainsi avoué que la Suède n’avait « pas réussi à intégrer les nombreux immigrés qu’elle a accueillis au cours des deux dernières décennies, ce qui a donné naissance à des sociétés parallèles et à la violence des gangs ».
Si ces déclarations ont de quoi surprendre depuis la France, elles ont eu lieu dans un contexte particulier, soit quelques jours à peine après que de violentes émeutes islamistes aient choqué le pays. Des événements qui ont fait plus de 100 blessés parmi les forces de l’ordre suédoises. Lesquelles ont notamment été attaquées à coups de pierres et de cocktails molotov.
Aussi, le Premier ministre a également déclaré au sujet de ces « sociétés parallèles » engendrées en Suède par l’échec de l’intégration de l’immigration extra-européenne que celles-ci, cohabitant dans le pays, vivraient dans « des réalités différentes ».
Explosion de l’immigration d’origine extra-européenne
Cette immigration d’origine extra-européenne, la Suède lui a largement ouvert les portes depuis le début des années 2000. Ainsi, le nombre de personnes vivant en Suède et nées à l’étranger a doublé au cours des 20 dernières années pour atteindre environ 2 millions, soit un cinquième de la population.
Concernant ces 2 millions d’habitants, il est important de préciser qu’il s’agit en grande majorité d’individus provenant de l’extérieur du continent européen. À titre d’exemple, en 2019, 88 % des immigrés ayant gagné le pays au cours de l’année étaient d’origine extra-européenne.
De plus, 52 % étaient musulmans. À titre de comparaison, nous pouvons également rappeler qu’en 1975, les Finlandais voisins représentaient alors plus de 40 % de l’immigration vers la Suède avec une assimilation très facile à la société suédoise compte tenu de la proximité culturelle entre les deux peuples.
Par ailleurs, toujours en 2019, une enquête publiée par Polémia se penchait sur la question et indiquait, entre autres, que la population étrangère en Suède depuis deux générations était passée de 20 % de la population totale en 2002 à 30 % en 2017.
Enfin, il faut noter que le pays est celui qui a accueilli le plus de migrants par habitant au sein de l’UE lors de la crise migratoire de 2015.
Criminalité endémique : l’excuse sociale jusqu’à quand ?
Contraint désormais de jouer le rôle de pompier après avoir fait partie des pyromanes pendant de très longues années, le Premier ministre suédois, semblant désemparé face à une situation qui lui échappe, a également déclaré qu’il était « crucial d’empêcher que davantage d’enfants et de jeunes ne soient attirés par la criminalité ».
Toutefois, à l’instar de ses homologues en responsabilité dans d’autres pays européens, on peut toutefois entrevoir dans les propos de Magdalena Andersson une tentative de justification « sociale » à cet échec de l’intégration des immigrés et à cette flambée de la criminalité en Suède.
L’intégration a été « trop faible, alors que nous avons connu des niveaux d’immigration très importants », a déclaré le Premier ministre, ajoutant que « la société a été trop faible, les ressources pour la police et les services sociaux ont été trop faibles ». En clair, les contribuables suédois n’ont pas mis suffisamment la main à la poche pour permettre aux nouvelles populations de s’intégrer…
Mais, face à l’ampleur du caractère explosif de la situation sociétale, Magdalena Andersson l’a concédé : « Nous allons devoir réévaluer nos vérités antérieures et prendre des décisions difficiles. » Lors de sa prise de parole, elle a en outre dévoilé une série de mesures visant à lutter contre le crime organisé.
Grand Remplacement en Suède : les autochtones minoritaires en 2065 ?
Si les projections démographiques des prochaines décennies n’augurent rien de bon pour les peuples européens, menacés purement et simplement de disparition, la Suède n’échappe pas au phénomène.
La dynamique de « Grand Remplacement » évoquée précédemment a été confirmée par un chercheur finlandais. Kyösti Tarvainen, professeur associé émérite en analyse des systèmes à l’université Aalto d’Helsinki, démontrait dans un bulletin publié en 2018 que, si le niveau actuel d’immigration devait se maintenir en Suède à l’avenir, les Suédois autochtones deviendront une minorité dans leur propre pays d’ici 2065.
Selon les derniers chiffres accessibles, plus un tiers des résidents suédois sont désormais d’origine étrangère, tandis que le faible taux de fécondité parmi la population suédoise « de souche » tend à accélérer encore davantage cette bascule démographique.
Par ailleurs, selon le modèle de projection utilisé par le chercheur finlandais, il pourrait y avoir autant de musulmans que de Suédois autochtones en 2100.
Ces derniers jours, à Marseille, des bandes de squatteurs nigérians ont terrorisé un immeuble entier. Les squats empoisonnent le quotidien des propriétaires mais aussi des riverains contraints de subir un voisinage menaçant, violent et bruyant. Boulevard Voltaire a demandé à Maitre Frédéric Pichon la marche à suivre pour se débarrasser des squatteurs et anticiper l’incurie de l’exécutif.
++ Webtube : Finalement l’insécurité et l’immigration incontrôlée sont deux thèmes qui n’ont pas été vraiment abordés sérieusement pendant la campagne des présidentielles. On fait du bruit autour de ces deux thèmes mais aucune réflexion, aucune politique n’est proposée pour régler ces deux problèmes….. à croire qu’il ne se passe rien en France. Seul Eric Zemmour à proposer des solutions. On peut en penser ce qu’on veut mais lui au moins décrit les choses et cherche des solutions.
L’article :
C’est la radio RTL qui a mis le doigt sur le pot aux roses. À Marseille, toute une communauté de charmants touristes venus du Nigeria, bien sûr sans papiers, ne se sont pas embarrassés : ils se sont installés « dans plusieurs copropriétés privées vétustes, dont certains appartements étaient inoccupés », explique la radio. « Progressivement, ils ont pris possession de ces immeubles comme cette barre G de la cité Kalliste, 129 logements [dont] plus de la moitié sont squattés, selon une propriétaire. » Squats, violence, délinquance, trafic de drogue : les propriétaires partent les uns après les autres, dans l’indifférence des élus, de l’administration de la ville et de son maire PS Benoît Payan. Pour Zineb, 24 ans, qui quitte son appartement valise à la main avec sa famille, c’est intenable : « Je ne peux pas me permettre de rester dans un endroit où il n’y pas de sécurité, ils sont vraiment violents », dit-elle à RTL. Un policier marseillais contacté par Boulevard Voltaire et qui souhaite rester anonyme confirme : « Ces gangs de Nigérians de plus en plus violents terrorisent les habitants des quartiers nord, incendient des voitures et font peur aux habitants, précise-t-il. Des confrontations éclatent entre eux et les dealers qui font habituellement la loi dans ces quartiers. La police est appelée mais quand nous arrivons sur place, tout est terminé et les Nigérians se sont évaporés dans la nature : c’est comme ça à chaque fois. »
#Marseille : terrorisés par des squatteurs sans-papiers, une soixantaine de locataires quittent leur logement : l'exil intérieur a commencé, tout mon soutien à ces victimes de l'exode !
Mais pour la gauche, les macronistes et l’extrême gauche, le constat est simple. On a abandonné ces quartiers appelés, par une aberration dont notre époque manipulée a le secret, « quartiers populaires ». Autrement dit, mettez-vous bien dans le crâne que ces quartiers sont privés de moyens, ce sont des quartiers pauvres. Le marxisme pour les nuls s’applique là dans toute sa splendeur. À condition de ne pas regarder l’argent des trafics de tous ordres jusqu’aux plus sordides, ni les bolides des trafiquants de drogue, ni, surtout, l’ampleur ahurissante des budgets de l’État engloutis dans le tonneau des Danaïdes de ces banlieues. À condition, aussi, de ne pas regarder l’origine du problème, comme le rappelle Jordan Bardella.
Ce qui règlera les problèmes dans les « quartiers populaires », ce n'est pas de refaire la peinture des immeubles, ce n'est pas de dédoubler les classes, ce n'est pas la cantine à 1€ : c'est de mettre fin à la submersion migratoire et d'y rétablir l'ordre.#MarinePrésidentepic.twitter.com/dE6pg1qfve
Mais allons au fond. Abandonnées vraiment, les banlieues d’immigration ? En juillet dernier, Les Échos notent l’effort gouvernementalvia le Plan de relance : « À travers la signature d’une convention avec Action Logement et l’ANRU, le budget du Nouveau Plan national de rénovation urbaine (NPNRU) sera porté de 10 à 12 milliards d’euros », rapporte le journal. De quoi faire deux ou trois bricoles qui ne seront pas perdues pour tout le monde. Au menu, réhabilitation de 20.000 logements sociaux supplémentaires, destruction de 15.000 logements dégradés et construction de 12.000 logements dans des quartiers prioritaires. On connaît des campagnes pauvres qui aimeraient voir cela. Mais il est vrai qu’elles ne font pas dans le trafic de drogue ou d’êtres humains. Ce n’est pas tout : 3,3 milliards d’euros ont été annoncés pour les quartiers défavorisés lors du premier comité interministériel à la ville (CIV), en janvier 2021.
Dans l’annexe au projet de loi de finances 2022, on constate que la France n’a pas fini de payer sa politique d’immigration. Macron veille à déverser sur nos zones de non-droit toujours plus d’argent, contrairement à ce que lui reproche l’extrême gauche. Extraits : « La politique de la ville intervient de manière territorialisée dans 1.514 quartiers prioritaires correspondant aux concentrations urbaines de pauvreté tant en métropole qu’en outre-mer, où vivent 5,5 millions de personnes », c’est-à-dire moins de 10 % des Français. Le sont-ils tous, Français ? Quoi qu’il en soit, « en 2022, la politique de la ville fait l’objet d’un investissement accru, au bénéfice des populations les plus précaires », nous explique ce rapport. Bonne nouvelle pour les dealers et autres grands frères.
« Le plan de mobilisation nationale en faveur des habitants des quartiers se décline depuis 2019 dans tous les champs de l’action publique, notamment […] à travers l’amplification du Nouveau Programme de rénovation urbaine (NPNRU) doté de 10 Md€ (soit 10 milliards d’euros) […] ». Une pluie d’or. N’oublions pas le « déploiement de crédits exceptionnels pour lutter contre la fracture numérique, et au travers du programme “Vacances apprenantes” décliné dans “Quartiers d’été” et “Quartiers d’automne”, dont les actions ont touché près d’un jeune sur trois dans les quartiers, et au travers de l’opération “Quartiers solidaires” qui a permis de soutenir les associations de proximité essentielles au maintien du lien social ». Important, le lien social, surtout sonnant et trébuchant.
Ce n’était pas suffisant. On continue : « À la mi-2021, ce sont d’ores et déjà plus de 1,1 Md€ de crédits relance qui ont été engagés ou programmés dans les QPV. »
C’est encore trop peu.
« Pour engager les chantiers de transformation de ces territoires, les concours financiers mobilisés par l’ANRU en direction des maîtres d’ouvrages (collectivités, bailleurs…) représentent 11,1 Md€ (dont 8,3 Md€ de subventions). Ces concours financiers validés doivent permettre la réalisation de projets estimés à plus de 34,5 Md€, tous financeurs confondus. Ce sont des dizaines de milliers d’opérations d’investissements qui vont se traduire dans le quotidien des habitants. »
Mais pour LFI, ce n’est pas assez, et pour cause. Les banlieues prennent l’argent de Macron mais votent LFI, qui leur promet davantage. Le clientélisme tourne à plein régime. Le Français, lui, paye et s’enfuit.
🚙 Depuis le 26 mars, 6 caravanes de l'#UnionPopulaire sillonnent la France pour porter le programme «L'Avenir en commun» dans les quartiers populaires de 77 départements.
++ Webtube :Ce Mélenchon, un futur dictateur qui en plus ne connait ni les dossiers dont il parle ni la vie des policiers sur le terrain. Ce type est à fuir !
“Si j’y vais, je vais lui mettre une tarte dans la gueule” Jean-Luc Mélenchon est “un connard, un aboyeur. Ce mec est laid. Il est laid à l'intérieur. C'est un usurpateur, un espèce de tribun dangereux…” Olivier Marchal via #TeleLoisirspic.twitter.com/PzF8VdtHzA
Olivier Marchal est connu pour son franc-parler. Invité de la web-émission «Chez Jordan», l’ancien policier devenu acteur et réalisateur a dit tout le mal qu’il pense de Jean-Luc Mélenchon.
«J’ai dit: “Si j’y vais, je vais lui mettre une tarte dans la gueule, donc ce n’est pas la peine”», a-t-il déclaré à Jordan De Luxe avant de s’expliquer: «Ce que le mec dit sur les flics, ce n’est pas possible de dire ça. Moi, je ne peux pas. J’ai vu l’émission face à ce mec de la BAC qui était exceptionnel – d’ailleurs j’aimerais bien le rencontrer -, je trouve qu’il a été d’une élégance et d’une dignité en face à ce connard, qui est quand même un aboyeur. Moi, je ne peux pas. Ce mec est laid. Il est laid à l’intérieur. C’est un usurpateur, une espèce de tribun dangereux».
Pourquoi déteste-t-on autant Macron ? Pourquoi, nonobstant cette détestation quasi unanime, a-t-il été réélu confortablement, avec les félicitations du jury – pas le jury populaire, mais l’élitaire ? Macron suscite des détestations, mais elles ne font pas une majorité. Peut-être demain. En attendant, une majorité de Français veulent lui ressembler : être un peu président, un peu associé-gérant chez Rothschild, un peu apprenti philosophe un peu maître des horloges comme à Fort Boyard.
C’est-ce qui le rend si insupportable, si imbuvable, à nous Gilets jaunes, à nous Gaulois réfractaires. On a subi Sarkozy, on a méprisé Hollande, mais on déteste Macron. Ce n’est pas la même chose. Pourquoi a-t-on toujours envie de le gifler en criant « Montjoie ! Saint-Denis ! » ? Oui, pourquoi ?
L’enfant caché de Giscard d’Estaing et d’OSS 117
Tout est petit chez lui, sauf le patronyme. Petit président, petit marquis, petit maître, on n’ose dire petit con, mais c’est bien le premier mot qui vient à la bouche. Son monde est aussi vieux que celui d’Alain Duhamel et Jean Lecanuet. C’est l’enfant que Giscard d’Estaing a eu avec Jean Bruce, l’inventeur d’OSS 117. Hubert Bonisseur de La Bath – sans la dérision de Jean Dujardin. Il annonce un monde nouveau, mais 70 % de ses électeurs sont des retraités. Il est président de la République française, mais il n’a que l’Europe de Bruxelles à la bouche. Il s’adresse en permanence à « nos enfants », or il n’en a pas. C’est lui d’ailleurs l’enfant-roi de notre monarchie républicaine. Après le roi soleil, voici venu le règne de l’enfant-roi soleil, lui aussi dans les jupes de la reine mère, mais Emmanuel n’a plus l’âge de Louis le quatorzième quand celui-ci était dans sa minorité. Et Brigitte n’est pas Anne d’Autriche. Celle-là, je parle de Brigitte, elle fait de plus en plus penser à Claude Pompidou, la femme du président, même mauvais goût, même garde-robe vintage, même tailleur au carré, au carreau, aux ciseaux. Quelle idée de s’habiller en 2022 comme un Rubik’s Cube des années 80 !
Revenons à Manu. « Hé Bousquet, tu m’appelles le président de la République, ou Monsieur. » Du Macron dans le texte. Le pouvoir lui est monté à la tête. Il aurait besoin que quelqu’un lui souffle, comme aux généraux romains lors de leur triomphe : Memento mori, « Souviens-toi que tu es mortel ». Redescend de l’Olympe, Jupiter. Et relit Montaigne : « Sur le plus haut trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul. » On ne sait pas ce qu’il fait du sien et du reste on s’en fiche. C’est lui qui nous en parle d’ailleurs. Pourquoi nous dire d’Alexandre Benalla qu’il « n’a jamais été [son] amant » ?
Foutriquet Ier, enfant-roi soleil
Foutre, foutrement, Foutriquet, comme dit Michel Onfray (Albin Michel, 19,90 €), qui le démolit magistralement en 360 pages. On n’est pas toujours d’accord avec Onfray, loin de là, mais il nous livre l’une des meilleures chroniques des turpitudes du macronisme. Une fois, Onfray assomme Macron avec la Métaphysique d’Aristote ; une autre fois, il lui envoie dans les chicots quelques jurons salés empruntés à Jules Vallès. Et voilà Macron rhabillé pour les cinq prochains hivers. Cela ne nous consolera pas de sa réélection, mais ça fait quand même du bien. Quel dommage que Marine n’ait pas lu son bouquin. Il lui aurait suffi d’en citer quelques extraits durant le débat pour envoyer Macron au tapis.
On peut retracer la généalogie intellectuelle du macronisme. Beaucoup s’y sont essayés, certains brillamment. On pense au Liquidation de Frédéric Rouvillois sur Macron et le saint-simonisme. Un saint-simonisme 2.0, numérique, liquide, gender fluid. Saint-Simon, c’est quoi ? L’alliance de la banque, de l’usine et de la religion de l’humanité, mais il n’y a plus que des banques d’affaires, les usines ont été délocalisées depuis longtemps et l’humanité n’a pas encore vu le jour.
Mais Emmanuel Caméléon, c’est plus qu’une philosophie ; c’est d’abord un type psychologique : le caméléonisme. Le gars qui joue au macho en exhibant son torse poilu et en enfilant des gants de boxe, mais qui fredonne – en même temps – « Allô maman bobo ». Le type qui pelote des gangsta-rappeurs, doigt d’honneur inclus, comme Jean Genet les Black Panthers, mais qui – en même temps – a peur du noir et dort toujours dans la chambre de sa maman.
Il y a toujours eu des personnages comme cela. La Comédie humaine de Balzac en est garnie. Des gandins, des fats, des arrivistes, des élégants, déjà des « Mozart de la finance » croyant que la vie ressemble à une partie de poker ou de Monopoly. Rien de nouveau sous le soleil de l’ambition. Mais les Rastignac et les Marsay du grand Balzac n’avaient pas des dents de lait et ne serraient pas très fort la main de leur mère quand ils se rendaient chaque matin dans leur ministère. C’est toute la différence. Peter Pan ne veut pas grandir. Même grand, il reste un jeune adulte. Pareil en cela aux électeurs de Macron. Comme Peter Pan, eux non plus ne veulent pas grandir. Comme Dorian Gray, eux non plus ne veulent pas vieillir. Résumé de l’époque.
Un héros de notre temps
Macron est un type sociologique très répandu. C’est pour cela qu’il a été élu. Comme Marine, dans un autre genre. Elle aussi, c’est pour cela qu’elle a été au second tour. Macron et Marine, le puer aeternus, en bon latin, et la mater familias, le petit garçon qui ne grandira pas et la mère de famille, mais une mère de famille divorcée. À eux deux, c’est un décalque de la famille monoparentale contemporaine : l’ado insupportable et la mère seule désemparée. Car ils n’ont pas seulement en commun une même première syllabe, ils ont en commun de se confondre avec deux archétypes de notre temps. À chaque époque, ses modèles, ses figures récurrentes, ses héros involontaires. On pourrait les psychanalyser sauvagement, mais on n’aboutirait qu’à faire coucher Œdipe avec sa mère Jocaste. Pas grand intérêt.
Le trait le plus frappant de ce « nouveau monde », c’est plutôt que le père y est devenu totalement invisible et inutile. Or, seul un père pourrait remettre à sa place Macron, ses poses, son air dédaigneux, ses ricanements, sa condescendance. Pas Marine. Si elle ne l’a pas mouché pendant le débat, c’est qu’elle était la dernière à pouvoir le faire. Pourquoi ? Parce que Macron et elle représentent deux des figures emblématiques de notre temps : l’enfant-roi et la mère divorcée, le teenager et la mom ou la mommy, comme disent les Américains. Le débat de l’entre-deux-tours, c’était le huis clos d’une famille monoparentale : une mère seule impuissante face à un ado avachi tout-puissant. Or, Macron n’a pas besoin de Marine pour jouer cette comédie, il a Brigitte à la maison. Voilà notre tragédie, en cinq actes, un par an jusqu’en 2027 !